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IV. Clinique :
4 phases cliniques.
1. 1ère phase : 24-48h
Aspécifique et insidieuse
Malaise, irritabilité, troubles digestifs parfois lombalgies.
2. 2ème phase : phase d’invasion
Manifestations inflammatoires locorégionales : gêne périnéale, érythème scrotale ou de la verge,
œdème ou douleur scrotale
Signes généraux inconstants : fièvre, hypothermie, frissons.
3. 3ème phase : phase de nécrose
Syndrome infectieux grave choc septique
En moins de 48h : tension douloureuse, dure et exsudative du scrotum, avec des phlyctènes
hémorragiques puis des marbrures cutanées.
En quelques heures : plaques noirâtres, fétides et extensives de nécrose cutanée sur le pénis et le
scrotum.
Crépitation neigeuse sous-cutanée.
Risque d’extension des lésions à la paroi abdominale, au thorax, au creux axillaire, aux lombes, aux
cuisses et aux membres.
Rapidité d’extension expliquée par les liens anatomiques étroits qui existent entre les fascias du
périnée.
La nécrose épargne la vessie, le rectum et les testicules car ils ont un réseau vasculaire différent.
Evolution marquée par la diminution des douleurs du faut de l’atteinte des terminaisons sensitives.
4. 4ème phase : phase de restauration spontanée.
Les signes généraux s’amendent.
Cicatrisation lente sur plusieurs mois : bourgeonnement du fond puis épidermisation centripète.
V. Paraclinique :
A. Biologie :
Anomalies non spécifiques de la NFS : hyperleucocytose à PNN, anémie, CIVD.
↗ CRP
Troubles hydroélectrolytiques : ↘Na+, ↗K+, ↘protidémie, ↗glycémie, acidose, IR.
Hémocultures : indispensables, positives dans 20% des cas.
ECBU : contributif en cas d’origine urologique.
Prélèvements locaux avec mise en culture des collections purulentes et des tissus excisés sur milieu
aérobie et anaérobie pour permettre une adaptation de l’antibiothérapie.
B. Bactériologie :
Infection polymicrobienne associant germes aérobies et anaérobies qui agissent en synergie.
La flore bactérienne dépend du site d’origine.
Les germes lus plus fréquents sont : l’Escherichia coli, le bactéroïdès, le protéus, le staphylocoque et le
streptocoque, le Pseudomonas et l’entérocoque.
le streptocoque C, les levures et le clostridium peuvent être également responsables.
Les anaérobies Gram - prédominent dans les étiologies rectales et les aérobies Gram + dans les
étiologies urétrales.