PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Calculs Exercice 1 Résoudre les systèmes linéaires suivants : x − y = −4 2x1 − x2 − x3 = 4 3x + 4x − 2x = 11 x − y + z = 1 1 2 3 [1] [2] 3x1 − 2x2 + 4x3 = 11 4x + 5y + 2z = 3 2x1 + 5x2 − 7x3 = 4 −x + z = 4 2x + λy − z = 5 [3] (λ − 5)x + y + z = 7 x + 3y + 2z = 4 2 3 x + ay + a z = a 2 3 [4] x + by + b z = b x + cy + c2 z = c3 Espaces vectoriels Exercice 2 Montrer les résultats suivants [1]K1 [X] = Vect(X − 1, X + 1) [2]K2 [X] = Vect (X − 1)2 , (X − 1)(X + 2), (X + 2)2 [3]K3 = Vect ((1, 0, 1), (1, 1, 0), (2, 1, 1), (1, 1, 1)) [4]Vect ((1, 2, 3), (5, 2, −1)) = Vect ((6, 4, 2), (−4, 0, 5)) Exercice 3 – Supplémentaires en dimension finie 1. Montrer que (x, y, z) ∈ R3 ; x − y = 0 et (x, y, z) ∈ R3 ; x + z = −y + 2z = 0 sont supplémentaires dans R3 . 2. Montrer que K1 [X] et Vect(X 2 + 2X + 1) sont supplémentaires dans K2 [X]. 3. On considère F = (x, y, z) ∈ R3 ; x + y + z = 0 et u = (1, 0, 1). Montrer que F ⊕ VectR (u) = R3 . 4. On note E l’ensemble des polynômes divisibles par (X − 1)(X − 2). Montrer que E est un sous–espace vectoriel de R3 [X] et montrer que R1 [X] est un supplémentaire de E dans R3 [X]. Déterminer les projections associées de P ∈ R3 [X] en fonction de P (1) et P (2). Exercice 4 On note f1 = (1, 1, 1), f2 = (0, −1, 2) et f3 = (2, 3, 0) trois vecteurs de R3 . 1. Montrer que (f1 , f2 , f3 ) est liée. Déterminer le rang de (f1 , f2 , f3 ). 2. On note G = (x, y, z) ∈ R3 ; t.q. 3x − 2y − z = 0 . Montrer que G est un sous–espace vectoriel de R3 . Quelle est sa dimension ? Montrer que F = G. 3. Déterminer un supplémentaire de G dans R3 . Exercice 5 Soient E un espace vectoriel de dimension 2n et F1 , F2 deux sous–espaces de dimension n tels que E = F1 ⊕ F2 . Montrer que l’on peut trouver un supplémentaire commun à F1 et F2 dans E. Exercice 6 Soient E1 = Vect{x → cos(nx) / n ∈ N} et E2 = Vect{x → sin(nx) / n ∈ N} sous espaces-vectoriels de C(R, C). 1. Montrer que E1 ⊕ E2 = VectC {x → einx /n ∈ Z}. T T 2. Soit F=VectC {x → einx /n ∈ N}, a–t–on F = (F E1 ) ⊕ (F E2 ) ? 3. Montrer que E1 = VectC {x → cosn x/n ∈ N}. Comparer E2 et VectC {x → sinn x/n ∈ N}. Exercice 7 Soient H et H 0 deux hyperplans distincts de E de dimension finie. Déterminer dim(H ∩ H 0 ). Exercice 8 Soient E un K–espace vectoriel de dimension finie et F et G deux sous–espace vectoriel de E tels que dim F + dim G > dim E. Montrer que F et G ont au moins un vecteurs non nul en commun. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 1 PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Exercice 9 Donner une base de chacun des espaces vectoriels suivants 1 −2 −1 −3 [5]Vect 2 , 1 , 3 , −1 ; [6] (x, y, z) ∈ R3 1 1 2 0 [7] {P ∈ K4 [X]; P (0) = P (1) = P (2) = P (3)} ; [9]{f ∈ C ∞ ; f 00 − 2f 0 + f = 0}; Et enfin Vect ( f1 , f2 , f3 , f4 ) ⊂ R t.q. x − 3y + 2z = 0 et y + z = 0 ; [8]Vect 2X 4 + 3X + 1 , 8X 2 − 4X , 2X 4 + 2X 3 , 4X 3 + 2X 2 ; [10]{(un )n ∈ CN ; ∀n ∈ N; un+2 − 2un + 2 = 0}; ]−1,1[ f1 avec x 7→ r 1−x ; 1+x f2 x 7→ r 1+x ; 1−x f 3 x 7→ √ 1 ; 1 − x2 f 4 x 7→ √ x . 