Sujet : « Le Marketing Viral

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MATIERE: MARKETING DIGITAL
PROFESSEUR : PH. LEBRUN
EM NORMANDIE – LE HAVRE
23/11/2015
Sujet : « Le Marketing Viral »
AUTEURS :
Anastasia AMOKRANE
Saâna HADJ ABDERRAHMANE
Audrey VALCY
SOMMAIRE
PROBLEMATIQUE :
Quelles sont les nouvelles caractéristiques du marketing viral dit digital ?
INTRODUCTION :
« Le bouche à oreille est le meilleur des médias » Bill
Le marketing viral, souvent rebaptisé « bouche à oreille online », implique que le
consommateur devient l’instrument de diffusion du message choisis par la marque, sur la toile
internet.
Le processus de cette notion très populaire, est issu d’une déclinaison des différents procédés
du marketing traditionnel (dont le schéma classique découle comme suit : ciblage, stratégie,
objectifs, positionnement et segmentation)
Le marketing viral existait bien avant internet mais ses capacités de propension se sont
multipliées grâce au fulgurant essor de l’usage d’internet, des réseaux sociaux qui facilitent la
transmission des messages.
Son intérêt est de susciter le désir auprès d’une ou plusieurs cibles qui échangeront des idées,
et/ou transféreront des opinions positives à des influenceurs ou dans le rôle d’influenceurs et
participeront progressivement à une ou plusieurs communautés. Un bon marketing viral
repose aussi sur la recherche d’influenceurs ou d’ambassadeurs de marque pour jouer le rôle
de contaminateurs (virus) dans le but d’accélérer la propagation du message publicitaire de
l’annonceur.
Le marketing viral est fort de ses nombreux outils, notamment dans les supports de
communication ainsi que les canaux et modes de distribution.
Cette méthode est une réponse efficace à l’évolution des besoins des consommateurs. Souvent
instantanée, elle permet à une entreprise de réaliser une campagne véloce efficace.
La diffusion de l’offre par les cibles peut être spontanée, liée à un intérêt commun ou
rémunérée, la spontanéité étant la motivation la plus importante qui aura la conséquence la
plus importante pour la diffusion de l’offre. La cible ne se sent pas cible de l’entreprise mais
maître de diffuser cette offre qui lui convient, à son entourage et/ou sur les réseaux sociaux ou
sites communautaires.
On distingue deux types de marketing virale, la première peut être qualifiée « d’ingénierie
virale », en intégrant et fait référence à l’intégration des différents outils de partage sur un site
web ou une application mobile. La seconde méthode correspond à une vraie logique de
campagne virale avec un investissement créatif. Le contenu est créé pour favoriser un vrai
phénomène de diffusion virale.
a) Qu’est-ce que le Marketing viral ?
1. Définition
3
Le marketing viral est un marketing participatif où les destinataires de l’offre ou du message
sont au cœur de la stratégie de communication. En effet, ce sont les consommateurs qui
contribuent directement à la diffusion de l’offre grâce au bouche-à-oreille par voie
électronique. L’avantage pour la marque est de voir sa vitesse de communication amplifiée et
d’avoir d’avantage de crédit auprès de ses destinataires.
Bien que le marketing viral existait avant Internet, c’est grâce à ce média que son potentiel
s’est accru de façon considérable. En effet des outils comme les réseaux sociaux ou les mails
par exemple, permettent une diffusion plus large de l’information et plus rapide.
2. Deux types de marketing viral
Suivant les types d’outils utilisés, nous pouvons distinguer deux formes de marketing viral : le
marketing viral linéaire et le marketing viral exponentiel. La différence entre ces deux formes
réside dans la proportion que prend la diffusion du message.
a) Marketing viral linéaire
Dans le cas du marketing viral linéaire, le consommateur est toujours acteur de la
communication du message ou de l’offre. Cependant, les outils utilisés par les clients sont
limités quant à la diffusion. Nous pouvons alors parler d’un petit effet viral qui ne touchera
qu’une centaine de milliers de personnes.
Le marketing viral linéaire se caractérise par l’utilisation des outils suivants : parrainage,
bouche-à-oreille, service de recommandation, goodies…
Exemple : les animations GIF (goodies)
Les animations GIF que nous recevons par mail sont un exemple de marketing viral. En effet,
ces GIF sont diffusés par les utilisateurs et permettent de faire de la pub au site. Cependant, la
diffusion est restreinte car le destinataire se contentera généralement de transférer par mail ce
GIF à ses contacts mais sans cliquer sur le lien du site : la finalité virale n’est donc pas
complètement atteinte.
Schéma représentant la diffusion du marketing viral linéaire :
b) Marketing viral exponentiel
La diffusion du marketing viral exponentiel est décuplée par rapport à celle du marketing viral
linéaire. L’effet viral se propage très largement grâce aux outils de communication utilisés.
4
Ainsi, se sont plusieurs centaines de millions de personnes qui sont touchées à travers le
monde entier.
