Le dormeur du val Un poème d’Arthur Rimbaud Présenté par Clément Rivoire et Nicolas Sbraire Présentation • • « Le dormeur du val » est un sonnet écrit lors de la guerre Franco-Prussienne de 1870 par Arthur Rimbaud, un poète du mouvement romantique (NON). Ce poème dénonce l’atrocité de la guerre en la comparant avec une nature paisible (… à voir). Il parle d’un soldat allongé au milieu d'une nature verdoyante, de sorte qu'on croie au début qu’il dort (« Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, dort ») mais les dernières lignes nous apprennent brutalement sa mort (« Les parfums ne font pas frissonner sa narine […] Il a deux trous rouges au côté droit. »), représentant finalement son cadavre comme une « tache » et la guerre comme quelque chose de surnaturel et d'anormal. Commentaire « C'est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent; où le soleil, de la montagne fière, Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons. » Texte Procédés Effets produits 1ère strophe Longue phrase descriptive Mise en place d’un décor « une rivière accrochant follement aux herbes des haillons d’argent » Personnification de l+ adverbe aux connotations diverses « follement » a rivière Un monde ensorcelé/une nature enchantée « où le soleil, de la montagne fière, Luit. » Dissociation verbe/sujet (= rejet) Mise en valeur de la luminosité de la nature et de son côté divin. « Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. » Textes Procédés Effets produits « Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort » Dissociation verbe/sujet Encore un rejet ! Mise en valeur du sommeil du soldat et de son importance par la suite. Ouvre une nouvelle piste d’interprétation « Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort » Longue phrase non verbale descriptive Présentation du personnage. C’est tout ?! (= paraphrase) « il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. » Trois compléments circonstanciels de temps Précisions sur le lieu et sur sa beauté. … Creusez un peu les effets produits, sinon c’est de la pure paraphrase Dans, sous Prépositions Lit vert Métaphore homme/nature Renforce l’intégration du dormeur dans la nature bienfaisante. « Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme: Nature, berce-le chaudement: il a froid. » Rien sur la répétition de « sourire », ni sur le conditionnel « sourirait » ni sur le paradoxe : « Sourirait un enfant malade » ??? Texte Procédés Effets produits « Il dort […] il fait un somme » Reprise du thème du sonnet (?) Précisions sur ce que fait le personnage PARAPHRASE « Souriant comme Sourirait un enfant malade […] il a froid. » Nouveaux adjectifs : malade et froid parlez de connotations Intrusion d'indices : le sommeil « Nature, berce-le chaudement: il a froid. » Nature allégorique, maternelle La nature prend un coté (mal dit) maternel avec le dormeur, comme si il n’allait pas bien (il a froid). « Les parfums ne font pas frissonner sa narine; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. » Texte Procédés Effets produits « les parfums ne font pas frissonner sa narine » Constat négatif Le lecteur se demande si le dormeur vit ou non. PARAPHRASE « il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine tranquille » Description …… précisez vos analyses!!! Dernière description du dormeur, tranquille, calme. « il a deux trous rouges au côté droit » Allitération en “r” Consonnes dures, sonnant comme des roulements de tambour. Conclusion • • Ce texte réussit à susciter la compassion du lecteur par la mort d'un soldat et lui montre l’horreur de la guerre, dénoncée par les romantiques (dont Rimbaud ne fait pas partie…), en la comparant à une nature belle, paisible, reposante, mère de tous les bienfaits, presque « enchantée », chère aux romantiques dont Rimbaud faisait partie (non), à travers un poème profond sur la nature (?!!!). Ce poème est donc un texte fondamentalement romantique (toujours pas, non), à l'image de son auteur, Arthur Rimbaud. Une œuvre • L’œuvre que nous avons choisi est Une galerie en ruine du peintre Hubert Robert (1733-1808). C’est une huile sur toile, peinte en 1785, pendant le siècle des Lumières. Pour nous, elle rappelle, à travers le bâtiment grandiose, la beauté de la nature (un bâtiment, c’est tout sauf naturel !!!), abandonnée au profit d’activités humaines peu ou pas nobles (ici l’élevage et dans le poème la guerre). Ce tableau illustre bien ce délaissement, cette évolution qui ne va peut-être pas dans le bon sens. 5 œuvres / 5 citations • Titre pour expliquer votre association ?! (cf. consignes) • « Tu {le lac} mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l’écume sur tes ondes Sur ces pieds adorés. » Cette citation est issue du Lac d’Alphonse de Lamartine. Ce tableau, peint en 1818 par Kaspar David Friedrich, correspond assez bien à l’Homme songeur devant l’absence de la femme qu’il aime. Cette absence est dans le poème le lac du Bourget, et ici le fameux océan de nuages. • • • • • Présentation : Une erreur gênante sur le mouvement… 1,5/3 Étude : Tâchez d’être plus précis dans le repérage des procédés et, surtout, assurez-vous que l’identification des effets produits ne se limite pas à de la paraphrase (que perdrait-on à la lecture si l’on supprimait le procédé?) Présentation : rien sur le style du peintre, ni sur le contexte, ni sur le lieu d’exposition du tableau Étude : contestable 3.5/7 L'association des deux Peu convaincante 0.5/4 Les cinq extraits associés à cinq œuvres d'art Une seule association au lieu de cinq !!! 0. 5/2 Le poème L'œuvre d'art Note globale 0.5/2 0.5/2 07/20