sur les alg`ebres nucle´aires ii - Revistas académicas, Universidad

SUR LES ALG`
EBRES NUCLE ´
AIRES II
JO ˜
AO DA MOTTA
UNIVERSIDADE FEDERAL DO ABC, BRASIL
ARTIBANO MICALI
UNIVERSIT ´
E MONTPELLIER II, FRANCE
Received : June 2006. Accepted : June 2007
Proyecciones
Vol. 26, No2, pp. 207-218, August 2007.
Universidad Cat´olica del Norte
Antofagasta - Chile
Abstract
This paper is the continuation of a precedent one (cf. [2]). We
decompose a subclass of semi-simples nuclear algebras as direct sum
of simples ideals and we give a Wedderburn decomposition for these
algebras.
KEY WORDS : Power-associative algebras, idempotents, Peirce
decomposition, Wedderburn decomposition.
1991 AMS Subject classication : 17.
DOI: 10.4067/S0716-09172007000200004
208 Jo˜ao Da Motta Ferreira, Artibano Micali
Cet article est la suite d’un article pr´ec´edent (cf. [2]). Nous d´ecomposons
une sous-classe d’alg`ebres nucl´eaires semi-simples comme somme directe
d’id´eaux simples et nous ´etablissons un th´eor`eme de Wedderburn pour ces
alg`ebres.
1. ALG`
EBRES SEMI-SIMPLES.
Par la suite, on montrera que toute alg`ebre de la classe des alg`ebres alt-
nuceaires `a puissances associatives v´eriant le th´eor`eme 4.4 de [2] et semi-
simples se d´ecompose comme somme directe d’id´eaux simples, r´esultat ana-
logue `a celui des alg`ebres alternatives.
Soient Uune F-alg`ebre de dimension nie `a puissances associatives, o`u
Fest un corps commutatif, et Rson nilradical. On dit que son nilradical
est er´editaire si pour tout id´eal Ide U, le nilradical R(I)deIerie
l’identit´eR(I)=RI.
Lemme 1.1. Soit Uune F-alg`ebre alt-nucl´eaire de dimension nie `a puis-
sances associatives telle que pour toute sous-F-alg`ebre Tde U`el´ement
unit´e dans laquelle l’unit´e est l’unique idempotent non nul, l’ensemble des
´el´ements nilpotents de Test un nilid´eal de T. Alors, le nilradical Rde Uest
er´editaire. En particulier, si Uest semi-simple, tout id´
eal Ide l’alg`ebre
Uest une sous-alg`ebre semi-simple.
Consid´erons un id´eal I(6={0},U)deU. Si Iest un nilid´eal, il est
´evident que R(I)=RI. Sinon, Iposs`ede un ´el´ement idempotent principal
e. En eet, si In’est pas un id´eal `el´ement unit´e, l’assertion est une
cons´equence de la proposition 3.3 de [4] et du th´eor`eme 3.1 de [2]. Soient
U=Li,j Uij et I=Li,j Iij (i, j =0,1) les d´ecompositions de Peirce
de Uet I, respectivement, relatives `alidempotente. C’est ´evident que
Iij =IUij (i, j =0,1).Ainsi, quels que soient les ´el´ements xet adans
le nilradical R(I)deIet dans U, respectivement, et ses ecompositions de
Peirce x=P1
i,j=0 xij et a=P1
i,j=0 aij dans U, les ´el´ements x11(= exe),
x10(= ex x11),x
01(= xe x11),x
00(= xx11 x10 x01)eta11(=
eae),a
10(= ea a11),a
01(= ae a11) appartiennent `alid´eal I. Il s’ensuit
que x=P1
i,j=0 xij est la d´ecomposition de Peirce de xdans I. Ainsi, les
´el´ements aij xkl et xklaij (i, j, k, l =0,1) appartiennent au nilradical R(I)de
I, l’ensemble des ´el´ements propement nilpotents dans I. Donc, les ´el´ements
ax et xa sont nilpotents, soit R(I)RI, c’est-`a-dire, R(I)=RI.
Lemme 1.2. Soit Uune F-alg`ebre alt-nucl´eaire. Pour tout ensemble
Sur les alg`ebres nucle´aires II 209
d’idempotents {e1,...,e
n}de U, deux `a deux orthogonaux, les identit´es
suivantes sont v´eri´ees:
(i) (x, (PrJer)y, PrJer)=(x, PrJer,y)(PrJer),
(ii) (PrJer)(x, PrJer,y)=(PrJer,x(PrJer),y),
quels que soient les ´el´ements xet ydans Uet pour tout sous-ensemble J
de {1,...,n}.