Les outils nécessaires à cette diffusion sont les suivants : cartes postales virtuelles, mail
gratuit, messagerie instantanée…
Exemple : Hotmail
Le service proposé par Hotmail est entièrement gratuit, il permet à tout utilisateur d’avoir une
boîte mail sans engendré de coût. En échange de ce service, l’utilisateur véhiculera dans
l’envoi de ses mails le message suivant : « Get Your Private, Free Email at
http://www.hotmail.com/ ». Dans ce cas, nous parlons de marketing viral passif car le
consommateur incite inconsciemment d’autres utilisateurs à utiliser le produit Hotmail. Le
message est clair et concis, il permettra d’attiser la curiosité des destinataires et de surcroit
promouvoir la marque et le service. Ainsi grâce à ce message viral, Hotmail aura conquis
plusieurs millions d’utilisateurs en moins de deux ans.
Schéma représentant la diffusion du marketing viral exponentiel :
5
b) L’évolution de ses facteurs environnementaux
1.
Internet & La digitalisation du marketing viral
L’avancée des nouvelles technologies (Smartphones, tablettes, ordinateurs portables etc.) et
d’internet a permis un rebond sans précédent de la communication électronique et donc du
marketing viral. Internet est l’un des facteurs de l’accroissement de la vitesse de transmission
des données entre les êtres humains et les entités. Grace au web, le marketing viral a pu
étendre son développement et l’impact du bouche à oreilles de ses campagnes. Le marketing
n’a plus de frontières, de nos jours une vidéo, un mail, un message fait le tour du monde en
une fraction de seconde, de Paris à Rio en passant par le Japon (« 3,025 milliards
d’internautes, soit 42% de la population».) 1 Sans compter que les gens consacrent de plus en
plus d’heures sur Internet (facilité d’y accéder grâce aux Smartphones : « 6 572 950 124
utilisateurs de téléphones mobiles dans le monde, soit un taux de pénétration de 93% 2» ;
L’accès à l’Internet mobile double chaque année ; 4,8 heures par jour via un ordinateur, 2,1
heures via un mobile».), 34c’est d’autant plus d’ingrédients qui font que les individus sont
donc fortement exposés aux messages électroniques.
A l’heure d’aujourd’hui internet est tel, que l’ensemble des consommateurs de masse utilise
quotidiennement la toile, faisant ainsi du web l’outil premium de tout bon marketeur et de
surcroit du marketing viral. En effet, on tend de nos jours à un marketing comportemental. On
suit le client de jour en jour, grâce à la notion du Big Data (« On estime que fin 2011, 20
foyers moyens généraient plus de trafic que la totalité des utilisateurs Internet en 2008 »)5,
créant un flux de données incroyable concernant les consommateurs et leurs habitudes, désirs.
Il est alors d’autant plus facile pour une personne voulant se lancer dans le marketing viral
1 http://www.blogdumoderateur.com/chiffres-internet/
2 http://www.blogdumoderateur.com/chiffres-2014-mobile-internet-medias-sociaux/
3 http://www.blogdumoderateur.com/chiffres-internet/
4 échantillon de 1.010 personnes âgées de 18 ans et plus est
constitué
http://lci.tf1.fr/economie/consommation/la-pub-sur-internet-est-trop-stressante-8065572.html
5 http://www.data-business.fr/big-data-definition-enjeux-etudes-cas/
6
d'internautes
moyens
d’établir une segmentation de ses cibles et ainsi les atteindre de manière efficace. Le ciblage
ne se fait plus par rapport à un profil identitaire du client, mais par rapport à ses hobbies et ses
gouts du moment.
Par ailleurs, les crises économiques et sociales, ont emmenés les entreprises et les marketeurs
à chercher et à adopter d’autres canaux publicitaires qui leurs permettraient de réaliser des
campagnes publicitaires efficaces sans pour autant se mettre au bord de la faillite. Le web
constitue alors une réponse pertinente, grâce à son faible coût et sa popularité.
2. De nouveaux profils de consommateurs et la présence de
communautés
Notre conjecture économique et sociale a créé de nouveaux profils de consommateurs.
a) Des consommateurs surexposés :
Les Consommateurs, surexposés à la publicité sur le Web ont contribué à l’évolution du
marketing viral. Les professionnels du marketing doivent chaque jour penser à de nouvelles
stratégies et idées pour attirer l’intention du consommateur. En effet, nous sommes à une
période où le consommateur est exposé tout au long de sa journée à des publicités sous
différentes formes (TV, internet, affiches, radio) à un tel point que selon un sondage réalisé
par Ifop pour la régie publicitaire internet Adyoulike, les internautes considèrent la publicité
web « trop omniprésente (90%), trop "intrusive" (80%) et "stressante" (61%) 6». Il est alors
difficile de sortir du lot, surtout pour les PME et celles avec peu de moyens, et de réussir à
attiser le désir des personnes. Les campagnes de marketing viral doivent faires preuve
d’originalité et bien cibler le besoin du segment choisis.
