EDITORIAL
«Faire des plans et tirer son plan: des termes antinomiques?»
Sans vouloir présumer gratuitement de la vérité d’une des options, nous optons spontané-
ment pour celle qui nous semble plus positive.
L’autre option: «tirer son plan» signifie ‘se débrouiller’, de manière roublarde, tire-au-
flanc et lambine parfois, mais parfois simplement en tirant parti de ce qui est disponible
et possible.
Si l’on se réfère aux rapports et aux commentaires journaliers sur les moyens financiers
de la santé publique, parvenir à tirer son plan, à s’en sortir avec les moyens disponibles
pour offrir néanmoins un service de qualité tout en étant économique fait montre de qua-
lités très précieuses.
Au niveau du travail réel, de la prise en charge directe du patient, ‘tirer son plan’ est
peut-être l’approche la plus pragmatique et, à court terme, la plus efficace.
Et pourtant, il y a plus.
Depuis la limitation des dépenses et, pour toutes sortes de raisons, de l’évolution vers
une budgétisation, l’intégration et la participation du prestataire de soins à la gestion
représentent une évolution inévitable et nécessaire.
Lorsque le champ de travail s’élargit et se complique à cause de fusions et d’une com-
plexité croissante, organiser, penser et agir conformément à notre politique se révèle être
une véritable nécessité.
Maintenant déjà – et cela ne fera qu’augmenter – en plus d’un travail professionnel
solide, le prestataire de soins est appelé à participer à une grande partie des activités
organisatrices.
Dr Jan TAVEIRNE
médecin-chef a
|
z Groeninge
jan.taveirne@azgroeninge.be
REVUE
SCIENTIFIQUE
N° 4
DECEMBRE 2005
La fusion et le rassemblement des Affections pulmonaires et des
Allergies en un seul service sur un campus offrent de nouvelles
possibilités pour l’élargissement de l’offre diagnostique et
thérapeutique. En plus d’une amélioration des soins de base du
patient souffrant d’une affection pulmonaire, de nouvelles
techniques ont pu être développées pour des pathologies
spécifiques. Avec ses appareils les plus récents pour une
insufflation non invasive, le Medium Care pneumonologique est
axé sur les patients critiques souffrant d’une insuffisance
respiratoire. En oncologie, à côté de la participation à l’approche
multidisciplinaire, les possibilités endoscopiques ont été
développées grâce à la vidéobronchoscopie et à l’aspiration
transbronchiale conduite par aiguille. Le centre d’étude du
sommeil répond au besoin d’amélioration du diagnostic pour une
pathologie fréquente et souvent méconnue. La prévention n’est
pas oubliée non plus, avec le lancement de l’accompagnement de
l’arrêt du tabagisme. Grâce à une collaboration collégiale rapide
entre les pneumologues, à l’organisation axée sur les patients
des collaborateurs au sein de la polyclinique, aux compétences
et à l’implication journalière des infirmiers/ières, le service
Affections pulmonaires de l’a
|
z Groeninge peut se retourner et
passer en revue un lancement réussi et une constante
amélioration des soins aux patients, en route vers le nouvel
hôpital.
Pneumologues: Dr René Deman
Dr Bernard Gheysens
Dr Michiel Haerens
Dr Kris Van Oortegem
Consultations et hospitalisation: campus Maria Voorzienigheid
Secrétariat: tél.: 056/24 21 52 - Fax: 056/24 21 53
SERVICE DES AFFECTIONS PULMONAIRES: UN NOUVEAU SOUFFLE APRES LA FUSION
L’objectif majeur d’un traitement opératoire est de stimuler le bien-
être de l’enfant. Les malformations congénitales font partie des
problèmes liés aux plus grands défis pour le chirurgien de la
main. Les anormalités anatomiques, la croissance imprévisible et
l’absence de coopération pratique du patient rendent
l’établissement d’un plan de reconstruction adapté
particulièrement difficile. Depuis peu, un logiciel basé sur CT-scan
particulièrement performant est disponible, qui peut aider le
chirurgien lors de sa planification de l’intervention. Ce logiciel
permet de simuler les effets de l’intervention chirurgicale tant sur
l’os que sur les parties molles. Il n’existe pas de «malformation
standard» et il faut toujours être conscient qu’un problème
inattendu peut réduire à néant le plan de traitement élaboré.
La plupart des enfants avec malformation congénitale de la main
ont une intelligence normale et un très bon contrôle de la motricité
de leurs mains. La plupart ont une sensibilité normale, mais
nécessitent une correction de l’anatomie anormale de leur main,
pour pouvoir développer une bonne fonction de préhension.
Le résultat idéal de la chirurgie reconstructrice est une main nor-
male, tant au niveau fonctionnel qu’au niveau esthétique.
Reconstruire la fonction est souvent bien plus simple que
reconstruire l’esthétique. Dans le monde occidental, une malfor-
mation congénitale des membres supérieurs ne doit très rare-
ment ou jamais être traitée uniquement du point de vue fonction-
nel. En effet, il existe une série presque inépuisable de moyens
d’aide pour compenser fonctionnellement les problèmes même
les plus complexes. La reconstruction esthétique et sociale n’en
est que plus importante.
Lorsqu’il n’y a pas de possibilité de reconstruction, il faut évaluer
l’utilisation de prothèses. Nonante pour cent des activités de la
vie quotidienne peuvent être réalisées avec une main. C’est
pourquoi, à long terme, les enfants avec une affection unilaté-
rale ne seront généralement pas tentés d’utiliser une prothèse
de manière permanente. Toutefois, arrivés à l’adolescence, les
jeunes avec affection congénitale seront à nouveau tentés d’uti-
liser une prothèse esthétique. Souvent celle-ci les soutiendra
dans la poursuite de leur développement psychosocial.
Prof. Dr Filip Stockmans
Chirurgie plastique – Groupe de la main Groeninge – Campus
Maria’s Voorzienigheid
POUR AVOIR TOUT EN MAIN
Une réorientation organisatrice au sein de l’hôpital s’avère néces-
saire en cas de catastrophe avec de nombreuses victimes. A cet
effet, le législateur a imposé un «planning interne en cas de
catastrophe externe». Ceci concerne entre autres la mise à dis-
position de locaux pour l’accueil des blessés, des membres de la
famille, de la presse et des responsables politiques.
Il faut de plus assurer une prise en charge optimale par un staff
approprié de médecins et de personnel soignant. Le tout doit être
mis sur la bonne voie par une cellule de coordination au sein de
l’hôpital.
Le planning interne de l’hôpital fait suite au plan catastrophe
médical externe.
Dès que le patient arrive au service des urgences, une nouvelle
évaluation de son état a lieu (re-triage) et le patient est envoyé
vers une zone de traitement.
Différents scénarios existent dans notre service des urgences,
adaptés aux différents types de catastrophes. Je pense là par
exemple à une catastrophe biochimique ou nucléaire, où le
patient doit d’abord passer par la salle d’autopsie réadaptée
(campus MV), afin d’enlever ses vêtements, de le passer à la
douche et, après mesure de la radioactivité, d’être rhabillé avec
de nouveaux vêtements pour, enfin, être amené au service des
urgences…
Quelle que soit la manière dont un hôpital est organisé, il peut
lui-même être la victime d’une catastrophe. Je pense ici à un
incendie, à l’effondrement d’un bâtiment ou encore à une infec-
tion à grande échelle quelle que soit sa nature. Dans ce cas
aussi, nous devons nous organiser au niveau interne pour la
première intervention et de plus nous référer au plan catastro-
phe externe.
De manière interne, nous devons connaître à fond l’organisation
nécessaire pour une lutte coordonnée et l’évacuation. Un «plan
interne en cas d’accident interne» a été élaboré à cet effet.
Il est important que ce plan soit bien connu, particulièrement en
ce qui concerne les évènements au cours desquels nos moyens
de communication pourraient être hors jeu.
Marnix Buysschaert
Service des urgences a
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z Groeninge
GESTION DES CATASTROPHES OU «GESTION D’ETAT D’URGENCE COLLECTIF»
Le sac lacrymal se vide normalement dans la partie basse des
narines. Cette liaison peut perdre sa fonctionnalité à la suite d’une
dysplasie ou d’une aplasie congénitale, membraneuse ou
bénigne, d’une dacryocystite récurrente ou d’un trauma. Le canal
peut également être bouché ‘passivement’ (uniquement en cas de
pression externe).
Une consultation auprès d’un oculiste et d’un médecin NGO ainsi
qu’un CT des sinus (2 incidences) doivent avoir lieu avant
l’opération.
En passant par les fosses nasales, une partie de la muqueuse, un
fragment de l’os et la voie médiane du sac lacrymal sont enlevés
sous guidage endoscopique, ce qui permet au sac lacrymal de se
vider directement dans la partie médiane des narines.
