La conception multi-système

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La mémoire
La conception multi-système
La conception multi-système de la M s'est construite petit à petit depuis un trentaine
d'années. Cette conclusion a été justifié par de nombreuses contributions cliniques, et
notamment le cas H.M. de Scolville et Milner en 1957. En 1994, Schacter & Tulving ont
publié "Memory Systems" qui est le premier ouvrage faisant apparaître cette notion dans son
titre.
Processus du changement
Au départ, les distinctions de systèmes de M se faisaient sur la base temporelle : M iconique,
MCT et MLT, chacun considéré comme monolithique. Puis on a considéré la MLT comme
constituée de plusieurs systèmes, en fonction des types d'informations traitées.
O'Keefe & Nadel ont publié en 1978 "hipocampus as a cognitive map." (cf. Co & C, p.503)
Cet article montre le rôle prioritaire de l'hippocampe dans la M des lieux.
Il implique donc qu'il existe différents types de neurones ?????? traitant spécifiquement
différents types d'informations. Par lésion de neurones, ils parvenaient Ceci appuie
l'hypothèse de systèmes cérébraux de M différents en fonction du contenu des souvenirs qu'ils
traitent. On s'appuie aussi sur un grand nombre d'observations de patients présentant des
dissociations dans leur MLT.
Causes du changement
(cf. Schacter et Tulving, MS, 1994, p. 50 et s.)
Des études en neurobiologogie, surtout sur l'animal ont amené à considérer la M comme une
ensemble de processus de traitements, ce qui implique une conception multi-système.
Des études en neurosciences comportementales : id.
Il faut souligner l'importance du cadre théorique pour interpréter un système de M. La
robotique et la simulation, par ex. amènent à ne considérer qu'un seul système de M, car elles
sont fondées sur la métaphore computationnelle de l'ordinateur et s'attachent à décrire des
possibilités, non des réalités.
L'approche clinique en revanche, confrontée à des individus réels - biologiques - force à
admettre l'existence de systèmes multiples.
Antécédents historiques
En psychologie cognitive, Attkinson et Shiffrin (1968) ont parmi d'autres présenté un modèle
de la mémoire, le "modèle modal", le plus connu. Il supposait que l'information devait d'abord
passer dans la MCT avant d'être encodé en MLT. Pour eux, c'est la durée de traitement en
MCT qui conditionnait l'encodage (qualité, probalité ??) en MLT.
Or,
1 ) Craik et Lockart (1972) ont montré que le passage en MLT ne dépendait pas de la durée de
passsage en MCT, mais du type d'encodage :
 qu'il soit superficiel (phonologique) et l'encodage était faible, ou peu probable. Celuici est surtout utilisé pour les informations sans signification intrinsèque (n° de
téléphone...), pour lesquels la durée a p-ê une importance - répétition.
 Pour un traitement profond (sémantique), l'encodage est plus probable, plus durable et
plus stable.
2 ) Warrington & Schallice (1969, 70) ont présenté le cas K.F. qui confirmait la double
dissociation MLT/MCT, et démontait par là le modèle modal.
3 ) En I.A. s'est posée la question du stockage de la signification, qui est fondamentale.
Tulving y a "répondu" en 1972, en introduisant la distinction entre M sémantique et M
épisodique, caractérisées chacune par un type de signification différent ; il y aurait deux types
de signification...
Quelques définitions
Systèmes de M
Système : en NP fait référence aux mécanismes cérébraux qui vont être définis comme
formes de M au sein du système, répondant certaines règles opératoires.
Sherry et Schacter définissent système comme "interaction entre mécanismes d'acquisition, de
rétention et de récupération caractérisés par certaines règles opératoires [...] 2 systèmes (ou
plus) se caractérisant par des règles fondamentalement différentes."
Ces définitions se font à l'intérieur du paradigme de modularité de Fodor.
Les systèmes de M incluent types et formes de M. Ils servent à décrire des constatations
empiriques.
Processus de M
Processus : se réfèrent à des opérations précises (non connues) dont le but est une
performance mnésique (de rappel ou de reconnaissance ???).
Parmi les processus, on distingue :



l'encodage : il peut être phonologique sémantique, par ex. S'il est déficitaire, tout
examen de la M est impossible.
Le stockage (ou consolidation) : c'est la trace mnésique, l'engramme.
Un déficit de stockage se traduit par l'incapacité sélective d'établir et / ou de maintenir
des traces mnésiques nouvelles : amnésie antérograde.
Un établissement du stockage est possible sans maintien. C'est par ex. le cas de
certains épileptiques avec foyer à G, obtenant 10 / 10 à tous les tests de M en rappel
immédiat, mais qui, en rappel différé (variable, de 30 m jusqu'à 8 semaines) présentent
une réduction prononcée des traces mnésiques, un taux accéléré d'oubli.
La récupération : c'est le processus central puisque c'est lui qui guide. ???
Un déficit de récupération peut résulter d'une incapacité sélective à mettre en place des
stratégie frontales. On peut observer différents effets comportementaux, mélangeant
amnésie rétrograde et antérograde (le plus fréquent est une forte AA et pas ou peu
d'AR).
