En 2015 et au-delà...
Perspectives
Marcs cembre 2014
Sommaire
Message du Directeur des Investissements 3
Perspectives macroéconomiques et stratégiques 4
Perspectives Multi asset 10
Perspectives obligations internationales 12
Perspectives actions internationales 16
Perspectives sur les marchés monétaires 20
Auteurs 22
2
Global CIO, HSBC Global Asset Management
Message de
Chris Cheetham
En ce début d’année, quoi de plus naturel que de tourner son regard vers l’avenir et
de chercher à prévoir ce qui se passera en 2015. Bien que cet exercice puisse
paraître périlleux, il peut s’avérer utile. Nous préférons nous forger notre vision de
l’évolution des actifs de léconomie sur un horizon long terme. Nous préférons, en
effet, ancrer nos ré exions dans les principaux moteurs de la performance à long
terme tels que la valorisation de différentes classes d’actifs et les forces séculaires
qui guident la croissance et les taux d’intérêt à l’échelle mondiale. La valorisation
des actifs, qui est le principal moteur de rendement à long terme, fournit un point
d’ancrage important à notre analyse des perspectives sur les marchés fi nanciers.
Elle nous permet en outre de prendre du recul par rapport à la volatilité «au jour le
jour» des marchés et à l’abondance des chiffres macroéconomiques.
En 2014, la plupart des grandes classes d’actifs, exception faite des matières
premières, ont affi ché des performances positives sous l’effet d’une politique
monétaire ultra-accommodante. Lapaisement des inquiétudes au sujet de la
pérennité de la reprise mondiale a par ailleurs stimulé les cours des actifs. L’année
2014 a également été marquée par le début dune divergence de position monétaire
entre les plus grandes banques centrales, et ce, pour la première fois depuis près de
sept ans. Bien que la Réserve Fédérale américaine (Fed) ait signé le coup darrêt de
son programme d’achat d’actifs, la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Banque
du Japon (BoJ) ont toutes deux annoncé la mise en place de programmes visant à
accroître la taille de leurs bilans. Les liquidités des banques centrales devraient, par
conséquent, continuer à soutenir la croissance mondiale et les prix des actifs en
2015 et au-delà, même si le relèvement des taux de la Fed devrait ponctuellement
déclencher des épisodes de volatilité sur les marchés d’actifs. La croissance
mondiale devrait également bénéfi cier du repli de 30% des cours du pétrole
observé depuis n juin.
Cependant, les perspectives de divergence entre les différentes politiques
monétaires ont déjà entraîné une hausse de la volatilité sur les marchés de changes
et pourraient bien déclencher des pics de volatilité sur les cours des devises, des
actions et des obligations en 2015. Le mois doctobre 2014 a tout particulièrement
été ponctué de pics de volatilité. Les investisseurs ont en effet été préoccupés par
l’assombrissement des perspectives économiques de la zone euro, mettant ainsi en
évidence l’avantage que représente la détention dun portefeuille diversi é à travers
l’ensemble des classes d’actifs et des régions. Bien que les écarts de politique
monétaire puissent fi nir par façonner le paysage économique et les rendements des
classes d’actifs en 2015, un certain nombre de grandes forces séculaires
continueront dexercer une in uence sur les marchés. Parmi ces forces fi gurent le
désendettement, le vieillissement de la population et l’ajustement lié au repli des
taux de croissance potentielle. Globalement, même si certains risques persistent,
nous tablons sur le maintien dun «équilibre fragile», à savoir une croissance
mondiale modeste mais continue, un maintien des conditions de liquidités
favorables, malgré le tour de vis monétaire de la Fed, et des valorisations plus
attractives pour les actifs dits risqués que les actifs jugés les plus sûrs.