1 − x2 Exercice 10 1. Dans R3 on considère les vecteurs u = (1, 1, 1), v = (1, −1, 1), w = (1, 1, −1) et x = (1, 2, 3). Montrer que (u, v, w) forme une base de R3 . Donner les coordonnées du vecteur x dans cette base. 2. Montrer que B = (X − 1)2 , X 2 , (X + 1)2 est une base de K2 [X] et donner les coordonnées de X 2 + 1 dans B. Exercice 11 Soit F un sous-espace vectoriel de C[X] de dimension finie n ≥ 1. 1. Montrer que F admet une base constituée de polynômes ayant tous le même degré. 2. Montrer que F admet une base (P1 , . . . , Pn ) pour laquelle la suite (deg(Pi ))1≤i≤n est strictement décroissante. Exercice 12 – Hadamard Soient {vi = (x1i , x2i , .., xni ) / 1 ≤ i ≤ p} p éléments de E = Cn avec p ≤ n tels que ∀j ∈ J1, pK; |xjj | > X |xjk |. 1≤k≤p k6=j Montrer que la famille {v1 , v2 , .., vp } est libre. Applications linéaires Exercice 13 Les applications suivantes sont–elles des automorphismes de Kn [X] ? [1] φ : Kn [X] −→ Kn [X] P 7−→ P 0 [2] φ : Kn [X] −→ Kn [X] P 7−→ 2P − (X − 1)P [3] φ2 : Kn [X] −→ Kn [X] 0 P 7−→ 2P + (X − 1)P 0 Exercice 14 Montrer qu’il existe une unique application linéaire f ∈ L(R2 , R3 ) telle que f (1, 1) = (1, −1, 1) et f (2, 1) = (1, 1, 1). Déterminer f (x, y) pour tout (x, y) ∈ R2 et calculer le noyau ainsi que l’image de f . Exercice 15 – Projecteurs 1. On considère l’espace vectoriel des fonctions de R dans R de classe C 2 sur R. On pose F = {f ∈ E; f (0) = f 0 (0) = 0} et G = {f ∈ E; f + 4f 00 = 0}. (a) Montrer que F et G sont des sous–espace vectoriel de E et qu’ils sont supplémentaires dans E. (b) Donner l’expression des deux projecteurs associés à cette décomposition. 2. On considère F et G définis par F = (x, y, z) ∈ R3 ; x + y + z = 0 et 2x + y − z = 0 et G = (x, y, z) ∈ R3 ; x + y = 0 Montrer que R3 = F ⊕ G et déterminer l’expression de la projection sur G parallèlement à F . Exercice 16 Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E). Montrer que f est une homothétie ssi ∀x ∈ E, x et f (x) sont liés. En déduire que {f ∈ L(E)/ ∀g ∈ L(E) g ◦ f = f ◦ g} = {f ∈ L(E)/f homothétie }. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 2 PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Exercice 17 Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et p ∈ L(E) un projecteur. 1. Montrer que tr(p) = rg(p). On pourra se placer dans une base bien choisie. 2. Soient p1 et p2 des projecteurs. Montrer que p1 + p2 est un projecteur ssi p1 ◦ p2 = p2 ◦ p1 = 0. Vérifier qu’alors Im(p1 + p2 ) = Imp1 ⊕ Imp2 et ker(p1 + p2 ) = ker p1 ∩ ker p2 . Exercice 18 [Mines–Ponts] Soient E un espace vectoriel de dimension n, f et g dans L(E) tels que : rgf + rgg 6 n et f + g = idE . Montrer que Imf ⊕ Img = E puis que f et g sont des projecteurs. Exercice 19 On considère E un K–espace vectoriel et f ∈ L(E). 1. Montrer que ker(f ) ⊂ ker(f 2 ) et que Im(f 2 ) ⊂ Im(f ). 2. Montrer que ker(f ) ∩ Im(f ) = {0E } ⇐⇒ ker(f 2 ) = ker(f ). 