Types de M
Types de M en fonction du temps



M sensorielle : elle ne rentre pas dans le domaine de la NP, car elle est trop précoce et
correspond aux premières réponses du cerveau à une stimulation.
MCT, MdT : de 30s à 2 minutes.
MLT : système privilégié en NP clinique et de recherche.
M procédurale
Démonstration (non-consciente) d'apprentissages des habiletés perceptives et motrices. Non
testable autrement que par la démonstration.
ex. : faire du vélo, écrire en miroir...
M épisodique
(explicite) Système de M des événements spécifiques qui sont vécus par la personne, qui va
les situer dans le temps et dans l'espace.
Tulving dit de la ME que "c'est le système qui permet de voyager dans le temps", pas
seulement dans le passé, mais aussi dans l'avenir -M prospective.
M sémantique
Ensemble de connaissances générales sans contexte spatio-temporel (c'est ce qui la différentie
de la ME), acquis didactiques, théoriques de toutes sortes et règles grammaticales, symboles,
mots, culture G...
Ce sont des connaissances pour lesquelles on est incapable de restituer le contexte spatiotemporel de l'encodage.
Expression de la M
Schacter (1992) a postulé la distinction entre M explicite et M implicite (très proche de ce
que Squire distingue en M déclarative et M non déclarative).
Dans le système ??????? explicite, on inclut M épisodique et sémantique.
Cette distinction, rendue nécessaires par des observations cliniques, n'est pas faite dans la
notion de M déclarative, aussi préférerons-nous l'opposition explicite / implicite.
M explicite
On y trouve les souvenirs directement accessibles à une récupération consciente (volontaire).
Les stimuli ont été encodés de manière consciente et la personne est consciente de vouloir
récupérer ces souvenirs. L'attention est nécessaire (sinon, on ne peut pas parler de
conscience).
Caractéristiques :
 Contenu : des données, expériences, et faits qui ont été appris et / ou vécus.
 La récupération est intentionnelle.
 les bases neuro-anatomiques : la M explicite fait appel aux Cx temporaux, à la
formation para-hippocampique (hippocampe + gyrus para-hippocampique + Cx
périrhinal + Cx entorhinal...) et au diencéphale.
M implicite
Amorçage et apprentissage des habiletés sensori-motrices.
Non-consciente.
M antérograde et rétrograde
M antérograde
Quand le patient cérébro-lésé l'est parce qu'il a été victime d'un accident de la voie publique,
le moment T1 du début des troubles est en général aisé à déterminer.
Mais il est fréquent que T1 ne soit pas clair et qu'on ne connaisse pas la date de début de
survenue des symptômes, d'autant que l'entourage n'y porte pas toujours l'attention qu'ils
mériteraient : il est très ardu de dater le début d'une maladie d'Alzheimer ou d'un syndrome
de Korsakoff. Tout ce que l'on connaît, c'est la date de première consultation.
Dans ce type de situation, on considère en général comme relevant de la M antérograde les
performances aux tests passé au cours de la séance. L'avant séance étant considéré apartenir à
la M rétrograde.
M rétrograde
La M rétrograde est assez mal étudiée, et pourtant très importante.
Dans la M rétrograde, on distingue :


La M R implicite, qui correspond aux opérations automatiques qui ne sont pas
stockées en relation avec un temps et avec un lieu. Cette M est préservée de manière
remarquable (Kolb & Whishaw, 1990).
La M R explicite, qui correspond à l'ensemble des souvenirs conscients et
intentionnels des événements passés (Schacter et Tulving, 1994). Cette M est
extrêmement fragile en cas de lésion. On la subdivise en :
o M sémantique : qui fait référence à des données personnelles qui ont été
décontextualisées.
o M épisodique : qui fait référence à la personne, aux expériences vécues par la
elle. Certains auteurs supposent que cette M nécessite une imagerie mentale
pour accéder à un savoir autobiographique. ???????
Une expérience avec des sujets sains a conclu à une absence de corrélation entre M
autobiographique et imagerie mentale. Cependant, cette étude est encore non conclusive, car
le nombre de sujets est trop faible.
L'IM associée à la M épisodique est une IM dépendante du système de M, càd qu'elle diffère
selon qu'il s'agit de produire une IM ou bien d'atteindre un souvenir en M épisodique.
On aurait affaire dans ce second cas à un IM en quelque sorte canalisée dans les souvenirs.
????
Mémoire et apprentissage
La M antérograde comporte des apprentissages.
M = apprentissage + stockage + récupération
On voit que l'apprentissage correspond à l'encodage
Primauté et récence
Ce sont les effets qui correspondent respectivement à la MLT et à la MCT. Une absence
d'effet de primauté renvoie à un problème de consolidation, càd de passage en MLT.
Groupement sémantique
Ceci correspond à la mise en relation de catégories. Quand le sujet n'est plus capable
d'effectuer des groupements sémantiques (table, meuble, chaise...), il effectue en général des
groupements sériels, càd qu'il regroupe simplement les items présentés, par groupes de 2 dans
l'ordre de présentation. Ce type de trouble peut être causé par un déficit au niveau du lobe
frontal. Un groupement sémantique de capacités tout à fait adéquates, alors qu'un groupement
sériel témoigne d'un trouble (important).