b) Les consommateurs perdent confiance
On constate également chez les consommateurs « une crise de confiance » 7 en vers les
médias et des marques. Ce dernier, est plus résistant aux discours commerciaux, il est plus
vigilent face à la manipulation marketing. Le marketing a du évoluer pour donner
l’impression au consommateur qu’il est le seul acteur dans la décision d’achat
c) Du nouveau chez les communautés Web
Paradoxalement, le consommateur veut être seul décisionnaire de ses actes d’achats mais on
constate qu’il est influencé à différents niveaux par les nouvelles communautés du web. En
effet, les consommateurs donnent leurs avis sur tout, en face à face, à la machine à café, ou
6 http://lci.tf1.fr/economie/consommation/la-pub-sur-internet-est-trop-stressante-8065572.html
7 Mémoire de Christine-Laure-Legros
7
sur le Web. Et ce, sur un nombre considérable de marques, films, musiques, produits, services,
livres etc. « De tout temps, les consommateurs ont donné leurs avis ! » me direz-vous. Oui,
mais c’est notre interlocuteur qui a évolué. Désormais, on ne dit plus seulement à son voisin
de classe ou toute autre personne liée à notre proximité géographique mais à tous les individus
ayant les mêmes intérêts que nous, qu’ils soient à des centaines de kilomètres ou d’une autre
nationalité. On assiste alors à une prolifération des communautés Web, où l’on partage des
affinités communes, des mêmes centres d’intérêt, convictions, idées politiques, idéologiques
etc.
Une même personne peut appartenir à plusieurs communautés, rendant la capacité d’une
personne à véhiculer une information encore plus puissante entre ses différents groupes. Le
nouveau consommateur ne va pas seulement acheter par rapport au discours commercial de la
marque ou de l’entreprise mais aussi en se basant sur le discours des communautés auxquelles
il appartient, composées de consommateurs comme lui et où il peut s’identifier, on peut
parler de marketing d’influence via un marketing tribal. 8 On voit alors apparaitre des blogs ou
des forums et autres réseaux sociaux sur tels ou tels sujets, qui deviennent des vecteurs de
communication soit collective ou participative. Chacun donne ses impressions, ce qui vient
juste d’acheter, ce qui le rend heureux ou à l’inverse triste.
Ces communautés qu’on voit se proliférer à travers le web, sur les réseaux sociaux ou les
blogs, forums sont des outils précieux pour le marketing viral car sources d’information et
sont de bons canaux publicitaires sans que le consommateur s’en aperçoive.
d) Des consommateurs dynamiques et avides de la nouvelle technologie :
L’évolution constante du numérique, a créé une génération qui s’ennuie très vite si les
supports de divertissement, pédagogiques ou professionnels ne sont pas interactifs. D’où
l’utilisation massive de la part des individus, de téléphones mobiles, tablettes, jeux vidéo et
autres joujoux numériques. Ces objets sont autant divertissants qu’éphémères. Ils sont
constamment en train d’évoluer dans leur design et leurs capacités. Les annonceurs sont alors
obligés d’évoluer également dans leur relationnel B2C au risque de produire un marketing
dépassé, pas assez interactif et captivant pour les consommateurs.
Ces derniers joujoux rendent néanmoins les campagnes marketing viral plus puissantes
géographiquement et aptes à s’étendre rapidement. Ainsi, ces technologies numériques
confèrent aux consommateurs « connectés » le pouvoir d’assouvir certains besoins devenus
importants, en l’occurrence d’être divertis, d’être à l’affut des dernières informations
concernant le monde qui les entoure mais aussi le besoin incompressible de communiquer
électroniquement avec les autres individus. Profitant ainsi au marketing viral, en l’aidant dans
son but de véhiculer des messages rapidement et à plus de monde et de de créer des buzz.
3. L’expansion des médias sociaux
Les médias sociaux sont un canal d’échange de textes, vidéos et images entre les individus
et/ou les entreprises.
8 Mémoire de Christine-Laure-Legros
8
Il en existe trois types : les communautés en ligne et forums, les blogs et les réseaux sociaux.
Grâces à ces derniers, les internautes sont dans la capacité :

De « réagir à une information »9 grâce un interface qui varie selon le média
(j’aime, commentaires etc.)

"De créer de l’information »10 (User Generated Content)

De partager et véhiculer l’information avec d’autres internautes.
11
L’histoire des médias sociaux remontent à 1978 avec le Computerized Bulletin Board System,
premier média informatique avec lequel il était possible d’échanger des informations tel que
des notes ou des réunions etc. Est venu ensuite Mosaic, le premier navigateur web, créé par
des étudiants américains. Mais c’est durant cette dernière décennie, à travers la révolution des
Smartphones (et autres gadgets numériques) et de leurs performances (engendrant un boom
des applications mobiles) que les médias sociaux ont connu un accroissement spectaculaire.
De part leur avantage d’être transportables de partout, les Smartphones offrent un support (1 ers
supports de médias sociaux) sans cesse connectés, consultables et géo-localisables H24 et 7/7,
au boulot, aux toilettes, au sport etc. Quand on sait qu’il s’est vendu plus d’1,2 milliards de
Smartphones dans le monde en 201412, on comprend alors l’explosion des médias sociaux. Le
Saint Graal des annonceurs.
Des médias comme Instagram, Snapchat ou Twitter sont d’ailleurs consultés à 80% sur les
mobiles.13
9 http://www.fredcavazza.net/2015/05/29/panorama-des-medias-sociaux-2015/
10 http://www.fredcavazza.net/2015/05/29/panorama-des-medias-sociaux-2015/
11 http://www.fredcavazza.net/2015/05/29/panorama-des-medias-sociaux-2015/
12http://www.metronews.fr/high-tech/7-chiffres-a-connaitre-sur-les-smartphones-en-2015/moby!
