Comment fonctionne la mémoire ? « La » mémoire : une multitude de fonctions « On pourrait presque dire qu’un être vivant est une mémoire qui agit » Henri Laborit L’étude expérimentale de la mémoire Prendre en compte le contexte de l’activité de mémorisation Le témoin d’un accident ou d’une agression est-il plus fiable lorsque sa capacité à décrire des éléments vérifiables est bonne ? Dans les situations de stress, on mémorise mieux les éléments les plus centraux d’une situation, au détriment des « détails » ► exemple d’expérience réalisée avec des sujets soumis de manière continue à un bruit important • ⇒ Le fait de ne pas rappeler un détail d’un accident dont on a été témoin ne veut pas dire qu’on n’a pas une bonne mémorisation d’autres aspects, peut-être plus importants, de la scène rappel libre rappel indicé reconnaissance réapprentissage Rappel / Reconnaissance L’expérience de Hall (1954) • Un mot est d'autant mieux restitué que sa fréquence d'usage dans la langue est plus élevée • Chaque sujet apprend une liste de 20 mots de 7 lettres: Liste 1 : mots dont la fréquence d'apparition dans la langue est de 1 / 1.000.000 (rares) Liste 2 : 10 / 1.000.000 Liste 3 : 30 / 1.000.000 Liste 4 : 50 / 1.000.000 (fréquents) • Chaque liste est présentée 5 fois • Rappel libre. Gorman (1961): reconnaissance • 8 listes de 18 mots chacune • Après la présentation de chaque liste: - Liste de 18 mots dont 6 répétés de la première liste et 12 nouveaux Tâche: repérer les mots répétés • Reconnaissance correcte – Fréquence haute: 6,09 – Fréquence basse: 7,7 Les connaissances sont organisées Bartlett Bartlett (1932) Gestalt : • L’activité de structuration se prolonge pendant le temps où les éléments sont conservés • La structure du matériel mémorisé tend vers un équilibre, ce qui correspond apparemment à une déformation de ce qui est mémorisé, en réalité à une forme meilleure car plus stable Carmichael Bartlett (1932) Il existe en mémoire des structures que le sujet construit petit à petit en fonction de ses expériences du monde: des « schémas » • schéma = structure organisée, qui intègre les connaissances et les attentes relatives à un quelconque aspect du monde Mémorisation/ Compréhension des textes • L’application d’un schéma a pour effet d’aider la compréhension, car il résume ce que le sujet sait déjà du monde • Mais des distorsions surviennent lorsqu’on présente un matériel non familier, qui ne peut être aisément incorporé dans un schéma Les principes d’organisation du matériel mémorisé Liste de 60 mots appartenant à 4 catégories sémantiques : Animaux, Aliments, Vêtements, Professions 15 mots pour chaque catégorie Renard Commerçant Chat Ebéniste Eléphant Radis Fromage Bûcheron Journaliste Chapeau Pantoufle Biscuit Forgeron Gilet Perroquet Chocolat Potage Cravate Ecrivain Douanier Crapaud Lion Beurre Caporal Chou-fleur Omelette Chandail Jument Chemise Anorak Blouson Avocat Chaussette Tarte Canard Loup Tomate Coiffeur Moineau Botte Veston Confiture Souris Gendarme Prêtre Tailleur Artichaut Oculiste Ecureuil Carotte Pantalon Gabardine Biche Casquette Architecte Kimono Cerise Mouette Chameau Persil Les catégories construites par le sujet : Tulving (1962) Liste de 16 mots assez fréquents dans la langue pris au hasard La mémoire sémantique Le réseau sémantique (Collins & Quillian, 1969) • Collins & Quillian : « modèle en réseau » Hypothèse : les concepts sont organisés en mémoire de façon hiérarchique inclusion des classes appartenance à une catégorie propriétés des catégories Un principe « économique »: l’héritage • Les attributs des concepts sont stockés au niveau le plus général possible Par exemple la propriété « avoir des ailes » est stockée en mémoire avec le concept « oiseau », parce qu'elle est vérifiée pour tous les oiseaux Elle n’est pas stockée avec le concept « canari », qui est sous-ordonné à "oiseau"… … mais "canari" hérite de toutes les propriétés stockées avec "oiseau", auxquelles s'ajoutent des propriétés qui lui sont propres (par exemple: "jaune") Hypothèse opérationnelle: la distance entre les concepts est fonction du chemin à parcourir dans le réseau des concepts pour récupérer une information Concepts: il faut plus de temps de vérifier la phrase : « un canari est un animal » que la phrase : « un canari est un oiseau » Propriétés: il faut plus de temps pour vérifier la phrase : « un canari peut voler » que la phrase « un canari est jaune » • On présente des énoncés aux sujets: Un canari est un oiseau Un canari peut voler Un canari est un poisson Un canari a des nageoires • Les sujets doivent répondre par OUI ou NON Les erreurs sont rares On s’intéresse au temps mis pour décider de la réponse Quelques difficultés: - Rôle de la fréquence des mots - Rôle de la fréquence des co-occurrences catégorie - sous-catégorie (association fréquente comme oiseau – canari) « Typicalité » : il n’y a pas égalité de statut entre tous les exemplaires appartenant à une même catégorie VACHE plus typique que CHAT pour « mammifère » CHAT plus typique que VACHE pour « animal » Notion d’activation des représentations mentales: • lorsqu’on présente un mot à un sujet, le concept correspondant se trouve activé en mémoire • cette activation se diffuse le long des voies du réseau : plus le chemin est long à parcourir, plus l’activation mettra de temps à parvenir à un autre point du réseau La notion d’activation : Meyer & Schvaneveldt, 1971 Tâche de décision lexicale = dire si deux séries de lettres forment 2 mots ou non • BEURRE – PAIN • HERBE – PAIN • TABLE - BRAFOT Hypothèse : si les deux mots renvoient à des concepts qui sont reliés sémantiquement, la réponse sera plus rapide que si les deux mots renvoient à des concepts qui ne sont pas reliés sémantiquement L’activation « diffuse » entre les deux concepts reliés : le fait de lire le mot BEURRE active la représentation du concept correspondant en mémoire, et active aussi, par diffusion, les concepts reliés ⇒ après avoir identifié BEURRE, il est plus rapide d’affirmer que des séries de lettres telles que JAUNE, LAIT, PAIN sont des mots, que des séries comme LIVRE, COUR ► amorçage sémantique ENCODAGE STOCKAGE RECUPERATION Le codage des informations en mémoire • La profondeur de traitement • Les troubles de l’encodage • Disponibilité et accessibilité L’encodage: la notion de profondeur de traitement • Supposons qu'on vous demande d'apprendre une liste de 20 mots en vous accordant 5 secondes par mot… Comment faites-vous? simple prononciation de chaque mot plusieurs fois ? examen de chaque mot en s’attachant au sens ? examen de la signification en y associant une image mentale ? composition d’une histoire qui incorpore les 20 mots à apprendre ? Plus un matériel à apprendre est traité « en profondeur » … = plus ce traitement comporte d'associations, de relations de signification entre les items à apprendre et les connaissances stockées en mémoire antérieurement à la tâche … et meilleur sera le recouvrement ultérieur de ce matériel Craik & Tulving (1975) A chaque essai on présente au sujet une question, puis un mot • le sujet doit répondre à la question posée par OUI ou NON une caractéristique visuelle d'un mot Le mot est-il écrit en majuscule? = traitement perceptif une caractéristique phonémique d'un mot Le mot rime-t-il avec "lion"? = traitement phonétique une caractéristique de la signification du mot Le mot peut-il être inséré dans la phrase: "il a rencontré un .....dans la rue"? = traitement sémantique / syntaxique Craik & Tulving, 1975 : essais pour lesquels la réponse attendue est « oui » Proportion de réponses correctes dans la tâche de reconnaissance Reconnaissances correctes (%) 100 80 60 40 20 0 Visuelle Phonétique Sémantique Temps de réponse dans la première