Interférences pro- et rétroactives
L'IPA fait référence à l'interférence d'une information préalable, qui contamine un
apprentissage nouveau.
IRA, fait référence à l'interférence d'une information nouvelle, qui contamine une ancienne
information.
Ecphorie
interaction entre le processus de récupération et l'information stockée. Le processus de
récupération (qui implique de la chimie, des circuits neuronaux, des stratégies de recherche...)
va "trouver" (correspondre ?????) la façon dont une représentation été stockée.
L'ecphorie est le moment où le processus aboutit, où une représentation est activée. Cela
correspond à l'"ouverture d'un dossier", et à la réussite d'une recherche en M.
Oubli
Perte d'une partie ou de toute l'information. On parle de détérioration de la trace ou
d'interférence, qui sont 2 mécanismes plausibles. Il arrive que des patients (pas seulement
eux !) se rappellent quelque chose qu'ils avaient oublié lors d'un précédent test, mais il n'est
pas pour autant permis d'affirmer que l'on n'oublie rien.
Rappel libre
Récupération d'une information sans aide. N'existe pas stricto sensu.
Rappel indicé
La récupération est aidée par certains types d'indices.
Reconnaissance
Sélection d'un stimulus présenté parmi plusieurs stimuli.
Systèmes de M, modèle de Tulving (1972 - 2001)
cf. poly
La conception multi-système est concrétisée dans le modèle de Tulving. Il a de nombreuses
fois enrichi son tableau, et en a remanié l'ensemble en 2001.
Il distingue 5 systèmes de M : procédural, de représentation perceptive (PRS), sémantique,
primaire (ou de travail), épisodique. Il établit entre eux une hiérarchie, un ordre (qui peut faire
référence à la phylogenèse comme au degré de complexité ou de conscience ????).$
Procédural
C'est le système de base, càd qu'il est indispensable pour qu'existe un PRS, etc.
PRS
C'est en quelque sorte un préliminaire, au niveau perceptif, basique, de ce qui va "devenir" M
sémantique.
.....................
Comme le SP, il est anoétique (cf. infra)
M sémantique
Va permettre de récupérer un apprentissage implicite, mais nécessite que le sujet soit
conscient.
.........
Ce système est dit noétique.
Jusqu'ici, le tableau est relativement accepté par l'ensemble des auteurs.
...
Mémoire primaire
aussi appelée MCT ou MdT, elle peut être visuelle ou auditive. Le type d'encodage est
explicite. Le système attentionnel est nécessaire. Ce système permet le maintien temporaire et
la manipulation de l'information. S'il est endommagé, il est impossible au NP de traiter le
patient.
M épisodique
.....
C'est un type de M dit autonoétique.
Anoétique, noétique, auto-noétique
Ces termes introduits par Tulving se basent sur la racine grecque νους, qui signifie esprit,
entendement.
noétique
Ce terme se réfère à la conscience qu'a un individu du souvenir (qu'il évoque???).
Auto-noétique
Ce terme se réfère à la conscience qu'a le sujet d'avoir vécu un souvenir, ainsi qu'à la
conscience qu'il a de le rappeler (conscience réflexive ????).
La M épisodique des paradigmes verbaux est auto-noétique. Comment l'a-t-on mis en
évidence ?
On a fait des expériences de rappels de mots (listes), puis on a interrogé les sujets sur leurs
souvenirs du moment, du type d'encodage. Ils parvenaient à restituer des informations sur cet
encodage ; elles peuvent être de 2 types :
 Know : les sujets ne font qu'avoir un sentiment de familiarité avec le mot.
 Remember : ils se rappellent de détails accessoires, contextuels, à l'item à rappeler.
Ces informations révèle le caractère auto-noétique de cette M.
Finally, there are the 'kinds of consciousness'. Anoetic consciousness is the term Tulving
applies to the kind of consciousness of procedural memory (1985). It means unknowing
knowing' or 'unconscious consciousness', something of a contradiction in terms, yet not
surprising in the context of memory theory, given that procedural memory seems so clearly
'other' than other proposed types of memory. If it is as real as it seems to be, then it may
indeed be inflexible, inflexible to conforming to any given theoretical scheme, since it doesn't
seem to bend. It's almost Taoist - 'doing does', 'knowing without knowing', etc.
Simply noetic is the consciousness of semantic memory. It is an awareness of the internal and
external worlds (Tulving, 1985). We know what our address is and likely what is the nearest
major intersection. We can identify our emotions. We can consider the feeling of joy (despite
its affectional tone) without necessarily associating it with an event, at least not consciously.
Autonoetic describes the consciousness of episodic memory. It is identity in subjective time
(Tulving, 1985). It is 'I', it is the psyche in psychology, the big consciousness of
consciousness. Je pense donc je suis (Descartes, 1637, in Trager, 1992). Obviously 'psyche' is
more complicated than 'anoetic consciousness' (which may be why the angelic fear to tread
there), but congratulations to Tulving for even his obftuscajargontory implication of
something of the kind.