ArBp0mzW4KuX2/
13 http://www.fredcavazza.net/2015/05/29/panorama-des-medias-sociaux-2015/
9
Parmi les médias sociaux, les réseaux sociaux sortent du lot. Ils sont la première cible des
annonceurs. Ils sont de formidables sources pour les études de marchés marketing, puisque
c’est là que les consommateurs y renseignent le plus leurs envies, les marques utilisées, les
produits etc., ce sont de vrais journaux intimes. "Nous allons chercher dans les conversations
les noms de produits, les expressions, les mots-clés, pour mesurer l'e-réputation de nos
clients. Il en ressort aussi des idées d'innovations, de besoins, de problèmes auxquels ils
n'auraient pas pensé" explique Anne-Cécile Guillemot, cofondatrice de Dynvibe14. Les
forums et les blogs subissent la même technique d’espionnage.
Nous pouvons voir d’ailleurs l’étendu de l’expansion des médias sociaux et l’impact sur le
marketing de nos jours via ces quelques chiffres représentatifs :
 « Sur les 3,025 milliards d’internautes à travers le monde, 2,060 milliards sont
actifs sur les réseaux sociaux, soit 68% des internautes et 28% de la population
mondiale. »
 « Temps passé sur les réseaux sociaux : 2 heures par jour dans le monde, 1h30 en
France. 15»
 30 milliards de contenus ajoutés sur Facebook par mois, par plus de 600 millions
d’utilisateurs actifs
 78% des internautes font confiance aux avis des consommateurs, quand seulement
18% font confiance aux publicités
 Pénétration des réseaux sociaux dans le monde :
 56% en Amérique du Nord
 44% en Europe de l’Ouest (42% en France)
14http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/les-reseaux-sociaux-un-bouche-a-oreille-geantqui-revolutionne-les-etudes-marketing_1671538.html
15 http://www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
10
 7% en Afrique
 5% en Asie du Sud
11
12
c) L’utilisation du Marketing viral
1. Le consommateur acteur
Georges Chetochine, célèbre professeur et spécialiste du comportement humain a écrit au
sujet du marketing viral :
« Le but de leur démarche n’est pas de s’opposer au bouche-à-oreille mais bien au contraire
d’ne profiter et de l’améliorer en le faisant exécuter par des clients évangélisés, c’est-à-dire
d’authentiques propagandistes de la marque, fiers de convertir leurs amis, leurs
connaissances, leurs relations, à leur trouvaille et non pas n’importe qui comme le sousentend Rosen. L’idée d’évangélisation n’est finalement pas surprenante bien qu’elle puisse
choquer des judéo-chrétiens. Il est certain que le client évangéliste existe. Nous l’avons tous
rencontré. Il se trouve dans notre famille, chez nos proches amis, parmi nos collègues. C’est,
par exemple, cette personne qui passe son temps à déclamer les bienfaits d’un régime pour
maigrir qu’elle a récemment découvert et qui lui a fait perdre 5 kilos en trois semaines. Elle
croit au produit, à la marque qu’elle utilise. Elle n’a qu’une envie : faire partager sa joie, sa
satisfaction, son savoir à tous ceux qui l’entourent ».
La force du marketing viral est de faire du consommateur le principal acteur de sa réussite
stratégique. Le consommateur transmet une information à d’autres consommateurs qui lui
ressemblent : âge, sexe, religion, intérêt… Le fait que l’information soit relayée par un
proche, « dans notre famille, chez nos proches amis, parmi nos collègues » comme le dit G.
Chetochine, va permettre à la marque de gagner d’avantage en crédibilité puisque nous
plaçons confiance en ce consommateur qui nous est proche.
2. Les objectifs
Le marketing viral fonctionne grâce à la relation « peer to peer » ou « pair à pair ». On
qualifie la relation « peer to peer » l’interconnexion entre deux ordinateurs qui permet
l’échange de fichiers informatiques entre particuliers. Dans le cadre du marketing viral, le
« peer to peer » est une relation consommateur/consommateur.
Entreprise
Consommateur
Consommateur
« Peer to Peer »
La majeure partie de la stratégie du marketing viral
repose sur les
consommateurs, il est donc important pour l’entreprise de savoir exactement définir la cible
de consommateurs potentiels visée. L’offre proposée par l’entreprise doit être parfaitement
adaptée aux consommateurs visés. Par ailleurs, l’entreprise doit définir les influenceurs de
cette cible qui enclencheront et diffuseront le phénomène de buzz marketing.
13
Pour la marque, les objectifs du marketing viral sont divers et variés : se faire connaître
rapidement et efficacement grâce à la diffusion des canaux Internet, donner l’envie d’être
acheté, se faire aimer par les consommateurs ciblés, fidéliser, et se faire recommander.
3. Le financement d’une campagne de marketing viral
a) Coût d’une opération
Avec l’accessibilité d’Internet, nous pourrions penser qu’une campagne de marketing viral
serait bien moins couteuse qu’une campagne classique de publicité. En réalité, les coûts
engendrés par une campagne de marketing viral peuvent fortement varier d’une stratégie à
l’autre. Tout dépend des moyens qui sont utilisés pour que le « buzz » soit créé. Une
campagne peut varier entre deux et six semaines, et le budget moyen s’élève à 10 000 euros.
