CHAPITRE 1. NOTIONS DE BASE : NOMBRES, STRUCTURES ET FONCTIONS15
Corrig´e. C’est une cons´equence des axiomes d’ordre. ax +b= 0 est
´equivalent `a ax +b≤0 et 0 ≤ax +b. Si 0 ≤a, par les axiomes d’ordre 4
et 5, la premi`ere in´egalit´e est ´equivalente `a x≤ −b
a, la deuxi`eme in´egalit´e
est ´equivalente `a −b
a≤x, d’o`u l’affirmation par l’axiome 2. De mˆeme si
a≤0.
8. Axiomes. Soit K√2={(a, b) := a+b√2 : a, b ∈Q}. Montrer que
K√2(+,·) est un corps o`u
(a1, b1)+(a2, b2) = (a1+a2, b1+b2),(a1, b1)·(a2, b2) = (a1·a2+2b1·b2, a2b1+a1b2).
Corrig´e. Les lois associative, commutative et distributive sont une cons´equence
des lois dans Q, donc on ne donne pas de d´etails. Pour l’addition, l’´el´ement
neutre est (0,0) et pour la multiplication (1,0). L’inverse additif de (a, b)
est (−a, −b) et l’inverse multiplicatif est a
a2−2b2,−b
a2−2b2. Noter que
a2−2b2̸= 0 si (a, b)̸= (0,0). Pourquoi ?
9. D´eveloppement d´ecimal. Montrer qu’un nombre r´eel est rationnel si et
seulement si son d´eveloppement d´ecimal est p´eriodique.
Corrig´e Commenons par montrer que tout nombre rationnel d=p
qad-
met un d´eveloppement d´ecimal p´eriodique. Sans perte de g´en´eralit´e, on
peut supposer p<q(pourquoi ?). La forme d´ecimale de ds’obtient par
division euclidienne : d=p
q= 0, a1a2a3a4···, o`u chaque division succes-
sive donne la d´ecimale aisuivante ainsi qu’un reste ri. Par d´efinition du
reste, riest un entier satisfaisant ri< n. Donc apr`es ndivisions, au moins
deux restes rjet rkseront ´egaux avec j < k. Autrement dit, le processus
de division devient p´eriodique au moins `a partir de la d´ecimale aj. Cette
preuve indique aussi que la taille de la p´eriode est au plus n.
Pour la r´eciproque, consid´erons un nombre r´eel de d´eveloppement p´eriodique
d=b1b2···bm, c1c2···cna1a2···au, et montrons qu’il est rationnel. Etant
donn´e que b1b2···bm, c1c2···cnest clairement rationnel, il suffit de se res-
treindre au nombre r= 0, a1a2···au. En posant s=a1a2···au, on voit
que
10ur−r=a1a2···au, a1a2···au−0, a1a2···au=s
⇒r=s
10u−1∈Q
10. Relation d’´equivalence. On rappelle la relation d’´equivalence dans Z×
Z\{0}qui d´efinit l’ensemble Qdes rationnels : p
q∼p′
q′si pq′=p′q. Soit
a, a′, c, c′∈Zet b, b′, d, d′∈Z∗tels que a
b∼a′
b′et c
d∼c′
d′. Montrer que
(a) a
b+c
d∼a′
b′+c′
d′
(b) a
b·c
d∼a′
b′·c′
d′