(Eric Pettifor, Department of Psychology, Simon Fraser University)
Modèle Sériel, parallèle et indépendant (SPI)
Sériel
Les items sont encodés sériellement, réception et encodage se font de manière sérielle.
Il est impossible d'encoder en même temps, par ex. un item en M primaire et en M épisodique.
Parallèle
Le stockage est parallèle : on peut stocker un même élément dans plusieurs systèmes.
Indépendant
La récupération se fait de manière indépendante, càd directement dans le système concerné.
Il existe des cas cliniques qui contredisent ce système. On les verra p-ê plus tard.
Examen NP de la MLT
C'est probablement le centre de l'activité du NP, car la M est très présente, contamine, envahit
tous les autres processus cognitifs ; et de plus elle est très fragile.
Objectifs
La NP peut avoir 3 objectifs :
Spécification des processus mnésiques
Il faut établir quels types de M sont préservé, perdus ou troublés. Cela va servir un double
propos :
établir cliniquement le profil du patient. Et aussi :
1. soit étudier les dissociations des types de M dans la méthode du cas unique.
2. soit obtenir une accumulation de données concernant la M, dans une recherche sur
groupes. Ceci concerne par ex. une recherche sur les effets de l'alcool à moyen et long
terme : un patient unique serait peu informatif. (à savoir qu'il faut une vingtaine
d'années environ avant de voir les premiers effets sur la M.)
Développement de programmes de rééducation
Le cas échéant, sur la base des résultats de la spécification des déficits (...), on peut chercher à
mettre en place des programmes de rééducation. Ceux-ci sont extrêmement longs et difficiles
à mettre en œuvre. Il n'existe à vrai dire aucun programme réel de rééducation, mais par ex.
des systèmes de rappel conscient au patient (comme les appareils à bips, pour amener le sujet
à consulter un bloc, par ex.)
Une conclusion claire, en tout cas, au vu des tentatives qui ont été faites (et des échecs), c'est
que la M n'est pas un muscle et que les exercices de répétition ne sont pas efficaces pour
améliorer la M.
Evaluation des changements
Par rapport à un type de médication (pour vérifier les effets secondaires par ex.), à un
programme de réhabilitation, il peut être intéressant d'évaluer les changements. Le cas le plus
fréquent est celui du suivi d'une maladie d'Alzheimer débutante, pour laquelle on observe les
effets après les premiers mois de traitement.
L'évaluation des pertes et préservations des capacités mnésiques spécifiques n'est pas
suffisante, il faut en évaluer les causes et étendues.
Quelques tests utilisés en NP
Il existe de nombreux tests NP en fonction de ce que l'on veut vérifier.
Dans l'utilisation de ces tests, il faut toujours veiller à faire preuve de souplesse, et surtout
éviter de trop s'attacher à la rigidité des batteries de tests par ex, se fier un peu à son intuition.
Dans les cas d'Alzheimer, par ex., il faut savoir que s'ils oublient quasiment tout, ils gardent
en M implicite la coloration affective de ce qu'ils vivent. Il est donc maladroit de les faire
passer un test trop nettement au-dessus de leurs capacité, ce qui peut les décourager, et mener
à un refus lors des séances suivantes.
Encodage et stockage
Le test d'empan de M immédiate permet de tester MCT et MT.
Le test d'encodage contrôlé de Grober & Buscke existe pour les modalités auditive et visuelle.
Il est recommandé de faire passer les 2 modalités pour teste l'empan immédiat.
Le test de Corsi permet lui de mesurer l'empan immédiat en modalité visuelle.
Récupération
Matériel verbal
Rappel libre



On peut travailler avec des listes de mots sans lien sémantique. C'est le plus difficile,
et il faut donc veiller à ce qu'il soit bien adapté au capacités du patient. Des ex. en sont
la liste de 15 mots de Ray (test d'apprentissage verbal auditif), ou la Lezak NPal
assessment .
Rappel de listes de mots ayant des liens sémantiques : le test d'apprentissage verbal de
California (CVLT de Delis & al. 1987)
On peut aussi travailler sur la M de récits : par ex.un sous-test de la batterie échelle
clinique de M de Wechsler (WMS) ; ce sont des courts récits avec un petite charge
émotionnelle pour en faciliter la M°. Il faut faire attention avec ce type de test, car la
M des récits est plus sensible au stress et à l'anxiété que la M des mots !
Rappel indicé
On trouve dans le test de California une partie concernant le RI. Voir aussi le test de Grober &
Buscke (1986).
Tests de reconnaissance des mots
Warrington (1986) : un patient avec RL effondré réussissait encore à des tests de RI ou de
reconnaissance.
Matériel non-verbal
Rappel libre
La reproduction visuelle de l'échelle clinique de M (formes géométriques).
Le test de la figure complexe de Rey - Osterrieth (qui inclut copie et rappel).
"Assessment of selective deficit of M", article de Manning qui présente le cas du femme
atteinte de MA. ??
Reconnaissance
Recognition M test for faces (1984)
Topographical recognition M test de Warrington (1996).
Rôle du NP
En terme de contribution ; ce qu'il peut éclaircir chez un patient donné.