3. Montrer que E = ker(f ) + Im(f ) ⇐⇒ Im(f 2 ) = Im(f ). Exercice 20 – [Mines 2012] Margaux Naepels Soient E un espace vectoriel de dimension n = 2p et f ∈ L(E). Montrer que ker f = Imf si, et seulement si f ◦ f = 0 et il existe h ∈ L(E) tel que f ◦ h − h ◦ f = id. Exercice 21 – Noyaux itérés Soit E un espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E) pour tout k ∈ N, on note Nk =Ker(f k ) et Jk =Im(f k ) 1. Montrer qu’il existe k0 tel que Nk0 +1 = Nk0 et ∀k ≥ k0 Nk = Nk0 et Jk = Jk0 . 2. Montrer que E = Nk0 ⊕ Jk0 . 3. En déduire qu’il existe un unique couple (E1 , E2 ) de sous-espaces vectoriels de E, stables par f , tels que E = E1 ⊕ E2 et f restreinte à E1 est bijective, et f restreinte à E2 est nilpotente. Exercice 22 Soient E et F deux K–espaces vectoriels et f ∈ L(E, F ) et enfin (e1 , . . . , en ) ∈ E n une famille de vecteurs de E. 1. On suppose que la famille (f (e1 ), . . . , f (en )) est libre. Que penser de la famille (e1 , . . . , en ) ? 2. Montrer que la réciproque est fausse. 3. Quelle hypothèse faut–il ajouter pour que la réciproque soit vraie ? Exercice 23 – Courbes de Bézier 1. Montrer que, pour tout réels a, a0 , b, b0 il existe un unique polyôme P de degré 3 tel que P (0) = a, P 0 (0) = b, P (1) = b et P 0 (1) = b0 . 2. Déterminer une base de R3 [X], (P0 , P1 , P2 , P3 ) telle que pour tout P ∈ R3 [X] on ait P = P (0)P0 + P 0 (0)P1 + P (1)P2 + P 0 (1)P3 Exercice 24 [X/ESPCI] Soient r ∈ R et n ∈ N tel que n > 2. Montrer qu’il existe un unique polynôme P ∈ Rn−1 [X] tel que : ∀k ∈ J1, nK; P (k) = rk . Exprimer P (n + 1). Exercice 25 [X/ESPCI] Soient a ∈ C∗ et f : P ∈ C[X] 7−→ P (X + a) − P (X). Calculer f n et en déduire, pour p < n, la valeur de Sn,p = n X n k=0 Exercice 26 [Mines–Ponts] Soit (e1 , e2 ) une base de R2 et Γ = {ae1 + be2 ; (a, b) ∈ Z2 }. Déterminer les f ∈ L(E) tels que L(Γ) = Γ. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 3 k (−1)n−k k p . PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Exercice 27 [Mines–Ponts] Soit E un espace vectoriel et u ∈ L(E) tel que 2u3 + 5u2 − 3u = 0. Si n > 3, exprimer un en fonction de u et u2 . Exercice 28 – Base duale et antéduale Soit E un espace de dimension finie n ∈ N∗ . On note E ∗ le dual de E : E ∗ = L(E, K). 1. Soit B = (e1 , . . . , en ) une base de E. Montrer qu’il existe B ∗ = (f1 , f2 , . . . , fn ) une base de E telle que pour tout (i, j) ∈ J1, nK2 on a fi (ej ) = δi,j . La base B ∗ est appelé la base duale de B. On pourra considérer l’application Ψ : f ∈ E ∗ 7−→ (f (e1 ), . . . , f (en )) ∈ Kn 2. Réciproquement, montrer que si C ∗ = (varphi1 , . . . , ϕn ) est une base de E ∗ alors il existe C = (u1 , . . . , un ) base de E telle que ϕi (uj ) = δi,j . La base C est appelé la base antéduale de C ∗ . 3. Soient a0 , . . . , an des complexes distincts. Montrer que la famille C = (ϕj )0 6 j 6 n définie par ϕj : P ∈ Cn [X] 7−→ P (aj ) est une base de C[X]∗ . Quelle est la base antéduale de C ∗ ? Quelle est la base antéduale de Exercice 29 [X/ESPCI] Soient E un R–espace vectoriel de dimension finie, λ1 , λ2 , . . ., λn , µ dans E ∗ . 