Chapitre 3 : Fonctionnement d’un marché concurrentiel 3.A. LES FORCES EN PRESENCE Le marché est le lieu où se rencontrent des agents économiques pour échanger entre eux des biens et des services. A priori de multiples actifs peuvent être échangés les uns contre les autres, mais nous savons que, pour des raisons pratiques, ces échanges sont presque toujours réalisés par l’intermédiaire de la monnaie. Dans ces conditions, il est possible de simplifier l’analyse des mécanismes de marché en se concentrant sur l’étude du fonctionnement du marché d’un bien particulier. L’analyse est dite en « équilibre partiel », centrée sur les relations entre quantités offertes ou demandées et prix nominal (en monnaie) du bien considéré. Cela n’exclut pas que d’autres variables puissent exercer un rôle dans le fonctionnement du marché analysé et leur influence sur son équilibre sera étudiée. Mais ces variables restent exogènes à l’analyse, c’est-à-dire que leurs niveaux et leurs éventuelles variations sont donnés et ne font l’objet d’aucune explication dans le cadre d’analyse retenu. Pour illustrer l’analyse nous raisonnerons le plus souvent sur le cas du marché d’un produit. La demande sera donc liée à un comportement de consommation tandis que l’offre sera liée à un comportement de production. L’analyse est conduite dans le cadre simplificateur d’une situation idéalisée de concurrence pure et parfaite. Même si les hypothèses définissant ce cadre théorique ne sont jamais parfaitement réalisées dans la réalité, ce type de modélisation permet de mettre en évidence et de comprendre les mécanismes qui sont à la base de l’échange marchand. Conformément à l’hypothèse d’atomicité caractéristique d’un marché concurrentiel, on suppose qu’aucun agent individuel n’est en mesure d’exercer seul une influence significative sur le marché. Les individus, qu’ils soient offreurs ou demandeurs sont « price takers » : ils considèrent le prix comme une donnée et se bornent à décider de la quantité qu’ils sont prêts à offrir ou à demander à ce prix. 3.A1. LA DEMANDE a/ La courbe de demande La demande formulée par un consommateur sur le marché d'un bien donné est le résultat d'un comportement rationnel d'optimisation sous contrainte. Toutes les variables qui interviennent dans la procédure de choix peuvent donc influencer la demande du bien considéré. Les préférences de l'agent agissent à travers la détermination de la fonction d'utilité qu'il maximise. Les différents éléments de sa contrainte budgétaire jouent également un rôle. On trouve à ce titre l'influence du revenu et celle des prix. En matière de prix, la demande d'un bien peut être affectée par le prix de ce bien mais aussi par le prix des autres biens, ou du moins de certains d'entre eux, parce que ces prix entrent dans la définition de la contrainte budgétaire globale du consommateur, mais aussi parce que la satisfaction du consommateur peut être affectée différemment par certaines combinaisons de biens selon qu'ils sont considérés comme complémentaires les uns des autres ou comme substituables. On peut aussi 1 Chapitre 3 : Fonctionnement d’un marché concurrentiel faire entrer dans la liste des déterminants potentiels, les informations et les anticipations de l'agent sur le marché et son environnement. Dans une perspective générale, la demande d'un bien est donc une fonction de multiples variables. Cependant, dans une analyse d'équilibre partiel centrée sur le marché d'un bien particulier, la représentation retenue est celle d’une courbe de demande qui relie la quantité demandée du bien à son prix, toutes choses égales par ailleurs. Cette courbe peut être interprétée de deux manières complémentaires : - d’un côté, elle représente la quantité de bien que l’individu est prêt à acquérir pour chaque niveau de prix possible ; - de l’autre, elle indique quel est le prix maximum que l’individu est prêt à payer pour chaque unité additionnelle de bien. Dans le cas le plus général, la courbe de demande traduit une relation décroissante entre prix et quantité. Pour un bien dit « normal » (du point de vue de la demande), plus le prix est