Th´eor`eme 1.3. Soit Uune F-alg`ebre alt-nucl´eairededimensionnie `a
puissances associatives et semi-simple telle que pour toute sous-F-alg`ebre
Tde U`el´ement unit´e dans laquelle l’unit´e est l’unique idempotent non
nul, l’ensemble des ´el´ements nilpotents de Test un nilid´eal de T. Alors,
l’alg`ebre Uest une somme directe U=W1...Wn,d’id´eaux simples
non nuls Wi(i=1,...,n).
Consid´erons un id´eal B(6={0},U)deU. D’apr`es les hypoth`eses du
th´eor`eme et la proposition 3.3 de [4], Bposs`ede un idempotent f. Si
l’idempotent fn’est pas l’´el´ement unit´edeB, d’apr`es le lemme 1.1 et
le th´eor`eme 4.8 de [2], Bposs`ede un ´el´ement unit´eg. Par cons´equent,
B=Ug =gU et l’idempotent gest dans le centre de U. En eet, quels que
soient les ´el´ements x, y dans Uon a (xg)y=(g(xg))y=g(x(gy)) = x(gy),
d’apr`es le lemme 1.2. Donc, (g, x, y)=(x, g, y)=(x, y, g)=0,d’apr`es le
lemme 2.2 de [2]. D’autre part, on a aussi xg =g(xg)=(gx)g=gx, c’est-
`a-dire, [x, g]=0doncgestdanslecentredeU. eciproquement, pour tout
´el´ement gdans le centre de U, le sous-espace vectoriel B=Ug est un id´eal.
En eet, UB =U(Ug)(UU)gUg =BetBU=(Ug)UU(gU)
U(Ug)=UB B. Il s’ensuit que pour tout id´eal B(6={0},U)deU, il
existe un id´eal compl´ementaire D(6={0},U) tel que U=BD. En eet,
si B=Ug comme gest une unit´edeB, alors gest un idempotent dans le
centre de U. Ainsi, h=1gest aussi un idempotent dans le centre de Uet
D=Uh. Observons que Bet Dsont des ieaux semi-simples orthogonaux
etquetoutid´eal Ide B(ou de D)estaussiunid´eal de l’alg`ebre U. Ainsi,
si Bn’est pas un id´eal simple, Bposs`ede un id´eal I(6={0},B)doncB
est une F-alg`ebre alt-nucl´eaire qui v´erie les conditions du th´eor`eme 4.4 de
[2]. Ceci montre que, `a partir des hypoth`eses du th´eor`emeetdecequelon
a vu ci-dessus, cette d´ecomposition peut se r´ep´eter. Comme la dimension
de Uest nie, ce processus s’arrˆete d`es que les id´eaux sont simples. Ainsi,
l’alg`ebre Use d´ecompose en une somme directe d’id´eaux simples non nuls.
Lemme 1.4. Soit Uune F-alg`ebre `el´
ement unit´ealt-nucl´eairededi-
mension nieet`a puissances associatives telle que pour toute sous-F-
alg`ebre Tde U`el´ement unit´e dans laquelle l’unit´e est l’unique idem-
210 Jo˜ao Da Motta Ferreira, Artibano Micali
potent non nul, l’ensemble des ´el´ements nilpotents de Test un nilid´eal
de T. Si {[u1],...,[ut]}est un ensemble d’idempotents non nuls, deux
`a deux orthogonaux dans l’alg`ebre quotient U/R, il existe un ensemble
d’idempotents {e1,...,e
t},deux `a deux orthogonaux dans U, et v´eriant
[ei]=[ui](i=1,...,t).De plus, si [1] = Pt
i=1[ui],alors 1=Pt
i=1 ei.
Pour d´emontrer ce lemme, on proc`ede par r´ecurrence sur t. Pour t=1,si
[u1] est un idempotent dans U/R, alors tout repr´esentant u1de [u1]estnon
nilpotent. Il s’ensuit que la sous-alg`ebre de Uengendr´ee par l’´el´ement u1est
une non nilalg`ebre,doncelleposs`ede un idempotent e1=Piαiui
1
iF,
eriant [e1]=α[u1]F, α =Piαi.Comme e1/R, il s’ensuit que
[e1]6=[0]et[e1]=α[e1],donc α=1et[e1]=[u1].Dailleurs,si[1]=[u1],
alors [1] = [e1]et1e1R. Comme (1 e1)2=1e1,ecessairement
1=e1.Supposons que pour un entier t1 le lemme soit encore vrai. Alors,
quel que soit l’ensemble d’idempotents non nuls {[u1],...,[ut+1]}dans U/R,
deux `a deux orthogonaux, il existe, d’apr`es l’hypoth`ese de r´ecurrence, un
ensemble d’idempotents {e1,...,e
t}deux `a deux orthogonaux, eriant
[ei]=[ui](i=1,...,t).Consid´erons les d´ecompositions de Peirce U=
i,j Uij (i, j =0,...,t)et U/R =i,j (U/R)ij (i, j =0,...,t),relatives aux
idempotents e=Pt
i=1 eiet [e]=Pt
i=1[ei],respectivement. Il s’ensuit que
U00 =fUf et (U/R)00 =[f](U/R)[f],(1.1)
o`uf=1eest l’´el´ement unit´edeU00.