tâche Temps de réponse (ms) 800 600 400 200 0 Visuelle Phonétique Sémantique Craik & Tulving : expérience complémentaire une situation où l’analyse superficielle de l’item prend plus de temps que le traitement profond Traitement superficiel on demande si un mot donné comporte une séquence donnée (CVC) de Voyelles et de Consonnes: PORTE CVCCV Réponse OUI LAMPE CVCCV Réponse OUI CHAISE CCVVCV Réponse NON Traitement profond on demande si le mot peut être inséré dans une phrase Encodage Stockage Récupération L’amnésie antérograde Trouble de l’encodage ou de la récupération? L’amnésie antérograde • = déficit dans les capacités de rappel différé (après un intervalle de rétention) déficit observé depuis longtemps : Korsakoff, 1889 Un cas célèbre : HM (Milner, 1959) Brenda MILNER • Epilepsie rebelle au traitement de médicament • À 27 ans: ablation bilatérale des parties supérieures des lobes temporaux, et de l’hippocampe → les crises d’épilepsie ont diminué d’intensité mais un trouble important de la mémoire est apparu = oubli très rapide de tout ce qui lui arrivait Amnésie antérograde = oubli « à mesure » Amnésie rétrograde Amnésie antérograde Début de l’amnésie: lésion, accident, maladie Ce déficit concerne aussi des matériels non-verbaux Exemple: la figure de Rey en haut, simple copie en bas, reproduction de mémoire faite 10 minutes après patient : RB seule une petite partie de l’hippocampe était atteinte chez ce patient Déficit d’encodage ou déficit de récupération ? Warrington & Weiskrantz, 1970, 1974 : les performances des amnésiques sont fortement touchées quand on utilise le rappel libre, ou la reconnaissance elles sont peu touchées quand on utilise le rappel indicé, ou une technique de complétion • Warrington et Weisktantz (1973) : dans les tâches de rappel verbal avec plusieurs listes successives = à chaque essai, on présente une liste de mots différente des précédentes : le sujet doit rappeler chaque liste aussitôt après sa présentation les sujets atteints d’une amnésie antérograde ont une tendance forte à rappeler, dans une liste donnée, des mots issus des listes précédentes ⇒ Il n’y a donc pas vraiment oubli ! Donc … il existe encore bien une trace en mémoire … mais cette trace n’est plus utilisable, ne peut plus être récupérée A quoi tient alors ce déficit de récupération ? Il y a bien quelque chose qui est mémorisé par ces sujets mais que ce qui a été mémorisé ne permet pas à ces sujets d’établir de manière sûre quel matériel est pertinent ou non dans une situation donnée Autrement dit, le sujet n’a pas encodé l’information de telle sorte qu’elle puisse être récupérée de manière efficace Des formes d’apprentissage sont possibles Le « dessin en miroir »: apprendre à suivre le contour d’un dessin sans regarder directement sa main, mais en l’observant dans un miroir Il semble donc que HM soit capable d’apprendre une procédure motrice assez complexe, même s’il le fait plus lentement que les sujets normaux Procédural = pas seulement sensori-moteur Cohen (1984): apprentissage de la résolution d’un problème complexe : « La tour de Hanoï » • HM améliore sa performance avec les essais ■ Après un délai d’un an, il conservait toujours la capacité pour résoudre ce problème • ICI: performances d’un autre patient, PF, présentant une amnésie antérograde (ronds blancs: sujet normal) Temps de résolution pour deux groupes d’essais séparés d’une heure et demi HM apprend… … ne mais ne se souvient pas avoir appris ! ⇒ Le déficit porte sur la mémorisation d’informations contextualisées La structure de la mémoire : les « systèmes » de la mémoire permanente • • • • • • Mémoire sémantique et mémoire épisodique Le rôle du contexte : l’encodage spécifique Les troubles de la mémoire épisodique Mémoire explicite / implicite Les mémoires non déclaratives Les modèles structuraux de la mémoire La distinction entre