élevé et plus la quantité demandée par le consommateur est faible. Une telle relation peut sembler aller de soi ; des formes atypiques sont néanmoins concevables et peuvent se rencontrer dans la réalité. Deux exemples peuvent être évoqués. - Un consommateur peut accroître sa demande d’un bien dont le prix augmente pour obtenir un effet de démonstration ; dans ce cas le prix est en lui-même une caractéristique du bien en relation positive avec la satisfaction retirée de sa consommation. Cette configuration peut se rencontrer pour des biens de luxe consommés par une clientèle à hauts revenus. On parle d’un effet d’ostentation ou de snobisme, encore dénommé « effet Veblen ». - A l’opposé, un consommateur disposant de faibles revenus peut accroître sa demande d’un bien de première nécessité dont le prix augmente. Cela peut s’expliquer par le fait que l’augmentation de prix de ce bien réduit le pouvoir d’achat global de l’individu qui doit alors renoncer à consommer des produits plus nobles et de prix plus élevé et se reporte sur le produit primaire dont le prix a augmenté. On parle d’un « effet Giffen ». Revenons au cas d’une demande normale. La relation décroissante entre quantité et prix peut se comprendre à la lumière des deux interprétations complémentaires évoquées plus haut. Dans la première interprétation, on s’intéresse à la quantité de bien que souhaite acquérir l’individu lorsque le prix varie, toutes choses égales par ailleurs. Deux effets peuvent alors contribuer à la diminution de la demande du bien suite à une augmentation de son prix. - D’une part, le bien considéré se retrouve relativement plus cher que les autres biens (dont les prix sont supposés constants) : dans des conditions normales cela doit inciter à réviser la répartition des consommations entre les différents biens, au détriment du bien devenu plus cher. C’est un « effet substitution ». - D’autre part, l’augmentation du prix du bien contribue à réduire le pouvoir d’achat global du consommateur, ce qui conduit normalement à diminuer l’ensemble des consommations. C’est un « effet revenu ». Au total, dans le cas normal, les deux effets (substitution et revenu) jouent dans le sens d’une baisse de la demande du bien dont le prix augmente. La seconde interprétation peut être plus directement reliée à un raisonnement à la marge. En première approximation, nous pouvons faire l’hypothèse que la satisfaction retirée de la consommation d’un bien augmente avec la quantité consommée, mais que cette augmentation ne se fait pas de manière proportionnelle. La satisfaction supplémentaire retirée de la 2 Chapitre 3 : Fonctionnement d’un marché concurrentiel consommation d’une unité additionnelle se réduit lorsque la quantité consommée totale croît. En d’autres termes, cela signifie que l’utilité marginale est décroissante1. L’individu valorise d’autant moins une unité additionnelle que son stock est déjà élevé. Dans ces conditions, le consommateur accepte de payer un prix élevé pour acquérir la première unité du bien qui lui apporte une utilité marginale maximale. Une fois acquise cette première unité, le prix qu’il consent à payer pour une deuxième unité est plus faible puisque sa contribution à la satisfaction totale est plus faible que celle de la première. Le raisonnement se poursuit pour expliquer l’allure générale décroissante de la courbe de demande. Pour aller plus loin dans la caractérisation de la demande, on définit le concept d’élasticité. De manière générale, l’élasticité mesure le rapport entre les taux de variation de deux grandeurs. Appliquée ici, on définit l’élasticité-prix directe de la demande comme le rapport du taux de variation de la quantité demandée sur le taux de variation du prix ; cette élasticité-prix directe mesure ainsi le pourcentage de variation de la demande induit par une augmentation de 1% du prix. Formalisation mathématique de l’élasticité A partir de la définition donnée dans le texte, l’expression formalisée de l’élasticité-prix directe de la demande d’un bien i (notée i,i ) peut s’écrire : Q Di D i,i pi Q Di QDi et pi désignent respectivement la quantité