Barotraumatismes Définition traumatisme=blessure de l’organisme, dû à l’environnement baro=lié aux variations de pression subaquatique, auquel il faut s’adapter connues dans l’environnement accidents ? rarement imprévus en fait, le plus souvent peuvent être anticipés. Introduction Les barotraumatismes sont des blessures par la variation de pression dans des poches d’air anormalement bouchées, où l’équilibre avec la pression ambiante dans les voies aériennes ne peut se faire. La loi de Mariotte nous apprend que les variations de pression sont plus importantes entre 0 et 10m qu'entre 10 et 20m. Ils touchent donc les plongeurs débutants et peuvent survenir en piscine. A la descente : Accidents liés à l'augmentation de la pression, réduction de volume des poches d’air fermées, créant des lésions=douleur. A la remontée : Accidents liés à l'augmentation des volumes d'air à pression ambiante dans les cavités, qui ne s’évacue pas normalement, créant des lésions=douleur. Placage de masque Symptômes A la descente : Douleur au front dû à la diminution de volume de l’air dans le masque. La dépression agit sur les yeux qui se traduit par des yeux injectés de sang à la sortie de la plongée. Prévention Ne pas trop serrer son masque en surface, la pression se chargera de le maintenir sur notre visage. Souffler régulièrement par le nez à la descente. Conduite à tenir Consulter un médecin ou un ophtalmo. Estomac Symptômes A la remontée : douleur à l’estomac, difficulté à roter, malaise vagual en surface Prévention Eviter les boissons gazeuses avant la plongée Eviter d’appuyer trop sur le surpresseur en reprenant l’embout au fond dans les exercices techniques Conduite à tenir Signaler au binome ou au guide que ça ne va pas, remontée assistée. Intestins Symptômes A la remontée : douleur au ventre, ballonné En surface, diarrhée Prévention Eviter les boissons ou aliments produisant des gaz (choux) avant la plongée Dents Symptômes A la descente ou la remontée : Violente douleur dentaire Prévention Consulter son dentiste tous les ans en précisant qu’on est plongeur. (amalgames renforcés) Conduite à tenir Alerter le binôme ou le guide Stopper la plongée A la remontée, redescendre de quelques mètres pour diminuer la douleur et remonter très lentement (mains sur mains sur le mouillage) en mastiquant Consulter un dentiste. Sinus Les sinus sont des poches d’air dans les cavités osseuses du massif facial indéformables. Ils sont tapissés par une muqueuse très vascularisée qui recouvre toutes les voies aériennes supérieures. Les sinus sont reliés aux cavités nasales par des conduits de faible diamètre. Symptômes A la descente : Si l’entrée des sinus est anormalement obstruée (glaires, polypes), l'équilibre des pressions ne peut se faire. S'en suit une douleur forte au front ou sous un œil qui doit faire stopper la descente. Parfois saignement de nez. A la remontée : si on a forcé la descente avec légère douleur au sinus, l’air passé dans le sinus ne pourra pas s’évacuer en se dilatant. Prévention Éviter de plonger enrhumé (nez bouché). Se laver avec de l’eau de mer avant. Conduite à tenir A la descente : En cas de douleur, remonter de quelques mètres, essayer de redescendre doucement. On peut aussi essayer de se moucher fortement en enlevant le masque. Si rien ne marche, ne surtout pas forcer. A la remontée : en cas de douleur, stopper la remontée, redescendre de quelques mètres , faire un vidage de masque, et remonter doucement. Si les douleurs persistent ou sont récurrentes, parlez en à votre médecin, et consulter un ORL. Oreilles On la décompose en trois parties : L'oreille externe : C'est la partie visible composée du pavillon, du conduit auditif externe et du tympan (membrane souple). L'oreille moyenne : partie ayant pour rôle d'amplifier les sons avant transmission à l'oreille interne. Elle comprend la caisse du tympan (avec osselets) qui est reliée au pharynx par la trompe d'Eustache. L'oreille interne : partie où siègent les fonctions d'audition (cochlée) et d'équilibre (vestibule). C’est un organe sensoriel contenant du liquide et irrigué par des vaisseaux sanguins. surface plongée Conduit externe air eau Caisse tympan air air Trompe Eustache S’ouvre spontanément toutes les 7 à 8 secondes, pour aérer la caisse, évacuer les sécrétions Ouverture active par Valsalva ou manœuvre de béance Mécanisme A la descente : le volume d’air dans la caisse de tympan réduit, crée un phénomène de vide et collabe la trompe et rétracte le tympan Nous allons équilibrer la pression de chaque