3
Julien Seetharamdoo,
Chief Investment Strategist
Perspectives macroéconomiques
et stratégiques
Léconomie mondiale est de plus en plus dépendante des
États-Unis en raison du ralentissement économique observé
en Chine et de la stagnation économique constae au Japon
et au sein de la zone euro. Pourtant, certaines lueurs d’espoir
se dessinent à l’horizon 2015. Parmi ces espoirs fi gure la
légère accélération du rythme de croissance mondiale due
notamment au repli des cours du pétrole et aux politiques
monétaires mondiales globalement accommodantes. Ces
facteurs devraient savérer favorables aux actifs jugés risqués
(en comparaison d’actifs dits moins risqués comme les
obligations dEtat, l’or....).
Certains obstacles séculaires risquent néanmoins de
continuer à freiner la croissance. Ces risques devraient être
exacerbés par le processus de désendettement des marchés
développés et par le vieillissement de leur population. La
croissance mondiale et les marchés nanciers seront soumis
à de nombreuses autres menaces, telles que le risque
défl ationniste au sein de la zone euro. Les divergences de
politique monétaire et le tournant majeur emprunté par les
taux directeurs américains pourraient également provoquer
des pics de volatilité ponctuels sur les marchés fi nanciers.
Q. Pourriez-vous nous décrire brvement quelle a été la
performance des principaux marcs d’actifs en 2014 et
quels en ont été les moteurs ?
R. En 2014, les marchés actions ont enregistré des
performances contrastées et relativement variées, même
s’ils ont continué à af cher une progression à léchelle
mondiale (Figure 1). Les actions mondiales telles que
mesurées par l’indice MSCI All Country World Index affi chent
une hausse de 4,0% en dollars USD au 21 novembre.
Dividendes inclus, c’est-à-dire 6,6% en termes de
rendement total (RT). Sur les principaux marchés actions des
pays développés, les États-Unis ont jusqu’ici signé la plus
belle performance avec un indice S&P 500 en hausse de près
de 11% depuis le début de l’année (13,7% en termes de
rendement total). Le marché nippon, tel que mesuré par
lindice Nikkei 225, sinscrit en hausse de 6,1% (8,2% RT) et
lindice Euro STOX X 50 en hausse de 2,5% (5,4% RT). Il est
à noter que plus de la moitié des rendements totaux
européens ont été le fruit de dividendes cette année. (Toutes
les données datent du 21 novembre 2014.)
Au sein des marchés émergents, la performance est très
hétérogène, soulignant l’importance de la diversifi cation.
Certains marchés tels que l’Inde, la Chine, les Philippines et
l’Indonésie s’inscrivent en forte hausse avec des gains
compris entre 18 et 33%, tandis que certains marchés tels
que la Malaisie et Hong Kong sont en repli sur 2014.
Dans l’ensemble, l’indice MSCI EM affi che une progression
de 3,5%, exprimée en devise locale (7,4% en termes de
rendement total), mais un repli de 1,3% exprimé en dollars
USD (bien qu’il af che une hausse de 2,8% en termes de
rendement total).
Sur les marchés de changes, le dollar américain s’est raffermi
face à la quasi-totalité des devises des pays dévelops et
émergents cette année. La Fed a mis fi n à son programme
d’assouplissement quantitatif, et les données économiques
continuent de démontrer la résistance et le dynamisme de
l’économie américaine par rapport au reste du monde. Ce
constat nous porte à croire que de légères hausses de taux
sont possibles en 2015.
L’année 2014 a jusqu’ici été une année relativement positive
pour la plupart des classes d’actifs de taux, contrairement à
2013, qui fut une année dif cile pour les marchés obligataires
autres que les marchés d’emprunt d’État jugés les plus sûrs
et certains marchés de crédit.
Figure 1 : Performance des classes d’actifs depuis le 1er janvier
2014
Figure 2 : Les cours des matières premières ont accusé une
forte baisse cette année (recalculés sur janvier 2000 = 100)
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
MSCI ACWI
S&P 500
Euro STOXX
FTSE 100
Nikkei 225
MSCI EM
India Sensex
Shanghai Comp
WTI Crude oil
Gold
GlobalAgg
Global EM
Global HY
US Corp
Asian IG
(%)
Equities Commodities Bonds
0
100
200
300
400
500
600
700
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
WTI Crude Oil Copper
Sources : Bloomberg, HSBC Global Asset Management au 21 novembre 2014.
