HE4 et score ROMA: une aide précieuse pour le diagnostic différentiel et la stratification du risque du cancer de l’ovaire Informations cliniques Le cancer de l’ovaire est une affection relativement fréquente (incidence 1/10 000 femmes par an) mais avec un fort taux de mortalité expliqué par le fait que seulement 25% des cas sont diagnostiqués à un stade précoce. Le diagnostic est soupçonné lors de l’examen clinique (abdominal et gynécologique) et après la détection d’une masse pelvienne en imagerie (le plus souvent échographie transvaginale). Le diagnostic définitif est posé après biopsie. Marqueurs biologiques Le CA125 utilisé depuis près de 30 ans n’est pas suffisamment sensible et spécifique pour le diagnostic en première ligne, son expression étant notamment absente dans les stades précoces (I et II) et dans les tumeurs malignes ovariennes non mucineuses (cancers séreux, endométroïdes et à cellules claires). Ce fait a poussé les chercheurs à développer des nouveaux marqueurs biologiques. La HE4 (Human Epididymal Protein 4) est surexprimée dans tous les cancers de l’ovaire, aussi dans les stades précoces (I et II) et les formes non mucineuses. Son expression est indépendante de celle du CA125 et présente dans 50% des cancers n’exprimant pas le CA125. La HE4 est plus sensible et spécifique que le CA125 car notamment elle n’est pas élevée dans les endométrioses. La HE4 n’est pas spécifique à 100% pour les adénocarcinomes de l’ovaire comme elle est toutefois aussi exprimée dans les cancers thyroïdiens, salivaires et pulmonaires. Score ROMATM (Risk of Ovarian Malignancy Algorithm) Ayant des voies d’expression indépendantes le CA125 et la HE4 peuvent se compléter; l’utilisation de la HE4 permet de pallier au manque de spécificité du CA125 (fig. 1). Vu la variation de la HE4 avec l’âge, le statut ménopausique est aussi pris en compte dans cet algorithme. Le risque de malignité est estimé en employant les mesures sériques de la HE4, du CA125 et le statut ménopausique (fig. 2). Figure 1: Sensibilité diagnostique pour une spécificité Figure 2: Principe de l’algorithme (d’après 3). diagnostique fixée à 95% (d’après 1 et 2). La combinaison de PI: index prédictif la HE4 et du CA125 offre une sensibilité bien meilleure que l’utilisation seule du CA125 pour le dépistage des cancers ovariens aux stades précoces et leurs récidives. HE4 et score ROMA: une aide précieuse pour le diagnostic différentiel et la stratification du risque du cancer de l’ovaire Informations cliniques Indications du dosage Figure 3: La HE4 est plus spécifique que le CA125 et permet de faire le diagnostic différentiel d’endométriose (d’après 1 et 4). Interprétation Bibliographie Femme pré-ménopausée 1. Huhtinen, K. et al. British Journal of Cancer, 2009, 100, 1315-1319. 2. Moore, R.G. et al. Gynecologic Oncology, 2009, 112, 40-46. 3.Chudecka-Głaz, A.M. Clinica Chimica Acta, 2014, 440, 143-151. 4. Dépliant de la firme ROCHE: HE4 et CA125: Améliorer la prise en charge et le suivi du cancer de l’ovaire (2015). •ROMA ≥11.4: risque élevé •ROMA <11.4: risque faible Femme ménopausée •ROMA ≥29.9: risque élevé •ROMA <29.9: risque faible En pratique Demandez la HE4, le CA125 et le score ROMA en précisant le statut ménopausique Prélèvement: tube sérique Délais: 1 semaine LBS SPRL - Chaussée d’Alsemberg 196-202 - B 1190 Bruxelles - Tél. +32 (0)2 349 67 11 - Fax. +32 (0)2 346 11 51 [email protected] - www.lbslab.be - RPM Bruxelles BE0442.193.801 - Numéro d’aggrégation 28620 - Septembre 2015 • Aide au diagnostique précoce du cancer de l’ovaire ensemble avec la clinique et l’imagerie • Stratification du risque efficace et rapide chez une femme présentant un kyste ovarien ou une masse pelvienne • Suivi de l’efficacité du traitement, détection plus rapide des récidives: la concentration de la HE4 augmente 2 à 5 mois avant une récidive clinique ce qui en fait un marqueur intéressant pour le suivi thérapeutique mais aussi: • Diagnostic différentiel de l’endométriose grâce à la spécificité de la HE4 (fig. 3)