mémoire sémantique et mémoire épisodique Mémoire épisodique: • stocke les caractéristiques des événements pour les retrouver: informations sur des événements particuliers et datés, qui surviennent au cours de la vie. Mémoire sémantique: • gère des connaissances, des savoirs, pour pouvoir les utiliser, indépendamment du contexte dans lequel ils ont été acquis: un carré à 4 côtés Rome est la capitale de l’Italie Les informations en mémoire épisodique sont plus fragiles que les informations de la mémoire sémantique • L’encodage en mémoire épisodique se fait à partir des indices pris dans le contexte de l’information • Ce qui n’est pas le cas en mémoire sémantique : pas de rôle du contexte d’encodage Conséquence: en mémoire épisodique, la probabilité du rappel d’un item lors de la récupération dépend de la similarité qui existe entre son contexte d’encodage et son contexte de récupération C’est ce que l’on nomme l’encodage spécifique Godden & Baddeley, 1975 Des plongeurs apprennent une liste de mots alors qu’ils sont soit sur la terre ferme, soit en plongée On leur demande ultérieurement un rappel de cette liste alors qu’ils sont: • soit dans le même environnement qu’au cours de l’apprentissage • soit dans l’autre environnement La performance est nettement plus élevée dans le cas de deux situations similaires = présentation et rappel dans la même situation Reconnaissance : pas de processus de récupération ⇒ pas de rôle du contexte d’encodage • Rappel • Reconnaissance Les troubles de la mémoire épisodique La mémoire épisodique est perturbée dans le syndrome amnésique Par contre, la mémoire sémantique est peu perturbée On trouve un profil de résultats semblables quand on s’intéresse aux effets du vieillissement normal sur la mémoire: - Conservation des connaissances générales - Oubli des événements particuliers • Par contre, dans les démences du type Alzheimer, il existe aussi des déficits de la mémoire sémantique: perte des connaissances générales Tulving, 1985 : NN • Déficit majeur de la remémoration consciente • Incapacité de rappeler un épisode particulier de sa vie • Ou à imaginer un épisode qui pourrait se produire ultérieurement = pas d’expérience subjective du temps (≠ concept de temps: capacités normales à traiter l’information temporelle) = Trouble de la conscience de soi Mémoire explicite et mémoire implicite • Warrington et Weiskrantz (1970) • Présentation de listes de mots à apprendre • Test dans trois tâches : - rappel - reconnaissance - complément de fragment de mot : on donne les 3 premières lettres d’un mot effet d’amorçage: les sujets tendent à produire un mot présenté dans la liste à apprendre, plutôt qu’un autre mot Les amnésiques ont une performance déficiente en rappel et en reconnaissance … mais leurs performances sont normales en complétion de mots: * ils produisent plutôt des mots déjà présentés (mémoire implicite), * alors qu’ils ne rappellent pas ou ne reconnaissent pas ces mots ! (mémoire explicite) Les tests de la mémoire implicite Image Commerce Mouvement Village Navire Fenêtre Nombre Renne Coutume Quantité Camarade Avis Douzaine Fleur Cuisine Librairie Ecrivez 1 si le mot à gauche est plus long que le mot à droite Ecrivez 2 si le mot à droite est plus long que le mot à gauche A partir des fragments de mots ci-dessous, complétez-les afin d'obtenir des mots qui ont un sens m_i_o_ h_b_J_ v_l_a_e m_t_r_s v_s_g_ p_n_e_ p_r_o_e_ c_m_e_c_ p_l_t_ d_m_d_ f_a_g_ c_o_t_ d_m__n_e_ c_a_s_u_e • Trouble spécifique de la mémoire explicite : Van der Linden et al., 1992 présentation de mots avec jugement tâche de complétion → tous les sujets utilisent plus les mots initiaux que d’autres mots → les performances des normaux et des amnésiques sont équivalentes • Trouble spécifique de la mémoire explicite : Van der Linden et al., 1992 présentation de mots avec jugement tâche de complétion → tous