Les rendements sont exprimés en termes de prix. Les performances passées
ne sont pas un indicateur fi able des performances à venir.
Source : Bloomberg, en date de novembre 2014. Les performances passées ne
sont pas un indicateur fi able des performances à venir.
Matières
premières Obligations trole brut WTI Cuivre
Actions
4
Les rendements des obligations d’État des marchés
développés ont dans l’ensemble continué à échir en raison
de la nouvelle vague d’assouplissement monétaire de la BoJ
et de la BCE . Ces politiques ont eu pour effet dexercer une
pression à la baisse continue sur les rendements, et, de
soutenir le prix des obligations bien que la Fed ait signé le
coup d’arrêt de son programme d’assouplissement quantitatif
(QE ou Quantitative Easing) et préparé le terrain pour une
éventuelle hausse des taux. Les actifs traditionnellement
jugés plus risqués de lunivers obligataire, tels que les
obligations des marchés émergents et les obligations à haut
rendement ou «High Yield», ont eux aussi enregistré une
progression jusqu’ici cette année, bien que celle-ci ait été
modeste et qu’elle ait été ponctuée d’épisodes de volatilité.
Durant la saison estivale, les obligations «High Yield» ont,
par exemple, été pénalisées par un fort courant vendeur.
Les cours des matières premières ont accusé un fort repli
cette année sur fond de faiblesse de la croissance mondiale
et de hausse de l’offre. Le cours du pétrole brut enregistre,
par exemple, un repli de près de 25% depuis le début de
l’année (Figure 2).
De manière générale, les performances positives
enregistrées par les principaux marchés obligataires et
d’actions n’ont pas été atteintes sans une certaine volatilité et
sans heurts. Au mois d’octobre, les marchés actions
mondiaux ont sensiblement fl échi. Certains étaient même en
repli sur lannée à cette époque, dividendes non réinvestis, en
raison de préoccupations au sujet de la croissance mondiale.
La faiblesse des chiffres macroéconomiques au sein de la
zone euro et en Chine a en effet suscité l’inquiétude des
investisseurs. Mais l’appétit pour le risque sest rapidement
redressé. Ces craintes étaient en effet jugées exagérées
après la publication de chiffres macroéconomiques
encourageants, de commentaires favorables des banques
centrales, et du nouveau geste dassouplissement quantitatif
de la BoJ, qui a permis d’accroître le volume de liquidités des
banques centrales mondiales.
Q. Que pensez-vous des moteurs de long terme ou de ce
que l’on nomme les moteurs «séculaires» de la
croissance mondiale ?
R. Les marchés développés sont, à nos yeux, toujours
confrontés au lourd fardeau de la dette des ménages et de la
dette publique accumulée avant la grande crise fi nancière des
années 2008/09. Et nous pensons que ce fardeau continuera
de peser fortement sur la croissance de ces économies.
Certains pays et secteurs se sont néanmoins montrés plus
habiles que d’autres dans la désensibilsation fi nancière
(c’est-à-dire en réduisant leur niveau d’endettement). Par
exemple, le processus de désendettement des ménages
américains semble terminé. À très court terme, le
consommateur américain semble être l’une des sources les
plus fi ables de demande compte tenu de la solidité du marché
de l’emploi américain, de la hausse du revenu réel lié à la baisse
des prix du carburant, et au vu du nouveau potentiel
d’endettement de ces ménages. En Europe, en revanche, le
processus de désendettement des ménages et des États
poursuit son cours et continuera d’amputer la croissance. Cest
l’une des raisons pour lesquelles nous pensons que les
États-Unis conntront en moyenne une croissance plus rapide
que l’Europe dans les prochaines années.
5
1 / 24 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !