Fonctions dérivables février 2017 1/31 Dans tout ce chapitre I est un intervalle non vide de R et non réduit à un point, x0 est un point de I et f : I −→ R. On note Cf la courbe représentative de f dans un repère orthonormé donné. 2/31 Corde, tangente et dérivabilité y M M0 M M x Cf 3/31 Nombre dérivé d’une fonction en un point La fonction f est dérivable en x0 si et seulement si le taux d’accroissement f (x) − f (x0 ) x − x0 admet une limite finie en x0 . Dans ce cas, cette limite se note f 0 (x0 ) et s’appelle le nombre dérivé de f en x0 . f 0 (x0 ) = lim x→x0 f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 ) = lim h→0 x − x0 h (sous réserve d’existence) 4/31 Tangente en un point de Cf La fonction f est dérivable en x0 si et seulement si Cf admet une tangente non verticale au point (x0 , f (x0 )). f (x) − f (x0 ) −−−→ ∞ si et seulement si Cf x→x0 x − x0 admet une tangente verticale en x0 . Par ailleurs lim x→x0 5/31 La fonction présente un brusque changement de direction, un « rebond ». Le taux d’accroissement à une limite différente à gauche et à droite. 6/31 La fonction présente une déchirure. Le taux d’accroissement a une limite infinie à droite (mais finie à gauche). 7/31 La tangente est verticale en un point. Le taux d’accroissement admet des limites infinies à gauche et à droite. 8/31 Dérivable implique continue Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 . 9/31 Si une fonction f est dérivable sur un domaine D alors elle est continue sur D. 10/31 Dérivabilité sur un intervalle – Fonction dérivée Si f est dérivable en tout point de I on dit que f est dérivable sur I. La fonction f 0 définie par f 0 : I −→ R est la fonction 0 x 7−→ f (x) dérivée de f . 11/31 Fonction de classe Cn sur I Une fonction f est de classe Cn sur I si et seulement si f est dérivable n fois sur I et que la dérivée n–ième de f est continue sur I. L’ensemble des fonctions de classe Cn sur I se note Cn (I). La fonction f est de classe C∞ sur I si et seulement si f est dérivable n fois, pour tout entier naturel n. L’ensemble des fonctions de classe C∞ sur I se note C∞ (I). 12/31 Opérations algébriques (I) Soit f et g deux fonctions dérivables sur I, et λ ∈ R. 1) La fonction λ f est dérivable sur I, de fonction dérivée λ f 0 ; 2) la fonction f + g est dérivable sur I, de fonction dérivée f 0 + g0 ; 3) la fonction f × g est dérivable sur I, de fonction dérivée f × g0 + f 0 × g. 13/31 Opérations algébriques (II) Soit f et g deux fonctions n fois dérivable sur I, et λ ∈ R. 1) La fonction λ f est n fois dérivable sur I et (λ f )(n) = λ f (n) ; 2) la fonction f + g est n fois dérivable sur I et (f + g)(n) = f (n) + g(n) ; 3) la fonction f × g est n fois dérivable. De même si f et g sont de classe C∞ alors f + g, λ f et f × g sont de classe C∞ . 14/31 Dérivée de la composée Soit f : I −→ R, g : J −→ R, x0 ∈ I tel que f (x0 ) ∈ J. Si f est dérivable en x0 et g est dérivable en f (x0 ) alors g ◦ f est dérivable en x0 et (g ◦ f )0 (x0 ) = f 0 (x0 ) × g0 (f (x0 )) 15/31 Dérivée d’un quotient Soient f et g deux fonctions dérivables sur I. Si la fonction f /g est définie sur I, alors f /g est dérivable sur I, de fonction dérivée f 0 g − g0 f . g2 16/31 Dérivée de la bijection réciproque Soit f : I −→ R, dérivable et strictement monotone (dans ce cas f est bijective). Soit y0 = f (x0 ) ∈ f 〈I〉. Si f 0 (x0 ) 6= 0 alors f −1 est dérivable en y0 et 0 f −1 (y) = 1 f 0 (f −1 (y)) 17/31 Cf M Cf −1 M 0 18/31 Extrema locaux On dit que f admet un maximum local (resp. un minimum local) en x0 si et seulement si il existe un réel α > 0 tel que ∀x ∈ ]x0 − α ; x0 + α[ ∩ I, f (x) ¶ f (x0 ) (resp. f (x) ¾ f (x0 )) 19/31 Extrema locaux y Cf below left:O x 20/31 Extrema locaux y below left:O non Cf ok ok non x 20/31 Démonstration du théorème de Rolle M0 N M x Cf 21/31 Soit f une fonction de I dans R et x0 un point intérieur de I (c’est-à-dire pas une borne de I). Si f admet un extremum local en x0 et si f est dérivable en x0 alors f 0 (x0 ) = 0. 22/31 Théorème de Rolle Soit I un intervalle non vide et non réduit à un point, f une fonction dérivable de I dans R et (a, b) ∈ I2 avec a < b. Si f (a) = f (b) alors il existe c ∈ ]a ; b[ tel que f 0 (c) = 0. 23/31 Formule des accroissements finis Soit (a, b) ∈ R2 avec a < b. Soit f une fonction continue sur [ a ; b ] et dérivable sur ] a ; b [. Il existe c ∈ ]a ; b[ tel que f 0 (c) = f (b) − f (a) b−a 24/31 Inégalité des accroissements finis - I Soit (a, b) ∈ R2 avec a < b. Soit f une fonction continue sur [ a ; b ] et dérivable sur ] a ; b [. Si il existe deux réels m et M tels que ∀x ∈ ] a ; b [ , alors m ¶f 0 (x) ¶ M m(b − a) ¶f (b) − f (a) ¶ M(b − a) 25/31 Soit f : Df −→ R une fonction dérivable. La fonction f 0 est nulle sur un intervalle I si et seulement si f est constante sur I. 26/31 Si f 0 est positive (resp. négative) sur I alors f est croissante (resp. décroissante) sur I. 27/31 Si f 0 est positive (resp. négative) et ne s’annule sur aucun intervalle inclus dans I alors f est strictement croissante sur I (resp. strictement décroissante). 28/31 Inégalité des accroissements finis – II Soit (a, b) ∈ R2 avec a < b. Soit f une fonction continue sur [ a ; b ] et dérivable sur ] a ; b [. Si il existe un réel M tel que f 0 (x) ¶ M |f (b) − f (a)| alors ∀x ∈ ] a ; b [ , ¶ M |b − a| 29/31 Formule de Taylor–Lagrange Soit f une fonction de I dans R, de classe Cn+1 . Pour tout réels distincts a et b dans I, il existe un réel c strictement compris entre a et b tel que : n X (b − a)n+1 (n+1) (b − a)k (k) f (b) = f (a) + f (c) k! (n + 1)! k=0 30/31 Formule de Taylor–Young Soit f une fonction de I dans R, de classe Cn+1 . Pour tout a et x dans I, il existe une fonction ε telle que n X (x − a)k (k) (x − a)n f (x) = f (a) + ε (x) k! n! k=0 avec ε (x) −−→ 0. x→a 31/31