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Informations pratiques relatives à l’hémostase
Lorsque ça saigne
Les hémorragies graves peuvent entraîner la mort.
Chez l’adulte, la perte d’un litre de sang suffit
à provoquer un état de choc (voir encadré).
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Sur la photo : matériaux avec lesquels
il est possible de pratiquer l’hémostase.
Chaque fois que c’est possible, le sauve-
teur se protège à l’aide de gants à usage
unique. Si le port de gants est systé-
matique durant les services sanitaires,
il n’est pas toujours possible lors de
secours spontanés.
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La personne blessée est couchée
à plat.
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Grave hémorragie au niveau
de l’avant-bras
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Les hémorragies artérielles sont parti-
culièrement dangereuses. Mais une
perte de sang à partir d’une grosse veine
peut aussi rapidement menacer le pro-
nostic vital.
L’hémostase – ou arrêt de l’hémorragie
– est un geste qui sauve. Toute autre me-
sure de secours est vouée à l’échec si,
l’hémorragie n’ayant pas pu être enrayée,
un collapsus circulatoire survient (chute
importante de la tension artérielle). La
conduite à tenir dépendra non pas du
type, mais de l’intensité de l’hémorragie,
c’est-à-dire de la quantité de sang perdu.
Presque toutes les hémorragies visibles
peuvent être jugulées par une compres-
sion locale, c’est-à-dire en exerçant une
pression suffisante sur le point de saigne-
ment. Afin de se prémunir de maladies
infectieuses graves telles que le sida ou
l’hépatite B, le sauveteur devra veiller à
éviter tout contact non protégé avec le
sang de la victime et donc – chaque fois
que c’est possible – porter des gants à
usage unique. Le sang constitue environ
7 % du poids corporel de l’être humain.
Ainsi, un adulte pesant dans les 70 kg a
environ 5 litres de sang. La perte d’un
litre à un litre et demi de sang pouvant
déjà s’avérer fatale chez une telle per-
sonne, toute hémorragie massive doit être
impérativement stoppée sans tarder.
Les hémorragies externes étant très
impressionnantes, le danger qu’elles pré-
sentent est souvent surestimé. En cas de
rupture d’une artère, le sang jaillit en jets
saccadés, rythmés par les battements
du cœur, et il est de couleur rouge vif.
La lésion d’une veine se manifeste en
État de choc
L’état de choc résulte d’une défaillance du
système circulatoire qui entraîne un désé-
quilibre entre l’apport en oxygène et les
besoins de l’organisme. Il se traduit le plus
souvent par une chute importante de la
pression artérielle et peut entraîner des
lésions au niveau des organes. Il risque,
dans le pire des cas, d’évoluer vers la mort
par anoxie (manque d’oxygène).
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On surélève le bras blessé, sauf si l’on
suspecte une fracture ; une position
détendue aide à réduire la perte de sang.
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Le sauveteur exerce au niveau de la plaie
une compression à l’aide d’un rembour-
rage épais et absorbant. Il s’agit d’une
mesure supplémentaire enseignée
depuis l’introduction du nouveau cours
de sauveteur.
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Si ces mesures ne suffisent pas à arrêter
l’hémorragie, une compression digitale
sera pratiquée au niveau de l’artère
humérale.
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revanche par un écoulement régulier de
sang rouge foncé.
En présence d’une hémorragie ex-
terne, il importe de coucher le patient à
plat et de surélever le membre qui saigne,
ce qui permet de réduire l’écoulement.
On exercera ensuite au niveau de la plaie
une compression à l’aide d’un matériau
absorbant. On peut, à cet effet, recourir à
une cartouche de pansement, une com-
presse, une bande de gaze, une écharpe
ou tout autre morceau de tissu. Si la pres-
sion manuelle suffit à contenir l’hémor-
ragie, le sauveteur devra la maintenir jus-
qu’à la prise en charge du blessé par le
médecin ou les services de secours. La
pose d’un garrot est interdite pour les
non-professionnels. Au cas où l’hémor-
ragie persisterait malgré ces mesures, le
sauveteur pourra effectuer une compres-
sion à distance, c’est-à-dire comprimer
l’artère en amont de la lésion, soit entre
la blessure et le cœur (voir encadré). On
appliquera ensuite un pansement com-
pressif directement sur le rembourrage.
L’afflux de sang est ainsi stoppé (le mem-
bre en question, qui n’est plus irrigué,
devient blanc). Si elle ne se poursuit pas
au-delà de 20 minutes, la compression
n’entraîne aucun dommage durable.
Les hémorragies internes échappent
souvent à la vigilance des sauveteurs car,
dans un tel cas, on ne voit pas le sang cou-
ler. Il convient d’être particulièrement at-
tentif à des symptômes tels que l’accélé-
ration du pouls ou la chute de la pression
artérielle, qui peuvent traduire un état de
choc. En pareil cas, les patients présen-
tent une pâleur, des sueurs froides, une
désorientation, une confusion, voire un
état comateux. Les hémorragies au niveau
de l’appareil digestif se manifestent par
un durcissement de l’abdomen.
Face à une hémorragie grave, on don-
nera l’alerte en composant le numéro d’ur-
gence 144. S’il ne s’agit que de petites
plaies avec hémorragie bénigne, on con-
tactera, si nécessaire, l’hôpital le plus pro-
che ou le médecin de famille. Kurt Venner/td
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Les artères peuvent être
comprimées aux points
suivants :
En cas d’hémorragie au niveau du bras :
repérer l’artère humérale sur la face inter-
ne du bras en captant ses pulsations et la
comprimer contre l’os.
En cas d’hémorragie au niveau de la
jambe : chercher le pouls dans le pli de
l’aine et comprimer fermement l’artère
fémorale en appuyant le poing contre le
bassin.
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Le point de compression se situe sur
la face externe du bras, entre le triceps
et le biceps.
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Un autre sauveteur prépare un panse-
ment compressif, par exemple avec
une écharpe. Au poste sanitaire, les
samaritains portent toujours des gants.
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Le rembourrage est fixé avec le triangle
plié en cravate.
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Plaies importantes
Panser la plaie avec un bandage aussi pro-
pre que possible.
Si elle est sale, il faudra la faire nettoyer
par un médecin. Les corps étrangers qui
ont pénétré dans la blessure doivent im-
pérativement y être laissés. Ils ne doivent
être retirés que par un médecin.
Il est interdit de nettoyer une telle plaie.
Éviter de toucher la plaie.
N’appliquer sur une plaie importante
aucune crème, pommade, spray, poudre
ou produit désinfectant.
Toute plaie doit être examinée le plus vite
possible par le médecin.
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Le nœud est effectué directement au
niveau de la plaie, ce qui accroît la
pression. Les extrémités de l’écharpe
sont immobilisées.
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La pression digitale est lentement
relâchée. En cas de reprise de l’hémor-
ragie, on procède à une nouvelle
compression digitale et à la pose d’un
deuxième pansement compressif.
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Le blessé est pris en charge et surveillé.
Son bras est surélevé. Suivant l’état
du blessé, les services de secours seront
alertés ou le patient sera acheminé vers
un médecin.
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Les hémorragies du bras sont stoppées
en comprimant l’artère humérale sur
la face interne du bras.
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Le sauveteur stoppe les importantes
hémorragies à la jambe en exerçant une
pression sur l’artère. Le sauveteur pose
la jambe du blessé sur sa cuisse et appuie
avec le poing sur le pli de l’aine. Afin
d’accroître la pression, le sauveteur peut
procéder à une compression digitale en
se servant des deux mains.
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Si l’on suspecte une fracture, la jambe
est laissée à plat.
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