Les grandes opérations peuvent dépasser les 50 000 euros.
Nous pouvons distinguer plusieurs facteurs qui contribuent à faire varier le coût d’une
opération de marketing viral :
 Objectif à atteindre
 Durée de la campagne
 Volume de la campagne
 Sophistication des moyens viraux (exemple : vidéo complexe à réaliser faisant appelle
à une société extérieure)
Les entreprises peuvent faire appellent à des agences spécialisées dans le domaine comme
l’entreprise Buzzman pour créer un virus marketing.
Exemple: « A hunter shoots a bear » Tipp-Ex
En 2010, la marque Tipp-Ex (Groupe BIC) a fait appel à la société Buzzman pour lancer sa
campagne de marketing viral. Cette dernière s’est faite via des vidéos interactives sur le
célèbre site de vidéo Youtube. Le concept de ces vidéos a été de mettre l’internaute, le
consommateur au cœur de l’histoire et de lui laisser le choix de la fin du scénario. Ainsi,
l’internaute avait le choix de modifier le titre de l’histoire en le corrigeant au correcteur TippEx. Au total, il y avait 42 scénarios possibles.
Cette campagne marketing d’un nouveau genre a été un véritable succès puisque le bouche-àoreilles marketing a permis à la marque d’accueillir 20 000 fans supplémentaires sur
Facebook. La vidéo a été également partagée plus de 120 000 fois sur Facebook et reTweetée
plus de 10 000 fois. La marque Tipp-Ex a vu ses ventes croitre de 30 % grâce à cette
invention marketing.
Ce buzz marketing a couté au Groupe BIC le prix d’une campagne de publicité classique, soit
plus de 600 000€. Une opération de marketing viral peut donc avoir un budget très variable
suivant les moyens qui y sont déployés.
14
b) Le retour sur investissement d’une opération (ROI)
Le retour sur investissement (ROI : Return On Investment) fait partie de la stratégie d’une
opération de marketing virale puisque c’est un vecteur que l’entreprise essayera d’anticiper.
Il s’agit dans un premier temps d’anticiper les retombées engendrées par chaque outils
utilisés : « si j’investi telle somme dans tel outil, combien puis-je espérer récupérer en
retour ? ».
Puis, il faut que l’entreprise cadre l’objectif de sa campagne. Il s’agit alors de définir le
« Retour » de l’investissement. Il peut être : le chiffre d’affaire, la notoriété, la création d’une
base de donnée, le trafic sur son site internet…
Suivant le cadre de l’objectif fixé, le retour sur investissement peut être mesuré grâce à des
métriques spécifiques. Pour un objectif de notoriété de la marque, l’outil d’évaluation peut
être un audit de marque, afin de mesurer la notoriété pré-campagne et post-campagne. Autre
exemple, pour un objectif d’augmentation de fréquentation sur son site internet, l’entreprise
pourra utiliser des traceurs. Cela lui permettra d’avoir une indication sur la provenance des
visiteurs et d’établir un coût par visite.
15
d) Les clés de la création d’un Buzz
1. Les outils du marketing viral
Nous devons distinguer Outils et supports. Que vais-je diffuser, où et comment vais-je le faire.
A ces questions, nous avons diverses réponses :
e) Que puis-je diffuser ? : Les supports Viraux
Les supports viraux, vont être des petites applications de différentes natures, Ils vont être
téléchargés et/ou envoyés en pièces jointes entre internautes afin de toucher le plus de
consommateurs possibles (appartenant à la cible de l’annonceur). Elles vont chacune se
différencier selon leur visuel et leur valeur ludique.
Les goodies
 Les e-cards ou cartes postales virtuelles ; Ce goodies s’est quelque peu
banalisé au fil du temps.
Exemple : Evian proposait à ses internautes de personnaliser des cartes de vœux
pour les naissances etc.
Chanel proposait via le site Aufeminin.com aux internautes d’envoyer à leurs
proches des cartes parfumées
 Les économiseurs d’écrans ou écrans de veille; Ce goodies s’est également
quelque peu banalisé au fil du temps.
 Fonds d’écran
La vidéo
Les vidéos virales sont devenues des supports incontournables et audacieux du marketing
viral, peu couteuses selon sa nature, elles sont interactives et ludiques. Grâce aux plateformes
vidéos (Youtube, Dailymotion) les consommateurs et les marques mettent en ligne toutes
sortes de types vidéos : publicités, parodies, clips etc. Certaines vidéos sont visionnées
plusieurs de millions de fois.
Les jeux-concours & jeux
Les jeux et jeux-concours permettent de créer des interactions pertinentes sur différents
canaux à la fois (site web, application mobile, réseaux sociaux etc.).
 Faire la promotion d’un produit et/ou service
 Ajouter et qualifier de nouveaux prospects à notre portefeuille client.
16
f) Comment les diffuser ? Les Outils de diffusion Viraux.
