4.5. Exercices sur le chapitre 4 Preuve. On considère l’application suivante : θ: Z/pqZ → Z/pZ × Z/qZ m(mod pq) 7→ (m(mod p), m(mod q)) Cette application est bien définie : si m ≡ m′ (mod pq) alors m = m′ + pqk pour k ∈ Z donc m ≡ m′ (mod p) et m ≡ m′ (mod q). Φ est clairement un homomorphisme de groupes. Il est injectif car si m ≡ 0(mod p) alors m = 0 ou p divise m et si m ≡ 0(mod q) alors m = 0 ou q divise m. Comme p et q sont premiers entre eux, on a m = 0 ou pq divise m donc m ≡ 0(mod pq). On conclut que θ est un isomorphisme en remarquant que les ordres des deux groupes sont les mêmes. Ce théorème correspond bien au théorème 2.3.5 dans le sens où dire que le morphisme θ est surjectif revient énoncer le théorème 2.3.5 dans le cas n = 2 (ce qui est suffisant pour prouver le théorème en toute généralité). 4.5 Exercices sur le chapitre 4 Exercice 1 : Soit G = SL2 (R) le sous-groupe de GL2 (R) des matrices de déterminant 1. On considère les sous-groupes H et K de G engendrés respectivement par 1 1 0 1 et 0 1 −1 0 Déterminer les éléments des ensembles de classes G/H, H \ G, G/K, K \ G. Exercice 2 : Montrer que si H et K sont deux sous-groupes de G et si H est distingué dans G alors HK est un sous-groupe de G. Exercice 3 : Soit G un groupe et H un sous-groupe. On suppose que le produit de deux classes à gauche modulo H est une classe à gauche modulo H. Montrer que H est distingué dans G. Exercice 4 : 1. Montrer que Z est distingué dans R 2. Comment identifier si deux éléments de R sont dans la même classe modulo Z ? en déduire un représentant naturel de chacune de ces classes. 57 4.5. Exercices sur le chapitre 4 Exercice 5 : 1. Montrer que R est distingué dans C 2. A quoi le groupe C/R est-il naturellement isomorphe ? Exercice 6 : On dit qu’un sous-groupe H d’un groupe G est caractéristique s’il est stable par tout automorphisme. Soit H un tel sous-groupe. Montrer que H est distingué dans G. Exercice 7 : Soit n ∈ N. 1. Déterminer tous les sous-groupes de Z/nZ et montrer qu’ils sont cycliques (on donnera un générateur de chacun d’entre eux). 2. Déterminer tous les morphismes de groupes de Z dans Z/nZ et tout ceux de Z/nZ dans Z. Exercice 8 : Soient G et H deux groupes. On considère la projection canonique π : G×H → H (g, h) 7→ h Utiliser ce morphisme pour montrer que G × H/G × {0} est isomorphe à H. Exercice 9 : Etant donnés deux entiers m et n, déterminer tous les morphismes de groupes de Z/mZ dans Z/nZ. Exercice 10 : Soit ϕ : G → G′ un morphisme de groupes surjectif et H un sous-groupe distingué du groupe G. 1. Montrer que ϕ(H) est un sous-groupe distingué de ϕ(G). 2. On note π la projection canonique de G′ dans G′ /ϕ(H) (a) Déterminer Ker(π ◦ ϕ) et Im(π ◦ ϕ). (b) En déduire que G/(H.Ker(ϕ)) ≃ ϕ(G)/ϕ(H) Exercice 11 : Soit ϕ : G → H et π : G → K deux morphismes de groupes. On suppose de plus que π est surjectif et que Ker(π) ⊂ Ker(ϕ). On note s : G → G/Ker(π) la projection canonique et π : G/Ker(π) → K l’unique morphisme obtenu par factorisation. 58 4.5. Exercices sur le chapitre 4 1. Montrer qu’il existe un unique morphisme de groupes ϕ⋆ de G/Ker(π) dans H tel que ϕ = ϕ⋆ ◦ s. Donner son image et son noyau. 2. En déduire qu’il existe un unique morphisme de groupes ψ de K dans H tel que ϕ = ψ ◦ π. 3. Montrer que Ker(ψ) = π(Ker(ϕ)) et que Im(ϕ) = Im(ψ). Exercice 12 : Soit H un sous-groupe distingué d’un groupe G et soit s : G → G/H la projection canonique. 1. Soit ϕ un automorphisme de G vérifiant ϕ(H) = H. (a) Montrer qu’il existe un unique morphisme Φ : G/H → G/H tel que Φ◦π =π◦ϕ (b) Montrer que c’est un automorphisme 2. On note Fix(H) le sous-ensemble de Aut(G) formé des automorphismes ϕ satisfaisant ϕ(H) = H. Montrer que c’est un sous-groupe de Aut(G). Montrer que l’on peut définir un morphisme de groupes F de Fix(H) dans Aut(G/H). Exercice 13 : Soit G un groupe, H et K deux sous-groupes distingués de G. On suppose que G = HK. On considère l’homomorphisme ϕ : G → G/K × G/H défini par ϕ(g) = (gK, gH) pour tout g ∈ G. 1. Quel est le noyau de ϕ ? 2. Soit h ∈ H et k ∈ K, montrer que ϕ(hk) = (hK, kH). 3. En déduire que ϕ est surjectif puis qu’il existe un isomorphisme entre G/(H ∩ K) et G/K × G/H. 4. Montrer que H/(H ∩K) ≃ G/K (on pourra calculer l’image et le noyau de la restriction de l’homomorphisme ϕ au sous-groupe H.) 5. Déduire de ce qui précède que G/(H ∩ K) ≃ H/(H ∩ K) × K/(H ∩ K). 59