Freud, Nietzsche, philosophie… A priori, cela peut faire peur (je sais de quoi je parle, je ne
suis pas une Littéraire). Quand Le Livre de Poche m’a proposé ce titre, j’avoue avoir été
sceptique, me demandant si j’arriverai à lire le roman pour en faire une analyse. J’ai lu le
synopsis qui m’a rassurée et je me suis lancée, continuant de croiser les doigts pour que ce ne
soit pas trop philosophique. Et bien vous savez quoi ? J’ai a-do-ré. Qui aurait-cru un jour que
j’aurai un coup de cœur pour Nietzsche ?
C’est frais, c’est drôle, c’est moderne, c’est original, c’est intelligent mais ce n’est pas chiant
barbant, c’est facile à lire (bien qu’il y ait quelques passages avec des termes plus médicaux,
ce n’est pas inabordable). Le style est épuré et élégant. La lecture est fluide et détendue. Entre
réalité et fiction, la frontière est mince, ce qui rend ce roman réaliste (les personnages ont
réellement existé mais Nietzsche n’a jamais rencontré Breuer, qui a eu pour un interne un
certain Freud). Avant d’être romancier, Irvin Yalom est psychiatre et ça se voit dans son
écriture, il connait son sujet, ça sent le vécu si j’ose dire. Il brode la réalité des faits avec son
expérience personnelle, le dialogue entre Nietzsche et Breuer est donc très crédible. L’effet
étant accentué également avec les extraits de rapports et quelques correspondances. Ce n’est
pas un livre théorique sur Nietzsche ou la psychanalyse, c’est un roman. Le lecteur
connaisseur n’apprendra peut-être pas grand chose mais le néophyte ne se sentira pas perdu
ou dépassé (tout en découvrant Nietzsche et l’histoire de la psychanalyse). Il y a quelques
longueurs mais c’est tellement passionnant qu’on les oublie vite. Je dirai qu’on apprend en se
divertissant, le roman nous invitant tout de même à la réflexion. Les personnages sont
intéressants. Cultivés, ils ont beaucoup à nous enseigner. Les « cotoyer » est très enrichissant
sur le plan personnel ou humain en général. Je les ai beaucoup aimé, je ne sais pas si on peut
dire qu’ils sont attachants (sentiment qui implique une certaine intimité) mais on aimerait les
avoir pour ami, pour connaissance, discuter, échanger et débattre avec eux.
Merci donc aux éditions du Livre de Poche qui m’a permis de faire cette formidable
découverte. Lecture qui m’a donné envie de découvrir un peu plus cet auteur et de lire Ainsi
parlait Zarathoustra.
http://feebourbonnaise.wordpress.com/
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Je n'ai pas beaucoup apprécié ce livre.
Je m'attendais à un livre plein d'humour et de subtilité. La rencontre fictive de Nietzsche et
Freud promettait d'être passionnante... Et bien, après plus de la moitié du livre, toujours rien...
D'ailleurs, je ne suis pas allée plus loin dans la lecture.
J'ai trouvé ce livre bavard, les discussions entre les protagonistes sont longues et compliquées,
et pas la moindre trace d'humour dans tout ça. J'avoue avoir été déçue, je n'ai pas trouvé la
subtilité à laquelle je m'attendais. Je le conseillerais à ceux qui se passionnent pour les
longues discussions philosophiques, comme ce n'est pas mon cas, cela explique mon manque
d'engouement pour ce livre.
http://diddylit.over-blog.com/