A côté de la technique opératoire, les nombreux avantages de
cette intervention sous guidage endoscopique et les résultats de
38 DCR endoscopiques ont été discutés.
Dr Philippe Clarysse
Service ORL – Campus Maria’s Voorzienigheid
LA DACRYOCYSTORHINOSTOMIE PAR VOIE ENDONASALE (CDR)
Le surpoids, l’obésité et l’obésité morbide sont des maladies dont
la prévalence augmente énormément dans le monde entier. La
Belgique n’échappe pas à ce phénomène. Le BIRNH (Belgian
Interuniversitary Research on Nutrition and Health) a indiqué une
prévalence de surpoids chez 32,5 % des femmes et chez 46,5 %
des hommes.
Une petite réduction du poids de 10 % a des effets très positifs au
plan métabolique.
Il est clair qu’une perte de poids ne peut être atteinte que par la
combinaison d’une réduction de l’absorption d’énergie et de l’aug-
mentation de la consommation. Un régime peut être suivi pendant
une longue durée. C’est pourquoi l’on prescrit un régime se
situant à 500-1000 kcal en dessous des valeurs initiales et certai-
nement pas en dessous. Le meilleur résultat est atteint lorsque le
patient réussit de plus à augmenter son activité physique. Des
efforts physiques d’intensité moyenne pendant trente minutes par
jour sont conseillés.
Parfois la médication peut aider. Les différents médicaments ont
été brièvement présentés : orlistat (tétrahydro-lipstatine), sibutra-
mine, rimonabant.
Afin d’anticiper le problème croissant de l’obésité, un Centre de
l’obésité a
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z Groeninge a été mis en place le 1er janvier 2005,
dépendant du service de chirurgie abdominale. L’équipe a été élar-
gie par un coordinateur, 2 gastro-entérologues, un endocrinolo-
gue et un physiothérapeute. Le centre dispose de son propre
diététicien, d’un psychologue et d’un kinésithérapeute. L’objectif
est travailler sur mesure. Chaque patient souffrant de surpoids
est vu par le coordinateur et ensuite aiguillé vers le trajet chirurgi-
cal ou non chirurgical. Les patients retenus pour une opération,
et qui la demandent, sont ensuite vus par un des chirurgiens.
Ceux qui ne le désirent pas ou qui ne sont pas retenus pour une
opération peuvent suivre un programme multidisciplinaire. Ce
programme multidisciplinaire est composé d’un régime, d’un
accompagnement psychologique et d’exercices physiques.
* L’équipe Obésité : Dr Frank Van Rooy, Dr Dirk Devriendt,
Dr Franky Vansteenkiste, Dr Gerd Vanhaverbeke, Dr Christophe
George, Dr Ann Elewaut, Dr Philippe Compernolle, Mme Gerda
Vandendriessche, Mme Greet Vervenne, Mme Sofie Decock,
Mme Jorien Fieuw.
Centre d’obésité a
|
z Groeninge
Campus Sint-Niklaas
tél. : 056 24 24 00
www.obesitas-centrum.be
L’OBESITE, UNE MALADIE DE LA PROSPERITE QUI NOUS SUBMERGE
Au cours de ces dernières années, les connaissances concernant
la guérison et le traitement des plaies ont évolué.
Plusieurs nouveaux types de pansements, même des biopanse-
ments, ont été lancés sur le marché de même que des nouvelles
techniques de pansement. En effet, une plaie ne peut être traitée
qu’après un diagnostic correct et de plus, le traitement proposé doit
être soigneusement suivi par le patient, souvent pendant longtemps.
La consultation pour plaies chroniques a été initiée afin d’appro-
cher encore mieux ces objectifs. Bien que lancée par le service de
dermatologie, une collaboration multidisciplinaire avec le médecin
généraliste et d’autres spécialistes est souvent indispensable.
Une fois le diagnostic posé, les soins apportés à une plaie sont
un acte infirmier qui exige une grande compétence. La collabora-
tion entre médecin et infirmier/ière pour la consultation Traitement
des plaies est réciproquement stimulante et profite au patient.
La communication avec la/les personnes chargée(s) des soins à
la maison, au sein de l’environnement familial, est tout aussi
importante, elle permet ainsi de concilier collaboration et
demande de conseils.
Il faut avant tout déterminer l’étiologie d’une plaie chronique,
une plaie étant en effet le symptôme d’un problème sous-jacent.
