BARO N3 Causes, Symptomes, Prevention, CAT

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Barotraumatismes
Définition
traumatisme=blessure de l’organisme, dû à l’environnement
baro=lié aux variations de pression
subaquatique, auquel il faut s’adapter
connues
dans
l’environnement
accidents ? rarement imprévus en fait, le plus souvent peuvent être
anticipés.
Introduction
Les barotraumatismes sont des blessures par la variation de pression dans
des poches d’air anormalement bouchées, où l’équilibre avec la pression
ambiante dans les voies aériennes ne peut se faire. La loi de Mariotte nous
apprend que les variations de pression sont plus importantes entre 0 et
10m qu'entre 10 et 20m. Ils touchent donc les plongeurs débutants et
peuvent survenir en piscine.
A la descente : Accidents liés à l'augmentation de la pression, réduction de
volume des poches d’air fermées, créant des lésions=douleur.
A la remontée : Accidents liés à l'augmentation des volumes d'air à pression
ambiante dans les cavités, qui ne s’évacue pas normalement, créant des
lésions=douleur.
Placage de masque
Symptômes
A la descente : Douleur au front dû à la diminution de volume de l’air dans
le masque.
La dépression agit sur les yeux qui se traduit par des yeux injectés de sang
à la sortie de la plongée.
Prévention
Ne pas trop serrer son masque en surface, la pression se chargera de le
maintenir sur notre visage. Souffler régulièrement par le nez à la descente.
Conduite à tenir
Consulter un médecin ou un ophtalmo.
Estomac
Symptômes
A la remontée : douleur à l’estomac, difficulté à roter, malaise vagual en
surface
Prévention
Eviter les boissons gazeuses avant la plongée
Eviter d’appuyer trop sur le surpresseur en reprenant l’embout au fond dans
les exercices techniques
Conduite à tenir
Signaler au binome ou au guide que ça ne va pas, remontée assistée.
Intestins
Symptômes
A la remontée : douleur au ventre, ballonné
En surface, diarrhée
Prévention
Eviter les boissons ou aliments produisant des gaz (choux) avant la plongée
Dents
Symptômes
A la descente ou la remontée : Violente douleur dentaire
Prévention
Consulter son dentiste tous les ans en précisant qu’on est plongeur.
(amalgames renforcés)
Conduite à tenir
Alerter le binôme ou le guide
Stopper la plongée
A la remontée, redescendre de quelques mètres pour diminuer la douleur
et remonter très lentement (mains sur mains sur le mouillage) en
mastiquant
Consulter un dentiste.
Sinus
Les sinus sont des poches d’air dans les
cavités osseuses du massif facial
indéformables.
Ils sont tapissés par une muqueuse très
vascularisée qui recouvre toutes les voies
aériennes supérieures. Les sinus sont
reliés aux cavités nasales par des
conduits de faible diamètre.
Symptômes
A la descente : Si l’entrée des sinus est
anormalement obstruée (glaires, polypes), l'équilibre des pressions ne peut
se faire. S'en suit une douleur forte au front ou sous un œil qui doit faire
stopper la descente. Parfois saignement de nez.
A la remontée : si on a forcé la descente avec légère douleur au sinus, l’air
passé dans le sinus ne pourra pas s’évacuer en se dilatant.
Prévention
Éviter de plonger enrhumé (nez bouché). Se laver avec de l’eau de mer avant.
Conduite à tenir
A la descente : En cas de douleur, remonter de quelques mètres, essayer de
redescendre doucement. On peut aussi essayer de se moucher fortement en
enlevant le masque. Si rien ne marche, ne surtout pas forcer.
A la remontée : en cas de douleur, stopper la remontée, redescendre de
quelques mètres , faire un vidage de masque, et remonter doucement.
Si les douleurs persistent ou sont récurrentes, parlez en à votre médecin, et
consulter un ORL.
Oreilles
On la décompose en trois parties :
L'oreille externe : C'est la partie visible composée du pavillon, du conduit
auditif externe et du tympan (membrane souple).
L'oreille moyenne : partie ayant pour rôle d'amplifier les sons avant
transmission à l'oreille interne. Elle comprend la caisse du tympan (avec
osselets) qui est reliée au pharynx par la trompe d'Eustache.
L'oreille interne : partie où siègent les fonctions d'audition (cochlée) et
d'équilibre (vestibule). C’est un organe sensoriel contenant du liquide et
irrigué par des vaisseaux sanguins.
surface
plongée
Conduit
externe
air
eau
Caisse tympan
air
air
Trompe
Eustache
S’ouvre
spontanément
toutes les 7 à
8 secondes,
pour aérer la
caisse,
évacuer les
sécrétions
Ouverture
active par
Valsalva ou
manœuvre de
béance
Mécanisme
A la descente : le volume d’air dans la caisse de tympan réduit, crée un
phénomène de vide et collabe la trompe et rétracte le tympan
Nous allons équilibrer la pression de chaque coté du tympan en envoyant
de l'air du pharynx grâce aux trompes d'Eustache (Valsalva ou béance
tubaire)
A la remontée les pressions de chaque côté du tympan s'équilibreront
naturellement, l’air s’évacue par les trompes.
