Introduction :
19e siècle. Poète précoce, il a commencé à écrire à l’âge de 15 ans et à 18 ans il avait
écrit presque toute son œuvre. Il s’est arrêté d’écrire à cette époque.
Il est connu aussi pour ses idées libertaires et anti-bourgeoises. Il a mené une vie
aventureuse et a entretenu une liaison tumultueuse avec un autre poète, Paul Verlaine.
Suite à une dispute, Verlaine tire sur Rimbaud et le blesse au poignet.
Le poème est composé de 2 quatrains suivis de 2 tercets, en alexandrins et en rimes
croisées : il s’agit d’un sonnet, poème à forme fixe traditionnellement utilisé pour la
poésie lyrique et qui tire son origine de la poésie italienne du 16e siècle.
I- Les effets de surprise :
Ce poème est construit sur un sens caché, implicite que le lecteur doit interpréter et
retrouver lors de la relecture. Pour cela, le poète sème dans son texte des indices et
des effets de surprise.
Les rejets (vers 3-4, 6-7, 13-14…) créent un effet d’attente car le lecteur doit aller
chercher la fin du sens au vers suivant et mettent en valeur les termes rejetés.
Le même terme « trou » est répété au début et à la fin du poème mais son référent
change : la couleur verte renvoie à la nature se transforme en rouge qui connote la mort.
II- Deux personnages antithétiques :
Le portrait du soldat évolue de manière troublante. Le poème s’ouvre sur la découverte
d’un personnage qui semble détendu. Mais l’image se dégrade peu à peu jusqu’à la
révélation finale de la mort.
- Le verbe « dormir » est un euphémisme pour dire qu’il est mort
- « pâle » fait référence à la pâleur de la mort
- « trou » fait référence à la tombe + « dans l’herbe » qui renvoie à l’enterrement
- « souriant comme sourirait un enfant malade » : antithèse
- « il a froid » fait référence à la froideur du cadavre
- « sa poitrine tranquille » : son cœur ne bat plus
L’autre personnage évoqué est le val, la nature. A la différence du soldat, cette nature
est vivante : il y a donc une opposition entre le vivant de la nature et la mort du soldat.
La description de la nature est très positive (« argent, chante une rivière, rayons… ») ce
qui accentue le contraste avec la mort.