Planete Muse Chocolat L’aventure publicitaire du chocolat Stéphanie ROUDIER
Sur les murs de PLANETE MUSEE CHOCOLAT, une collection inédite de plaques émaillées de
différentes marques de chocolatiers plante le décor. Parmi les grands classiques à découvrir et
redécouvrir, les chocolats DELESPAUL HAVEZ, MENIER, CEMOI, D’AIGUEBELLE, FRY’S, ELESCA…
DELESPAUL HAVEZ… CARAMBAR !!
Contemporaine de Poulain, la marque DELESPAUL HAVEZ (1848) vante à l’origine des dragées et des
bonbons au chocolat. Au nombre de ses grands succès, le fameux C
Ca
ar
ra
am
mb
ba
ar
r : La légende veut qu'une
machine se soit déréglée lors d'un mélange de cacao et de caramel, il en est alors sorti une barre de
caramel ... Du CARAMel en BARre !
LES DELICIEUSES CHROMOLITHOGRAPHIES
Dans les années 1850, révolution industrielle oblige, la « réclame » apparaît, et les images
chromolithographiques, en vogue, deviennent les fers de lance de la promotion publicitaire.
Cette technique, capable de reproduire des couleurs à moindre coût, devient la base de
développement de la réclame.
Pour lutter contre cette nouvelle concurrence et promouvoir son magasin, Aristide Boucicaut,
directeur du « Bon marché » imagine d’offrir une image historiée à chaque achat afin de
conquérir sa clientèle : des séries à thème de 6 chromos fidélisent les mamans harcelées par
leurs rejetons collectionneurs en herbe. Les enfants entreprennent alors de les collectionner et
leur engouement est prodigieux.
D’autres grandes enseignes se mettent dans la foulée à offrir des chromos : ayant pour même
cible les petits écoliers, les chocolatiers lancent sur l’initiative d’Albert Poulain, avec ses
images offertes dans ses boites de cacao, les « chromos » sur le marché. Ces supports abordent
tous les sujets : histoire, géographie, sciences naturelles, littérature, monde du cirque,
automobiles… certaines proposant devinettes, charades ou rébus avec toujours une finesse
remarquable dans les couleurs et les dessins.
DU COFFRET A CHOCOLATS A LA BOITE LITHOGRAPHIEE
Le fer blanc est la principal matériau permettant d’éviter l’altération des denrées au 19ième et
ce, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale où il est détrôné par le plastique.
Il y eut tout d’abord la boite en carton imprimé, puis la boite en fer à usage promotionnel qu’il
faut distinguer de la conserve. Elle est décorée à la main ou au pochoir, directement
lithographiée ou imprimée par transfert lithographique avant de connaître l’impression offset
puis la chromolithographie.
Poulain, Banania, Bensdorp, Suchard, Kohler, Van Houten, La Marquise de Sévigné se mêlent
dans une danse où coffrets à chocolats des 18ème/19ème, boîtes en carton imprimé et boîtes
lithographiées se côtoient tout le long de la visite.