demandée et le prix du bien i ; le symbole indique la variation de la grandeur qui suit. pi Appliquée à des situations pratiques, cette mesure se réfère à des variations discrètes entre deux points. Dans ce cas, le choix de la donnée de référence n’est pas neutre : ainsi lorsque l’on calcule un taux de variation entre 80 et 100, ce taux est de 25% ou de 20% selon que l’on pondère par 80 ou 100. Pour éviter ces distorsions, on convient souvent de pondérer par la valeur moyenne. L’expression du calcul de l’élasticité entre deux points A et B s’écrit alors : (Q Di A D i,i (pi A Q Di B ) pi B ) (Q Di A (pi A Q Di B ) 1 2 pi B ) 1 2 Cette mesure de l’élasticité, définie entre deux points de la courbe est appelée élasticité-arc. En faisant tendre vers zéro l’écart entre les deux points, on parvient à l’élasticité-point. L’expression formelle est comparable à la formulation initiale mais en remplaçant les variations discrètes par des variations infinitésimales, au voisinage du point retenu. Puisque l’élasticité est ici définie en un point le problème de pondération ne se pose plus. On écrit alors : dQ Di dQ Di pi Q Di D ou encore iD,i i,i dp i dp i Q Di pi On reconnaît dans cette dernière écriture la dérivée de la demande par rapport au prix. On peut alors généraliser encore l’expression de cette élasticité-point. Dans une formulation générale, la demande ne s’exprime pas en fonction du seul prix du bien considéré ; c’est une fonction de plusieurs variables 1 Il convient de noter que cette hypothèse utile pour comprendre de manière intuitive la forme normalement décroissante de la courbe de demande, n’est pas nécessaire dans une analyse formelle plus générale. Il suffit de se rappeler que, dans le cas général, l’utilité est une mesure ordinale, définie à une transformation croissante près, pour comprendre que la décroissance ou non de l’utilité marginale dépend en fait du type de transformation croissante retenue 3 Chapitre 3 : Fonctionnement d’un marché concurrentiel (prix du bien, revenu, prix des autres biens…). L’expression mathématique de l’élasticité-prix directe de la demande en un point est alors donnée en ayant recours à la dérivée partielle de la fonction de demande par rapport au prix du bien, soit : Q Di pi D i,i pi Q Di Dans le cas d’un bien dont la demande est normale, l’élasticité-prix directe est négative puisqu’une augmentation du prix entraîne une diminution de la demande. Selon les valeurs prises par cette élasticité, il est possible de caractériser plus précisément la demande. Un premier cas particulier apparaît lorsque l’élasticité-prix directe est égale à 1 en valeur absolue. On parle d’élasticité unité. Cela signifie que la quantité demandée diminue de façon strictement proportionnelle à la hausse du prix : une hausse de x% du prix provoque une baisse de x% de la quantité demandée. Dans ce cas particulier la dépense consacrée à l’acquisition du bien reste constante. Un second particulier est donné par la nullité de l’élasticité-prix directe. On dit alors que la demande est parfaitement rigide (ou inélastique). Cela signifie que la variation du prix n’entraîne aucune modification de la demande. Le troisième cas particulier est celui d’une élasticité-prix directe qui tend vers l’infini. On parle alors d’une demande parfaitement élastique. Cela signifie que la moindre variation du prix conduit à une variation considérable de la demande : si le prix augmente, la demande s’annule totalement ; si le prix baisse, la demande devient potentiellement illimitée Entre ces cas particuliers, on parlera d’une demande rigide (ou inélastique) si la valeur absolue de l’élasticité est comprise entre 0 et 1, et d’une demande élastique, si cette valeur est supérieure à 1. En cas de demande rigide, une hausse du prix s’accompagne d’une hausse de la dépense pour l’acquisition du bien puisque la baisse de quantité demandée est moins que proportionnelle à la hausse du prix et ne permet pas de compenser le renchérissement du bien. Symétriquement, dans le cas d’une demande élastique, la hausse du prix s’accompagne d’une réduction plus que proportionnelle