LOI DE PROBABILITÉ DISCRÈTE -
VARIABLE ALÉATOIRE
Historiquement, les calculs de probabilités ont été tout d’abord utilisés pour étudier l’argent que pouvaient espérer
gagner les princes au jeu.
De nos jours, ces calculs sont abondamment utilisés en physique, en chimie, en biologie, en économie, en démo-
graphie, etc. Malgré tout, le vocabulaire employé reste lié au jeu.
A.UN EXEMPLE POUR DÉCOUVRIR
Le PDG d’une société en faillite frauduleuse possède officiellement trois toiles de maîtres, mais il en a en fait
cinq : un Picasso, un Goya, un Malevitch, un Zurbaran et un Velasquez, valant respectivement 30, 30, 40, 80 et
60 millions d’euros.
L’huissier, piètre amateur d’art, saisit trois toiles au hasard.
On note Xla fonction qui va de l’univers Ωde l’ensemble des combinaisons de trois tableaux, dans IR, et qui à
une combinaison de trois tableaux associe sa valeur en euros.
1) Décrivez Ω, c’est à dire, donnez l’ensemble des combinaisons de trois tableaux.
2) Calculez les probabilités correspondant à chacune de ces saisies.
3) Regroupez ces résultats dans un tableau de valeurs.
4) Compte-tenu de l’aspect aléatoire de la saisie, on peut envisager de calculer la valeur moyenne des saisies.
Cela pose pourtant un problème : lequel?
5) C’est pour cela qu’on ne parle pas de moyenne, mais d’espérance mathématique qui correspond en fait à une
sorte de moyenne où les valeurs xiprises par la fonction Xque nous appellerons variable aléatoire (notez le
gros piège : Xest une fonction mais s’appelle variable : comme si on n’avait pas assez de problèmes comme
ça !) seront affectées du coefficient pi, probabilité correspondante.
Calculez alors E(X).
B.LA THÉORIE
Vous vous souvenez que l’univers probabilisable, souvent noté Ω, est constitué de toutes les « éventualités » ou
« issues » d’une expérience aléatoire.
Avant de parler de lois de probabilités, penchons nous sur le terme discrètes : il traduit le fait que l’on peut
« dénombrer » chacune des issues; on peut leur donner un numéro. Nous étudierons plus tard dans l’année des
lois de probabilité continues : on ne pourra pas donner un numéro à chacune des issues; par exemple, on ne peut
pas compter tous les nombres réels compris entre 2 et 3.
Soit Ω = {ω1,ω2,· · · ,ωn}un univers muni d’une probabilité. On appelle variable aléatoire toute fonction de Ω
dans IR.
Soit x1,· · · ,xkles différentes valeurs prises par la fonction X.
On note (X=xi)l’événement « la variable aléatoire prend la valeur xi». Il se note rigoureusement {ω∈
Ω|X(ω) = xi}, ce qui se lit « l’ensemble des ωtels que X(ω) = xi».