ISO 17025 / Nr. STS 177
accrédité par SAS *
ISO 9001 / Nr. 13231
certié par SQS *
Helicobacter pylori - Détection génomique directe
Épidémiologie et clinique
Environ la moitié de la population mondiale est infectée par Heli-
cobacter pylori. Outre des médicaments comme l'aspirine (AAS)
et les anti-rhumatismaux non-stéroïdiens (AINS), cette bactérie à
Gram négatif en forme de bâtonnet est l'une des causes les plus
courantes de maladies gastro-duodénales. Celle-ci provoque
toujours une gastrite chronique, qui dans 20 % des cas évolue
en ulcère gastro-duodénal. Une infection chronique par H. pylori
est également considérée comme un facteur de risque pour le
développement du cancer de l'estomac et du lymphome du
MALT (Mucosa-Associated Lymphoid Tissue). Plus de ¾ des
personnes infectées ne présentent aucune douleur ou du moins
aucune correspondant à une dyspepsie.
La bactérie est présente principalement dans le mucus de la
paroi stomacale. Elle est en partie en contact direct avec la mu-
queuse gastrique, et parvient à se soustraire à l'action de l'acide
gastrique grâce à divers mécanismes, tels que la production
d'uréase. Cette enzyme décompose l'urée produite dans l'esto-
mac en ammoniaque et dioxyde de carbone, créant ainsi un
environnement neutre au voisinage immédiat de l'agent patho-
gène. La capacité de H. pylori à fabriquer ces dites «toxines»,
indiquera au même titre que la réaction immunitaire du patient
infecté, quelle sera l'évolution clinique de la maladie.
Traitement d'éradication, détection de
l'agent pathogène et de sa résistance
Les traitements appliqués sont principalement des combinai-
sons d'inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et d'antibiotiques,
sous forme de tri- ou quadri-thérapies. Les indications établies
pour le traitement d'éradication sont
1:
· Ulcère gastro-duodénal
· Lymphome du MALT
· État après résection gastrique pour cause d'ulcère ou
de cancer
· Apparentés au premier degré des patients atteints de cancer
de l'estomac
· Gastrite à risque (gastrite atrophique, gastrite de l'antrum)
Le taux de réussite des traitements de première ligne est
de 75 - 80 % pour les tri-thérapies et de 90 % pour les quadri-
thérapies. C'est pourquoi un test de résistance du H. pylori est
généralement optionnel avant la mise en place d'un traitement
de première ligne. Toutefois, les indications claires pour les tests
de résistance, sont
1, 2:
· Un échec unique ou répété après un traitement de
première ligne
· Présence d'allergies avant un traitement de première ligne,
ou état après de multiples traitements antibiotiques
(par ex.: pneumonie, infection des voies urinaires, etc...)
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www.risch.chSeptembre 2013
Voici les résultats de la détection génomique des isolats
2, 4 du H. pylori de deux patients distincts, ainsi que directement à partir de la biopsie de la
muqueuse gastrique
3 du patient A. (Remerciements: Dr. B. Sakem)
1 Témoin
2 H. pylori, isolat de culture à partir d'une biopsie du patient A:
Interprétation: Helicobacter pylori détecté (HP). Détection d'un gène gyrA (gyrA, gyr87 Gyr 91 WT1 et
WT2) non-muté, dit de «type naturel», c.-à-d. présence d'une hypersensibilité aux uoroquinolones et
détection d'un gène 23S (23S et 23S WT) non-muté, dit de «type naturel», c.-à-d. présence d'une hyper-
sensibilité aux macrolides.
3 H. pylori, détection directe à partir d'une biopsie du patient A: Interprétation: identique à 2.
4 H. pylori: isolat de culture sur la biopsie du patient B:
Interprétation: Helicobacter pylori détecté (HP). Détection d'une mutation à la position 91 du gène gyrA
(Gyr 91 MUT1), c.-à-d. présence d'une résistance aux uoroquinolones et détection d'une mutation du
gène 23S rRNA (23S MUT1), c.-à-d. présence d'une résistance aux macrolides.