les sujets utilisent plus les mots initiaux que d’autres mots → les performances des normaux et des amnésiques sont équivalentes Si on demande de compléter les 3 lettres en utilisant les mots initiaux les performances des amnésiques sont réduites par rapport aux normaux !!! simple changement de consigne, la tâche reste identique Hypothèse d’une dissociation entre deux formes de mémoire Théorie de Graf et Schacter (1985) Mémoire explicite : expérience de souvenir : référence à une qualité mentale associée au produit du processus de récupération = « mémoire objet » Mémoire implicite : mémoire inconsciente = « mémoire outil » « La mémoire implicite apparaît lorsque la performance à une tâche est facilitée en l’absence de souvenir conscient de l’influence d’un événement antérieur instigateur, alors que la mémoire explicite apparaît quand la performance à une tâche exige le souvenir conscient des événements préalables » • La mémoire épisodique suppose de positionner un événement précis dans le temps et dans l’espace implique fortement un recours à la mémorisation explicite • La mémoire sémantique correspond à des connaissances … qui peuvent être explicites : mémoire déclarative … mais qui peuvent aussi rester implicites, quand on utilise des connaissances sans les exprimer de manière explicite: = mémoire non déclarative ou procédurale = notamment apprentissages sensori-moteurs mais aussi par exemple: la connaissance qu’on peut avoir du caractère des gens et de la manière dont il faut s’y prendre avec eux Les mémoires non déclaratives • Il existe des connaissances qui non seulement restent le plus souvent implicites, mais qui de plus sont en fait souvent difficile à expliciter : ce sont des connaissances « non déclaratives » = qui ne peuvent pas faire l’objet d’une expression verbale La mémoire procédurale • Connaissances déclaratives : savoirs verbalisables, portant notamment sur des faits • Connaissances procédurales : savoir-faire mis en jeu dans l’utilisation d’objets physiques ou symboliques Les modèles structuraux de la mémoire On ne peut pas rendre compte du fonctionnement de la mémoire humaine en se référant à un seul système de processus de mémorisation Tulving (1972) : distinction entre mémoire sémantique et mémoire épisodique – il s’agit de systèmes de mémoire qui n’ont pas les mêmes propriétés – qui ne correspondent pas aux mêmes mécanismes d’apprentissage et d’oubli Puis données relatives au fonctionnement cérébral : Tulving (1983) Squire (1984) hypothèse que ces différents systèmes de mémoire correspondent à des structures cérébrales différentes Deux types de données : • celles qui concernent l’évolution des espèces : ces 3 systèmes correspondent à des formes de mémoire de plus en plus évoluées • celles qui concernent - le développement (chez l’enfant) l’émergence des capacités de mémoire semble se faire dans l’ordre procédural – sémantique – épisodique - l’involution (chez les personnes âgées) leur disparition se fait dans l’ordre inverse: la mémoire épisodique est la plus fragile avec l’âge Du point de vue neuro-anatomique : • La mémoire déclarative (sémantique ou épisodique) implique une interaction, au moment de l’apprentissage initial, entre l’hippocampe et les sites de stockage de l’information dans le cortex • La récupération en mémoire épisodique est liée au lobe frontal droit = mise en œuvre d’une activité volontaire de récupération le lobe frontal est impliqué dans l’activité volontaire, contrôlée par le sujet Images reconstruites à partir de données TEP montrant l’activation de l’hémisphère gauche au cours de l’encodage et de l’hémisphère droit au cours de la récupération. Encodage Récupération Hémisphère Gauche Hémisphère Droit Modèle d’asymétrie d’activation cérébrales au cours de l’encodage et de la récupération en mémoire (HERA). D’après Habib, Nyberg et Tulving (2003).