L’extinction est différente de l’oubli. Ce n’est pas une disparition mais
l’installation d’un processus inhibiteur actif bloquant le conditionnement. Ce processus
est appelé inhibition interne.
Au cours de l’acquisition, on peut présenter le renforcement (le SI) à chaque
essai ou bien de manière aléatoire ou une fois sur deux. Si c’est de façon aléatoire, on
dit que l’apprentissage est partiel et il rend l’acquisition plus difficile mais
l’extinction est plus lente. Dans ce type d’apprentissage, on crée des attentes de
natures différentes. Puisque dans l’apprentissage partiel, le renforcement est
intermittent, l’organisme va rester vigilant. Il y a renforcement intermittent quand
le SC est associé au SI seulement au cours de quelques essais (et non à tous). La
procédure de renforcement intermittent se décrit à l’aide d’un pourcentage (e.g. le
sujet est renforcé à 50 % des essais). Les recherches ont montré qu’une RC acquise par
renforcement intermittent est plus résistante à l’extinction qu’une réponse établie par
renforcement continu (100 %). C’est l’Effet du Renforcement Intermittent. Les
renforcements systématiques sont donc moins efficaces (extinction plus rapide) que les
renforcements aléatoires.
La résistance à l’extinction est mesure de la force d’une RC. Plus la résistance à
l’extinction est grande, plus la force de la RC est grande, elle aussi, c’est-à-dire qu’en
l’absence d’un SI, une RC forte persisterait pendant de nombreux essais où seul le SC
serait présenté.
Si l’on modifie progressivement la nature du SI on va pouvoir observer une
généralisation ou une discrimination.
Il y a généralisation du stimulus quand une RC est émise non seulement en
présence du SC original mais aussi en réaction à d’autres stimuli semblables au SC
original et qui n’ont pourtant jamais été associés au SI. On distingue la généralisation
primaire du stimulus (fondée sur ses caractéristiques physiques) et la généralisation
secondaire du stimulus (fondée sur ses caractéristiques symboliques, sémantiques ;
donc plutôt chez l’humain), lorsque l’individu émet une RC non seulement en
présence d’un SC original mais aussi en réaction à d’autres stimuli jugés similaires parce
qu’ils ont une signification semblable à celle du SC original.
Un cas particulier : la généralisation sémantique. Uniquement chez l’homme.
Par exemple :
SI = choc électrique
RI = vitesse de coagulation du sang
SC = métronome
La RC se produit si l’on remplace l’audition du métronome par l’audition du
mot « métronome ».
Quelque fois, on observe une généralisation de la réponse. Par exemple,
lorsqu’on conditionne un chien à lever une patte après une sonnerie (SI : choc
électrique). De temps en temps, le chien lèvera une autre patte ! Un stimulus peut
donc provoquer toute une classe de réponses équivalentes.
Lorsque la force de la RC approche de sa valeur maximale, le SC provoquant
cette RC peut servir de SI. Une nouvelle association peut alors être constituée en