de la quantité demandée et donc d’une diminution de la dépense consacrée au bien considéré. Quelques courbes de demande Prix Prix Quantité Demande normale Prix Quantité Demande parfaitement rigide Quantité Demande parfaitement élastique On notera que la représentation usuelle des courbes de demande fait figurer la quantité en abscisse et le prix en ordonnée. Cela peut surprendre puisque l’on raisonne à partir d’une fonction qui exprime la quantité demandée en fonction du prix. Nous verrons plus loin que cette présentation permet ensuite de construire une courbe de demande de marché et que lors de la détermination de l’équilibre du marché, c’est le prix qui apparaît comme la variable d’ajustement. 4 Chapitre 3 : Fonctionnement d’un marché concurrentiel L’élasticité-prix directe de la demande d’un bien n’est pas nécessairement constante tout le long de la courbe de demande. Elle est bien évidemment liée aux préférences du demandeur et dépend du contexte général dans lequel s’inscrit sa demande. Certains facteurs tendent à rendre la demande d’un bien plus ou moins élastique par rapport à son prix. Le degré de nécessité d’un bien est un facteur de rigidité de sa demande. L’existence de produits de remplacement est en revanche un facteur d’élasticité. On considère aussi que l’élasticité est généralement plus grande si l’on se place dans une perspective de long terme que dans une perspective de court terme, parce qu’il peut y avoir une forme d’adaptation des comportements, la découverte de produits de substitution… L’élasticité tend aussi à être plus élevée si l’on prend une définition étroite du marché que si l’on en prend une définition large ; dans ce dernier cas en effet, on inclut sur un même marché un ensemble de produits proches et l’on réduit donc les possibilités de trouver des produits de remplacement en dehors de ce marché. b/ Déplacements de la courbe de demande Jusqu’ici nous avons vu comment un déplacement le long de la courbe de demande illustre la variation de quantité demandée à la suite d’une variation du prix du bien. Mais nous savons aussi que le prix du bien n’est pas la seule variable déterminante du comportement de demande. D’autres facteurs peuvent affecter les choix du demandeur dans la mesure où ils interviennent dans la définition de ses préférences ou des contraintes auxquelles il est soumis. Toute modification de l’une ou l’autre de ces données exogènes au cadre d’analyse d’équilibre partiel (préférences de l’agent, revenu, prix des autres biens…) se traduit par un déplacement de la courbe de demande. L’analyse sera centrée ici sur les conséquences de variations du revenu de l’agent, d’une part, et du prix des autres biens d’autre part. Une variation du revenu de l’agent correspond à une modification de l’une des contraintes qui pèse sur ses choix de consommation. La notion d’élasticité Déplacement de la courbe de peut à nouveau être invoquée pour caractériser les effets d’une demande suite à une augmentation du revenu variation du revenu. On définira ainsi l’élasticité-revenu de la demande d’un bien comme le rapport du taux de variation de Prix la quantité demandée de ce bien au taux de variation du Bien revenu. Autrement dit, l’élasticité-revenu mesure le taux de inférieur variation de la demande du bien à la suite d’une augmentation du revenu de 1%, toutes choses égales par ailleurs. Si l’élasticité-revenu est négative, c’est-à-dire si la demande du bien diminue quand l’individu s’enrichit, on dit que l’on Prix est en présence d’un bien inférieur. On parle d’un bien supérieur lorsque l’élasticité-revenu de la demande est positive. Le cas particulier d’une demande qui reste invariante alors que le revenu varie est celui d’un bien neutre. Quantité Bien supérieur Quantité 5 Chapitre 3 : Fonctionnement d’un marché concurrentiel Ces trois configurations se traduisent graphiquement par un déplacement de la courbe de demande vers la gauche (diminution de la quantité demandée pour chaque niveau de prix) dans le cas d’un bien inférieur, vers la droite dans le cas d’un bien supérieur et par une invariance de la courbe dans le cas