[ Lois continues \ Table des matières I Généralités sur les lois continues 1 Notion de variable aléatoire continue 2 Notion de densité de probabilité . . . 3 Probabilité d’un intervalle . . . . . . . 4 Espérence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 1 2 2 II Loi uniforme 3 III Les lois exponentielles 4 IV Lois normales 1 Loi normale standard . . . . . . . . . . . . 2 Lois normales . . . . . . . . . . . . . . . . a) Définition et premières propriétés b) Intervalle de fluctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 6 8 8 9 Loi continue I Généralités sur les lois continues 1 Notion de variable aléatoire continue Prenons un exemple qui nous servira de support concret : On a relevé la durée de fonctionnement d’un lot de 5000 ampoules électriques. Lorsqu’une expérience conduit à la mesure d’une grandeur variant de façon «continue» et que le résultat ne peut être prévu, on donne à cette grandeur le nom de variable aléatoire continue. On peut formaliser cette notion de la façon suivante : Définition On appelle variable aléatoire continue une variable aléatoire pouvant prendre toutes les valeurs d’un intervalle. Dans notre exemple, on appelle X la variable aléatoire qui donne la durée de fonctionnement d’une ampoule, c’est une variable aléatoire continue. On a représenté sous forme d’un histogramme les résultats de cette expérience : 0,02 0,01 ¨ 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 X : temps de fonctionnement en jours ¤ £ Le graphique précédent permet de déterminer la fréquence des événements t 1 6 X 6 t 2 où t 1 et t 2 sont des temps de fonctionnement fixés. Ces fréquences permettent de modélisent la probabilité P(t 1 6 X 6 t 2 ) 2 Notion de densité de probabilité Dans une variable aléatoire continue il n’est pas intéressant de connaitre la probabilité d’une valeur particulière, il vaut mieux connaitre la probabilité d’un intervalle. Retour à l’exemple : ¤ £ ¤ £ ¤ £ Pour calculer la fréquence de 40 6 X 6 60 on a jouté les fréquences des classes 40 ; 50 et 50 ; 60 . Or dans un histogramme, les fréquences sont proportionnelles aux l’aires des rectangles. Pour calculer la probabilité d’un intervalle, on va donc calculer une aire : P(a < X 6 b) = Zb f (t ) dt a f est appelée fonction densité de probabilité. Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 1/9 Loi continue Définition Pour qu’une fonction f soit une densité de probabilité sur un intervalle I il faut et il suffit que : – Z f soit continue et positive sur I ; f (x) dx (la somme des probabilités vaut 1). – I Retour à l’exemple : On donne la fonction f (x) = 0, 02 e−0,02x . £ £ Vérifier que f est bien une densité de probabilité sur 0 ; +∞ : – f est ............................. et ............................. Z+∞ ZA – On donne la définition f (x) dx = lim f (x) dx 0 Calculer ZA 0 donc lim A→+∞ 0 f (x) dx =............................................................................................. ZA A→+∞ 0 f (x) dx =......................................................................................... 3 Probabilité d’un intervalle Comme nous venons de le voir : Définition Si f est une densité de probabilité pour la variable aléatoire X, alors P(a < X 6 b) = Zb f (t ) dt a Remarque : La probabilité d’une valeur particulière est toujours nulle en effet P(X = b) = Zb b f (x) dx = 0 Retour à l’exemple : Quelle est la probabilité que l’ampoule ait une durée de fonctionnement comprise entre 100 et 200 jours ? 