du rappel des produits. Notamment: erreurs
dans la posologie, les directives d’emploi
et les dates de péremption; ouverture de
conditionnements primitivement scellés;
informations trompeuses sur la notice
d’emballage; mises en garde erronées;
absence d’indications sur des effets indési-
rables; déclaration incorrecte de la subs-
tance active sur l’emballage et la notice
d’emballage.
•3casdecontrefaçonsquiavaientétéim-
portées en parallèle ou vraisemblablement
importées en parallèle.
Position d’Interpharma:
pas de dilution des brevets
Interpharma soutient le maintien de l’épuisement national
sans exceptions. Pour la Suisse, pays dénué de matières
premières, une solide protection de l’innovation est une
question de survie dans la compétition internationale pour
les sites d’implantation.
Interpharma rejette toute autre variante: pour l’industrie
pharmaceutique, l’épuisement régional n’est pas une solution
envisageable. Du fait que la Suisse n’est pas membre de l’Union
européenne, l’épuisement régional ne peut être introduit que
sur la base de la réciprocité. De telles négociations aboutiraient
par conséquent aussi à un changement de système de l’épuise-
ment international à l’épuisement régional dans le droit des
marques et le droit d’auteur.
L’industrie pharmaceutique pratiquant la recherche rejette
également l’introduction de l’épuisement international. Il serait
interprété comme le signal qu’en Suisse la volonté politique fait
défaut pour protéger les innovations comme il convient. Avec
l’épuisement international, la Suisse cesserait d’axer son droit
des brevets sur les nations industrielles leaders dans le monde,
pour l’aligner sur celui des pays en développement, tels que
la Bolivie, l’Equateur ou l’Indonésie.
L’épuisement national:
la référence dans les Etats industrialisés
Pour les Etats industrialisés occidentaux dont
l’économie est fondée sur la pratique d’une
recherche intensive, les réglementations re-
latives au brevet s’inspirant du modèle de ce
que l’on appelle l’épuisement national sont
la règle. Epuisement national signifie que les
droits de protection d’un produit ne s’épuisent
que dans le pays dans lequel ce produit est
mis en circulation. Si les droits de protection
– comme c’est le cas dans la loi suisse sur les
brevets – incluent la protection des importa-
tions, il ne peut être importé sans le consente-
ment du titulaire du brevet.
Dans une association économique (l’UE
ou l’EEE, par exemple), c’est généralement
l’épuisement régional qui s’applique. Autre-
ment dit, les produits brevetés peuvent être
librement commercialisés au sein de cet
espace économique dès le moment où ils
sont mis en circulation avec l’accord du titu-
laire du brevet.
Quelques pays d’Amérique du Sud et d’Asie,
dans lesquels n’est implantée aucune entre-
prise pharmaceutique notable axée sur la re-
cherche, suivent le modèle de l’épuisement
international. Un brevet perd donc la protec-
tion des importations, que ce soit dans le pays
lui-même ou à l’étranger, une fois le produit
mis en circulation.
L’épuisement national comme facteur
d’implantation et source importante de
recettes fiscales
Grâce à l’épuisement national, la Suisse est
un site attrayant pour les sociétés d’exploita-
tion de brevets de grands groupes étrangers.
Les revenus commerciaux de ces sociétés
sont imposés par la Confédération et gé-
nèrent une substance fiscale importante.
Dans le cas d’un passage à l’épuisement
international, la Suisse abandonnerait cet
avantage concurrentiel.