d’un bien neutre. Dans le cas d’un bien supérieur, on distingue le cas particulier de l’élasticité unité où l’augmentation de la quantité demandée est strictement proportionnelle à la hausse du revenu. La part du bien dans la dépense totale de l’individu reste constante. On définit encore, de part et d’autre de ce cas particulier, un bien de nécessité dont la demande augmente avec le revenu mais de façon moins que proportionnelle (élasticité-revenu comprise entre 0 et 1) et un bien de luxe dont la demande augmente plus que proportionnellement au revenu (élasticitérevenu supérieure à 1). En cas de hausse du revenu, la part d’un bien de nécessité dans la dépense totale diminue tandis que celle d’un bien de luxe augmente. La demande d’un bien peut aussi réagir à la variation du prix d’un autre bien. Considérons deux biens i et j. Si une augmentation du prix du bien j entraîne une diminution Déplacement de la courbe de demande de bien i suite à une de la quantité demandée du bien i, on dit que le bien i est un augmentation du prix du bien j complément du bien j. En d’autres termes, la baisse de la demande de bien j devenu plus cher s’accompagne d’une Prix baisse de la demande de bien i. Bien i Si une augmentation du prix du bien j entraîne une augmentation de la quantité demandée du bien i, on dit que le bien i est un substitut du bien j. En d’autres termes, le bien i est demandé en quantité plus importante pour remplacer le bien j devenu plus onéreux. Dans le cas où la variation de prix du bien j n’affecte pas la demande de bien i, on dit que i est indépendant de j. complément du bien j Quantité Prix Bien i substitut du bien j Les caractéristiques propres de certains biens peuvent parfois en faire des substituts ou des compléments que l’on pourrait qualifier de naturels (par exemple les œufs de lump comme Quantité substitut du caviar ou les CD comme complément des lecteurs de CD). Mais on ne doit pas s’y méprendre, les propriétés de substituabilité ou de complémentarité ne sont pas des attributs des biens en eux-mêmes mais des préférences des agents relativement à ces biens. Ainsi par exemple, le café et le lait seront considérés comme des compléments par un consommateur de café au lait très attaché au respect des proportions de chaque produit tandis qu’un consommateur de café au lait moins préoccupé de la composition de son breuvage que du volume global de liquide y verra des substituts. Même dans le cas des œufs de lump et du caviar, les premiers ne seront sans doute pas perçus comme un substitut du second par un consommateur de caviar dont les motivations sont de type ostentatoire. Elasticité-revenu et élasticité-prix croisée Dans une analyse formalisée, il est possible d’appliquer la mesure d’élasticité pour caractériser plus précisément les effets sur la demande d’un bien d’une variation du revenu ou du prix d’un autre bien. Les diverses formulations évoquées à propos de l’élasticité-prix directe peuvent être transposées ici. Nous ne donnerons que la forme mathématique correspondant à l’élasticité-point en faisant appel à une écriture sous forme de dérivée partielle, qui explicite le fait que la demande est fonction de 6 Chapitre 3 : Fonctionnement d’un marché concurrentiel plusieurs variables mais que l’on isole, à travers l’élasticité, l’influence de l’une d’entre elles, les autres étant supposées constantes. L’élasticité-revenu de la demande du bien i s’écrit : D i, R QDi R R QDi QDi et R désignent respectivement la quantité demandée du bien i et le revenu de l’agent. L’élasticité-prix croisée de la demande du bien i par rapport au prix du bien j s’écrit D i, j Q Di pj pj Q Di QDi et pj désignent respectivement la quantité demandée du bien i et le prix du bien j. Remarquons enfin que les différents effets capturés par les déplacements de la courbe de demande sont les manifestations de l’interdépendance entre les marchés (marchés des différents produits, et aussi marchés des facteurs via le revenu). La mise en évidence de ces interdépendances montre les limites de l’analyse d’équilibre partiel et l’intérêt de l’analyse d’équilibre général. 7