4 Espérence Définition L’espérance d’une variale aléatoire X de densité f sur un intervalle I est le nombre réel, lorsqu’il existe : Z E(X) = x f (x) dx I Retour à l’exemple : Calculer l’espérance de la durée de fonctionnement d’une ampoule et en déduire la durée moyenne de fonctionnement. Une primitive de x 7→ 0, 02x e−0,02x est x 7→ (ax + b) e−0,02x où a et b sont deux réels à déterminer. Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 2/9 Loi continue II Loi uniforme La loi uniforme est la loi de probabilité qui généralise la loi d’équiprobablité dans le cas discret(toutes les issues ont la même probabilité de se réaliser). Définition £ ¤ La loi uniforme sur l’intervalle a ; b , avec a < b, est la loi de probabilité dont la densité est une £ ¤ fonction constante sur a ; b . Propriété £ ¤ £ ¤ La densité de probabilité de la loi uniforme sur a ; b est la fonction f définie sur a ; b par 1 f (x) = b−a Démonstration : £ ¤ f est une fonction constante sur a ; b , donc définie par f (x) = k k ∈ R £ ¤ Pour que f définisse une loi de probabilité sur a ; b , on doit avoir Zb a f (t ) dt = 1 ⇐⇒ k(b − a) = 1 ⇐⇒ k = 1 b−a Propriété £ ¤ Dans la loi uniforme sur a ; b , si c et d sont deux réels tels que a 6 c 6 d 6 b alors P (c 6 X 6 d ) = d −c b−a La démonstration est immediate. Propriété £ ¤ L’espérance d’une variable aléatoire X qui suit la loi uniforme sur a ; b est E(X) = a +b 2 Démonstration : L’espérance vaut E(X) = Zb a · 1 kt dt = kt 2 2 ¸b a = ¢ k¡ 2 a +b 1 b − a2 = (b − a) (a + b) = 2 2(b − a) 2 Exercice 1 £ ¤ X est une variable aléatoire qui suit la loi uniforme sur l’intervalle I = − 2 ; 2 . 1. Déterminer la fonction de densité de probabilité de X. 2. Calculer P(X < 1) et P(X > 1, 5). 3. Calculer P(X>0) (X < 1). 4. Donner l’espérance de X. Exercice 2 Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 3/9 Loi continue 1. Résoudre dans R l’inéquation 2x 2 − 3x − 5 > 0. £ ¤ 2. On choisit au hasard un nombre réel dans l’intervalle 0 ; 5 . a. Quelle est la probabilité que ce nombre soit solution de l’inéquation 2x 2 − 3x − 5 > 0 ? b. Quelle est la probabilité que ce nombre soit solution de l’équation 2x 2 − 3x − 5 = 0 ? Exercice 5 1. Quel est le rôle de l’algorithme suivant ? Initialisation S prend la valeur 0 i prend la valeur 0 Traitement Tant que i < 1000 £ £ x prend une valeur aléeatoire dans 0 ; 1 S prend la valeur S + x i prend la valeur i + 1 Fin Tant que Sortie Afficher S/1000 2. Quel résultat, approximativement, s’affichera en sortie de cet algorithme ? III Les lois exponentielles Définition Soit λ un réel strictement positif. La loi exponentielle de paramètre λ est la loi qui a pour fonction de densité la fonction f définie £ sur 0 ; +∞[ par f (x) = λ e−λx . Exercice 5 Soit X une variable aléatoire suivant la loi exponentielle de paramètre λ = 0, 1. 1. Déterminer la probabilité P(0 6 X 6 10). 2. Déterminer la probabilité P(X > 10). 3. Déterminer le réel t tel que P(X 6 t ) = P(X > t ). 