Diaporama n°2

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Centre Jean Perrin
Centre de Lutte contre le Cancer d'Auvergne
Clermont-Ferrand - France -
LE CANCER DU SEIN :
ET APRES….
…COMMENT ME SURVEILLER ?
Dr Sylvie LEMERY
Dr Valérie DIEU
Service de sénologie
Titre de la diapositive
Les traitements sont terminés.
Si votre cancer du sein fait désormais partie du passé,
vous devez pourtant continuer
à vous faire suivre régulièrement.
Des rendez-vous certes angoissants mais indispensables.
On peut distinguer une surveillance locale ou loco-régionale
et une surveillance générale.
SURVEILLANCE LOCALE
Tous les documents actuellement disponibles confirment
l’article de synthèse de la Cochrane de 2000 concernant les
recommandations des cinq continents et qui disent que
la surveillance locale repose sur
l’examen clinique et la mammographie +/l’échographie.
POURQUOI UNE SURVEILLANCE ?
- Détecter et traiter d’éventuels effets secondaires tardifs et
séquelles des traitements.
- Détecter le plus tôt possible les signes d’une éventuelle
récidive dans le sein traité ou l’apparition d’un cancer dans
l’autre sein.
EN QUOI VA CONSISTER MON SUIVI ?
A consulter régulièrement un médecin: environ
tous les 6 mois pendant 5 ans, puis tous les ans.
Celui-ci réalisera un examen clinique.
Lors de l’interrogatoire, prenez l’habitude de signaler tout ce que
vous trouvez « anormal », aussi bien au niveau loco-régional que
général.
Malgré une surveillance bien conduite, des récidives peuvent être seulement
dépistées par la patiente ou le médecin, en dehors des examens systématiques.
Cependant tout nouveau symptôme n’est pas pour autant le
signe d’une récidive, mais peut simplement être lié à une maladie
bénigne (grippe, arthrose….)
L’examen clinique : permet de surveiller :
- Le sein ou la paroi thoracique traités
- L’autre sein
- Les aires ganglionnaires
La mammographie annuelle est l’examen de référence de la
surveillance du cancer du sein (recommandations ASCO Breast
Washington 2008).
Permet la surveillance du sein traité en cas de traitement
conservateur, ainsi que du sein controlatéral.
La comparaison avec les clichés antérieurs est indispensable :
penser à les ramener, ainsi que les documents concernant votre
histoire (compte-rendu opératoire, anatomopathologique, traitements)
si vous changez d’équipe pour le suivi.
ME FAUDRA-T-IL DES EXAMENS
REGULIERS ?
La 1ère mammographie post-thérapeutique sera réalisée
6 mois environ après la fin de la radiothérapie :
Ce premier bilan est important, malgré l’anxiété car le sein peut être
encore douloureux.
Il permet de juger des séquelles post-thérapeutiques et sert de
référence pour ce sein traité.
puis tous les ans.
Attention : le rythme de surveillance du sein non
malade est identique à celui du sein traité.
La plupart des récidives du cancer du sein surviennent dans les
5 ans qui suivent le traitement.
Mais la récidive peut être plus tardive, voire très tardive.
Cependant, la
récidive n’ est pas systématique. En effet,
dans la plupart des cas, le cancer ne revient jamais.
PENDANT COMBIEN DE TEMPS
DOIS-JE ME FAIRE SUIVRE ?
Avec un suivi moyen à près de 10 ans, le taux de récidive homoet controlatérale est de 1.3% par an et reste constant au cours du
suivi (études colligées par l’INCa)
Aussi une mammographie annuelle reste nécessaire et ceci
à vie
L’échographie est réalisée en complément de la mammographie
en cas d’anomalie clinique ou mammographique, ou pour des
seins de densité élevée
ME FAUDRA–T–IL UNE IRM
MAMMAIRE DANS LE SUIVI ??
L’IRM n’est pas systématique.
Elle est indiquée devant des signes ne permettant pas de
conclure sur l’imagerie conventionnelle entre récidive et
cicatrice, et si la biopsie est techniquement difficile d’emblée.
