INDICE DE MASLOV ET TH ´
EOR `
EME DE NOVIKOV-WALL 305
distinctes. Alors, `a chaque point critique xid’indice 2n, on peut associer un
entier s(xi)de {−1,0,1}tel que la signature de Mv´erifie :
σ(M)=s(xi)
o`u la somme porte sur les points critiques d’indice 2n. L’entier s(xi)est la
signature de la vari´et´e f−1([λi−, λi+]) pour tout suffisamment petit pour
que l’intervalle [λi−, λi+]ne contienne que λicomme valeur critique. On
d´ecrit de plus quand s(xi)prend chacune des valeurs −1,0,+1.
L’int´
erˆ
et du th´
eor`
eme de Novikov-Wall est qu’il permet un calcul plus effectif
de la signature. Avec la version classique de l’additivit´
e de Novikov, on ne peut
esp´
erer calculer la signature d’une vari´
et´
eenlad
´
ecomposant en morceaux
´
el´
ementaires de signatures nulles. On n’obtiendrait ainsi que des vari´
et´
es de
signature nulle. Avec le th´
eor`
eme de Novikov-Wall ceci est possible, car on
exprime la signature d’une vari´
et´
e en fonction de la signature de ses diff´
erents
morceaux, et d’un terme suppl´
ementaire. Par exemple, dans le th´
eor`
eme
pr´
ec´
edent, le calcul de la signature de M`
a partir de fse fait en d´
ecomposant
enti`
erement la vari´
et´
e en sous-vari´
et´
es `
a bord de signatures nulles. Les termes
non-nuls s’expriment comme des indices de Maslov.
Une autre mani`
ere de g´
en´
eraliser le th´
eor`
eme de Novikov est la suivante.
On ´
etudie toujours une vari´
et´
e compacte orient´
ee de dimension 4. Consid´
erons
le groupe d’homologie H2(M, K), o `
uKest un corps quelconque (disons de
caract´
eristique distincte de 2). La forme d’intersection H2(M, K)×H2(M, K)→
Kd´
efinit un ´
el´
ement σ(M) du groupe de Witt de K, not´
eW(K). Dans le cas o `
u
le corps est celui des r´
eels, le groupe de Witt s’identifie `
aZvia la signature, et
σ(M) s’identifie `
a la signature usuelle de la vari´
et´
e sous cet isomorphisme.
On peut encore ´
enoncer et d´
emontrer l’additivit´
e de Novikov, ainsi que sa
g´
en´
eralisation par Wall, dans ce cadre. L’additivit´
e a lieu cette fois-ci dans
le groupe W(K). Ce point de vue avait d´
ej`
a´
et´
e adopt´
e par F. Latour dans [12].
L’organisation du texte est la suivante. Dans la partie 2, apr`
es un rappel
sur le groupe de Witt, on d´
efinit l’indice de Maslov de trois lagrangiens dans
un espace vectoriel symplectique sur un corps K. On prouve qu’il v´
erifie une
relation de cocycle et on d´
ecrit diff´
erentes mani`
eres de le repr´
esenter par une
forme quadratique. Dans la troisi`
eme partie on prouve le th´
eor`
eme de Novikov-
Wall en se plac
¸ant dans le cas d’un corps quelconque (de caract´
eristique
distincte de 2). On montre ensuite comment calculer la signature d’une vari´
et´
e
de dimension 4 fibr´
ee au-dessus d’un pantalon. On prouve enfin le th´
eor`
eme
relatif au calcul de la signature `
a partir d’une fonction de Morse. Dans la
derni`
ere partie nous incluons une d´
efinition g´
eom´
etrique de l’indice de Maslov
(dans le cas o `
uK=R) due `
a Arnold. On pourra ´
egalement consulter les
articles de P. Dazord et M. De Gosson [8], [9], o`
u cette approche est discut´
ee
en d´
etails. Elle donne un autre point de vue sur l’indice de Maslov que celui
de la seconde partie. C’est d’ailleurs ce point de vue qui apparaˆ
ıt lors de
l’utilisation de l’indice de Maslov en topologie symplectique [22]. Cette partie
est donc essentiellement ind´
ependante des pr´
ec´
edentes et sa lecture pourra
ˆ
etre omise par un lecteur uniquement int´
eress´
e par la question de la signature
des vari´
et´
es. Pour obtenir cette d´
efinition g´
eom´
etrique de l’indice de Maslov,
on ´
etudie la topologie de la grassmannienne lagrangienne de R2n. Ceci permet