Type de déficit du patient
Il doit déterminer si le patient présente surtout un déficit au niveau de l'ecodage-stockage ou
plutôt de la récupération. (On trouve beaucoup de bilans mentionnant juste : pb de M !).
Une fois cette discrimination effectuée, on peut prévoir un diagnostic correct à 90 %, et
notamment différencier une dépression d'une MA débutante.
C'est la ligne directrice.
Etiologie
Le trouble est-il d'origine organique ou "psychologique" ?
En fait, tout est considéré comme organique, le "psychologique" ne s'appliquant qu'à ce que
nous ne connaissons pas encore suffisamment : émotion, anxiété... par opposition à Tr Cr,
Tumeur C...
Dans le cas d'une lésion a minima, accompagné de graves problèmes cognitifs, il faut faire la
part de NP et d'affectivité, stress.
Il faut aussi faire la distinction entre ce qui est psychologique non-conscient, et ce qui est
psychologique conscient, càd la simulation.
Le "psychologique non-conscient" : on assiste parfois à des cas d'oubli (par ex de M
rétrograde) sans lésion (cela représente p-ê 5 % des cas en NP pour pb de M) : ce qu'on
appelait amnésie hystérique est aujourd'hui appelé (en NP) A fonctionnelle. C'est sans doute
le cas de figure le plus difficile, et il faut rediriger le patient vers un psychiatre.
La simulation : pour savoir s'il s'agit d'un simulateur, un moyen simple consiste à tester sa M
de reconnaissance avec uniquement des stimuli cibles et distracteurs : Un patient très
amnésique n'obtiendra pas de score < à 25 ou 30 / 50, alors qu'un simulateur aura parfois des
score de l'ordre de 0 à 5 ! (aux US, on trouve des écoles de simulation !)
Séquelles développementales
Un déficit mnésique évident avec préservation du QI signale un cas clair d'amnésie. Alors
qu'un QI entre limite et déficient et un M correcte serait plutôt le signe d'un déficit de
développement.
Processus attentionnels
Noter l'importance, la nécessité d'une attention préservée pour l'étude de la M (surtout la M
explicite). Il faut faire la part des troubles attentionnels et des troubles vraiment mnésiques
pour analyser les performances limitées à un test.
Si le sujet présente un déficit d'attention, il faut trouver des tests qui ne nécessitent ??? pas
trop l'attention.
Contexte NPq
Quand on examine la M, on ne peut pas conclure sur la base d'un seul déficit ou d'une
préservation, il faut tenir compte du contexte, et notamment :
 QI verbal et non verbal,
 langage (score de dénomination
 capacités visuo-perceptuelles et visuo-spatiales,
 fonctions exécutives du lobe frontal) et attentionnelles,
 niveau estimé du QI prémorbide (en se basant p. ex. sur les années de scolarisation, les
automatismes verbaux : complémentations de phrases...)
Ce n'est qu'en prenant en compte ce contexte qu'on peut proposer une conclusion fiable, et
sensée. On peut p. ex. penser au diagnostic différentiel de la MA et de la démence de
Korsakoff, qui provoquent les mêmes troubles de M.
trouble
anomie
apraxie
acalculie
déficit visuo-spatial
examen
langage
gestes
calcul mental
capacités V-spatiales
M. A.
oui (qd mal. avancée)
oui
oui
marqués
D. K.
non
non
non
modérés
déficit raisonnement
et V-perceptives
résolution de pb
effondrement QI
WAIS-R III
marqués
rapide
modérés (pr les pb qui
ne saturent pas la M)
lent
Pathologies de la M
Syndromes amnésiques classiques
Il y a trois volets différents à propos de la pathologie
Noyau sémiologique commun
Le terme classique est utilisé pour désigner un syndrome applicable à un grand nombre de
patients. Cela correspond parfois à une classification plus ou moins arbitraire, mais
néanmoins utile.
Caractéristiques communes :
 Amnésie antérograde, modérée ou dense,
 A. rétrograde, variable, mais toujours présente.
 L'attention est toujours préservée.
 QI normal ; peut à la limite être abaissé, mais jamais effondré ; certains auteurs
pensent même que celui-ci ne doit pas du tout varier pour appartenir à ce syndrome.
 MCT et MdT ???????
3 types d'amnésies
En plus des trois A. décrites, on compte une pseudo-amnésie, dite aussi A. frontale parce
qu'elle est liée à des troubles frontaux ou de connexion avec les lobes frontaux.
1 ) Traits comportementaux
Pseudo-amnésie
Au test de Grober & Buschke (rappel libre) le sujet obtient de très faibles résultats (ex. : 5 /
48).
Selon le paradigme du rappel indicé, ses résultats sont quasi-normaux (ex. : 37 / 48) ; ce
dernier score correspond à l'indiçage des items non rappelés dans la première phase, le patient
a donc rappelé au total 37 + 5 = 42 / 48 items, ce qui ne dénote pas à proprement parler d'un
trouble massif de M, est à peu près normal. (alors que le score de 5 / 48 est à 3 déviations
standard de la norme.)
On parle dans ce cas de pseudo-amnésie.
En répondant à l'indice, le patient démontre que les mots ont été stockés correctement.
Le problème est dans le rappel, dans la récupération. Ce n'est donc pas la M qui est altérée,
mais les stratégies de recherche qui sont déficientes. Or les stratégie sont initiées dans les
lobes frontaux ; c'est dans les lobes frontaux que commence le processus de recherche en M.
On retrouve aussi ce type de syndrome en cas de lésions souscortico-frontales, notamment
dans la Mal. de Parkinson. Dans celle-ci, ce sont les boucles striato-frontales (DA) qui sont
lésées.
Cette pseudo-amnésie apparaît aussi chez certains patients dépressifs.
A ) Amnésie hippocampique




A antérograde (AA) massive : le sujet est incapable d'apprendre. Il y a oubli à
mesure, càd que le patient n'est pas capable de retenir l'info + de 2 ou 3 s après qu'elle
est donnée.
A rétrograde (AR) peu étendue, avec de grandes variations entre patients : l'AR peut
s'étendre de 2 ans à une dizaine d'années avant l'accident.
pas de confabulation : ceci aide dans le diagnostic et la prise en charge.
M sémantique et procédurale épargnées. La M procédurale est très rarement atteinte
(sauf par ex. dans des stades très avancés de démence).
B ) A thalamique






L'AA est moins sévère (que dans l'A hipp) : ceci est surtout lié à la possibilité de
bénéfice de l'indiçage des patients A Th.
La MdT est compromise de manière assez radicale : le sujet n'est pas capable de
restituer 3 chiffres en sens inverse.
confabulation et dyschronologie : les deux semblent logiquement liés ici.
AR très dense pour l'autobiographie ; préservation de la M sémantique.
Anosognosie dans la plupart des cas.
traits frontaux : ils ont de faibles perfs aux tests "frontaux", et ils ont des
comportements dits frontaux (désinhibition, manque de respect des règles sociales).
C'est le thalamus qui est lesé, or celui-ci intervient dans les liaisons corticosouscorticales, notamment celles des lobes frontaux : il est donc compréhensible que
ces patients présentent des troubles frontaux.
C ) A frontale
Elle fait suite à une lésion du cerveau antérieur de la base ?????
Elle correspond à la somme d'un syndrome amnésique, de la confabulation et de syndrome
frontal. ??????
Elle est souvent d'origine vasculaire.
 L'intelligence est bien sûr préservée.
 M R et A sont perdues.
 Il y a confabulation et dyschronologie.
 Syndrome frontal : altération cognitive de toutes les fonctions sous-tendues par les
lobes frontaux. Les principales sont :
o traitement de l'info "on-line", càd telle qu'elle rentre, de façon directe et sans
interruption. Cette fonction est très importante car elle permet le suivi des
actions, la cohérence.
o la capacité d'abstraction (càd l'utilisation de concepts) : son absence est
moins invalidante dans la mesure où elle ne gêne pas les comportements
quotidiens, mais elle entrave cependant les comportements intellectuels.
o le traitement du feed-back : c'est le fait de tenir compte des info reçue de l'ext
pour adapter son comportement.
o etc.
Un mot clef des fonctions frontales est adaptation, ou flexibilité du comportement. Elle est
très altérée en cas de lésion u cerveau antérieur de la base.
L'aspect comportemental est une désinhibition, un comportement social inadapté.
D ) Récapitulatif Amnésies
Amnésie /
Symptôme
A antérograde
Pseudo A.
A §q
A thalamique
A frontale
non
↓↓↓
perdue
A rétrograde
non
+ (2 à 10 ans)
confabulation et
dyschronologie
M sémantique
M procédurale
Traits frontaux
Σd frontal
non
non
+ (bénéfice de
l'indiçage)
+++ (surtout
autobiographique)
↓↓ (pas 3 chiffres
à rebours)
oui
non
non
légers
non
non
non
non
non
non
oui
non
Zones lésées
Cx frontal
§
Thalamus
(intervient dans
liaisons sscortico-frontales)
MdT
perdue
↓↓↓
oui
non
complet : ttt info
"on-line",
abstraction, ttt
feed-back...
Cerveau
antérieur de la
base
définitions :
confabulation : propos, discours ne correspondant pas à la réalité, dits sans intention de
tromper ; vraisemblablement une conséquence de la confusion chronologique.
Dischronologie : incapacité à se situer correctement dans le temps.
Anosgnosie : (noso : soi, gnosie : connaissance) : méconnaissance, absence de reconnaissance
du fait d'être malade, de son état déficitaire.
2 ) Structures cérébrales
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Lobes Temporaux Médians : ces structures interconnectées sont fondamentales pour
la M. Ce sont autant les structures que les fonctions qui sont nécessaires au bon
fonctionnement de la M. Ils sont composés principalement de l'hippocampe, des Cx
péri- et entorhinaux, parahippocampique, ainsi que des connexions entre elles et avec
d'autres zones cérébrales.
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Circuit de Papez (J. P., 1937) :
Hippocampe -> Fornix --> Corps Mamillaires --> Noyau Ant. du Thalamus --> gyrus
cingulaire --> Cx Entorhinal (--> Hipp.)
