MPSI ë à rendre le jeudi 6 novembre
2014-2015
d. Prouver finalement que
≤
≤≤
≤
∀n∈*
(on pourra montrer par récurrence que ∀n∈* ∀k∈
≤
)
2. a.Montrer par récurrence que ∀x∈, ∀n∈, on a
Etablir que ∀m∈* on a
b. Soit
,… la liste croissante des nombres premiers. Justifier que :
≤
≤
En déduire que(
≤
puis que ln(
≤
3. On cherche à démontrer que ∀n ≥ 3 on a
Pour cela on raisonne par l’absurde et on suppose que : ∃ k ≥ 3 tel que
a. Etudier x xln(x)-x sur [1,+∞[ . En déduire que
b. Montrer que x
est majorée par
sur [1,+∞[
Conclure
Un peu d’histoire :
La notion de nombres premiers est fondamentale en arithmétique des entiers. On s’est intéressé à ces nombres
dès l’antiquité. On savait depuis cette époque qu’ils étaient en nombre infini (Théorème d’Euclide). Au cours
des âges, on s’est intéressé à leur mystérieuse répartition. Il faudra réellement attendre le XIXème siècle pour
qu’on dispose d’idées et d’outils suffisamment sophistiqués pour mieux comprendre cette problématique. Une
première série d’idées importantes sur le sujet fût introduite par Tchebychev. En 1845, Bertrand conjectura
que pour tout entier n
≥
≥≥
≥
2 il existait toujours un nombre premier compris strictement entre n et 2n. Il vérifia sa
conjecture jusqu’au rang 3 000 000, mais il appartient à Tchebychev de la démontrer en 1851. Pour ce faire, il
entreprit de trouver des encadrements (qu’on appelle maintenant « encadrements à la Tchebychev ») de la
fonction ). Ces encadrements sont sous la forme
≤
≤≤
≤
≤
≤≤
≤
pour n
≥
≥≥
≥
p .
L’objectif était de trouver des constantes a et b les plus proches possibles de 1 pour conclure. Il y arriva en
montrant que cette inégalité est vraie pour a et b . Dans ce problème, nous établissons un tel
encadrement avec des constantes a trop éloignées de 1 pour pouvoir conclure sur la
conjecture de Bertrand mais c’est tout de même déjà un beau résultat ! Ceci est dû aux méthodes
d’encadrement utilisées. Notons que les méthodes développées dans le sujet sont élémentaires et reposent sur
des idées assez récentes : la minoration de repose sur la minoration du ppcm(1,2,…,n) par
et est due à
Nair(1982) et la majoration de ) repose sur la majoration effective de
≤
≤≤
≤
par
qui est due à
Erdös(1939).
Question subsidiaire : Expliquer en quoi le résultat de Tchebychev permet de démontrer la conjecture de
Bertrand et pourquoi nos inégalités ne suffisent pas.