•Une matrice carr´ee ∈ Mn(K) est diagonale par blocs si et seulement si Knpeut se d´ecomposer en somme directe de
sous-espaces stables par l’endomorphisme ucanoniquement associ´e ; triangulaire sup´erieure par blocs si et seulement si il
existe un sous-espace non trivial stable par u; triangulaire sup´erieure si et seulement si il existe une base (e1, ..., en) de Kn
telle que : ∀i∈ {1, ..., n},Vect(e1, ..., ei) est stable par u.
•La trace d’une matrice carr´ee est la somme de ses coefficients diagonaux ; la trace est une forme lin´eaire sur Mn(K),
mais elle n’est pas multiplicative.
On a toujours :
∀(A, B)∈ Mn,p(K)× Mp,n(K), tr(AB) = tr(BA).
En particulier, deux matrices semblables ont mˆeme trace : il s’agit donc d’un invariant de similitude, ce qui permet de d´efinir
la trace d’un endomorphisme en dim. finie. comme celle d’une matrice qui le repr´esente dans une base quelconque
•Changement de base : Soit Eun K-espace vectoriel de dim. n. Si P∈GLn(K) est la matrice de passage de B`a B0
(c’est-`a-dire que les colonnes de Psont les coordonn´ees des vecteurs de B0- nouvelle base - dans B- ancienne base) ; soit
x∈Ede coordonn´ees X(vecteur colonne) dans B(resp. X0dans B0) ; on a :
X=P.X0
•Deux matrices (non n´ecessairement carr´ees ! ) (A, B)∈ Mn,p(K) sont dites ´equivalentes si et seulement si ∃(P, Q)∈
GLp(K)×GLn(K), B =Q−1AP . Cela ´equivaut `a ce qu’elles repr´esentent la mˆeme application lin´eaire dans des bases
diff´erentes (au d´epart et `a l’arriv´ee), et `a ce qu’elles aient mˆeme rang r; alors elles sont ´equivalents `a Jn,p,r .
•Deux matrices (A, A0)∈ Mn(K) sont dites semblables sur Ksi et seulement si ∃P∈Gln(K), A0=P−1AP. [Si Aest la
matrice de udans B, et Pest la matrice de passage de B`a B0, alors A0est la matrice de udans B0].
•Pour v´erifier que deux matrices Aet A0sont semblables, on consid`ere u∈ L(Kn) canoniquement associ´e `a A, et on
cherche une base de Kndans laquelle la matrice de uest A0.
•(H.P., `a savoir red´emontrer) Deux matrices r´eelles semblables sur C(c’est-`a-dire avec une matrice de passage complexe)
sont semblables sur R.
•La seule matrice semblable `a une matrice scalaire (i.e. λIn) est elle-mˆeme.
•Savoir calculer l’inverse d’une matrice `a l’aide du pivot de Gauss (en r´esolvant AX =Y). La formule A.tcom(A) =
d´et(A)In, vraie pour une matrice `a coefficients dans un anneau commutatif, poss`ede une vertu essentiellement th´eorique :
elle permet de caract´eriser, par exemple, les matrices inversibles dans Mn(Z) (ce sont celles de d´et 1 ou −1).
•Un d´eterminant triangulaire par blocs est ´egal au produit des d´eterminants des blocs diagonaux. Savoir retrouver le
d´eterminant de Vandermonde, de Cauchy (H.P.), le d´eterminant circulant (cf. r´eduction des endomorphismes)...
•(H.P.) Pour les E.N.S. ou l’X, avoir quelques notions sur les r´eseaux de Znet leurs Z-bases.
Partie III : R´eduction des endomorphismes
Section A : El´ements propres
•Soit Eun K-espace vectoriel, et u∈ L(E) (resp. M∈ Mn(K)) ; on dit que λ∈Kest valeur propre de u(resp. M) si
et seulement si Ker(u−λid)6={0E}si et seulement si ∃x∈E\ {0E}, u(x) = λx (resp. ∃X∈ Mn,1(K)\ {0}, M.X =λX) :
on dit alors que x(resp. X) est vecteur propre associ´e `a λ.
•Le spectre de u(resp. spectre sur K de M) est l’ensemble des valeurs propres (resp. des valeurs propres ∈K), not´e Sp(u)
(resp. SpK(M)). En dim. finie, c’est {λ∈K, d´et(u−λid) = 0}.
•Si λ∈Sp(u) (resp. SpK(M)), on appelle sous-espace propre associ´e `a λ:Eλ={x∈E, u(x) = λx}= Ker (u−λid)
(resp. {X∈ Mn,1(K), M.X =λX).
Rem : Un vecteur propre est toujours non nul, et le sous-espace propre Eλ(6={0E}) est l’ensemble des vecteurs propres
asoci´es `a λ, auxquels s’adjoint 0E.
Pour une matrice carr´ee, on pr´ecisera soigneusement sur quel corps (Q,Rou C, par exemple) on recherche son spectre.
•Propri´et´es g´en´erales : En dim. quelconque, on a :
(i) Des sous-espaces propres associ´es `a des valeurs propres distinctes sont en somme directe.
(ii) Si u(x) = λx, alors ∀P∈K[X],(P(u))(x) = P(λ).x et Sp(P(u)) = {P(λ), λ ∈Sp(u)}. (Rappelons que si
P=P
06k6m
αkXk, alors P(u) = α0.id +... +αmum∈ L(E)).
(iii) Si Pest un polynˆome annulateur non nul de u, les valeurs propres de ufigurent parmi les racines de P.
(iii) (H.P.) Si Πuest le polynˆome minimal de u(Πuexiste toujours en dim. finie), alors Sp(u) est exactement l’ensemble
des racines de Πu.
(iv) Si deux endomorphismes uet vcommutent, alors ∀P∈K[X], Ker(P(u)) et Im(P(u)) sont stables par v; en particulier
(pour P=X−λ), tout sous-espace propre de uest stable par v.