2. Soit : A ∈ M
n,p
().
a. Montrer que : ker(
t
A.A) = ker(A), et : ker(A.
t
A) = ker(
t
A).
b. Montrer que : rg(
t
A.A) = rg(A.
t
A) = rg(A).
c. Montrer que : Im(
t
A.A) = Im(
t
A), et : Im(A.
t
A) = Im(A).
3. Soit : q ∈ *, et : S = (x
1
, …, x
q
) un système de q vecteurs de
n
.
On note F le sous-espace vectoriel engendré par S, r = dim(F), et : G = (g
i,j
), la matrice de M
q
() définie
par : ∀ 1 ≤ i,j ≤ q, g
i,j
= <x
i
,x
j
>.
Le déterminant de G est appelé déterminant de Gram du système S et sera noté γ(x
1
, …, x
q
).
Etant donnée une base orthonormale (e
1
, …, e
r
) de F, on note pour : 1 ≤ j ≤ q, x
j
=
∑
=
r
1i ij,i e.b
.
Enfin, on note B la matrice de M
r,q
() de terme général b
i,j
.
a. Montrer que : G =
t
B.B, et en déduire que : rg(G) = rg(S).
b. Montrer que G est diagonalisable et que ses valeurs propres sont toutes positives.
c. En déduire que : γ(x
1
, …, x
q
) ≥ 0, et que : γ(x
1
, …, x
q
) = 0, si et seulement si (x
1
, …, x
q
) est liée.
d. Montrer que l’inégalité de Cauchy-Schwarz avec sa condition nécessaire et suffisante d’égalité est un
cas particulier du résultat précédent.
4. Montrer que γ(x
1
, …, x
q
) est invariant si l’on ajoute à l’un des vecteurs une combinaison linéaire des autres.
5. Dans cette question, on suppose : q ≥ 2.
a. On note L le sous-espace vectoriel engendré par (x
2
, …, x
q
) et p
L
(x
1
) la projection orthogonale de x
1
sur
L, puis on pose : h
1
= x
1
– p
L
(x
1
). Montrer que : γ(x
1
, …, x
q
) =
.h
2
1
γ(x
2
, …, x
q
).
b. En déduire successivement que :
• γ(x
1
, …, x
q
) ≤ γ(x
1
).γ(x
2
, …, x
q
), avec égalité si et seulement si x
1
est orthogonal à L,
• γ(x
1
, …, x
q
) ≤ γ(x
1
).γ(x
2
)…γ(x
q
), avec égalité si et seulement si les vecteurs x
1
, …, x
q
sont deux à
deux orthogonaux.
6. Soit : A = (a
i,j
) ∈ Gl
n
(), et c
1
, …, c
n
ses vecteurs colonnes.
a. Montrer que : |det(A)| ≤
∏
=
n
1k k
c
avec égalité si et seulement si c
1
,…, c
n
sont deux à deux orthogonaux.
b. On suppose de plus que : ∀ 1 ≤ i,j ≤ n, |a
i,j
| ≤ 1.
Montrer que : |det(A)| ≤
n
n
, avec égalité si et seulement si A est une matrice à coefficients dans
{-1,+1} et dont les vecteurs colonnes sont deux à deux orthogonaux.
Partie 2.
On note :
• H
n
l’ensemble des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans {-1,+1} et dont les vecteurs sont deux à
deux orthogonaux.
• D
n
l’ensemble des matrices diagonales d’ordre n à coefficients diagonaux dans {-1,+1}.
• E l’ensemble des entiers naturels pour lesquels H
n
est non vide.
1. Déterminer explicitement tous les éléments de H
2
.
2. a. Montrer que toute matrice A de H
n
vérifie :
t
A.A = n.I
n
.
b. Réciproquement, toute matrice A vérifiant :
t
A.A = n.I
n
, est-elle dans H
n
?
c. Montrer que si A vérifie :
t
A.A = n.I
n
, et est à coefficients dans {-1,+1}, alors A est dans H
n
.
3. On appelle permutation de
n
une bijection de
n
dans lui-même, et matrice de permutation P
(σ)
associée à
la permutation σ, la matrice dont les éléments sont : ∀ 1 ≤ i,j ≤ n, P
(σ)i,j
= δ
i,σ(j)
, où δ
k,l
désigne le symbole de
Kronecker défini par : (δ
k,l
= 1, si : k = l), et (δ
k,l
= 0, si : k ≠ l).
Soit σ une permutation de
n
, et : A ∈ M
n
().
a. Donner le terme général de la matrice
t
P
(σ)
.A et expliquer comment l’obtient à partir de A.
b. Donner le terme général de la matrice A.P
(σ)
et expliquer comment l’obtient à partir de A.
c. Montrer que si A appartient à H
n
, il en est de même pour
t
A,
t
P
(σ)
.A et A.P
(σ)
, pour toute permutation σ,
ainsi que pour A.∆ et ∆.A, pour toute matrice ∆ de D
n
.
4. Pour : A ∈ M
2
(), et : B ∈ M
n
(), on définit : A ⊗ B =
B.aBa
B.aB.a
2221
1211
∈ M
2n
().
a. Montrer que si : A ∈ H
2
, et : B ∈ H
n
, alors : A⊗B ∈ H
2n
.
b. En déduire que E contient toutes les puissances de 2.
c. Montrer que l’ensemble {A⊗B, (A,B) ∈ H
2
× H
2
} est strictement inclus dans H
4
.
5. Soit : n ∈ E, n > 2.
a. Montrer qu’il existe un élément de H
n
dont tous les coefficients de la première colonne valent 1.