CHAPITRE VIII – POLYNÔMES - RÉVISIONS ET COMPLÉMENTS PSI* 13-14
Démonstration:
1. C’est imm´ediat, puisque si λ∈K∗on peut ´ecrire B=λ×1
λB.
2. En effet, si l’on a B=AQ alors deg(B) = deg(A) + deg(Q)et puisque Q6=0(sinon Bserait nul), on a deg(Q)¾0d’o `u
l’in´egalit´e cherch´ee.
3. – Supposons que Adivise B; si C∈id(B), alors Cest multiple de Bpar d´efinition, donc est aussi multiple de A,
donc C∈id(A)ce qui d´emontre l’inclusion cherch´ee.
– ¡8¿ R´eciproquement, si id(A)⊃id(B), puisque Bappartient `a id(B), alors Bappartient `a id(A)c’est-`a-dire est
multiple de A.
4. – Il est clair que si B=λAavec λnon nul, alors Adivise Bet aussi Bdivise Apuisque A=1
λB.
– R´eciproquement supposons que Aet Bsont associ´es. Cela signifie qu’il existe des polynˆomes Pet Qtels que
A=BP et B=AQ . On a donc A=APQ .
– Si A=0alors B=0et le r´esultat est imm´ediat puisque B=λApour tout λ.
– Sinon, l’anneau K[X]´etant int`egre, l’´egalit´e pr´ec´edente implique PQ =1. Ainsi Pet Qsont des ´el´ements
inversibles de l’anneau K[X], ce sont donc des polyn ˆomes constants non nuls, d’o `u le r´esultat.
5. C’est une cons´equence imm´ediate du r´esultat pr´ec´edent : si anest le coefficient dominant d’un polynˆome Pnon nul,
Pest associ´e au polyn ˆome normalis´e 1
anP.
Théorème 2: Division euclidienne
Soient A et B deux polynômes de K[X], B étant non nul.
Il existe un unique couple (Q, R)de polynômes de K[X]tels que :
A=BQ +R et degR <deg B.
On dit que Q est le quotient et R le reste dans la division euclidienne de A par B.
Démonstration:
–Unicit´e : Supposons qu’il existe deux couples (Q1, R1)et (Q2, R2)de polynˆomes , tels que A=BQ1+R1=BQ2+R2
avec deg R1<deg B et deg R2<deg B .
Alors B(Q1−Q2) = R2−R1d’o `u (proposition 1)
degB +deg(Q1−Q2) = deg(R2−R1)¶max(deg R1, deg R2)<degB
ce qui implique deg(Q1−Q2)<0soit Q1=Q2et ensuite R1=R2.
–Existence :
– Si deg A <degB , il suffit de prendre Q=0et R=A.
– Sinon, proc´edons par r´ecurrence sur n=deg A . Supposons la propri´et´e vraie pour tous les polynˆomes de degr´e
¶n, et montrons-l`a pour A=an+1Xn+1+···+a0, avec an+16=0.
Si B=bpXp+···+b0avec bp6=0, alors le polynˆome A1=A−BQ1avec Q1=an+1
bp
Xn+1−pest de degr´e ¶n,
donc d’apr`es l’hypoth`ese de r´ecurrence il existe des polynˆomes Q2et R2avec deg R2<ptels que A1=BQ2+R2
d’o `u A=B(Q1+Q2) + R2et il suffit de prendre Q=Q1+Q2et R=R2.
Théorème 3: important
L’anneau K[X]est principal.
En particulier, tout idéal de K[X], non réduit à {0}, est engendré par un polynôme normalisé et un seul.
Démonstration:
Rem : on notera l’analogie entre cette d´emonstration et celle de la principalit´e de Z...
Soit Iun id´eal de K[X]. Il s’agit de d´emontrer que Iest principal, i.e de la forme A.K[X]avec A∈K[X].
– Si I={0},I=0.K[X]et c’est fini.
– Sinon, consid´erons l’ensemble des degr´es des polynˆomes non nuls de I. Cet ensemble est une partie non vide de N,
donc poss`ede un plus petit ´el´ement, c’est-`a-dire qu’il existe dans I\{0}(au moins) un polynˆome de degr´e minimum.
Notons Aun tel polynˆome .
–I´etant un id´eal, AQ ∈Ipour tout Q∈K[X], soit A.K[X]⊂I.
– R´eciproquement, soit P∈I. La division euclidienne de Ppar A(Aest non nul !) s’´ecrit P=AQ +R, avec
degR <deg A . Or Pet AQ (voir ci-dessus) sont ´el´ements de I, donc R=P−AQ est aussi ´el´ement de I(Iid´eal...).
M´ezalor, puisque deg R <deg A,le choix de Aimplique R=0.
Finalement, P=AQ d’o `u l’inclusion r´eciproque I⊂A.K[X].
– Si maintenant Iest engendr´e par deux polyn ˆomes Aet B, on a I=Id(A) = Id(B)donc Adivise Bet Bdivise A
(d’apr`es les propri´et´es vues ci-dessus). Aet Bsont donc associ´es. Tous les g´en´erateurs de Isont donc associ´es, et,
parmi eux, il en existe bien un et un seul qui soit normalis´e.
Cours PSI* – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 4/93 novembre 2013