des protéines chez l’homme, il est recommandé d’évaluer la véritable digestibilité iléale des
acides aminés pour chaque acide aminé alimentaire indispensable, plutôt que la valeur de
digestibilité fécale des protéines brutes. D’autres recherches sont indispensables pour pouvoir
complètement mettre en œuvre l’indice DIAAS (Digestible indispensable amino acid score –
Score des acides aminés indispensables digestibles).
Le professeur Elango a également abordé un nouveau mode de calcul des besoins en protéines
pour les adultes et les enfants. Le calcul des ANR à partir d’études du bilan azoté (N) présente
plusieurs inconvénients. La méthode de l’indicateur de l’oxydation des acides aminés (IAAO)
est apparue comme une solution viable permettant de déterminer les besoins en acides aminés
essentiels chez l’adulte. Cette méthode s’appuie sur le concept selon lequel tous les acides
aminés dans le corps sont en surnombre et sont par conséquent oxydés dès lors qu’un acide
aminé essentiel ne suffit pas à la synthèse des protéines. Le professeur Elango explique
comment déterminer les besoins en protéines chez l’adulte et chez les enfants grâce à la
technique IAAO. Les données découlant de l’utilisation du mode de calcul IAAO laissent à
penser que les ANR chez l’adulte et l’enfant sont vraisemblablement sous-estimés d’au moins
50 pour cent.
Le professeur Rodriguez s’est intéressé à l’importance d’une consommation de protéines
appropriée conjuguée à un mode de vie actif, favorisant ainsi un vieillissement en bonne
santé, la bonne solidité des os et la prévention de la sarcopénie. De récentes études montrent
que la consommation d’environ 25 à 30 grammes de protéines de qualité supérieure stimule
au maximum la synthèse des protéines musculaires tant chez les personnes âgées que chez les
jeunes. Des recherches approfondies suggèrent qu’une consommation de protéines de 25 à 30
grammes trois fois par jour pourrait permettre aux personnes âgées d’entretenir leur masse
musculaire. Ceci se traduit par un apport quotidien de 1,1 à 1,5 gramme de protéines/kg/jour.
Une augmentation de la consommation de protéines s’est également avérée bénéfique pour la
santé osseuse en renforçant l’absorption du calcium, annihilant ainsi toute preuve antérieure
du contraire. En outre, les protéines de grande qualité constituent une source riche en de
nombreux micronutriments essentiels, qui contribuent à l’état nutritionnel des personnes
âgées.
Le professeur Nowson a orienté sa présentation sur les besoins en protéines des personnes
âgées. Une étude antérieure montre que des personnes âgées ayant respecté les ANR aux
Etats-Unis pendant dix jours présentaient un bilan azoté négatif. Il apparaît que le corps
perdra si nécessaire de la masse musculaire maigre pour maintenir le bilan azoté. De plus, les
personnes âgées ont tendance à avoir une vitesse de synthèse des protéines et de
fragmentation des protéines dans tout l’organisme plus faible en réaction à un stimulus
anabolisant. On constate, d’après des essais cliniques aléatoires, qu’un régime incluant au
moins 1,3 g de protéines/kg/jour, associé à des exercices de résistance progressive deux fois
par semaine, a sans aucun doute des effets positifs sur les personnes âgées, en ce qu’ils
augmentent la masse musculaire maigre et renforcent la force des jambes. C’est pour cette
raison que des stratégies fondées sur l’alimentation et les repas, plutôt que sur des boissons
complémentaires, sont susceptibles d’être plus durables et devraient constituer le point de
départ pour optimiser la consommation de protéines chez les personnes âgées.
Les experts estiment que des apports de protéines plus élevés, de l’ordre de 1,1 à 1,5
g/kg/jour, devraient permettre une meilleure conservation des muscles et des os tout en
améliorant la qualité de vie. Les enfants, pour leur croissance, ont des besoins en protéines
encore plus élevés ; à titre d’exemple, les enfants en âge d’être scolarisés (entre 6 et 10 ans)