4. a. Déterminer deux réels a et b tels que la fonction F définie par F(x) = (ax + b) e −0,1x soit une primitive de x 7→ 0, 1x e−0,1x . b. En déduire l’espérance de X. Propriété £ ¤ L’espérance d’une variable aléatoire X qui suit la loi exponentielle de paramètre λ > 0 sur 0 ; +∞ est 1 E(X) = λ Démonstration : Exigible E(X) = Z+∞ 0 λt e−λt dt = lim Zx x→+∞ 0 λt e−λt dt Pour calculer cette intégrale cherchons une primitive de t 7→ λt e −λt sous la forme G : t 7→ (at +b) e−λt où a et b sont deux constantes : Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 4/9 Loi continue Pour tout réel t positif, on doit avoir : G′ (t ) = λt e−λt a e−λt −λ(at + b) e−λt = λt e−λt ¡ ¢ − λat + (a − λb e−λt = λt e−λt −λat + (a − λb = λt Pour cela, il suffit d’avoir a = −1 −λa = λ 1 ⇐⇒ b = − a − λb = 0 λ µ ¶ 1 −λt La fonction G définie par G(x) = −t − e est donc une primitive de t 7→ λt e−λt . On en déduit : λ ·µ ¸ ¶ Zx 1 −λt x −λt λt e dt = −t − e λ 0 0 ¶ µ 1 −λx 1 e + = −x − λ λ ½ = −λx e−λx − e−λx +1 λ Or lim −λx e−λx = lim X eX = 0 et lim e−λx = lim eX = 0 donc x→+∞ X→−∞ x→+∞ X→−∞ E(X) = lim Zx x→+∞ 0 λt e−λt dt = 1 λ Propriété Si X une variable aléatoire qui suit une loi de probabilité exponentielle de paramètre λ > 0 alors la loi X est sans vieillissement (ou sans mémoire) Démonstration : Prouvons que pour tous réels positif t et h, PX>t (X > t + h) = P(X > h) ¡ ¢ P (X > t + h) et (X > t ) P(X > t + h) = Par définition PX>t (X > t + h) = P(X > t ) P(X > t ) Za ³ ´ £ ¤a Or P(X > a) = 1 − P(X 6 a) = 1 − λ e−λx dx = 1 − − e−λx 0 = 1 − − e−λa +1 = e−λa 0 donc P(X > t + h) = e−λ(t +h) , P(X > t ) = e−λt et P(X > t + h) e−λ(t +h) = e−λh = P(X > h). = P(X > t ) e−λt Exercice 6 La durée de vie de certaines ampoules peut-être modélisée par une loi exponentielle. Ces ampoules ont une durée de vie de 800 heures. 1. Déterminer le paramètre de cette loi et donner la densité de probabilité associée. 2. Calculer la probabilité qu’une ampoule choisie au hasard ait une duréee de vie supérieure à 1000 heures. 3. Sachant que l’ampoule de mon bureau fonctionne depuis déjà 1000 heures, quelle est la probabilité qu’elle fonctionne encore au moins 100 heures ? 4. Une ampoule provenant du même stock brille depuis déjà 10 000 heures. Quelle est la probabilité qu’elle continue de briller pendant encore 100 heures de plus ? Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 5/9 Loi continue IV Lois normales 1 Loi normale standard Définition La loi normale standard est la loi de probabilité dont la densité est la fonction f définie sur R par x2 1 f (x) = p e− 2 2π Propriété f est continue et paire : sa courbe représentative appelée courbe de GAUSS est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées. 0,4 0,2 -3 -2 -1 1 2 3 Les valeurs des probabilités ne sont pas calculables à la main contrairement aux autres lois déjà rencontrées. On utilisera une calculatrice, un tableur, un logiciel pour les obtenir : Sur TI82 stat ou TI 83 ou TI 84 On appuie sur DIST ( 2nd VARS Pour calculer P(a 6 X 6 b) on choisit normalFRép (a,b,0,1) Pour déterminer le réel t tel que P(X 6 t ) = a lorsque a est fixé et X suit la loi normale N (0 ; 1), on utilise invNorm(a,0,1). Sur Casio Graph 35 ou plus Sélectionner le menu STAT Choisir le menu DIST (F5) puis NORM (F5) Pour calculer P(a 6 X 6 b) on choisit Ncd (F2) (Normal cumulative distribution) Puis on complète avec la borne inférieure, la