Symptômes
A la descente : Douleur intense à une oreille, si la trompe ne s’ouvre pas.
Peut aller jusqu’à la perforation du tympan avec écoulement de liquide ou de
sang
Prévention
Ne pas oublier les manœuvres d'équilibration régulièrement entre 0 et 10m.
Ne pas plonger enrhumé (inflammation et glaires obstruant l’orifice de la
trompe d’Eustache)
Conduite à tenir
En cas d'impossibilité d'équilibrer, on peut remonter de quelques mètres,
redescendre doucement, Là aussi, ne jamais insister. Stopper la plongée.
Si les douleurs persistent, ou si perte d'audition, consulter un spécialiste,
ORL.
Rq : Vertige alterno-barique (lié à la pression mais non traumatique)
A la remontée, si l'air qui se dilate dans la caisse du tympan s'évacue
difficilement par une trompe d'Eustache (inflammée par un rhume ou
traumatisée par des Valsalva brutaux) la différence de pression entre les 2
oreilles moyennes entraine un vertige.
Symptôme
Vertige, perte de repère surface, résolu une fois arrivé en surface
Conduite à tenir
Alerter le binôme ou guide, remontée assistée
Surpression pulmonaire
C'est grâce à lui que nous allons pouvoir respirer. Cette respiration a pour
but principal de fournir l'oxygène vital à notre organisme et d'éliminer le
CO2. La fréquence respiratoire est d'environ 15 à 20 cycles par mn.
L'appareil respiratoire se décompose en trois parties:
Les voies aériennes supérieures : Elles servent à amener l'air inspiré aux
poumons en passant par le nez (en surface ! mais par la bouche en
plongée), puis le pharynx, larynx, trachée.
Les voies aériennes inférieures : La trachée de divise en 2 bronches droite
et gauche pour chaque poumon, puis se divisent encore en bronchioles
jusqu’aux alvéoles (impasse). Elles assurent les échanges d'O2 et de CO2
entre l'air et le sang . La surface de contact dans les alvéoles est
d'environ 100 à 150 m2 (terrain de tennis). L’air expiré ressort par les
mêmes conduits.
Les organes mécaniques : Ils assurent les mouvements ventilatoires : le
diaphragme en se contractant crée un phénomène de vide dans la cage
thoracique (bordée par les côtes accrochées au rachis dorsal derrière, et
au sternum devant, intercalées avec les muscles intercostaux )
L’inspiration
est
active
par
contraction du diaphragme et
peut être contrôlée (ex apnée)
L’expiration est passive en
surface,
automatique,
alors
qu’elle est active (effort contre
résistance) en plongée sur le
détendeur ou en nage avec tuba.
Le barotraumatisme le plus grave ! Le mécanisme est simple : blocage
complet ou partiel de l'expiration. Les symptômes surviennent en fin de
remontée ou l'émersion.
Causes
Un blocage volontaire de l’expiration par la bouche (remontée panique,
Valsalva ou apnée en cours de remontée)
Un blocage involontaire de la glotte par spasmes glottique si inhalation
d’eau (« bu la tasse ») ou spasme des bronches (asthme au froid, gros
fumeurs)
Détendeur bloqué ou mal réglé empêchant l'expiration complète (ne
pas hésiter à l'enlever pour souffler ou à expirer par le nez).
Apnéiste ayant pris de l'air auprès d’un plongeur au fond oubliant
d’expirer à la remonter ( ne jamais donner d’air à un apnéiste au fond).
Symptômes respiratoires
En surface :
Douleur thoracique
Difficultés respiratoires (dyspnée) ; quinte de toux
Crachats sanguins et bave rosâtre
Cyanose (lèvres, oreilles, extrémités doigts violettes,)
Crépitations de la peau (bulles d’air)
Signes neurologiques : Syncope, perte de connaissance, crise convulsive,
hémiplégie, si embolie gazeuse suite au passage de bulles d'air des
alvéoles distendues dans la circulation artérielle jusqu’au cerveau.
Défaillance cardiaque
Conduite à tenir
Assister, maintien embout en bouche (éviter noyade)
en surface alerter le directeur de plongée (signe détresse).
Prévention
Expirer en remontant. Ne jamais pratiquer d’apnée ou Valsalva à la
remontée
Surtout entre 10 mètres et la surface.
30 secondes entre le palier et la surfae dans les 3 derniers mètres.
RESUME
descente
remontée
masque
+
sinus
+
+
dents
+
+
Estomac/intestin
oreille
Surpression pulmonaire
+
+
Vertige non traumatique
+
Conditions pour plonger
Pour plonger, il faut être :
En bonne santé: le certificat médical est valable 1 an mais la survenue
d'une maladie ou accident peut entraîner une contre-indication
temporaire
En outre, il ne faut JAMAIS FORCER ou SE FORCER.
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