L’e-mail : Il est de plus en plus reconnu comme dépassé par les internautes. Néanmoins il
est encore très largement utilisé par les entreprises. Surtout dans les campagnes de
fidélités. Ex : Sephora pour les porteurs de sa carte et les remises auxquelles le client
a droit.
Les recommandations
 LES RECOMMANDATIONS SIMPLES
On est un peu sur un système de partage comme Facebook. L’annonceur crée une boite
d’envoi sur le support en question où l’internaute pourra saisir l’adresse mail ou tout autre
coordonnée de la personne à qui ce dernier souhaite recommander le site, la vidéo, le bon de
réduction etc.
 LES RECOMMANDATIONS RECOMPENSEES
Même concept que le précèdent point. Cependant la personne qui a recommandé reçoit en
échange un cadeau. C’et le but du parrainage où souvent celui qui recommande bénéficie un
bon de réduction ou autres cadeaux (points de fidélité etc.) d’une certaine valeur. Dans certain
cas, le filleul reçoit également un bonus.
Les medias sociaux
Pour définir les médias sociaux, éléments de nos jours devenus essentiels, il faut introduire
((Cf. 3) L’expansion des médias sociaux) la notion d’User Generated Content (=Contenu généré
par les utilisateurs) qui fait référence à l’ensemble des médias où l’internaute ou l’utilisateur
est acteur et produit le contenu même des médias en questions ; comme Wikipédia ou
Facebook par exemple. En effet, on estime « 30 milliards de contenus ajoutés sur Facebook
par mois, par plus de 600 millions d’utilisateurs actifs »16. Ces chiffres nous montrent
l’importance des médias sociaux et la place qu’ils occupent dans le quotidien des
consommateurs de tout âge et horizon. Il est alors important pour le monde du marketing de
maîtriser l’ensemble de ces médias selon les objectifs envisagés.
On peut, selon certains professionnels du Web comme Fred Cavazza 17, classifier les médias
sociaux selon quatre usages tout en étant entre eux complémentaires, « les utilisateurs
publient des contenus, en partagent d’autres, cela génère des conversations qui leur permet de
développer leur réseau de contacts »18 :
16 http://www.data-business.fr/big-data-definition-enjeux-etudes-cas/
17 Consultant et conférencier, dans les métiers de l’internet depuis maintenant près de 15 ans.
18 http://www.fredcavazza.net/
17
La publication avec les plateformes d’hébergement de blog, la nouvelle génération de services
de publication minimalistes les wikis (et les services intermédiaires de publication / partage
comme Tumblr.
Les services de partage de photos, de vidéos, de musique, de liens (ex : Delicious), de lieux
(ex : Foursquare), les applications, les communautés;
La discussion avec les plateformes conversationnelles, les outils de communication grand
public (ex : Skype,), les applications mobiles de communication (ex : Facebook) et les outils
de communication professionnels (ex : Caliber)
Le réseautage avec les réseaux sociaux grand public, les services de rencontre (ex : Badoo),
les applications mobiles de rencontre (ex : Tinder), et les réseaux sociaux BtoB (ex :
LinkedIn)
 LES FORUMS DE DISCUSSION
L’utilisation des forums comme support de campagne de marketing viral, peut être judicieux
dans le sens où ces derniers regroupent dans la majorité des cas des leaders d’opinion et donc
des acteurs web influents, professionnels ou pas. Il faut choisir avec rigueur les forums selon
notre ou nos cibles, puisqu’ils sont en général spécialisés dans un domaine.
 LES BLOGS
Tout comme les forums, les blogs sont des niches à leader d’opinion. A la différence que ces
sites sont d’un niveau plus personnel. Les bloggeurs y transcrivent, leurs opinions,
conseils/recommandations, des moments de leur vie, sur des domaines divers et variés. Les
internautes ont tendances à se retrouver dans ces blogs et leur font confiance quand il s’agit de
recommandations. Certains blogs ont parfois, et ce de plus en plus, un caractère beaucoup
plus professionnel voir un but lucratif. Où ils recommandent des marques en échange de
« bonus » de la part de ces dernières. Les clients pensant alors que la recommandation émane
réellement d’un avis et d’une expérience personnelle du bloggeur, les internautes achètent à
leur tour le produit ou service en question, sur la base de la confiance.
Ces sites sont alors optimisés pour le lancement d’un produit ou d’une marque.
18
Exemple de plateformes d’hébergement de Blogs :
WordPress
Blogger
TypePad
Over-Blog
Live Journal
SquareSpace
Medium
 LES SERVICES DE PARTAGE
Les sites et applications mobiles de partage, dans le cadre d’une campagne marketing virale,
favorisent le bouche à oreilles. Ils accroissent l’interactivité des campagnes autour des
contenus que l’on peut partager. Ce sont par ailleurs des indicateurs de performance et de
succès car nombres d’entre eux ont le concept de fans et de followers. Ils poussent
l’engagement des internautes et donc des consommateurs auprès de la marque. De part leur
forte expansion, ils sont de plus en plus utilisés comme outils promotionnels par les marques.
Chaque service a son usage.
LES SERVICES DE PARTAGE DE PHOTOS
Peuvent être utilisés dans le cadre d’un jeux-concours photos par exemple ou tout
simplement entretenir une interactivité relationnelle durable marque-consommateur.
On est dans du marketing viral par l’image.
