Lycée Marceau MPSI 2014/2015 Pour le vendredi 27 mars 2015 Devoir en temps libre no 14 Vous numéroterez vos copies et ferez apparaître clairement sur la première page le nombre de copies. Vous prêterez une attention particulière au soin de vos copies et à la qualité de votre argumentation PROBLEME : Mines de Sup 1995 Notations : n est un entier naturel xé, n > 2. F est l'espace vectoriel des fonctions réelles dénies sur E est le sous-espace vectoriel des fonctions polynômes à coecients réels. En R. est le sous-espace vectoriel des fonctions polynômes à coecients réels, de degré inférieur ou égal à n. PARTIE I Si f ∈ F, on note ∆(f ) et T (f ) les fonctions réelles dénies par : ∀x ∈ R : ∆(f )(x) = f (x + 1) − f (x), On admettra (aisément !) que On note ∆0 = T 0 = IdF ∆ (donc, si et T (a) i. Soit P ∈ E, f ∈ F , ∆0 (f ) = T 0 (f ) = f ), non constant. Comparer les degrés de ∆(P ) ∆(P ) (b) i. Déterminer ∆ k ∈ N, et de 3. (a) (b) ∆(P ) ∆n . Déterminer on dénit les fonctions polynômes i. Pour k > 1, en fonction de celui de En , noté P. ∆n . N0 (x) = 1 et dim ∆n . Nk par : Nk (x) = x(x − 1) · · · (x − k + 1) k! ∆(Nk ) en fonction des polynômes (Nj )j>0 . j ∈ N et k ∈ N, ∆j (Nk ), puis (∆j (Nk )) (0). exprimer ii. Calculer, pour (b) P. ker ∆n . ∀x ∈ R, (a) j ∈ N, j > 1, T j = T j−1 ◦ T = T ◦ T j−1 . induit un endomorphisme de ii. En déduire le rang de 2. Pour et, si F. est une fonction polynôme. Calculer le coecient dominant de ii. Vérier que T (f )(x) = f (x + 1) sont des endomorphismes de ∆j = ∆j−1 ◦ ∆ = ∆ ◦ ∆j−1 , 1. et (N0 , N1 , ..., Nn ) est une base de En . n+1 ii. Soit P ∈ En . P s'écrit P = a0 N0 + a1 N1 + · · · + an Nn où (a0 , a1 , ..., an ) ∈ R . j Exprimer les aj en fonction des (∆ (P )) (0). k Soient k ∈ N et f ∈ F . Déterminer pour x ∈ R, T (f ) (x). Soit j ∈ N. Soit f ∈ F . i. Montrer que la famille ∆j (f ) en fonction des T k (f ), 0 6 k 6 j . (On pourra remarquer que ∆ = T − IdF ). j En déduire que (∆ (f )) (0) ne dépend que des valeurs f (0), f (1), ..., f (j) de f aux points 0, 1, ..., j . i. Expliciter ii. 1 Lycée Marceau MPSI 2014/2015 Pour le vendredi 27 mars 2015 PARTIE II On se donne une fonction f de F. On cherche les polynômes solutions du problème (P) On pose N (x) = n Q deg P 6 n ∀k ∈ {0, 1, ..., n}, (P) suivant : P (k) = f (k) (x − j) = x(x − 1) · · · (x − n). j=0 1. (a) Soit l'application linéaire Montrer que Φ Φ est un isomorphisme. (b) En déduire que le