1. Montrer que µ ∈ VectR (λ1 , . . . ; λn ) ⇐⇒ ker(λ1 ) ∩ · · · ∩ ker(λn ) ⊂ ker µ 2. Montrer que µ ∈ VectR (λ1 , . . . ; λn ) ⇐⇒ ∃k > 0; ∀x ∈ E; |µ(x)| 6 k max |λk (x)|. 16k6p Exercice 30 [X/ESPCI] Soient E et F deux espaces de dimension finie et f ∈ L(E, F ). Soit H = {g ∈ L(F, E); f ◦ g ◦ f = 0}. 1. Montrer que si f est un isomorphisme alors H = {0}. 2. Déterminer la dimension de H Exercice 31 [X/ESPCI] Soient E, F et G trois espaces vectoriels de dimensions finies, u ∈ L(E, F ) et w ∈ L(E, G). Montrer que ker u ⊂ ker w si, et seulement si il existe v ∈ L(F, G) tel que w = v ◦ u. Matrices Exercice 32 On dit que A ∈ Mn (R) est stochastique si, et seulement si tous les coefficients de A sont positifs ou nuls et si la somme des coefficients de chaque ligne de A est égale à 1. Montrer que le produit de deux matrices stochastiques est une matrice stochastique. Exercice 33 Soient J ∈ Mn (K) la matrice dont tous les coefficients sont égaux à 1 et M ∈ Mn (K). Si σ(M ) désigne la somme de tous les coefficients de M . On prend ici n = 3. Montrer que JM J = σ(M )J. Généraliser. Exercice 34 On reprend les notation de l’exercice précédent. Calculer J 2 , puis montrer que si λ ∈ K alors I + λJ est inversible et déterminer son inverse. Exercice 35 [X/ESPCI] Soient n ∈ N tel que n > 2 et Nk = {A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (K); ∀i > j − k; ai,j = 0} pour k ∈ J1, nK. On pose (Nk )2 = { AB; (A, B) ∈ Nk × Nk }. 1. Si k ∈ J1, n − 1K, montrer que (Nk )2 ⊂ Nk+1 ⊂ Nk . 2. Si k ∈ J1, nK, soit Tk = {In + A; A ∈ Nk }. Montrer que Tk ⊂ GLn (K), puis que Tk est stable par passage à l’inverse et par multiplication. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 4 PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Exercice 36 Déterminer le rang et la matrice dans les bases canoniques des applications linéaires suivantes 3 [1]f1 : R2 −→ R ; x+y x 7−→ x − y y x + 2y [2]f2 : R3 −→ R2 ; x x+y y 7−→ x+y−z z [3]f3 : K3 [X] −→ K4 [X] [4]ϕ4 : M2 (K) −→ M2 (K) ; [5]ϕ5 : R3 [X] −→ R2 ; P (1) P 7−→ P 00 (2) [6]ϕ6 : C2 [X] −→ C3 [X] A 7−→ t A P P ; 7−→ X(P 0 − P 0 (0)) ; 7−→ XP − X 2 P 0 (1) Exercice 37 Déterminer le noyau et l’image des applications linéaires f ∈ L(Rp , Rq ) dont la matrice dans les bases canoniques de Rp et Rq sont données par 1 −1 2 1 −1 2 1 0 2 [1] [2] −2 2 3 [3] −2 1 1 −1 1 1 1 1 1 Exercice 38 Soit α ∈ R et u = (1, −1, 1) ∈ R3 . Écrire les matrices dans la base canonique de R3 des endomorphismes suivants. 1. L’homothétie de rapport α. 2. Le projecteur sur le plan P d’équation x + y + 2z = 0 parallèlement à Vect(u). 3. La symétrie s par rapport à Vect(u) de direction P . Exercice 39 – Trace d’une matrice Montrer que l’application τ : Mn (K) −→ L(Mn (K), K) est un isomorphisme. A 7−→ (M 7−→ tr(AM )) Exercice 40 [Centrale] Soient n > 2 et E = Mn (R). 1. Montrer que ker tr = Vect{AB − BA; (A, B) ∈ E 2 } 2. Déterminer les u ∈ L(E) telles que : ∀(A, B) ∈ E 2 ; u(AB) = u(BA). 