FACTSHEET
PQC 2013-138
LA MIGRAINE, PLUS QU’UNE MALADIE
Les maux de tête peuvent être divisés en maux de tête primaires et secondaires. Les maux
de tête primaires (90%) sont plus répandus que les maux de tête secondaires (10%) (voir la
figure 1.).
Les types de maux de tête primaires les plus communs sont les céphalées de tension, les
céphalées en grappe et les migraines (voir la figure 2.).
CÉPHALÉE DE TENSION
La céphalée de tension est un type de mal de tête très fréquent dont la plupart des gens
souffrent occasionnellement. Les enfants peuvent également en souffrir.
Quels sont les caractéristiques de la céphalée de tension ?
Une douleur non pulsatile, qui enserre la tête
La douleur est souvent présente des deux côtés de la tête
La douleur irradie fréquemment depuis la nuque vers le haut ou vers le bas
La douleur est généralement légère ou modérée
Certaines personnes redoutent la lumière vive ou le bruit intense et manquent parfois
d’appétit
Quels sont les différents types de céphalées de tension ?
La céphalée de tension épisodique est souvent qualifiée de « normale » ou « ordinaire ».
Elle survient en crises (épisodes) qui peuvent durer d’une demi-heure à quelques jours.
Leur fréquence présente une forte variabilité inter- (entre individus) et intra-individuelle
(chez un même individu au fil du temps).
Environ 3 personnes sur 100 connaissent plus de jours avec céphalée de tension que
sans. C’est ce qu’on appelle la céphalée de tension chronique, un type de maux de tête
chroniques. Dans certains cas, la céphalée de tension est constamment présente elle
varie en intensité mais ne disparaît jamais complètement. Ce type de maux de tête peut
être extrêmement invalidant.
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Céphalée en grappe
Il s’agit de crises de douleur particulièrement intenses mais de courte durée sur l’une des
moitiés de la tête, le plus souvent au sein de, dans la région de ou derrière l’œil.
Habituellement, la crise survient sans signe précurseur, une ou plusieurs fois par jour, au
même moment, le jour ou la nuit. Elle est heureusement peu fréquente: à peine 3 personnes
sur 1000 en souffrent. Le risque est cinq fois plus élevé chez l’homme que chez la femme, ce
qui confère à ce type de céphalée une place à part parmi les maux de tête. La première crise
survient généralement entre 20 et 40 ans, mais peut débuter à tout âge.
Quels sont les caractéristiques de la céphalée en grappe ?
La douleur intolérable induite par la céphalée en grappe (cuisante, lancinante ou
perforante).
L’œil devient rouge et larmoyant du côté douloureux et la paupière peut s’affaisser. La
narine donne l’impression d’être bouchée ou produit un écoulement.
La douleur s’aggrave très rapidement et atteint son intensité maximale dans les 5 à 10
minutes.
En l’absence de traitement, la douleur dure de 15 minutes à trois heures (généralement
de 30 à 60 minutes).
Les troubles causés : les personnes atteintes sont incapables de rester tranquillement
assises, elles éprouvent le besoin de marcher ou de faire des mouvements d’avant en
arrière, voire de sortir prendre l’air.
Migraine
La migraine est une affection neurovasculaire, qui survient en crises. Les crises se produisent
une ou deux fois par an chez certaines personnes, mais jusqu’à plusieurs fois par mois chez
d’autres. Elles se caractérisent surtout par des maux de tête, qui peuvent être très sévères.
Elles s’accompagnent souvent de nausées ou vomissements et d’une hypersensibilité à la
lumière et le bruit.
Quels sont les différents types de migraines ?
Le type le plus fréquent est la migraine sans aura. Environ 70% des migraineux souffrent
exclusivement de ce type ; 10% souffre de migraine avec aura et 20% souffre
occasionnellement des deux types. Les crises limitées à l’aura, sans céphalée, sont beaucoup
moins fréquentes. Ce type de migraine est plus fréquent chez les personnes âgées. Il existe
encore d’autres types de migraines, mais ils sont rares.
Migraine sans aura : critères diagnostiques IHS
Le patient présente au minimum 5 épisodes de mal de tête (4-72 h) ayant au minimum 2
caractéristiques de la catégorie « céphalées » et 1 des symptômes additionnels.
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CÉPHALÉES
o Céphalée pulsatile
o Céphalée unilatérale
o Céphalée modérée à sévère qui interfère avec les activités quotidiennes
o Aggravation de la céphalée à l’effort
SYMPTÔMES ADDITIONNELS
o Nausée ou vomissement
o Photo- et phonophobie
Migraine avec aura : critères diagnostiques IHS*
La céphalée se caractérise par une aura qui la précède. L’aura consiste en symptômes
neurologiques qui se développent graduellement et durent entre 5 et 60 minutes :
Troubles de la vision ou scotome scintillant parallèlement aux deux yeux (en forme de
croissant dentelé)
Et/ou paresthésie unilatérale de la main, du bras et/ou du visage (trouble de la
sensibilité tactile)
Et/ou dysphasie (moins fréquent)
* Classification International Headache Society.