borne supérieure, l’écart type((σ) (1 ici) et l’espérance(µ)(0 ici) Pour déterminer le réel t tel que P(X 6 t ) = a lorsque a est fixé et X suit la loi normale N (0 ; 1), on choisit InvN (F3) (Inverse Normal) puis on donne la valeur de a :Area, l’écart type :σ (1 ici) et l’espérance :µ (0 ici). Les CASIO permettent aussi de déterminer t tel que P(X > t ) = a en utilisant Rightou P(−t 6 X 6 t ) = a en utilisant Center. Sur TI89 On va dans l’éditeur de statistiques On appuie sur la touche F5 (Distr) Pour calculer P(a 6 X 6 b) on choisit 4:normal FdR Puis on donne la borne inférieure, la borne supérieure, l’espérance (0 ici) et l’écart type (1 ici) Pour déterminer le réel t tel que P(X 6 t ) = a lorsque a est fixé et X suit la loi normale N (0 ; 1), on choisit 2:Inverse puis 1:Inverse Normal Puis on donne la valeur de a, l’espérance (0 ici) et l’écart type (1 ici) Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 6/9 Loi continue Propriété Si X est une variable aléatoire qui suit la loi normale standard , on a donc, P(X 6 0) = P(X > 0) = 0, 5 Théorème – L’espérance d’une variable aléatoire X suivant la loi normale standard est : E(X) = 0 : – Sa variance est : V(X) = 1 et donc son l’écart-type est : σ(X) = 1. C’est pour cela que la loi normale standard est appelé la loi normale centrée réduite et se note N (0 ; 1) car une variable aléatoire X est dite – centrée lorsque son espérance est nulle : E(X) = 0. – réduite lorsque son écart-type est 1 : σ(X) = 1. Exercice 1 Soit X est une variable aléatoire qui suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1). Calculer, à l’aide de la calculatrice, les probabilités : a) P(X 6 0, 34) b)P(X 6 1, 53) c) P(0, 34 6 X 6 1, 53) d) P(X 6 −0, 85) e) P(−1, 3 6 X 6 2, 68) f ) P(−1, 3 6 X 6 1, 3) g) P(−1 6 X 6 1) h)P(−1, 96 6 X 6 1, 96) i) P(0 6 X 6 1, 96) Exercice 2 Soit α = 0, 05 et X est une variable aléatoire qui suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1). Déterminer le nombre v α telle que : P(X 6 v α ) = 1 − α. Propriété Soit X une variable aléatoire qui suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1), alors, pour tout nombre réel 0 < α < 1, il existe un unique nombre réel u α > 0 tel que P(−u α 6 X 6 u α ) = 1 − α. Démonstration : Exigible Par symétrie de la densitée de probabilitée f de la loi normale centrée réduite, on a Zu f (x) dx = 2F(u), P(−u 6 X 6 u) = 2P(0 6 X 6 u) = 2 0 où F est la primitive de f sur R qui s’annule en 0. £ £ F est continue car dérivable et croissante sur 0 ; +∞ car F′ = f et f > 0. 1 De plus, lim F(u) = : il s’agit de l’aire sous la courbe de f qui est symétrique par rapport à l’axe des u→+∞ 2 ordonnées et dont l’aire totale vaut 1. On a donc le tableau de variation de la fonction 2F : u 0 +∞ 1 2F(u) 0 ¤ £ ¤ £ Comme pour tout nombre α ∈ 0 ; 1 , le nombre 1 − α ∈ 0 ; 1 , d’après le théorème des valeurs intermé£ £ diaires, il existe un unique u α ∈ 0 ; +∞ tel que 2F(u α ) = 1 − α, c’est-à-dire tel que u α 6 X 6 u α ) = 1 − α. Exercice 3 Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 7/9 Loi continue Soit X une variable aléatoire qui suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1). Déterminer, à l’aide de la calculatrice, les valeurs de u et v telles que : b) P(−v 6 X 6 v) = 0, 99 a) P(−u 6 X 6 u) = 