LOIS UNIFORME ET EXPONENTIELLE
Jusqu'à présent, pour définir une loi de probabilité il suffisait d'associer à chaque issue la probabilité qui lui
correspondait. Cela était possible car le nombre d'issues était fini. Il arrive que la variable aléatoire soit
continue, et donc qu'elle prenne une infinité de valeurs (ex : durée de communications téléphoniques). On ne
peut alors plus attribuer une probabilité à chaque issue (elle serait nulle), mais on s'intéresse à la probabilité que
la variable aléatoire appartienne à un intervalle, (durée de communication entre 1 et 2 min). On dit qu'on définit
une loi de probabilité continue.
I. Loi uniforme :
1°) Loi uniforme sur [ 0 ; 1 ] :
Exemple :
Considérons l'expérience qui consiste à choisir une variable aléatoire X entre 0 et 1 en utilisant la fonction
de la calculatrice (NbrAléat ou rand suivant le modèle). Cette fonction donne un nombre décimal de l'intervalle
[0 ; 1]. Quelques résultats affichés par la calculatrice : 0,4058096418 ; 0,7338123112 ; 0,0439919875. Comme
il y a une infinité de nombres entre 0 et 1, la probabilité qu'un nombre en particulier (par exemple 0,5) sorte est
nulle (P(X = 0,5) = 0). En revanche, on peut calculer la probabilité que le nombre qui sort appartienne à un
intervalle donné. Par exemple, on imagine bien que la probabilité que le nombre soit dans [0 ; 0,5] est de
.
Définition :
On appelle loi uniforme sur [0 ; 1] la loi continue
ayant pour densité la fonction constante f définie sur
[0 ; 1] par f (x) = 1.
Cela signifie que la probabilité de la variable
aléatoire X appartienne à un intervalle [ ; ] est égale à
l'aire situé entre la droite d'équation y = 1, l'axe des
abscisses et les droites d'équation x = et x = .
Notation :
On note P(X ∈ [ ; ]) ou P([ ; ]) ou P( < X < ]) la probabilité que la variable aléatoire X
appartienne à un intervalle [ ; ]. On a donc P(X ∈ [ ; ]) = P( < X < ]) =
.
Remarque :
[0 ; 1] étant l'univers, on a bien P([0 ; 1]) = 1.
Propriété :
Pour cette loi, la probabilité d'un intervalle [α ; β] inclus dans [0 ; 1] est P([α ; β]) = – .
Preuve :
P([α ; β]) =