Comment se déroule une migraine ?
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1. La phase prémonitoire (prodromes) survient avant tous les autres symptômes de la crise.
Seuls 40% des migraineux prennent conscience de cette phase. De quelques heures à un ou
deux jours avant le début des maux de tête, ils se sentent irritables, abattus ou fatigués.
Certains ressentent toutefois une énergie inhabituelle ou éprouvent une grande envie de
certains aliments pendant cette période. D’autres ont simplement le sentiment qu’une crise
de migraine va survenir.
2. L’aura, lorsqu’elle survient, est presque toujours la phase suivante. Elle n’est ressentie que
par un quart des migraineux, et pas nécessairement à chaque crise. L’aura dure
généralement de 10 à 30 minutes, parfois plus longtemps. Elle affecte principalement la
vision. Elle se caractérise par des taches aveugles, des scintillements ou encore des lignes
brisées lumineuses ou colorées, la plupart du temps d’un seul côté. Les symptômes sensoriels
(picotements ou insensibilités) sont moins fréquents : ils débutent généralement dans les
doigts d’une main et s’étendent le long du bras jusqu’au visage ou à la langue, du même
côté. Dans ce cas, ils s’accompagnent souvent de symptômes visuels. L’aura peut également
se caractériser par des difficultés à parler ou à trouver les mots justes.
3. La phase de mal de tête (ictus) est la plus gênante pour la majorité des personnes et dure
de quelques heures à deux ou trois jours. La douleur migraineuse est souvent aiguë. Elle se
déclare le plus souvent d’un côté de la tête, parfois des deux côtés. Bien que souvent
localisée à proximité du front ou de la tempe, elle peut aussi toucher d’autres endroits de la
tête. La douleur agit généralement par pulsations ou par vagues et s’intensifie au
mouvement. Elle s’accompagne vraisemblablement aussi de nausées et parfois même de
vomissements (ce qui semble soulager la douleur). La lumière et le bruit sont aussi souvent
présents.
4. La phase de récupération survient dès que le mal de tête diminue. Cette période se
caractérise par une fatigue, une irritabilité et des difficultés à se concentrer. Elle peut encore
durer toute une journée.
Quelle est la cause de la migraine ?
La migraine est un état d’hypersensibilité neuronale dans le cerveau dont les causes ne sont
pas encore totalement connues. Nous savons certes qu’il existe plusieurs déclencheurs.
L’identification de ces déclencheurs se révèle souvent ardue et parfois impossible, parce que
ces déclencheurs ne sont pas identiques chez tous les patients et peuvent même varier de
crise en crise.
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Déclencheurs
Les différents déclencheurs qui peuvent provoquer une crise sont:
Alimentation: certains aliments ainsi que l’alcool, peuvent provoquer une crise, mais pas
chez toutes les personnes. On constate plus souvent l’influence d’un repas tardif, d’une
alimentation insuffisante ou du saut d’un repas.
Sommeil: modifications des habitudes de sommeil, tant pour le manque que l’excès de
sommeil.
Stress: enfants, travail, problèmes refoulés ou autres facteurs de stress.
Rythme de vie: repas irréguliers, sommeil irrégulier, stress et fatigue. Mais aussi tension
intense ou voyage avec décalage horaire.
Environnement: lumière forte ou vacillante, fortes odeurs, changement de temps
inhabituel, variations de température, modifications de la pression atmosphérique.
Fluctuations hormonales: les facteurs hormonaux féminins tels que les menstruations,
les contraceptifs hormonaux et les traitements hormonaux de substitution (THS).
Certains médicaments.
La plupart des déclencheurs traduisent l’une ou l’autre forme de stress et montrent que les
sujets migraineux ne réagissent pas bien aux changements.
Traitement non médicamenteux de la migraine
Évitement des déclencheurs
Tenir un journal : le patient peut rapporter pendant plusieurs mois consécutifs le progrès
de ses maux de tête et de ses crises de migraine, comme par exemple : fréquence,
moment auquel la migraine/céphalée survient, durée et manifestations des maux de
tête. Ainsi, le patient aura une meilleure vision du nombre de crises et de leur sévérité et
peut même y reconnaître des schémas éventuels qui se répètent.
Modification du mode de vie : sommeil régulier, rythme de travail régulier, alimentation
régulière, gestion du stress, exercice physique régulier.
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