Système limbique : parfois confondu avec le circuit de Papez. Qqes aires en + : gyrus
parahippocampique, amygdale, bulbe olfactif, Noyau Thalamique Médian... ( cf.
cours DII Galani). Ce système a d'abord été décrit comme sous-tendant l'émotion, ce
qui reste valide. A cela s'ajoute son importance dans la consolidation de trace
mnésique. Ceci ne doit pas trop étonner dans la mesure où une grande partie de
consolidations mnésiques s'accompagne d'une émotion (valence émotionnelles,
valeurs du système neuro-végétatif). A noter qu'il y a avantage adaptatif à mémoriser
vite les faits à forte valeur émotionnelle.
Gyrus parahippocampique ????????? : il se compose de 3 zones, le gyrus denté,
l'hippocampe (propper, ou corne d'Amon) et le subiculum.
Corps Mamillaires : Ce sont les structures qui occupent la partie postérieure de
l'hippothalamus. Ils sont endommagés dans tous les cas d'alcoolisme chronique : la
perte de M qui survient à ce moment signe une amnésie diencéphalique. Ontde fortes
liaisons avec le Th.
A noter que contrairement à ce qu'on croyait auparavant, ce ne sont pas ces corps qui
sont importants dans la M, mais leurs connexions avec le reste du cerveau, not. le
tractus mamillo-thalamique.
Noyau antérieur du thalamus : c'est un relais principal dans le système limbique, il
est très important en M. (difficile à trouver sur coupe)
Amygdale : Une autre structure majeure du système limbique, avec l'hippocampe.
Elle joue un rôle central dans le traitement des émotions. Voisin, et connectée au
cerveau ant. de la base. Quand l'§ est endommagé et pas l'amygdale : le patient ne
rappelle plus que des souvenirs émotionnels. Quand le cerveau de la base seul est
lésé, le sujet ne rappelle plus de souvenir du tout : il semble que ce soit la
confabulation qui empêche la mise en place de souvenirs. ?????????????????????????
Fornix : Voie de sortie ppale de la formation §.
Cx cingulaire : c'est l'ensemble de connexions nerveuses qui encerclent le CC, partie
supérieure du système limbique. (il est souvent activé en IRMf quand on étudie la M
???????? )
Cx périrhinal : c'est la partie latérale de ce qu'on appelle chez l'homme le Cx rhinal.
Il a des connexions bilatérales avec le Cx entorhinal.
Cx entorhinal : c'est la partie médiane du Cx rhinal. C'est la porte d'entrée de
l'hippocampe. C'est à travers les connexions du Cx entorhinal que l'§ récupère des
données de tous nos sens.
Bases n/ anatomiques :
Mémoire
MCT ou MdT
M prospective (= M de l'intention)
M explicite (épisodique et sémantique)
Bases n/ anatomiques
LTM ; connexions Cx préfrontal
Préfrontal G
Hippocampe, zones corticales adjacentes et
diencéphale médian
(M prospective : le mot clef est anticipation. Caractérisée par des processus mnésique, elle se
réfère à l'encodage et au stockage de l'intention. Elle est déterminée par une projection dans
l'avenir, et par son but, qui est la réalisation d'une action, d'un comportement. (purposive goaldirected behaviour). Phineas Gage.
Cette lésion peut être très isolée (autres systèmes de M, et autres processus intacts : attention,
etc. ; la capacité de réaliser l'action est préservée). Les lésions sont dites "frontales", mais
aucun déficit des fonctions exécutives du lobe frontal n'est détectée. C'est un déficit en
situation de vie réelle...
On peut se demander si elle utilise les mêmes structures que M épisodique (Tulving la
définissait comme permettant de voyager dans le temps)).
"The role of the rostral frontal cortex (area 10) in prospective memory: a lateral versus
medial dissociation" :
Paul W. Burgess, Sophie K. Scottand ,Christopher D. Frith
Received 4 January 2002; revised 21 November 2002; accepted 9 December 2002. ;
Available online 25 February 2003.
Abstract
Using the H215O PET method, we investigated whether previous findings of regional cerebral
blood flow (rCBF) changes in the polar and superior rostral aspects of the frontal lobes
(principally Brodmann's area (BA) 10) during prospective memory (PM) paradigms (i.e. those
involving carrying out an intended action after a delay) can be attributed merely to the greater
difficulty of such tasks over the baseline conditions typically employed. Three different tasks
were administered under four conditions: baseline simple RT; attention-demanding ongoing
task only; ongoing task plus a delayed intention (unpracticed); ongoing task plus delayed
intention (practiced). Under prospective memory conditions, we found significant rCBF
decreases in the superior medial aspects of the rostral prefrontal cortex (BA 10) relative to the
baseline or ongoing task only conditions. However more lateral aspects of area 10 (plus the
medio-dorsal thalamus) showed the opposite pattern, with rCBF increases in the prospective
memory conditions relative to the other conditions. These patterns were broadly replicated
over all three tasks. Since both the medial and lateral rostral regions showed: (a) instances
where rCBF was lower during a more effortful condition (as estimated by increased RTs and
error rates) than in a less effortful one; and (b) there was no correlation between rCBF and RT
durations or number of errors in these regions, a simple task difficulty explanation of the
rCBF changes in the rostral aspects of the frontal lobes during prospective memory tasks is
rejected. Instead, the favoured explanation concentrates upon the particular processing
demands made by these situations irrespective of the precise stimuli used or the exact nature
of the intention. Moreover, the results suggest different roles for medial and lateral rostral
prefrontal cortex, with the former involved in suppressing internally-generated thought, and
the latter in maintaining it.
