Liés à l’hormonothérapie
Le Tamoxifène augmente le risque d’accident thromboembolique et le risque de cancer de
l’endomètre . Il peut être responsable de pertes ou sécheresse vaginales, de bouffées de chaleur,
de prise de poids et de toxicité oculaire.
Avant la ménopause, il peut engendrer des kystes ovariens et des cycles irréguliers. Il est
tératogène et , de ce fait, une contraception est indispensable.
Un bilan gynécologique initial clinique et échographique est recommandé puis un examen
clinique annuel sans autre investigation sauf en cas de symptôme.
Les inhibiteurs de l’aromatase peuvent majorer un état d’ostéoporose et provoquer des fractures .
Aussi la surveillance par ostéodensitométrie est recommandée.
Des douleurs articulaires diffuses peuvent survenir et des bouffées de chaleurs réapparaitre.
B- RECIDIVES METASTATIQUES
Le risque de métastases augmente en cas d’envahissement ganglionnaire (surtout si > 3), de
volumineuse tumeur ( >3cm), de récidive locale, de jeune âge, de certains facteurs histologiques
et biologiques : grade III, Her 2 +++, triples négatifs ( RE-, RP-, Her-)
Les métastases peuvent se situer au niveau de l’os ( tumeur RH+), du poumon, du foie, du
cerveau (tumeur Her2 +++), des ganglions ( médiastin, région cervico-sus claviculaire)……
Une étude italienne majeure, publiée en 1994, a prouvé que le suivi intensif à l’aide d’examens
para cliniques systématiques n’améliorait pas la survie par rapport à une surveillance clinique
seule . Se basant sur ces résultats, les recommandations de surveillance se limitent à l’examen
clinique sauf en cas de symptôme.
C- SECONDS CANCERS APRES CANCER DU SEIN
Après cancer du sein , 10% des patientes développent un second cancer ( cancer du sein
controlatéral exclu) et ce risque augmente avec le temps. Les causes sont encore peu connues .
Certains facteurs de risque se dégagent comme le jeune âge, les prédispositions génétiques et les
conséquence des traitements ( radiothérapie, chimiothérapie, tamoxifène). Les sites sont
diverses : endomètre, ovaire, thyroïde, poumon, leucémie, sarcome des tissus mous…….
D- QUALITE DE VIE
L’évaluation du retentissement psychosocial de la maladie et des traitements est difficile, exige
du temps mais reste indispensable
La fatigue post chimio et radiothérapie est fréquente, durable et souvent sous estimée. Elle est
améliorée par l’information préalable. La peur de la récidive, l’atteinte de l’image de soi, les
troubles sexuels entraînent des perturbations relationnelles, des difficultés de l’adaptation et de la
réinsertion sociale et professionnelle . Les signes de détresse doivent donc être recherchés.
Un soutien psychologique et un accompagnement social sont parfois nécessaires.
BENEFICES ET MODALITE DE LA SURVEILLANCE