ÉTUDES
DE SYSTÉMATIQUE BACTÉRIENNE 235
et pentoses. Quelques espèces possèdent un ferment gélatino-
lytique. Enfin certains Streptocoques possèdent un ferment
bioprotéolytique (pour certaines protéines fraîches, en parti-
culier la fibrine).
Les résultats de ces fermentations sont du môme ordre que
ceux qu'on rencontre dans les autres groupes bactériens :
CO2,
H, H2S, NH3, lndol ; acides gras volatils de C2 en G5,
acides fixes (acide lactique) ; leur groupement apparaît comme
spécifique.
VI.
— Les Cocci anaérobies constituent un matériel de
choix pour l'étude de l'utilisation de l'oxygène combiné et de
la résistance à l'oxygène moléculaire libre ou en solution. Ils
présentent en effet toute la gamme des anaérobies, depuis les
stricts, très voisins des Bactéries qui exigent le vide catho-
dique pour se développer, jusqu'aux microaérophiles et oligo-
aérophobes, qui font la transition avec les anaérobies facul-
tatifs,
en passant par les Cocci, qui ne poussent qu'entre des
limites très étroites de tension atmosphérique, ou même exclu-
sivement sous une ou plusieurs tensions définies.
De nombreuses espèces présentent, en quelques générations,
l'évolution physiologique de l'anaérobiose stricte à l'anaéro-
biose facultative, évolution irréversible qui place les anaérobies
en position antérieure, et partant primitive, par rapport aux
anaérobies facultatifs. Il existe donc une relation génétique
entre les anaérobies et les aéro-anaérobies, dont nous concluons
que tout genre bactérien peut présenter à la fois des espèces
anaérobies et des espèces aérobies. Il n'y a donc pas de bar-
rière systématique entre les deux groupes physiologiques,
mais simplement une différence de degré dans la tolérance à
l'oxygène libre, et ces faits sont bien schématisés par l'aspect
en gélose de
VEILLON,
qui révèle à la limite de la zone aérée
et de la zone anaérobie l'existence d'une « zone critique »,
siège de plusieurs phénomènes (croissance exubérante •—• ou
très pauvre, disques suspendus, zones alternantes, etc.).
VII.
— Le seul mode de reproduction visible est la division
directe, asporulée ; mais la filtrabilité de plusieurs espèces se