3. Déterminer les u ∈ L(E) vérifiant les hypothèses précédentes et tels que ∀A ∈ E; tr(u(A)) = trA. Exercice 41 [X/ESPCI] Soit A ∈ Mn (R). Déterminer les X ∈ Mn (R) telles que : X + tX = tr(X)A. Exercice 42 Déterminer si les matrices suivante sont inversibles, et si elles le 0 0 1 1 1 1 0 1 0 4 .. .. 1 1 −1 −1 . . ; [2] 4 2 1 3 ; [3] [1] 1 −1 1 −1 13 2 1 9 0 a2 1 −1 −1 1 7 2 1 5 a1 0 Exercice 43 Soit u ∈ L(R4 , R3 ) telle que ∀X = (x, y, z, t) ∈ R4 ; sont, calculer leur inverse. · · · an 1 1 · · · ; [4] 1 2 ··· 0 1 4 ··· 0 1 3 ; 9 1 [5] z z2 u(X) = 2x − y + z + 5t −x + 2y + 3z − 4t z 1 z z2 z ; 1 x + 5z + 6t 1. Déterminer la matrice de u dans les bases canoniques de R4 et R3 . 2. Montrer que B = ((1, 0, 0, 0); (0, 0, 1, 1); (1, 1, 1, 1); (1, 0, 0, 1)) et C = ((1, 1, 1); (1, 1, 0); (1, 0, 0)) sont des bases de R4 et R3 respectivement. Déterminer la matrice de u dans les bases B et C. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 5 PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Exercice 44 Pour tout P ∈ R[X] on pose ψ(P ) = (X 2 + 2)P 00 + (X + 1)P 0 + P . 1. Vérifier que ψ définit un endomorphisme de R2 [X]. 2. Déterminer la matrice de ψ dans la base canonique de R2 [X]. 3. Déterminer ker(ψ − 5idR2 [X] ) et calculer ψ(1) et ψ(X + 1). 4. En déduire une base de R2 [X] dans la quelle la matrice de ψ est diagonale, puis la matrice de ψ ◦n pour tout n ∈ N∗ . Exercice 45 Soit A ∈ Mn (K) de rang 1. Comparer A2 et tr(A)A. Calculer (A + In )k pour k ∈ N. Exercice 46 Soit E = Rn [X] l’espace vectoriel de polynômes réels de degré ≤ n. On considère D = {f ∈ L(E)/ ∀P (X) ∈ E f (P 0 (X)) = f (P )0 (X)}. Déterminer la dimension et une base de D.. Exercice 47 Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E). Montrer qu’il existe g ∈ GL(E) tel que f ◦ g ◦ f = f . 1 −2 Exemple : Soit A = , déterminer B ∈ GL2 (R) telle que ABA = A. −1 2 Exercice 48 Soit E un K-espace vectoriel de dimension paire n = 2p et f ∈ L(E). Établir l’équivalence des trois propositions : 1. f 2 = 0 et rg(f ) = p ; 2. Imf =Kerf ; 0 3. il existe une base B de E telle que M at (f ) = 0 B Ip . 0 Exercice 49 Soit f ∈ L(R3 ) tel que rgf = 2 et f 3 = 0. Montrer qu’il existe une base B de R3 telle que 0 MatB (f ) = 1 0 0 0 1 0 0 0 Exercice 50 Montrer que les matrices non nulles A ∈ M3 (R) telles que A2 = 0 sont toutes semblables. Exercice 51 [Centrale 2004] Soit N le sous-espace de Mn (R) engendré par les matrices nilpotentes. 1. Soient A, B ∈ Mn (R) nilpotentes et telles que AB = BA. Montrer que A + B et AB sont nilpotentes. 2. Pour i 6= j, montrer que Eij et Eii − Ejj appartiennent à N . 3. Montrer que N est l’ensemble des matrices de trace nulle. Exercice 52 [Centrale 2005] Soit E un K-espace vectoriel de dimension 2 et u ∈ L(E). 1. Montrer qu’il existe une base B de E telle que MatB (u) = 0 1 a . Vérifier que a et b ne dépendent pas du choix b d’une telle base. 2. En déduire que, pour tout (x, y) ∈ K2 , la matrice 0 1 x y est semblable à la matrice Exercice 53 [Centrale 2005] Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E). 