R`egle 4 : Mettre en ´evidence les articulations logiques
•N’oubliez jamais que le correcteur ne lira pas plusieurs fois votre solution pour se convaincre
de sa validit´e. Quand on r´edige un raisonnement, il est tr`es important de distinguer clairement
les hypoth`eses des conclusions par exemple, et d’indiquer les rapports d’implication entre les
diff´erentes propositions. Cela se fait notamment au moyen de donc, alors, par cons´equent,
ainsi, or, de plus, en outre, ensuite, enfin, mais, cependant, toutefois, puisque, comme, car, etc
Truffez vos raisonnements de ces petits mots qui guideront votre lecteur.
•Un texte math´ematique r´edig´e n’est pas une bande dessin´ee. Il faut ´eviter tous les commen-
taires en apart´e, dans des coins, au cˆot´e de calculs, sous des signes d’´egalit´e ou d’implication.
Pensez que vous devriez pouvoir taper votre texte avec un traitement de texte standard.
•Il faut ´eviter de justifier vos r´esultats a posteriori.
Par exemple, imaginez que l’on vous demande de montrer l’assertion :
∀x∈[0,1],p1−x2∈[0,1].
Voici une tr`es mauvaise r´eponse :
0≤x≤1
0≤x2≤1 (t7→ t2est croissante sur R+)
0≤1−x2≤1
0≤√1−x2≤1 (t7→ √test croissante sur R+)
Voici une bonne solution :
Soit x∈[0,1].On a donc 0≤x≤1.
La croissance de la fonction t7→ t2sur R+donne 0≤x2≤1.
Mais alors ona 0≤1−x2≤1.
Finalement, par croissance de la fonction t7→ √tsurR+,ona 0≤√1−x2≤1.
Cela nous montre bien que √1−x2∈[0,1] comme voulu.
R`egle 5 : Annoncer ce que l’on fait et conclure
Il faut expliquer ce que l’on fait avec des : Montrons que ··· , Nous allons maintenant prouver
que ··· Il ne faut pas oublier de pr´eciser le num´ero de la question trait´ee. Pour autant, il
ne faut surtout pas recopier l’´enonc´e, c’est une perte de temps. Enfin, il ne faut pas oublier
`a la fin d’un raisonnement de conclure en signalant au lecteur que vous avez bien obtenu le
r´esultat attendu.
R`egle 6 : Ne jamais bluffer
Le correcteur vous fait confiance a priori, c’est cette confiance qui l’incitera parfois `a ˆetre
tol´erant vis `a vis d’un petit d´efaut de rigueur ou d’une maladresse math´ematiques. Il est tr`es
important de garder cette confiance. En particulier il ne faut jamais bluffer. Vous n’avez
aucune chance de tromper votre correcteur qui a d´ej`a des centaines de copies corrig´ees `a son
actif. Vous avez par contre toutes les chances de le mettre en col`ere, en effet, rares sont
les personnes qui appr´ecient d’ˆetre prises pour des imb´eciles. Il ne faut donc pas ´ecrire il
est ´evident..., on a trivialement... en donnant la r´eponse attendu alors que justement vous
ne savez pas montrer ce r´esultat. Il ne faut pas faire de “tour de passe passe” avec les
diff´erents termes impliqu´es dans des calculs pour miraculeusement tomber `a la derni`ere ligne
sur la bonne r´eponse. Enfin, tout correcteur appr´eciera l’honnˆetet´e qui consiste `a dire Je
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