34 J.-C. THOMAS
un homomorphisme d’alg`ebres gradu´ees, comme «a transversal intersection with
a fiber of ev »,
I:H∗(LX )→H∗(Ω(X,x0)) .
L’image de I, [18, Theorem 7], [17, Theorem 8], est contenue dans le centre7de
l’alg`ebre de Pontryagin H∗(ΩX,x0). L’homomorphisme Iadmet une d´efinition en
termes d’alg`ebre homologique classique, [19, §9]. Dans la section suivante nous
donnerons un sens `a la phrase «Iest en une application de Gysin de l’inclusion »
jX: Ω(X,x0)→LX ”.
3. Promenade en topologie des cordes.
Application de Gysin d’une application continue. ´
Etant donn´e une application
continue f:X→Yentre deux espaces 1-connexes, sous certaines hypoth`eses, il
est possible de d´efinir `a l’aide des techniques de l’homotopie alg´ebrique8(et non
plus seulement `a l’aide de celles de l’homologie alg´ebrique), [17], une application
de Gysin (admettant un certain de degr´e d∈Z),
f!:H∗(X)→H∗+d(Y)
qui v´erifie :
a) f!est H∗(Y)-lin´eaire (H∗(X)est un H∗(Y)-module via H∗(f) : H∗(Y)→
H∗(X)).
b) Deux morphismes de Gysin de fdiff`erent d’une constante multiplicative.
c) Si fet gsont homotopes alors f!=g!.
En particulier, il r´esulte de b) :
Fait 1. Si f :X→X′est une application entre deux lk-espaces `a dualit´e de
Poincar´e de dimensions respectives d, d′alors l’application de Gysin de degr´e
d′−d co¨ıncide, apr`es normalisation, avec celle d´efinie dans la section 1.
Le r´esultat suivant ´etablit l’existence d’une application de Gysin pour le produit
des diagonales sur une large classe d’espaces, appel´es lk-espaces de Gorenstein.
Ces espaces ont ´et´e introduits dans [14]. Il s’agit d’une g´en´eralisation de la no-
tion classique d’anneaux de Gorenstein aux alg`ebres diff´erentielles gradu´ees sur un
corps lk. Il nous suffit ici de savoir qu’un lk-espace de Gorenstein admet une di-
mension d ∈Zet que :
a) si Xest un lk-espace `a dualit´e de Poincar´e de dimension nalors Xest un lk-
espace de Gorenstein de dimension d=n,
b) l’espace classifiant d’un groupe de Lie connexe Gde dimension mest un lk-
espace de Gorenstein de dimension d=−mpour tout corps lk.
c) Plus g´en´eralement, si Gop`ere sur X, le quotient homotopique EG ×GXest un
lk-espace de Gorenstein de dimension d=n−mpour tout corps lk.
d) Un lk-espace de Gorenstein est, par d´efinition, suppos´e 1-connexe.
7C’est le sous-espace des ´el´ements qui commutent avec tous les autres. Cet espace ´etant «tr`es
petit », [18], il est sans espoir d’utiliser Iafin de contrˆoler la croissance des nombres de Betti de
H∗(LX )(Cf. probl`eme des g´eod´esiques ferm´ees).
8La d´efinition d’une application de Gysin et celle d’espace de Gorenstein reposent sur la notion
de «Ext diff´erentiel »qui est un «Hom »dans la cat´egorie d´eriv´ee des alg`ebres diff´erentielles
gradu´ees. Ces applications sont d´efinies au niveau des cochaˆınes singuli`eres (et non simplement
en cohomologie). Par suite, la th´eorie des DG-mod`eles des espaces permet des calculs explicites.
SMF – Gazette – 124, avril 2010