1. Montrer qu’il existe g ∈ GL(E) et p ∈ L(E) projecteur tels que f = g ◦ p. 1 −1 2. Illustrer avec A = . 1 −1 Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 6 0 x 1 y PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Exercice 54 [Centrale 2001] Soit E un R-espace vectoriel de dimension n et f ∈ L(E) tel que f 2 = −idE . 1. Montrer que, si {x1 , x2 , .., xp , f (x1 ), f (x2 ), .., f (xp−1 )} est une famille libre (p ≥ 1) alors {x1 , x2 , .., xp , f (x1 ), f (x2 ), .., f (xp )} est également libre. 0 −Ip 2 2. Montrer que toute matrice A ∈ Mn (R) telle que A = −In est semblable à . Ip 0 3. Montrer que si n est paire, il existe f ∈ L(E) tel que f 2 = −idE . Exercice 55 [X/ESPCI] 1. Soit A ∈ Mn (C). À quelle condition existe–t–il (X, Y ) ∈ Mn,1 (C)2 tel que A = X tY ? 2. Soit A ∈ Mn (C) de rang r ∈ N∗ . Montrer qu’il existe (X1 , . . . , Xr , Y1 , . . . , Yr ) ∈ Mn,1 (C)2 tel que r X Xk tYk . A = k=1 Exercice 56 – Exemple d’exponentielle de matrice 1 −1 1 1 On considère les matrices A = −1 1 −1, B = −1 1 −1 1 −2 On note E = VectR (A, B). −1 1 2 −2 2 et I la matrice identité 3 × 3. 4 1. Calculer A2 , B 2 , AB et BA. Vérifier que ces matrices appartiennent à E. E est–il stable par multiplication ? 2. Soit M = aA + bB un élément de E. Calculer M n en fonction de a, A, b, B et n ∈ N. n X Mk . Montrer que (Sn )n converge vers une limite que l’on notera exp(M ). On 3. On pose maintenant Sn = k! k=0 exprimera exp(M ) en fonction de I, A et B. 4. Montrer que si M, N ∈ E alors on a exp(M + N ) = exp(M ) × exp(N ). Exercice 57 – Commutant d’un endomorphisme Nilpotent Soit E un espace vectoriel de dimension n > 1. On considère f ∈ L(E) nilpotent c’est–à–dire tel qu’il existe p ∈ N∗ tel que f p = 0L(E) . On appelle indice de Nilpotence de f le plus petit entier p > 0 tel que f p = 0. 1. Que dire si p = 1 ? On prendra à partir de maintenant p > 1. 2. Soit x ∈ E et k ∈ N tel que f k (x) 6= 0E . Montrer que (x, f (x), . . . , f k (x)) est libre. En déduire que f n = 0L(E) . 3. Montrer que si f est Nilpotente d’indice p > 1 alors rg(f ) > p − 1. 4. Montrer que pour tout λ 6= 0, f − λidE est bijectif. Déterminer alors (f − λidE )−1 en fonction des puissances de f. 5. On suppose maintenant que f est nilpotente d’indice n et on se donne x0 tel que f n−1 (x0 ) 6= 0E . (a) Montrer que la famille (x, f (x), . . . , f n−1 (x)) est une base de E. Donner la matrice de f dans cette base. Quel est le rang de f ? (b) Soit g ∈ L(E) tel que g ◦ f = f ◦ g. Montrer que g ∈ Vect(idE , f, f 2 , . . . , f n−1 ). On pourra décomposer g(x0 ) dans une base bien choisie. Exercice 58 [Centrale] Soit E un espace vectoriel de dimension n ∈ N∗ et f ∈ L(E) tel que f n−1 6= 0 et f n = 0. Déterminer le rang de f . Exercice 59 [X/ESPCI] Déterminer le sous–espace vectoriel de Mn (C) engendré par les matrices nilpotentes. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 7 PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Déterminants Exercice 60 – Applications numériques 2 1 2 0 −1 1 2 3 0 1 1 1 1 [1] 4 5 6 [2] [3] −1 1 0 0 −1 7 8 9 5 0 1 2 2 −1 0 2 3 3 −4 3 −2 1 2 2 0 1 1 [4] 1 1 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1 1 0 1 1 0 1 1 1 0 1 2 1 [5] 1 1 2 0 2 0 2 0 Exercice 61 On se donne (a, b, c, d) ∈ R4 , (α, β, γ) ∈ R4 . Calculer (sous forme factorisée) les déterminants suivants 0 1 1 a c c b 1 1 1 1 1 1 0 a2 c a b c 1 b c [3] [4] [1] a + b c + a b + c [2] a 1 a2 0 c b a c ab b+c c+a a+b ca bc 1 b2 c2 b c c a −1 1 0 2 1 0 1 0 1 0 1 1 3 0 4 1 b2 c2 0 Exercice 62 – Déterminants tridiagonaux (0) .. 1 . ∗ . Pour x ∈ C on pose Pn (x) = det(An +xIn ). 1. Pour n ∈ N on considère An la matrice An = . . .. .. 1 (0) 1 0 Déterminer une relation de récurrence liant Pn (x) ,Pn+1 (x) et Pn+2 (x) pour n ∈ N∗ et en déduire Pn (x). 2 cos θ 1 2a a (0) (0) a + b ab 0 .. .. .. .. 1 a ... ... . . . . 1 2. Calculer et et . . . . . . . . .. .. .. .. a . . ab 1 (0) 0 1 a + b 1 2 cos θ (0) a 2a Exercice 63 Calculer les déterminants n × n suivants 1 1 1 · · · 1 1 1 0 · · · 0 (0) 1 . 1 [1] 1 0 1 · · · .. [2] . . . . . . . .. .. .. .. 1 (0) 1 0 0 · · · 1 0 1 .. . (a1 + b1 )n−1 .. [3] . (an + b1 )n−1 ··· ··· n−1 (a1 + bn ) .. . (an + bn )n−1 1 1 [4] . .. 1 a1 a2 .. . ··· ··· an−2 1 an−2 2 .. . an ··· an−2 n an1 an2 .. . an n Exercice 64 Soit A ∈ Mn (R), on note J la matrice carré d’ordre n dont tous les coefficients valent 1. Pour x ∈ R on pose P (x) = det(A + xJ). Montrer que P est une fonction polynômiale de degré 1 puis calculer les déterminants suivants (a 6= b) 0 1 1 · · · 1 x1 b ··· b 1 + a1 1 ··· 1 −1 0 1 · · · 1 .. 1 1 + a2 · · · 1 a x2 . . . . [1] −1 −1 0 · · · 1 [2] . [3] . . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. . . . . b . . . . 1 1 · · · 1 + an a ··· −1 −1 −1 · · · 0 a xn Exercice 65 Soient A ∈ M2n (R) antisymétrique et J ∈ M2n (R) la matrice dont tous les coefficients sont égaux à 1. Établir ∀x ∈ R, det(A + xJ) = det A. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 8 PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire Exercice 66 Soit P ∈ Rn [X] avec do P = n. Montrer que {P (X), P 0 (X), . . . , P (n) (X)} et {P (X), P (X + 1), . . . , P (X + n)} sont deux bases de Rn [X]. Exercice 67 – Déterminant de Cauchy 1 Calculer ∆n = det(M ) avec M = ai +b j avec ∀i, j; ai + bj 6= 0. 16i,j6n On pourra introduire la fraction rationnelle R = (b1 −X)(b2 −X)···(bn−1 −X) (X+a1 )(X+a2 )···(X+an ) , que l’on décomposera en éléments simples. Exercice 68 P (X) X−λ1 1 n Q (X − λi ). Calculer : ∆(X) = Soit λ1 , . . . , λn ∈ C distincts et P (X) = .. i=1 . λn−2 1 P (X) X−λ2 1 .. . λn−2 2 ··· ··· P (X) X−λn ··· λn−2 n 1 .. . Exercice 69 – Déterminants circulants a b c 1 1 1 On se donne (a, b, c) ∈ C3 et on considère M = c a b ainsi que J = 1 j j 2 . b c a 1 j2 j Montrer que En déduire la valeur de det(M ). det(J) 6= 0 puis calculer le produit M J. a1 a2 a3 .. an 1 1 1 .. 1 an a1 a2 . . ξn1 .. ξnn ξn3 ξn2 .̇ 2iπ . 2 ξn4 ξn6 .. ξn2n Soit A = avec ξ = exp( n ). .̇ a. n a. 1 . . a3 ∈ Mn (C) et U = ξn a3 .̇ .̇ .̇ .̇ .