3.c - La dernière égalité montre que la suite (zn, n ≥1) est croissante (strictement croissante
à partir du rang 2). Comme elle est majorée par 1, elle converge.
3.d - Comme yn= 3 (zn+1 −zn), la suite (yn, n ≥1) converge vers 0. On déduit ensuite de la
deuxième égalité, à savoir xn=3
2·yn+1 −ynque la suite (xn, n ≥1) converge vers 0, ce qui
était évident parce que, d’après la première égalité, c’est une suite géométrique de raison 1
3·
Donc zn= 1 −(xn+yn)−−−−→
n→+∞
1.
On établit ainsi l’existence d’une loi-limite de la chaîne considérée.
3.e - E⊆(Xn<3)=(Xn= 1)∪(Xn= 2)=⇒P(E)6xn+yn. Ceci étant vrai quel que soit
n>1et compte tenu de la question 3.g, on en déduit que P(E)= 0 en passant à la limite.
Cela veut dire que si on réalise cette expérience (consistant à acheter indéfiniment des tablettes
de chocolat), on est sûr d’obtenir les 3 autocollants, à un moment que l’on ne peut préciser car
il est aléatoire. Il est faux, par exemple, de dire que « si on achète un milliard de tablettes de
chocolat, on aura les 3 autocollants ». Il est faux également de dire que « si Anna a obtenu les
3 autocollants au bout de 3 achats, elle les obtiendra de nouveau au bout de 3 achats si elle
recommence ».
Remarques pour les professeurs :
•Quand Anna atteint la collection complète, on peut imaginer qu’elle continue de recevoir des
plaquettes de chocolat. Sa collection reste complète. L’état 3 de la chaîne de Markov est un
état absorbant.
•La suite de variables aléatoires (Xn, n ≥1) étant croissante et majorée par 3, il est facile de
se convaincre qu’elle converge vers 3 avec probabilité 1. Cela étant démontré, on en déduirait
aisément la convergence de la loi de Xnvers la loi (0,0,1). Ainsi, l’existence d’une loi-limite est
intuitivement évidente dans cette activité. Elle est démontrée de plusieurs façons dans [7] dans
le cas d’une collection d’un nombre quelconque d’objets.
Troisième partie : calcul de la solution
4.a - Comme zn=P(Xn= 3), probabilité pour que la collection soit complète après le nième
tirage, on cherche le plus petit entier n, noté nmin dans l’énoncé, tel que l’inégalité zn>0.95
soit satisfaite. L’existence de nmin est garantie par zn−−−−→
n→+∞
1.
Remarques :
•On peut calculer nmin en calculant d’abord explicitement les suites (xn, n ≥1),(yn, n ≥1)
et (zn, n ≥1) comme c’est fait dans [4].
•On privilégie ici un calcul faisant intervenir des matrices. Ci-dessous, nous donnons une
solution avec « scilab » et une solution avec « Xcas ».
4.b - Ln=Ln−1·Test la forme matricielle du système d’équations (2). Ta été donnée ci-dessus.
Calcul avec « scilab »
On pourra utiliser l’algorithme suivant :
Listing 1 – Collectionneur.sce
T=[1/3,2/3,0;0,2/3,1/3;0,0,1];//T : matrice de t r a n s i t i o n
L= [1 ,0 ,0] ; // L : l o i de X_1.
n=1;
while L(3) <0.95
n=n+1;
L=L∗T;
end// L : l o i de X_n.
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