Author Keywords: Executive function; Frontal lobes; Delayed intention; Frontal pole
3 ) Cas clinique
J.S. est marié, 62 ans, droitier, etudes -> BEPC.
Double plainte : troubles de M et dépression.
Dossier médical : accident voie publique important 2 mois plus tôt, TC et Perte C > 20min.
Fatigue chronique et forte irritabilité depuis l'accident. (--> somnifères, analgésiques
puisssants).
20 ans plus tôt : alcoolisme.
Mère morte de MA.
Ecole : échec scolaire suivi, signalant difficultés d'apprentissage.
Diminution de la qualité de son travail, licencié pour faute pro. Il poursuit son employeur pour
licenciement abusif.
Multiplicité de pistes !
Plan de travail :
1. faire passer les tests de base : QI, M selon ≠ts points de vue, autres f° (langage,
capacités visuo-perceptives, visuo-frontales...)
2. établir son profil : par ex. : QI bas et M préservée ; on pourrait supposer un trouble
développemental, alcoolisme?????? (noter qu'avant atteinte des CM, en cas
d'alcoolisme, le tableau est assez ouvert.). Comme il poursuit son employeur, il
faudrait tester si ce n'est pas de la simulation...
3. Mettre en relation les données avec le profil
Selon le tableau de JS, on compte 8 étiologies possibles ! :
alcoolisme, MA, TC, dépression, simulation, pb développemental, effets secondaires des
médicaments, accident vasculaire.
Les troubles mnésiques sont un des pb les plus fréquents en NP. La M participe à
pratiquement tous les processus cognitifs. Cela en fait une fonction extrêmement vulnérable.
1 ) Syndrome alcoolique
Le syndrome alcoolique ne s'installe en général qu'après une vingtaine d'années d'usage abusif
quotidien d'alcool. Il peut dégénérer, si l'intoxication continue, en démence de Korsakoff.
Les structures principalement affectées sont : le noyau dorso-médian du thalamus, les CM et,
de façon diffuse, le Cx frontal.
C'est une amnésie diencéphalique. Il y a encéphalopathie par carence en thiamine (B1)
 Rappel immédiat : + ou - préservé.
 Consolidation très altérée, --> AA.
 AR : + variable.
 M épisodique : troubles sévères.
 M sémantique (acquis culturels du passé) : - endommagée.
 M chronologique (situer les événements dans le temps) : disparue.
 Langage préservé.
 M implicite correcte.
Que la M déclarative (dans le tableau de Squire = épisodique + sémantique) soit très perturbée
et qu'en même temps le langage soit préservé peut expliquer en partie la tendance à la
confabulation.
L'examen doit avoir lieu 4 à 6 semaines après sevrage, pour que tous les effets de l'alcool
aient disparus.
On observe une récupération mnésique (même si elle peut être modeste) jusqu'à 5 ans après la
désintoxication.
2 ) Démence sous-corticale
Les structures affectées sont : le noyau gris, la matière blanche, et/ou des structures du
diencéphale.
Les cause : M de Parkinson (qui évolue rarement en démence), M Huntington, SIDA,
paralysie supranucléaire progressive, sclérose en plaque...
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Rappel immédiat : + ou - préservé.
Consolidation possible
tests de reconnaissance possibles
et rappel libre quasi impossible (il y a déconnexion souscortico-frontale : c'est donc
sans doute un problème d'ordre frontal, de manque de stratégie de récupération).
M rétrograde correcte, parfois endommagée.
M épisodique : variable selon types de démence.
M sémantique préservée dans les stades initiaux.
3 ) Traumatisme crânien
On n'observe pas de profil type ; les csq peuvent être multiples.
Les structures affectées sont : tronc cérébral, substance blanche, lobes frontaux et temporaux.
On remarque aussi, grâce à de l'imagerie récente et très précise, des microlésions dans la
matière blanche : ce sont des ruptures d'axones qui perturbent l'ensemble des traitements, et
pour csq des états de fatigue et d'irritabilité.
Noter que les atteintes aux lobes frontaux et au tronc cérébral correspondent au coup et
contre-coup qui ont souvent lieu dans les accidents.
Chaque patient présente des déficits propres qui sont le produit de la gravité et du site de la
lésion, ainsi que de la durée du coma.
En général, un PC < 20 min ne provoque pas de complication ; il y a renormalisation des
performances en 3 à 12 mois après la lésion. Cette variabilité s'expliquerait plutôt en fonction
de l'entourage et de la personnalité du patient.
Une lésion du tronc cérébral et de la matière blanche donne un profil "sous-cortical", càd :
bonne reconnaissance et rappel libre effondré.
Face à l'anoxie (càd absence d'oxygénation ayant provoqué une mort neuronale), il faut noter
la vulnérabilité accrue de la formation hippocampique.
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