problème 2. (a) Pour En → Rn+1 P 7→ (P (0), .., P (n)) : j ∈ {0, 1, ..., n}, (P) comparer (b) En déduire l' expression de Pf Mn = sup f (n+1) (t) , (a) Soit x ∈ [0, n], (∆j (f )) (0) f Pf . (∆j (Pf )) (0). est de classe (∆j (f )) (0) et des polynômes Nj . C n+1 . t ∈ [0, n] . non entier. Montrer que : (On pourra poser et en fonction des 3. Dans cette question, on suppose que On note possède une unique solution notée ∃ c ∈ ]0, n[ ϕ(t) = f (t) − Pf (t) − KN (t), où f (n+1) (c) N (x). (n + 1)! ϕ(x) = 0, et appliquer / f (x) − Pf (x) = K est tel que judicieusement le théorème de Rolle). (b) En déduire que : 1 Mn . n+1 intervalle [j, j + 1], ∀x ∈ [0, n], |f (x) − Pf (x)| 6 (On pourra majorer |N (x)| sur chaque 2 où j ∈ {0, 1, ..., n − 1}). Lycée Marceau MPSI 2014/2015 Pour le vendredi 27 mars 2015 CORRECTION PROBLEME I : Polynômes de Tchebychev de première espèce (suite) P0 = I, P1 = X et ∀n ∈ N, Pn+2 = 2XPn+1 − Pn On rappelle que l'on a : Pn de la parité de n, qu'il vérie : π pour k ∈ [[0, n − 1]] cos 2k+1 2n PARTIE IV n et de coecient dominant 2n−1 si n > 1. On sait aussi qu'il est ∀α ∈ R, Pn (cos(α)) = cos(nα), qu'il posséde n zéros réels distincts : les de degré Rn Pn et Pn+1 sont à coecients entiers + R0 est-elle vraie ? P0 = I et P1 = X sont à coecients entiers donc R0 + Supposons Rn vraie pour un certain entier n. Rn+1 est-elle vraie ?. On a Pn et Pn+1 à coecients entiers. Donc 2XPn+1 − Pn est aussi à coecients entiers. En particulier, Pn+1 et Pn+2 sont à coecients entiers. Ainsi Rn+1 + On a montré que R0 est vraie et, pour tout entier n, Rn vraie entraine Rn+1 vraie. Ainsi par théorême de récurrence, ∀n ∈ N, Rn vraie, et en particulier, ∀n ∈ N, Pn 1. Soit : est vraie est vraie est à coecients entiers 2. On pose f la fonction qui à t∈R associe f (t) = Pn (cos(t)) = cos(n t). f est de classe C2 sur R et on a d'une part : ∀t ∈ R, f 00 (t) = − cos(t)Pn0 (cos(t)) + sin2 (t)Pn00 (cos(t)) 00 2 et d'autre part : ∀t ∈ R, f (t) = −n Pn (cos(t)). 2 2 0 0 Ainsi : ∀t ∈ R, n Pn (cos(t)) − cos(t)Pn (cos(t)) + sin (t)Pn (cos(t)) = 0 2 0 2 00 En particulier, le polynôme : n Pn − XPn + (1 − X ) Pn s'annule en tout cos(t) donc en tout point de [−1, 1] car cos(t) décrit [−1, 1] lorsque t décrit R. Ainsi Pn satisfait l'équation diérentielle : (1 − X 2 ) Pn00 (X) − XPn0 (X) + n2 Pn (X) = 0 3. On note Pn = n bX 2c ak X n−2k k=0 On a : Pn0 = n bX 2c (n − 2k)ak X n−2k−1 et Pn00 = k=0 2 Ainsi, comme X n