L’IRM reste au contraire indispensable dans le suivi
d’un cancer du sein traité chez des patientes à haut
risque génétique.
J’AI UNE MAMMECTOMIE :
QUOI SURVEILLER ?
Mammectomie sans reconstruction :
On surveillera la paroi thoracique (apparition de nodules cutanés,
modification de la cicatrice,…)
Le creux axillaire sera surveillé cliniquement
L’échographie pourra être associée
Mammectomie avec reconstruction :
La surveillance sera là aussi principalement clinique
Quant à la mammographie du sein reconstruit, il n’existe aucun
consensus
Les prothèses seront surveillées par échographie
– Rupture prothèses : ancienne génération : 50% à 12 ans ; 3ième génération : 15% à 10 ans.
RISQUES ??
Le risque de récidive locale, de cancer controlatéral et de métastase évolue avec
le temps : rare avant 2 ans, pics de récidive entre 2 et 5 ans, mais des
« évènements » peuvent apparaître de façon régulière au rythme de 1 à 2 % par
an et ceci sans limite de durée. (Oncologie de 2009, d’après les recommandations
de St Paul de Vence )
Le taux de récidive sur le sein traité, à 20 ans, est de 10 à 15 % pour les
chirurgies partielles (étude de Veronesi - 2002)
Les femmes très jeunes sont plus à risque.
Le risque diminue fortement après 8 ans, mais sans disparaître.
Le risque de cancer controlatéral 2.5 fois plus élevé que la population générale,
soit 1% par an, mais il tend à diminuer actuellement, grâce probablement aux
traitements adjuvants.
Les récidives locales après deux ans sont moins graves. Si elles
sont traitées, l’impact sur la mortalité n’est pas prouvé.
Les récidives locales sont en général accessibles à un nouveau
traitement.
Le diagnostic par mammographie d’une récidive locale améliore la
survie.
Si toutes les récidives étaient détectées au stade infraclinique, 5 à 8
décès pourraient être évités pour 1000 femmes ( méta analyse publiée en 2009)
Le
QUELQUES EXEMPLES
Traitement conservateur gauche récent :
cicatrice supéro-médiane : clips chirurgicaux
cicatrice
Clips chirurgicaux
Epaississement cutané
Trame plus dense
Evolution d’année en année d’un sein traité
Mammographies d’une patiente
traitée il y a 10 ans pour son sein gauche.
Sein droit normal. Cicatrice inféro-interne du sein gauche
clichés de face droit et gauche
clichés en oblique droit et gauche
Intérêt de la comparaison successive des clichés
d’un sein remanié par le traitement
Sein traité gauche : Images cicatricielles bénignes
Cicatrice supéro-externe
Apparition de macrocalcifications typiques de cytostéatonécrose.
Diagnostic sans ambiguité.
Récidive sur cicatrice supéro-externe droite
Face 2008
Face 2009
Oblique 2008
Oblique 2009
Le diagnostic de la récidive sera portée par la biopsie, guidée par
l’imagerie qui verra le mieux l’anomalie (le plus souvent sous
échographie)
Cette biopsie est indispensable pour affirmer la récidive
Récidive d’un cancer du sein sur prothèse :
microcalcifications
Intérêt clichés particuliers, pour mieux préciser :
exemple agrandissements radiologiques
Récidive tardive diagnostiquée tardivement
Cancer du sein en 1995
Suivi régulier jusqu’en 2001,
puis plus de mammographie
Consulte en 2012 en raison
de la découverte de douleurs
osseuses !
Nouvelles mammographies
demandées : interprétation
suspecte mais difficile, en
l’absence de référence
IRM complémentaire
confirmant la masse
Biopsie
récidive
confirmant
la
échographie
mammographie
IRM
Vous avez été soignée de
votre cancer avec un vécu
différent pour chacune.
Faites vous suivre, une
récidive
diagnostiquée
précocement sera traitée de
façon efficace.
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