actagroeninge
décembre 2012 numéro 17
Avant-propos: Symbiose
Cher lecteur
Si vous vous êtes récemment rendus sur le campus kenne-
dylaan, cela ne vous a pas échappé. Les travaux d’extension
de l’az groeninge, ou «étape de construction 2» pour les
initiés, ont commencé. En même temps, derrière le centre
de réunion Villa Notenhof, un auditorium qui accueillera 230
personnes est en cours de construction. Dans ce numéro
de acta groeninge, notre collègue Johan Mattelaer parle
d’anciens plans de construction d’un hôpital semi-universi-
taire près de la KULAK.
Dans le cadre de l’harmonisation européenne de la forma-
tion en médecine, la durée de la formation de base va
passer de 7 à 6 ans en Belgique. Cela signifie qu’un certain
nombre de cours cliniques de la première année de master
seront déplacés vers la troisième année de baccalauréat et
que la KULAK aura donc besoin d’un solide pilier clinique.
Une symbiose entre la KULAK et l’az groeninge est donc
évidente.
À son achèvement, l’az groeninge sera l’un des plus grands
sites hospitaliers du pays. Mais la taille en soi ne constitue
qu’un seul élément. Depuis quelque temps, nous nous
préparons à l’accréditation par la Commission Mixte Inter-
nationale (JCI). En effet, nous aspirons à répondre aux plus
hauts standards de qualité.
Bonne lecture
dr Serge Vanderschueren, directeur médical
Et si Marie avait accouché prématurément ...
La grande majorité des naissances prématurées ont lieu
entre 32 et 36 semaines APM. On s’attend généralement à
ce que leur pourcentage augmente encore à l’avenir. Bien
que ces «prématurés légers» soient souvent considérés
comme presque nés à terme, ils présentent pourtant une
pathologie spécifique qui, en principe, peut souvent être
traitée dans un département N* bien équipé et organisé,
avec tous ses avantages, surtout pour les parents et la
famille. Malgré des critères d’admission et de référence
stricts, ainsi que les recommandations thérapeutiques, cela
reste un exercice d’équilibre stimulant et intéressant, dans le
cadre duquel il faut parfois aller à la limite des possibilités
de traitement. Grâce à une excellente coopération continue
et intensive avec les centres d’USIN, cela fait partie des
possibilités de l’az groeninge.
dr Ethel Balemans, service de néonatalogie et de pédiatrie
EBUS (EndoBronchial UltraSound): les
défis de l’échographie endobronchique
L’échographie endobronchique est une méthode relative-
ment nouvelle qui permet, d’une manière minimalement
invasive, d’obtenir le diagnostic d’anomalies tissulaires
intrathoraciques extraluminales, c.-à-d. hors de portée
de la bronchoscopie de base. L’échographie endobron-
chique occupe actuellement une place importante dans
l’algorithme de la stadification des tumeurs pulmonaires
localement avancées. Elle est aussi de plus en plus utilisée
dans les pathologies intrathoraciques bénignes.
dr Sofie Derijcke, service des maladies pulmonaires-allergies
Soins intensifs au 21e siècle: survie - qualité
de vie ?
Les unités de soins intensifs (USI) sont une discipline médi-
cale relativement jeune, qui ont connu une évolution rapide,
surtout ces 25 dernières années. Cela a conduit à une
identité propre au sein de l’hôpital. Les soins intensifs ont
également vu leur importance croître constamment en soins
de santé. Parallèlement à l’accroissement des possibilités
techniques, les questions non seulement médicales mais
aussi éthiques sont devenues plus complexes.
Au fil des années, la population de patients admis aux soins
intensifs a changé. Auparavant, le patient y séjournait peu
de temps, il était plutôt jeune et la prise en charge se limitait
généralement à un seul organe. De nos jours, les soins
intensifs s’adressent principalement à une population de
patients âgés, souvent atteints de comorbidités sévères et
de défaillances d’organes multiples, se traduisant par des
séjours plus longs. Ce changement dans la répartition des
cas a également pour conséquence que la mortalité n’a
pas évolué de manière significative au cours des années,
en dépit des progrès importants dans le soutien médical et
technique.
L’évolution du paysage sanitaire et sociétal a donné lieu à la
prise de conscience du fait que la qualité de vie après une
admission à l’USI est au moins aussi importante que la seule
survie.
De ce point de vue, la fragilité du patient doit être, entre
autres, correctement évaluée. La planification préalable des
soins centrée sur le patient peut constituer un outil puissant
permettant d’éviter des admissions futiles aux soins intensifs.
Après l’admission à l’USI, non seulement les soins médicaux
mais aussi la communication avec le patient et sa famille
doivent être orientés vers des objectifs clairement définis,