RÉCIDIVE LALARÉCIDIVE Les traitements Pourquoi le 1er traitement n’a-t-il pas marché ? Pourquoi le nouveau marcherait-il mieux ? Y a-t-il un réel espoir ? La récidive demeure une crainte chez la plupart des anciens malades avec l’impression qu’une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de leur tête. Bien souvent, elle engendre un stress, une inquiétude qui fait que chaque petit signe de défaillance est interprété mille fois. Néanmoins, il ne s’agit pas nécessairement d’une récidive. Il ne faut jamais oublier qu’un traitement n’est proposé que s’il a des chances de réussir, il est donc important de garder espoir malgré les difficultés. Le traitement est bien souvent différent de celui administré la première fois. Tous les cas de figure sont possibles. L’annonce Quand peut-on m’annoncer une récidive ? Ex. : on peut bénéficier d’une chimiothérapie comme lors des traitements initiaux mais les produits de chimiothérapie ont pu évoluer et seront certainement différents et plus efficaces. Il reste que tous les traitements relatifs au cancer peuvent être proposés et/ou combinés : chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie, immunothérapie, autogreffe, allogreffe, hormonothérapie, ponction lombaire… Après les traitements, lors d’un contrôle ou à l’apparition de symptômes inquiétants et/ou anormaux. Des examens peuvent être prescrits et pourront dans certains cas aboutir à un diagnostic de récidive. Cette nouvelle provoque souvent un sentiment d’injustice et de crainte que la maladie ne s’arrête jamais, pourtant il faut trouver la force de continuer à se battre. (cf. chap. Pendant la maladie, page 8) On vient de m’annoncer l’apparition de métastases*, j’appréhende encore plus les traitements que la première fois, est-ce normal ? Conseil L’appréhension des traitements est normale, vous vous retrouvez dans la même situation que la première fois, mais là vous en savez un peu plus sur ce qui vous attend. Vous pouvez avoir l’impression de ne plus posséder les ressources nécessaires pour affronter cette nouvelle phase du cancer. Il se peut qu’à un moment donné vous ayez envie d’arrêter les traitements, avec l’impression que cela ne sert plus à rien. Sachez que beaucoup de personnes malades traversent de telles périodes de doutes aggravées par la fatigue. Il est absolument nécessaire de pouvoir en discuter avec votre médecin traitant ou référent, un psychologue-psychiatre ou un proche qui saura vous soutenir et vous permettre de ne rien décider dans la précipitation. Chacun réagira à sa façon. Même si cela est difficile, il faut garder confiance dans les traitements existants, dans les progrès obtenus par la recherche médicale et dans le personnel de soin. Il faudra rassembler toute votre énergie. 23 22 23 Relation médecin/patient Relation avec l’entourage Est-ce toujours le même médecin spécialiste qui va me suivre ? Avec mon entourage que va-t-il se passer cette fois ? Cela dépend à la fois de votre lieu de soin et de la localisation de votre cancer. Néanmoins, votre premier médecin restera dans tous les cas destinataire de l’ensemble de vos résultats, sauf si vous ne le souhaitez pas. C’est différent pour chacun. Des changements peuvent survenir ou non. En général, ceux qui étaient présents lors des premiers traitements le seront aussi au moment de la récidive. D’autres peuvent se mettre en retrait, la maladie est une longue épreuve pour les proches aussi. Parfois l’entourage est moins choqué que la première fois, parfois il le sera plus. La famille est souvent angoissée car plus impliquée. Les proches peuvent vivre la récidive comme un échec de leur première aide Quelle sera la relation avec mon médecin ? La relation médecin/patient n’est pas différente surtout s’il s’agit de celui qui vous a suivi lors des premiers traitements. La différence, a priori positive, c’est que vous le connaissez déjà. (cf. chap. Les proches, page 26). Comme la première fois, la relation médecin/patient demeure essentielle pour le bon déroulement des traitements. Une bonne entente et une confiance mutuelle sont primordiales. Si vous ne vous sentez pas ou plus en confiance avec votre médecin, que la relation n’est pas satisfaisante ou que vous avez besoin d’être rassuré sur une décision médicale, n’hésitez pas à prendre un deuxième avis. Le médecin référent reste une personne centrale tout au long de votre prise en charge. 25 24 25