0, 95 Propriété Soit X une variable aléatoire qui suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1), alors, • u 0,05 ≈ 1, 96 c’est à dire P(−1, 96 6 X 6 1, 96) ≈ 1 − 0, 05 = 0, 95 = 95% • u 0,01 ≈ 2, 56 c’est à dire P(−2, 58 6 X 6 2, 58) ≈ 1 − 0, 01 = 0, 99 = 99% Ces valeurs sont à connaître. Remarque Soit X une variable aléatoire qui suit la loi binomiale B(n ; p) alors son espérance vaut µ = E(x) = np et p son écart-type vaut σ = np(1 − p). Théorème Théorème Moivre-Laplace Soit n un entier naturel et X n une variable aléatoire qui suit la loi binomiale B(n ; p) X−µ X − np est une variable aléatoire centrée réduite. Alors, Z n = =p σ np(1 − p) Lorsque n tend vers +∞, P(a 6 Z n 6 b) tend vers P(a 6 Z 6 b), où Z est une variable aléatoire qui suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1) En pratique, on approche les probabilités de la loi binomiale par celles de la loi normale lorsque n > 30 et np > 5 et n(1 − p) > 5. Exercice 4 On lance 3600 fois un dé équilibré. On souhaite évaluer la probabilité que le nombre d’apparition du 6 soit compris strictement entre 575 et 650. On note X la variable aléatoire égale au nombre d’apparitions du 6 lors de ces 3600 lancers. 1. Quelle est la loi de probabilité suivie par X ? Justifier. 2. Appliquer, en justifiant son utilisation, le théorème de Moivre-Laplace à la variable aléatoire X. 3. En déduire une valeur approchée de la probabilité recherchée. 2 Lois normales a) Définition et premières propriétés Définition Une variale aléatoire X suit la loi normale N (µ ; σ2 ) si et seulement si la variable aléatoire Z = suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1) . Propriété Si X suit une loi normale N (m ; σ2 ) alors E(X) = m Lycée du golfe V(X) = σ2 σ(X) = σ http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 8/9 X−µ σ Loi continue b) Intervalle de fluctuation Propriété Intervalles de fluctuations d’une loi N (µ; σ2 ) Si X suit une loi normale N (µ ; σ2 ) , sa dispersion autour de µ dépend de σ de la façon suivante (à 10−3 près) : ¡ £ ¢ • P X ∈ m − σ ; m + σ] ≈ 0, 683 ; ¡ £ ¢ • P X ∈ m − 2σ ; m + 2σ] ≈ 0, 954 ; ¡ £ ¢ • P X ∈ m − 3σ ; m + 3σ] ≈ 0, 997. µ − 3σ µ − 2σ µ−σ µ µ + 2σ µ+σ µ + 3σ Démonstration X−µ suit la loi N (0 ; 1). σ Pour calculer n’importe quelle probabilité relative à X, on se ramène à Z en deux étapes : 1 en centrant, c’est-à-dire en retranchant µ à X : on obtient X − µ 2 , puis en réduisant, c’est-à-dire en divisant par σ : on obtient Z. Ainsi : Par définition, si X suit une loi N (µ ; σ2 ), la variable Z = ¡ £ ¢ P X ∈ m − σ ; m + σ] = P(µ − σ 6 X 6 µ + σ) = P(−σ 6 X − µ 6 σ) ¶ µ X−µ 61 = P −1 6 σ = P(−1 6 Z 6 1) (on centre) (on réduit) (par définition de Z) On utilise à présent une calculatrice ou un logiciel pour évaluer cette dernière probabilité lorsque Z suit ¡ £ ¢ la loi N (0 ; 1). On obtient P(−1 6 Z 6 1) ≈ 0, 683 à 10−3 près. Donc P X ∈ m − σ ; m + σ] ≈ 0, 683 à 10−3 près. On démontre les deux autres approximations en utilisant la même démarche que précédemment. Remarque Cela signifie que : £ • environ 68% des valeurs sont dans m − σ ; m + σ] £ • environ 95% des valeurs sont dans m − 2σ ; m + 2σ] £ • environ 99,7% des valeurs sont dans m − 3σ ; m + 3σ] Lycée du golfe http://mathparadise.pagesperso-orange.fr Page 9/9