coté du tympan en envoyant de l'air du pharynx grâce aux trompes d'Eustache (Valsalva ou béance tubaire) A la remontée les pressions de chaque côté du tympan s'équilibreront naturellement, l’air s’évacue par les trompes. Symptômes A la descente : Douleur intense à une oreille, si la trompe ne s’ouvre pas. Peut aller jusqu’à la perforation du tympan avec écoulement de liquide ou de sang Prévention Ne pas oublier les manœuvres d'équilibration régulièrement entre 0 et 10m. Ne pas plonger enrhumé (inflammation et glaires obstruant l’orifice de la trompe d’Eustache) Conduite à tenir En cas d'impossibilité d'équilibrer, on peut remonter de quelques mètres, redescendre doucement, Là aussi, ne jamais insister. Stopper la plongée. Si les douleurs persistent, ou si perte d'audition, consulter un spécialiste, ORL. Rq : Vertige alterno-barique (lié à la pression mais non traumatique) A la remontée, si l'air qui se dilate dans la caisse du tympan s'évacue difficilement par une trompe d'Eustache (inflammée par un rhume ou traumatisée par des Valsalva brutaux) la différence de pression entre les 2 oreilles moyennes entraine un vertige. Symptôme Vertige, perte de repère surface, résolu une fois arrivé en surface Conduite à tenir Alerter le binôme ou guide, remontée assistée Surpression pulmonaire C'est grâce à lui que nous allons pouvoir respirer. Cette respiration a pour but principal de fournir l'oxygène vital à notre organisme et d'éliminer le CO2. La fréquence respiratoire est d'environ 15 à 20 cycles par mn. L'appareil respiratoire se décompose en trois parties: Les voies aériennes supérieures : Elles servent à amener l'air inspiré aux poumons en passant par le nez (en surface ! mais par la bouche en plongée), puis le pharynx, larynx, trachée. Les voies aériennes inférieures : La trachée de divise en 2 bronches droite et gauche pour chaque poumon, puis se divisent encore en bronchioles jusqu’aux alvéoles (impasse). Elles assurent les échanges d'O2 et de CO2 entre l'air et le sang . La surface de contact dans les alvéoles est d'environ 100 à 150 m2 (terrain de tennis). L’air expiré ressort par les mêmes conduits. Les organes mécaniques : Ils assurent les mouvements ventilatoires : le diaphragme en se contractant crée un phénomène de vide dans la cage thoracique (bordée par les côtes accrochées au rachis dorsal derrière, et au sternum devant, intercalées avec les muscles intercostaux ) L’inspiration est active par contraction du diaphragme et peut être contrôlée (ex apnée) L’expiration est passive en surface, automatique, alors qu’elle est active (effort contre résistance) en plongée sur le détendeur ou en nage avec tuba. Le barotraumatisme le plus grave ! Le mécanisme est simple : blocage complet ou partiel de l'expiration. Les symptômes surviennent en fin de remontée ou l'émersion. Causes Un blocage volontaire de l’expiration par la bouche (remontée panique, Valsalva ou apnée en cours de remontée) Un blocage involontaire de la glotte par spasmes glottique si inhalation d’eau (« bu la tasse ») ou spasme des bronches (asthme au froid, gros fumeurs) Détendeur bloqué ou mal réglé empêchant l'expiration complète (ne pas hésiter à l'enlever pour souffler ou à expirer par le nez). Apnéiste ayant pris de l'air auprès d’un plongeur au fond oubliant d’expirer à la remonter ( ne jamais donner d’air à un apnéiste au fond). Symptômes respiratoires En surface : Douleur thoracique Difficultés respiratoires (dyspnée) ; quinte de toux Crachats sanguins et bave rosâtre Cyanose (lèvres, oreilles, extrémités doigts violettes,) Crépitations de la peau (bulles d’air) Signes neurologiques : Syncope, perte de connaissance, crise convulsive, hémiplégie, si embolie gazeuse suite au passage de bulles d'air des alvéoles distendues dans la circulation artérielle jusqu’au cerveau. Défaillance cardiaque Conduite à tenir Assister, maintien embout en bouche (éviter noyade) en surface alerter le directeur de plongée (signe détresse). Prévention Expirer en remontant. Ne jamais pratiquer d’apnée ou Valsalva à la remontée Surtout entre 10 mètres et la surface. 30 secondes entre le palier et la surfae dans les 3 derniers mètres. RESUME descente remontée masque + sinus + + dents + + Estomac/intestin oreille Surpression pulmonaire + + Vertige non traumatique + Conditions pour plonger Pour plonger, il faut être : En bonne santé: le certificat médical est valable 1 an mais la survenue d'une maladie ou accident peut entraîner une contre-indication temporaire En outre, il ne faut JAMAIS FORCER ou SE FORCER.