Cette dernière formulation permet de voir que A′est fermé dans R, en effet
]− ∞, a],Fet [a, b]le sont.
On a donc bien prouvé que A′était une partie de Rà la fois ouverte,
fermée, non vide et majorée. C’est contradictoire car on a vu en TD qu’il
n’existait pas, dans R, de telles parties.
Rappelons brièvement l’argument vu en TD. Un telle partie A′étant
non vide et majoré, elle admettra une borne supérieure dans R. Comme A′
est fermée dans R, cette borne sera un maximum. Mais, par ailleurs, A′est
ouverte dans Ret donc n’atteint pas de maximum. Contradiction.
Exemple. Notamment, Rlui-même est connexe.
Remarque. Dans la démonstration, on a utilisé la propriété essentielle de
la droite réelle qui mérite d’être rappelée :
Proposition. Dans R, toute partie non vide et majorée admet une borne
supérieure.
On ne démontre pas cette proposition, elle découle directement de la
construction des nombres réels (la construction de Dedekind).
Proposition. Réciproquement, toute partie connexe de Rest un intervalle
(non vide par définition d’un espace connexe).
Démonstration. Soit Pune partie de Rqui n’est pas un intervalle. Alors
on peut choisir trois réels a < b < c de telle sorte que aet csoient des points
de Pmais pas b. Posons A=P∩]− ∞, b[et B=P∩]b, +∞[. Les parties A
et Bne sont pas vides car l’une contient le point aet l’autre le point c.
A∩B=P∩]− ∞, b[∩]b, +∞[= P∩ ∅ =∅
et :
A∪B=P∪(] − ∞, b[∩]b, +∞[) = P\{b}=P
car Pne contient pas le point b. Ces parties Aet Bsont ouvertes dans P
pour la topologie induite. Elles ne sont pas vides car l’une contient le point
aet l’autre le point c.
On a trouvé une partition de Pen deux ouverts donc Pn’est pas connexe.
Exemples. La partie R∗n’est pas connexe. Il est facile d’en donner une
partition en deux ouverts : R∗
+et R∗
−. La partie Zn’est pas connexe non plus :
toutes les parties de Zsont ouvertes et fermées !
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