Infections cutanées à pyogènes - ifsi du chu de nice 2012-2015

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Infections cutanées à pyogènes
Un peu de sémantique
• Les pathologies dites d’inoculation
• Les exanthèmes infectieux
• Les infections cutanées à pyogènes
– Primaires
– Secondaires
• Pathologies d’ inoculation :
– Pasteurellose (morsure chien), Tularémie (lièvre,
rongeur, tique), Rouget du porc, Bartonellose,
Rickettsioses (tiques), Borelliose (tiques et poux),
– Zoonoses transmises par piqûre d’arthropodes
• Exanthèmes infectieux :
– Varicelle, zona , ROR, Toxoplasmose, VIH, toxine
staphylococcique ou
streptococcique…..arboviroses
- Infections cutanées à pyogènes
= bactéries « productrices de pus »
• Dues essentiellement à Staphylococcus Aureus
et Streptocoque pyogène ( A et C surtout)
• On distingue:
– Les infections cutanées primaires : qui
surviennent sur peu saine ou apparamment
indemne (impétigo, furonculose, folliculite).
– Les infections cutanées secondaires : =
surinfection d’une peau lésée (traumatisme, geste
nosocomial, dermatose, brulure)
• LA PEAU EST BARRIERE
• ELLE EST AUSSI COLONISEE PAR DE
NOMBREUSES BACTERIES
FLORE NORMALE
• Peau et muqueuses normales colonisées par flore :
– couches superficielles de l’épiderme
– annexes pilaires
• 2 types :
– résidente permanente : nombreuses bactéries gram +
(staph epidermidis) et -, anaérobies, candida.
– transitoire = contaminante : staph doré et strepto A
responsables de la majorité des infections cutanées,
germes contagieux et non immunogènes.
• Flore varie selon :
– Qualité de la peau : plaie et contamination
– Interaction entre germes
– Environnement : chaleur + humidité favorise
la contamination (plis, narines) ( couches…)
– Hôte : Déficits immunitaires, diabète,
dénutrition …
Gites :
• Staph doré : fosses nasales, intestin, peau et
annexes glandulaires (aisselles, périnée),
transmission directe par lésion ou indirecte par
voie aérienne ou objets ou manuportée.
• Strepto A : pharynx, transmission aérienne,
favorisée par contact étroit.
INFECTIONS CUTANEE
PRIMAIRES
1 . L impétigo
• Infection cutanée superficielle à strepto A ou /et
staph doré
• Touche la couche cornée de l épiderme
• +++ Enfant
• Contagieux, petites épidémies => éviction
scolaire
• Lésion élémentaire : bulles
superficielles très fragiles,
avec des érosions,
se couvrent de croûtes jaunâtres
« méllicériques »,
souvent péri-oriciciel.
• Pas de fièvre
IMPETIGO BULLEUX STAPHYLOCOCCIQUE
Traitement
•
•
•
•
•
Antiseptiques
Pas de corticoïdes !
Hygiène
Antibiotiques locaux ?
Antibiotiques par voie générale : si forme étendues
avec lésions multiples.
– Pénicilline M , Amoxicilline +ac Clavulanique
– Macrolides
– Céphalosporines de première et seconde génération
• Eviction scolaire
• Si récidive : traiter les gites
2. FOLLICULITES
• Infection du follicule pilosébacé.
• Fréquent au niveau des zones pileuses :
– visage (sycosis à staph de la barbe favorisé par le
rasage),
– cuir chevelu, thorax, cuisses, paupières (orgelet)
• Traitement:
– local , ATS, hygiène, suppression des irritations,
frottement, rasoirs jetables
– dans les formes sévères: ATB per os.
3 .FURONCLE
• Folliculite profonde et nécrosante à staph doré.
• Induration chaude et douloureuse centrée sur 1 poil:
suppuration : nécrose avec élimination du follicule
pileux (bourbillon jaune) : cratère rouge => cicatrice
• +++ cuisses , fesses
• Favorisé par gîtes à staph, manque d’hygiène, obésité ,
frottements
• F. particulières :




ANTHRAX = agglomération de furoncles
FURONCULOSE = répétition
recherche d’un gîte ou
d’un facteur favorisant
Staphylococcie maligne de la face
• Manipulation d’un
furoncle centro-facial
• Risque de
thrombophlébite
septique pouvant
atteindre le sinus
caverneux.
• 4 . Abcès
• 5. Lymphangite
• 6 .Thrombophlébite : inflammation puis
thrombose veineuse puis infection et embols
septiques à distance
• 7. Onyxis, périonyxis et panaris
8 . L’Erysipèle
Dermohypodermite aigüe non
nécrosante
• Infection cutanée aiguë à streptocoque (hémolytique du
groupe A, pfs G ou C) atteignant le derme et l’hypoderme
(dermohypodermite)
• le plus souvent chez l’adulte après 40 ans.
• membres inférieurs (insuffisance veineuse et
lymphatique).
• Egalement visage et membres supérieurs (lymphangite
après curage ganglionnaire et radiothérapie)
Clinique :
• Début souvent brutal, avec fièvre aigüe et
frissons
• + signes locaux : placard inflammatoire, rouge
chaud, douloureux, sans intervalle de peau
saine, avec œdème.
• Lymphangite associée, adénopathie satellite
• Porte d’entrée
Examens complémentaires :
•
•
•
•
•
Rien : clinique
Biologie avec syndrome inflammatoire
Hémocultures
Echo-doppler si suspicion de phlébite associée
Prélèvement de la porte d’entrée
Prise en charge :
•
•
•
•
Hospitalisation si signes de gravité, isolement
Antalgiques et antipyrétiques
Anticoagulation iso
Traitement antiseptique ou antifungique de la
porte d’entrée
• Pansements gras, non compressif
• Antibiothérapie : pénicilline G ou Amoxicilline
ou pristinamycine
9. La dermohypodermite bactérienne
nécrosante : Fasciite
• Redoutable : 30 % de décès.
• Atteinte avec nécrose de tout l’hypoderme
allant jusqu’à l aponévrose.
• Le streptocoque A est l’agent le plus fréquent.
• Forme pelvienne poly-microbienne =
gangrène de fournier.
• Favoriser par ID et anti-inflammatoire
• Début similaire à l’érysipèle
• Puis signes généraux +++ , choc
• Localement : hyperalgique, nécrose, taches
cyaniques, hypoesthésie
• Placards nécrotiques en cartes de géographie
Prise en charge :
•
•
•
•
•
•
•
Urgence médico-chirurgicale.
Réanimation.
Excision totale de tous les tissus nécrosés.
Secondairement chirurgie plastique
Antibiothérapie IV large
1 à 2 heures de pansements par jours
Antalgiques ++++
INFECTIONS CUTANEES
SECONDAIRES
• Tout plaie ou toute dermatose peut se
surinfecter
• Mais aussi ….: tout abord chirurgical ou tout
traitement ou dispositif transcutanée !
• Les alertes : la fièvre, la douleur,
l’inflammation, la présence de pus, une
lymphangite, une adénopathie….
• Prévention : surveillance des plaies.
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