bX 2c (n − 2k)(n − 2k − 1)ak X n−2k−2 . k=0 Pn00 + XPn0 − n2 Pn = Pn00 , on en déduit : n n bX bX 2c 2c n−2k−2 (n − 2k)(n − 2k − 1)ak X = 4k(k − n)ak X n−2k k=0 i.e. k=0 n −1 bX 2c (n − 2k)(n − 2k − 1)ak X n−2k−2 = n −1 bX 2c k=0 La famille 4(k + 1)(k + 1 − n)ak+1 X n−2k−2 k=0 (X p )p∈N étant libre, on peut identier et on a : (n − 2k)(n − 2k − 1) ∀k ∈ 0, n2 − 1 , ak+1 = ak 4(k + 1)(k + 1 − n) En remarquant que a0 est le coecient dominant de Pn et en regroupant certains facteurs pour reconnaitre des factorielles, on en déduit : n n−2k−1 n − k ak = (−1)k 2 n−k k ! 4. En utilisant les expressions précédentes ou en reprenant la relation de récurrence, on montre : P3 = 4X 3 − 3X PARTIE V ,P 4 = 8X 4 − 8X 2 + 1 et P 5 = 16X 5 − 20X 3 + 5X 1 6 p < 2q (donc q > 3). Dans les questions cos(rπ) appartient à Q. 1. p ∧ q = 1 donc d'après Bezout, il existe un couple (u, v) d'entiers π = πv + urπ donc cos πq = (−1)v P|u| (cos(rπ)). q On pose p avec p ∧ q = 1 et q à , on suppose que r= 1 4 3 tel que pu + qv = 1. Ainsi Lycée Marceau MPSI 2014/2015 Donc, puisque Pour le vendredi 27 mars 2015 cos(rπ) ∈ Q et P|u| cos est à coecients entiers, on a q est un multiple de 4. ∗ On écrit q sous la formeq = 4k avec k ∈ N . π = Pk cos πq . Comme Pk est à coecients On a alors cos 4 √ π déduit cos ∈ Q i.e. 2 ∈ Q ce qui est faux. 4 . Ainsi q π q ∈Q . 2. On suppose par l'absurde que entiers et cos π q ∈ Q, on en n'est pas un multiple de 4 3. On considère l'équation à coecients entiers : an xn + an−1 xn−1 + · · · + a0 = 0 avec a0 6= 0 et an 6= 0. On suppose que cette équation admet une solution rationnelle On a montré en exercice qu'alors Si q α divise a et β divise a α ∧ β = 1. est nul. Or Pq cos π q = −1 donc cos π q est q−1 2 et de coecient α π constant 1. Donc si cos est rationnel de la forme avec α ∧ β = 1, on en déduit α = 1 q β π π k et β = 2 avec 0 6 k 6 q − 1 car, par ailleurs, cos > 0 . Mais alors soit cos = 1 q q π 1 π 6 ce qui est impossible, soit cos . Or q > 3 donc par décroissance de cos sur 0, , q 2 2 cos πq > cos π3 = 12 . En regroupant les deux inégalités, on en déduit cos πq 6 21 et q = 3. racine de Pq + 1 Pq avec n . 0 est impair, le coecient constant de α β qui est à coecients entiers, de coecient dominant si q est impair, alors q = 3 q n'est pas un multiple de 4, on a q = 2k avec k impair et donc 2 k > 3. cos k = 2 cos πq − 1 ∈ Q donc, d'après la question précédente, k = 3. √ 3 π = ∈ / Q. Ainsi q Ainsi q = 6. Or cos 6 2 1 pπ p On a trouvé que pour que cos ∈ Q avec ∈ 0, 2 , il fallait q = 3 et donc également q q 1 p = 1. Réciproquement cos π3 = ∈ Q . 