19
Exemples de plateformes de partage de photo :
Instagram
500px
Flickr
SnapChat
Imgur
Pinterest
Zoom sur Instagram & Pinterest:
• Nombre de membres : 300 millions
• Nombre d’utilisateurs d’Instagram Direct : 85 millions
• 70% d’utilisateurs en dehors des États-Unis (65% en mars 2014)
• 30 milliards de photos partagées (20 milliards en mars 2014)
• 2,5 milliards de « J’aime » chaque jour (1,6 milliards/jour en mars 2014)
• 70 millions de photos partagées chaque jour (60 millions en mars 2014)
• Un utilisateur suit en moyenne 134 personnes
• 46% des utilisateurs suivent des marques
• 70% des membres français se connectent à Instagram au moins une fois/
jour
• Nombre de membres : 100 millions
• 85% des usagers sont des femmes
• 30% des utilisateurs ont entre 25 et 34 ans
• Temps passé sur le réseau : 16 minutes par mois.
20
LES SERVICES DE PARTAGE DE VIDEOS
Ils peuvent être utilisés dans le cadre d’un concours vidéo pour le lancement d’une
marque ou un produit.
Exemples de plateformes de partage de vidéos:
YouTube
Dailymotion
Vimeo
« La vidéo c’est 60% du trafic web, 36% des vidéos sont visionnées sur Internet et sont des
publicités. Sur un mois, on estime que 85% des internautes français ont visionné une vidéo sur
Internet, soit 66% de la population. »19
Zoom sur YouTube:
• Utilisateurs actifs mensuels (MAU) : 1 milliard
• Nombre de vues par jour : 4 milliards
• Nombre de vues par jour sur mobile : 1 milliard (25% des vues)
• 6 milliards d’heures de vidéo vues par mois
• 72 heures de vidéo ajoutées chaque minute
•
C’est le deuxième moteur de recherche du monde
LES RESEAUX SOCIAUX MULTI-TACHES
FACEBOOK (portail) et TWITTER (média) sont les deux réseaux sociaux
emblématiques du Web
19 http://www.blogdumoderateur.com/chiffres-internet/
21
Ces deux réseaux concentrent à deux la plupart des interactions et usages sociaux
disponibles sur les autres médias sociaux. A savoir le partage de vidéos, photos,
conversions privées, le poste instantané d’idée, opinion etc. Décris comme les centres
de l’écosystème des médias sociaux, ils sont ceux qui génèrent le plus trafic sur le Web
de nos jours. Les annonceurs en raffolent et sont parfait pour toutes les types de
campagnes de marketing viral.
D’autres types réseaux sociaux : Les Professionnels
(Qui permettent d’atteindre des cibles professionnelles)
Viadeo
LinkedIn
Zoom sur Facebook, Twitter & LinkedIn:
FACEBOOK
• Date de lancement : 4 février 2004 (bêta)
• Ouverture au public : 26 septembre 2006
• Utilisateurs actifs mensuels (MAU) : 1,49 milliard (30 millions en France).
• Utilisateurs actifs mensuels sur mobile : 1,314 milliards (24 millions en
France).
• Utilisateurs actifs quotidiens (DAU) : 968 millions (20 millions en France).
• Chiffre d’affaires en 2014 : 12,466 milliards de dollars (+58% par rapport
à 2013).
• Bénéfice en 2014 : 2,940 milliards de dollars (+96% par rapport à 2013).
22
TWITTER
•
•
•
•
•
•
Date de lancement : 21 mars 2006
Utilisateurs actifs mensuels (MAU) : 304 millions (2,3 millions en France).
500 millions de tweets envoyés chaque jour
320 nouveaux comptes créés chaque minute
Utilisateur le plus suivi : Justin Bieber, avec plus de 38 millions de followers.
Tweet le plus retweeté : plus de 3,3 millions de RT (Elen De Generes)
LinkedIn
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Lancement de LinkedIn : 5 mai 2003
Nombre de membres inscrits : 380 millions
Nombre de membres en France : 10 millions
Nombre de membres actifs mensuels : 97 millions
Utilisateurs actifs quotidiens : 35% des membres
Localisation : 34% des membres sont situés aux États-Unis
Croissance : 2 nouveaux membres rejoignent LinkedIn chaque sec
Temps passé sur le réseau : 17 minutes par mois
Démographie : 79% des membres ont plus de 34 ans
Âge moyen des membres : 44 ans
Nombre de groupes : 1,5 million
Mobilité : 27% des visites sont effectuées via mobile
Acquisition de Slideshare : 119 millions de dollars
Nombre de membres Slideshare : 5 millions
 LES COMMUNAUTES
Comme dis précédemment, les communautés peuvent être un levier de viralité dans le cas où
l’annonceur arrive à intégrer la communauté ciblée, où il va jouer plutôt sur la
recommandation. En effet, ils réunissent des internautes ayant des intérêts communs (géo23
localisation, hobbies etc.). De ce fait les informations et données se transmettent vite car il y a
un sentiment d’appartenance et de confiance. Ce sont d’excellents outils permettant
l’intégration de supports viraux (vidéos, photos de produits etc.)