Ensuite, si possible, il faut traiter l’origine du problème. Les
soins des plaies ont pour objectif de stimuler de manière opti-
male la guérison secondaire. Au cours du processus des soins,
lutter contre la douleur s’avère parfois également nécessaire
Dr Erwin SUYS
Service de dermatologie – Campus Sint-Niklaas
TRAITEMENT DES PLAIES
L’ablation par radiofréquence (RFA) est une nouvelle technique
peu invasive permettant de détruire localement les tissus
directement et à l’aide de chaleur. Elle est percutanée et
effectuée par voie laparascopique ou périopératoire.
L’électrode est introduite dans la lésion à l’aide de l’imagerie
médicale. La littérature indique que la RFA est une procédure
sûre dans le traitement des tumeurs hépatiques primaires ou
secondaires. La résection chirurgicale demeure le traitement
standard, mais la RFA peut certainement s’avérer une aide
en cas de lésions ne pouvant être réséquées.
Avec la technologie actuelle, la RFA se révèle particulièrement
efficace pour le traitement de petits carcinomes hépatocellulaires.
Dr Franky VANSTEENKISTE
Service gastro-enterologie - Campus Sint-Niklaas
Dr Vincent HERPELS
Service d’imagerie médicale – Campus Sint-Niklaas
ABLATION PAR RADIOFREQUENCE
Les avancées médicales et la prise en charge sûre du patient
représentent bien sûr les objectifs primaires de l’AZ Groeninge.
Pour pouvoir réaliser nos «evidence-based care and cure», des
conditions secondaires complémentaires doivent toutefois être
remplies: la formation et la concertation. Si l’infrastructure et des
appareils médicaux modernes sont des éléments évidents,
pouvoir s’appuyer sur des logiciels performants représente
également une aide indispensable pour les collaborateurs au sein
de l’hôpital. Les prestataires de soins de première ligne en
cueilleront les fruits non seulement à l’intérieur, mais aussi à
l’extérieur des murs de l’hôpital.
Sans aucun doute, l’année 2006 sera l’année charnière pour l’in-
troduction graduelle du dossier du patient électronique. Nous
avons prévu l’installation de nouveaux logiciels pour la gestion
des patients et la facturation, le lancement d’un nouveau système
PACS (Picture Archive Communications Systems) et nous nous
attendons à une sérieuse évolution au niveau du dossier médical
électronique. Nous envisageons également une modernisation de
la capacité d’archivage existante.
Pose de la première pierre N°2
Après une première tentative envolée en juin, le 10 septembre
2005, nous avons quand même pu fêter le lancement des activi-
tés de construction de notre nouvel hôpital en présence de plus
de 900 collaborateurs et invités.
Supply chain award
Nous avons déjà signalé régulièrement que l’efficacité adminis-
trative et organisatrice doit soutenir les prestations infirmières et
médicales. Le 15 septembre 2005, l’AZ Groeninge a reçu le pre-
mier prix du Supply Chain Award 2005 pour sa nouvelle organi-
sation du service des achats après la fusion. Grâce à une forme
efficace de distribution des marchandises, les infirmiers/ières
peuvent maintenant consacrer deux heures de plus par semaine
et par service aux tâches axées uniquement sur le patient.
Visite
En juin 2005, nous avons accueilli la commission de visite de la
Communauté flamande et de l’Inspection provinciale de la
Santé. Pendant 6 jours, les membres de la Commission ont véri-
fié dans quelle mesure les prestations de soins médicaux, infir-
miers, paramédicaux et d’appui sont développés de manière
intégrée et qualitative au sein de l’hôpital. Le résultat général de
ce rapport nous conforte dans notre impression que l’AZ
Groeninge est un hôpital à évolution rapide qui met clairement
et sérieusement l’accent sur des soins de qualité au profit du
patient.
Jan Deleu
Directeur général
L’AVENIR DE L a
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zGROENINGE
LES TECHNIQUES NUMÉRIQUES AU SERVICE DE LA MÉDECINE
Un aperçu des médecins, des pharmaciens et des infirmiers/ières vers la fin du siècle suivi d’un bref historique des trois premières
cliniques privées de Courtrailiniek, clinique Sint-Antonius, clinique Sint-Vincentius et la modernisation de l’hôpital O.L.V. après 1900.
Dr Johan MATTELAER
DE L’HOPITAL A a
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zGROENINGE
DE LA FIN DU 19ème SIECLE A LA FIN DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE
Un aperçu scientifique reprend les nouveaux médecins,les publications scientifiques, ainsi que les colloques
et réunions scientifiques au sein de l’a
|
z Groeninge.
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