2 1 Donc r ∈ 0, 12 cos(rπ) ∈ Q 3 4. Si q . est pair, alors comme π ne peut pas être pair 5. est le seul rationnel tel que PROBLEME II : Polynômes de Bernoulli (suite) On dénit les polynômes Pn par les conditions : B0 = I et ∀n ∈ 0 N, Bn+1 Z = Bn 1 Bn+1 (t)dt = 0. et 0 On rappelle que l'on a : 1. On trouve : B4 = 1 X4 24 Bn de degré B1 = X − − 1 X3 12 + 1 , 2 1 X2 24 n et de coecient dominant B2 = 12 X 2 − 12 X + − 1 720 et B5 = 1 , 12 1 X5 120 4 1 n! B3 = 16 X 3 − 14 X 2 + − 1 X4 48 + 1 X3 72 − 1 X, 12 1 X. 720 Lycée Marceau MPSI 2014/2015 Pour le vendredi 27 mars 2015 Partie II : Séries de Riemann et nombres de Bernoulli N 1) Montrer , de préférence sans récurrence, que : ∀N∈IN , ∀t∈]0,1[, 1 + 2 * ∑ cos(2kπt) = sin ((2N+1)πt) sin (πt) k=1 N Soit N∈IN . Soit t ∈]0,1[ . On pose T = 1 + 2 * ∑ cos(2kπt) k=1 N ∑ On a : T = cos(2kπt) k=–N N –2iNπt 2N 2ikπt = Re e = Re e k=0 k = – N ∑ ∑ –2iNπt 2i sin ((2N+1)πt) e Ainsi T = Ree iπt 2i sin(πt) e i(2N+1)πt –2iNπt 1 – e = Re e 1 – e2iπt 2i(2N+1)πt 2ikπt e 2iπt car e ≠ 1 N sin ((2N+1)πt) = . D'où : 1 + 2 cos(2kπ πt) = sin(πt) k=1 ∑ sin ((2N+1)π πt) sin (π πt) 2) Montrer que pour tout entier n∈IN*, n ≥ 2, la fonction ϕn définie par ∀t∈]0,1[, ϕn(t) = Bn(t) – Bn(0) est prolongeable par continuité sur [0,1] et que le sin (πt) prolongement (que l'on note encore ϕn) est de classe C 1 sur [0,1]. Soit n∈IN, n≥ 2. En 0, pour t ∈]0,1[, on a : Bn(t) = Bn(0) + B'n(0) t + o(t). B' (0) B' (0) Aussi lim ϕn(t) = n : ϕn est donc prolongeable par continuité en 0 , le prolongement étant noté ϕn(0) = n t→0 π π 1 1 ϕn est de classe C sur ]0,1[ car quotient de fonctions de classe C sur ]0,1[ dont le dénominateur ne s'annule pas. De plus : B' (t) sin(πt) – π (Bn(t) – Bn(0)) cos(πt) ∀t∈]0,1[ : ϕ'n(t) = n . ( sin(πt) )2 Or Bn et B'n étant des polynômes, ils admettent des DL à tout ordre en 0 et on a : 2 2 B' (t) sin(πt) – π (B (t) – B (0)) cos(πt) = (B' (0) + B" (0) t + o(t)) (πt + o(t2)) – π (B' (0) t + B"n(0) t2 + o (t2)) (1 – π t + o(t2)) + n n n n n n 2 2 π B"n(0) t2 + o (t2) 2 D'où ϕ'n possède une limite finie B"n(0) en 0 2π π2 t2 + o (t2) 1 Ainsi ϕn est continue sur [0,1[, de classe C sur ]0,1[ et ϕ'n possède une limite finie en 0, donc d'après le théorême de prolongement, ϕn est de classe C 1 sur [0,1[ D'où ϕ'n(t) = D'autre part, on a : ∀ t ∈]0,1[ , ϕn(1 – t) = Bn(1 – t) – Bn(0) (– 1)n Bn(t) – (– 1)n Bn(1) = = ( – 1)n ϕn(t) car Bn(0) = Bn(1) sin (πt) sin (π – πt) Aussi on a les mêmes résultats en 1 qu'en 0, et donc, ϕn est de classe C 1 sur [0,1] 3) Montrer, par exemple à l'aide d'une intégration par parties, que : ∀ f ∈ C 1 ( [0,1], ) , lim x→+∞ ⌠ ⌡0 1 f (t) sin(xt) dt = 0 Soit f de classe C 1 sur [0,1] et x>0. En intégrant par parties, on a : ⌠ f (t) sin(xt) dt = 1 ⌡0 – cos(xt) f (t) 1 x 0 + ⌠ f '(t) cos(xt) dt x ⌡0 1 Ainsi, puisque | f | et | f ' | sont continues sur [0,1] donc majorées (par exemple par le majorant commun M), on obtient : 1 f (t) [ – cos(xt) ] + ⌠⌡ x 0 0 1 f ' (t) cos(xt) dt x 1 f (t) [ cos(xt) ] x ≤ 0 4) Pour k et n entiers strictement positifs, on définit : In,k = ⌠ ⌡0 ⌠ ⌡0 1 + f '(t) 1 dt ≤ 2M + M = 3M. x x x x ⌠ f (t) sin(xt) dt = 0 x → + ∞ ⌡0 1 D'où lim 1 Bn(t) cos(2kπt) dt. Trouver une relation entre In,k et In-2,k et en déduire selon la parité de n, l'expression de In,k en fonction de k et de n. I1,k = ⌠ 1 ( t – 12 ) cos(2kπt) dt t sin(2kπt) + cos(2kπt) 1 = 0 (2kπ)2 0 2kπ • Si n = 1 et k ∈ IN* , on a : • Si n ≥ 2 et k ∈ IN* . En intégrant deux fois par parties In,k = ⌠ Bn(t) cos(2kπt) dt, on obtient : ⌡0 = 1 ⌡0 In,k = 1 Bn(t) sin(2kπt) + Bn-1(t) cos(2kπt) 1 – 1 2 ⌠ Bn-2(t) cos(2kπt) dt = 1 2 (Bn-1(1) – Bn-1(0) 2 2kπ (2kπ) 0 (2kπ) ⌡0 (2kπ) • Si n = 2 , on a I2,k = 1 (2kπ)2 D'où : si n est impair , ∀ k ∈ IN* , In,k = 0 • Si n> 2 , on a In,k = –1 (2kπ)2 – In-2,k) In-2,k et si n est pair, avec n = 2p, p≥ 1, on a ∀ k ∈ IN* I2p,k = 5 Ainsi (– 1)p+1 (2kπ π)2p 2014/2015 Lycée Marceau MPSI Pour le vendredi 27 mars 2015 1 5) En utilisant la formule du II 1, trouver, pour N∈IN , une expression de ⌠ ϕ (t) sin((2N+1)πt) dt en fonction de m, N et B2m(0). ⌡0 En déduire la convergence de la suite n ∑ k=1 2m +∞ 1 k2m ∑ et la valeur de la limite , notée n∈IN* +∞ 1 , en fonction de m et B (0). Expliciter 2m k2m k=1 +∞ ∑ ∑ k1 1 et k2 k=1 4 k=1 1 Si m = 0, on a ⌠ ⌡ ϕ (t) sin((2N+1)πt) dt = 0 0 0 1 1 Si m≥ 1. On a : ⌠ ⌡ ϕ (t) sin((2N+1)πt) dt = 0 1 ⌠ (B (t) – B (0)) 2m ⌡0 2m 2m sin((2N+1)πt) dt = = ⌠ (B (t) – B (0))dt + 2 ⌡0 2m 2m sin(πt) N ∑ 1 ⌠ (B (t) – B (0)) cos(2kπt) dt ⌡0 2m 2m k=1 N 1 1 ⌠ D'où ⌠ ⌡0 ϕ2m(t) sin((2N+1)πt) dt = ⌡0 B2m(t) dt – B2m(0) + 2 ∑I N 2m,k – 2 B2m(0) k=1 1 Or ⌠ ⌡ cos(2kπt) dt = 0 et I2m,k = ⌡ B (t) dt = 0 , ⌠ 0 1 2m 0 ∑ ⌠⌡ cos(2kπt) dt 1 0 k=1 (– 1) (– 1)m+1 ⌠ πt) dt = 2 2m. D'où : ⌡ ϕ2m(t) sin((2N+1)π 0 (2kπ) (2π π)2m 1 m+1 N ∑ k1 2m k=1 Puisque ϕ2m est de classe C N Donc lim N→+∞ ∑ 1 1 sur [0,1], on a 1 existe et vaut : (– 1) k2m m+1 lim ⌠ ⌡ ϕ2m(t) sin((2N+1)πt) dt = 0 N→+∞ 0 +∞ ∑ (2π)2m B2m(0) : 2 k=1 m+1 π)2m B2m(0) 1 = (– 1) (2π 2m k 2 k=1 Pour m = 1 on a B2(0) = 1 12 et pour m =2 on a B4 (0) = – 1 , donc : 720 +∞ ∑ 1 = π2 k2 6 +∞ et k=1 ∑ 1 = π4 k4 90 k=1 +∞ 6) Montrer, pour tout m∈IN*, la majoration : ∑ k1 ≤ 2 et en déduire 2m B (0) ≤ 4 (4π2)m 2m k=1 Soit k∈IN, k ≥ 2. On a : ∀x∈[k–1, k], 12 ≥ 12 ≥ 12m D'où : ⌠ k dx2 x k k ⌡k–1 x n Aussi ∀n∈IN, n ≥ 2 ⇒ ∑ k=1 1 =1+ k2m n ∑ k=2 1 k2m ≤ 1+ n ∑ ⌠⌡ k k–1 1 . k2m ≥ dx = 1 + n dx = 2 – 1 ≤ 2. ⌠ n x2 ⌡1 x2 k=2 +∞ En passant à la limite lorsque n tend vers + ∞, on obtient : ∑ k1 2m ≤2 k=1 2 (– 1)m+1 En utilisant cette majoration dans l'expression B2m(0) = (2π)2m +∞ ∑ k1 2m k=1 6 , on en déduit : B2m(0) ≤ 4 (4π π2)m – B2m(0) Lycée Marceau MPSI PARTIE II 2014/2015 1. Soit N X T = N ∈ N∗ Pour le vendredi 27 mars 2015 t ∈]0, 1[. et cos(2kπt) = Re k=−N Donc Ainsi Ainsi T =1+2 N X cos(2kπt). On k=1 !! ! 2N N X X e2ikπt e2ikπt = Re e−2iN πt On pose k=0 k=−N 2i(2N +1)πt a : 1−e 2iπt car e 6= 1. T = Re e−2iN πt 2iπt 1 − e 2i sin ((2N + 1)πt) ei(2N +1)πt sin((2N + 1)πt) −2iN πt T = Re e = 2i sin (πt) eiπt sin(πt) N X sin((2N + 1)πt) ∗ ∀N ∈ N , ∀t ∈]0, 1[, 1 + 2 cos(2kπt) = sin(πt) k=1 n ∈ N∗ , n > 2, la fonction φn dénie par : Bn (t) − Bn (0) ∀t ∈]0, 1[, φn (t) = est prolongeable par continuité sur [0, 1] sin(πt) 1 ment (que l'on notera encore φn ) est de classe C sur [0, 1]. 2. Montrer que, pour tout entier et que le prolonge- 3. Montrer, par exemple à l'aide d'une intégration par parties, que : Z 1 1 ∀f ∈ C ([0, 1], R) , lim f (t) sin(xt)dt = 0. x→+∞ 0 Z Bn (t) cos(2kπt)dt. 0 Trouver une relation entre In,k et In−2k,k et en déduire selon la parité de n, l'expression de 4. Pour k et n 1 entiers strictement positifs, on dénit : en fonction de k et de n. 5. En utilisant la formule du en fonction de m, N et 1 Z , trouver, pour Expliciter k=1 m 1 k2 et et 6. Montrer, pour tout N ∈ N, une expression de In,k 1 φ2m (t) cos((2N + 1)πt)dt 0 B2m (0). En déduire la convergence de la suite en fonction de +∞ X In,k = n X 1 k 2m k=1 ! et la valeur de la limite, notée n∈N∗ +∞ X 1 k 2m k=1 B2m (0). +∞ X 1 k=1 k4 m∈N . ∗ , la majoration : 7 +∞ X 1 62 k 2m k=1 et en déduire : |B2m (0)| 6 4 (4π 2 )m