̇ . . . a2 ξnn−1 ξn2n−2 ξn3n−3 .. ξnnn−n a2 a3 .. an a1 0 .. 0 P (ξn1 ) n X 0 .̇ P (ξn2 ) . . . En déduire le déterminant de A. On note P (X) = ak X k−1 . Montrer que AU = U . . .̇ . . 0 k=1 0 .. 0 P (ξnn ) Exercice 70 1 0 En introduisant la matrice P = 0 0 3 2 0 0 0 4 3 0 1 0 1 0 , calculer le déterminant 1 5 1 4 2a + 3 2b + 3 2c + 3 2d + 3 3a2 + 4a 3b2 + 4b 3c2 + 4c 3d2 + 4d 4a3 + 5a2 4b3 + 5b2 4c3 + 5c2 4d3 + 5d2 Exercice 71 Soient A, B, C et D desmatrices carrées de taille n × n telles que CD = DC et D inversible. A B Montrer que l’on a det = det(AD − BC). C D Exercice 72 Calculer le déterminant des endomorphismes ϕ ∈ L(E) dans les cas suivants [1]E = Kn [X]; ϕ : P 7→ P (X + a) − P (X) [2]E = Kn [X]; ϕ : P 7→ P (X + a) [3]E = Mn (K); ϕ : M 7→ tM Exercice 73 Soient A ∈ Mn (C) et ϕA ∈ L(Mn (C)) déterminé par ϕA (M ) = AM . Calculer la trace et le déterminant de ϕA Exercice 74 Soit E un R–espace vectoriel de dimension impaire. Montrer qu’il n’existe aucun endomorphisme f ∈ L(E) tel que f 2 = −idE . Qu’en est–il si E est de dimension paire ? Exercice 75 On dit qu’une matrice A ∈ Mn (R) est élément de GLn (Z) si la matrice A est à coefficients entiers, qu’elle est inversible et que son inverse est à coefficients entiers. 1. Montrer que si A ∈ GLn (Z) alors |det A| = 1. Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 9 PC? 2014–2015 – Lycée Louis Thuillier Feuille d’exercices – Algèbre linéaire 2. Soient A, B ∈ Mn (R) vérifiant : ∀k ∈ {0, 1, . . . , 2n} , A + kB ∈ GLn (Z). Calculer det A et det B. Exercice 76 Calculer det A avec A ∈ Mn (R) dans chacun des cas : [1]∀i aii = a et ai,n−i = b [2]∀i, j aij =| i − j | [3]∀i, j aij = 1 + · · · + min(i, j) [4]∀i, j ai,j = (−1)min(i,j) Exercice 77 Soit P ∈ GLn (C) une matrice inversible et ΦP : M ∈ Mn (C) −→ P M P −1 ∈ Mn (C). Calculer det(ΦP ) et tr(ΦP ). Exercice 78 2 Soit A = (ai,j ) ∈ Mn (R) telle que ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n} , ai,j > 0 et ∀i ∈ {1, . . . , n} , n X ai,j 6 1. Montrer |det A| 6 1. j=1 Exercice 79 Soit C ∈ Mn (R). Montrer que (∀Y ∈ Mn (R) det(C + Y ) = det(Y )) =⇒ C = 0 Exercice 80 Soient a1 , . . . , an ∈ C? deux à deux distincts. On pose 0 a2 P (x) = det(A + xIn ) avec A = a1 .. . 0 .. . ··· a1 ... .. . .. . an−1 an .. . an 0 1. Calculer P (ai ). 2. Justifier que P est un polynôme unitaire de degré n. 3. Former la décomposition en éléments simples de la fraction rationnelle Q n P (X) (X − ai ) i=1 4. En déduire le déterminant de A + In . Exercice 81 [X/ESPCI] Soient A et B dans Mn (R) semblables dans Mn (C). Les matrices A et B sont–elles semblables dans Mn (R) ? Exercice 82 Soient A, B ∈ Mn (R) telles que AB = BA. Montrer que det(A2 + B 2 ) > 0. Exercice 83 Soit A ∈ Mn (K) de colonnes C1 , . . . , Cn . Calculer le déterminant de la matrice B de colonnes C1 − C2 , . . . , Cn−1 − Cn , Cn − C1 . Exercice 84 – Matrice compagnon 0 .. Soit (a0 , . . . , an−1 ) ∈ Kn . Calculer le déterminant det(A − xIn ) avec A = . 0 a0 Dikanaina Harrivel – 15 octobre 2014 10 1 .. . ··· a1 0 .. . 0 ··· 1 an−1 .