Observons encore que RU00 est le nilradical de U00,d’apr`es le corollaire
4.6 de [2], donc
(U/R)00 =[f](U/R)[f]=(U00 +R)/R
=U00/(RU00).(1.2)
Comme [ut+1](U/R)00,on peut supposer, d’apr`es (1) que ut+1 U00.
Ainsi, deux cas sont envisag´es:
(i) Si l’unique idempotent non nul de U00 est l’´el´ement unit´ef, il est ´evident
que ut+1 +(RU00)=f+(RU00),ce qui nous montre que [ut+1]=[f],
d’apr`es (2). On pose alors et+1 =f.
(ii) Si U00 est une sous-F-alg`ebre alt-nucl´eaireetdoncv´eriant les con-
ditions du th´eor`eoreme 4.4 de [2], en appliquant le cas t=1`alaclasse
esiduelle ut+1 +(RU00)dansU00/(RU00) on obtient un idempotent
et+1 U00 eriant et+1 +(RU00)=ut+1 +(RU00),donc [et+1]=[ut+1].
Comme et+1 U00,les idempotents de l’ensemble {e1,...,e
t,e
t+1}sont
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deux `a deux orthogonaux.
Finalement,si[1]=Pt
i=1[ui],alors 1 Pt
i=1 eiRdonc 1 = Pt
i=1 ei.
Lemme 1.5. Soit Uune F-alg`ebre alt-nucl´eaire de dimension nie et `a
puissances associatives telle que pour toute sous-F-alg`ebre Tde U`el´ement
unit´e dans laquelle l’unit´e est l’unique idempotent non nul, l’ensemble des
´el´ements nilpotents de Test un nilid´eal de Tet soit Rson nilradical. Alors,
la F-alg`ebre quotient U/R est de dimension nie, `a puissances associatives
et telle que pour toute sous-F-alg`ebre Sde U/R `el´ement unit´edans
laquelle l’unit´e est l’unique idempotent non nul, l’ensemble des ´el´ements
nilpotents de Sest un nilid´eal de S. De plus, si U/R poss`ede un idempotent
[e](6=[0],[1]),alors U/R est aussi une alg`ebre alt-nucl´eaire.
Comme cons´equence du th´eor`eme 1.3 et des lemmes 1.4 et 1.5, on a le
esultat suivant:
Th´eor`eme 1.6. Soit Uune F-alg`ebre alt-nucl´eairededimensionnie `a
puissances associatives telle que pour toute sous-F-alg`ebre Tde U`el´ement
unit´e dans laquelle l’unit´e est l’unique idempotent non nul, l’ensemble des
´el´ements nilpotents de Test un nilid´eal de T. Alors, la F-alg`ebre quotient
U/R est une somme directe U/R =W1...Wn,d’id´eaux simples non nuls
Wi(i=1,...,n).De plus, ces id´eaux sont `el´ement unit´e dans lesquels
l’unit´e est l’unique idempotent non nul ou des id´eaux alternatifs.
Si l’unique idempotent non nul de U/R est l’unit´e, U/R ne poss`ede pas
d’´el´ements nilpotents non nuls donc U/R est une alg`ebre simple, d’apr`es
le lemme 1.5 et le lemme 4.3 de [2]. Si l’alg`ebre U/R poss`ede un idempo-
tent [e](6=[0],[1]),alors U/R est une alg`ebre v´eriant les conditions du
th´eor`eme 1.3 et est donc une somme directe d’id´eaux simples non nuls. De
plus, d’apr`es le th´eor`eme 2 de [3], tout id´eal Wi(1 in)nonnulet
simple qui poss`ede un idempotent [e](6=[0],[1]) est un id´eal alternatif.
2. D´
ECOMPOSITION DE WEDDERBURN.
Dans ce paragraphe on donne des conditions susantes pour que la sous-
classe des alg`ebres alt-nucl´eaires, v´eriant le th´eor`eme 4.4 de [2], poss`ede
une d´ecomposition de Wedderburn.
Soit Uune F-alg`ebre de dimension nie `a puissances associatives, o`u
Fest un corps commutatif, et Rson nilradical. On dit que l’alg`ebre U
poss`ede une ecomposition de Wedderburn,siUposs`ede une sous-
alg`ebre σ
=U/R telle que U=σ+R.
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