Exemple de communautés :
COMMUNAUTES D’ACHETEURS :
TheFancy
Bezar
Polyvore
Shopstyle
COMMUNAUTES
DESIGNERS :
Behance
Dribbble
24
DE
DeviantArt
1. Les étapes d’une campagne productive &
compétitive
Une campagne de marketing viral est dite productive et efficace lorsque celle-ci a su
provoquer une dynamique et un « buzz » autour d’elle en faveur de la marque ou
l’entreprise, et ce, sur la cible souhaitée.
Pour atteindre cet objectif, il faut respecter plusieurs étapes. Chaque étape à sa
finalité. Chaque finalité à ses moyens. Le marketing viral est une notion regroupant
un nombre incalculable de manœuvres et tactiques, toutes adaptées à des profils
différents. Ainsi c’est nous présenterons celles qui nous ont le plus plu.
Le but d’une campagne viral, prend tout son sens dans le virus. Il faut que le support
soit le plus partagé afin d’engendrer une réelle viralité. Comprendre le
fonctionnement, les leviers de la viralité et la recommandation de l’environnement
social choisis, c’est réaliser 80% du travail d’une campagne réussie, car on aura alors
trouvé les mécanismes de partage : en voici quelques un.
 Le consommateur veut mettre en avant l’appartenance à un mouvement, une
façon d’être et d’agir, une communauté.
 Se mettre soi-même en avant afin de se valoriser en partageant une chose
inédite marrante etc.
 A titre tout simplement d’information car jugé pertinent par l’internaute.
 Afin d’en faire profiter à ses proches
Etape 1 : Définir sa cible :
Il faut définir son cœur de cible l’âge, le sexe, les communautés, CSP etc. Repérer les
influenceurs de vos cibles et quels types de supports et d’outils utilisent-ils.
Il est important de cibler au risque de plus contrôler ensuite sa campagne. Le ciblage
permet également de gérer son budget promotionnel. Le ciblage va être un des
facteurs dans le choix des supports et outils de diffusion. Des cibles ayant un
maximum de 15ans et d’autres ayant dans les environs de 45 ans ne vont pas avoir les
mêmes réactions et n’ont pas les supports.
Etape 2 : Définir des objectifs qualitatifs et quantitatifs :
Cette deuxième étape consiste à savoir quel but a votre campagne. Pourquoi faitesvous cela ? Augmenter la part de marché, améliorer et changer l’image de marque, ou
générer du trafic sur le site marchant ou magasin etc. Un objectif appel à des actions
particulières et va être un autre facteur dans les choix des supports et outils. Si
l’objectif est d’attirer du trafic en magasin, on utiliser des outils avec une portée
locale par exemple. Il en est de même des objectifs quantitatifs, il faut être en mesure
25
de supporter derrière la campagne la finalité qui va en découler. Si on veut augmenter
le trafic du magasin de 10% il faut être en mesure et prévoir la venue de 10% de
clients en plus. Il faut chiffrer à la hauteur de nos moyens.
Etape 3 : Trouver l’idée et le concept :
L’attractivité d’une campagne repose sur une idée originale et son concept qui en
résulte. Il faut susciter l’engagement et la curiosité de l’internaute. Généralement les
annonceurs ont plusieurs manœuvres dans leur chapeau.
 Utiliser le petit bonus qui mettra en valeur l’internaute et apportera de la plusvalue à votre campagne (Coupons réductions, vidéos insolites, photo concours
avec un lot à gagner etc.)
 Faire en sorte que le message soit facilement partageable par le consommateur.
 La confusion entre la vraie et la fausse information puis la révélation de la
vérité : exemple Carambar qui a fait croire à l’arrêt de ses blagues sur ses
emballages
 Jouer sur l’émotion forte. Le teasing du film « Samsara et l’horreur de la
surconsommation. »
 Le visuel est très important, il faut bien le soigner. C’est ce qui va captiver le
regard de l’internaute et consommateur.
 On peut aussi essayé de choquer et créer une polémique mais attention à
l’image de marque et aux dérapages.
 L’humour et les parodies sont très pertinents et efficaces dans une campagne.
Ils sont beaucoup utilisés de nos jours.
 On peut aussi s’appuyer sur des icones pouvant être levier de viralité
(célébrités de la TV, téléréalité, phénomènes de sociétés)
Les manœuvres sont nombreuses et variées. Le tout est de faire un mélange intelligent
et stratégique de ces dernières pour créer un concept innovant et viral.
Par ailleurs, une campagne en générale repose sur plusieurs phases (elles peuvent
varier selon la stratégie appliquée par l’annonceur et son but) :
La première phase est appelée : « TEASING » : elle a pour but d’éveiller l’intrique
du consommateur en lui cachant la marque en question. En dévoilant qu’une infime
du support viral par exemple
Deuxième phase : « SEEDING » : c’est la démarche où la marque (ou l’annonceur)
va mettre en ligne son support viral sur ses outils de diffusion. Uploader par exemple
la vidéo virale sur Youtube.
Troisième phase : « REVEAL » : phase où l‘on révèle la marque.
Quatrième phase : « La CAPITALISATION » : L’heure des résultats, on va
récupérer les éléments factuels, comme les retours de presse par exemple.
Et par la suite admettre le succès de l’opération sur le web.
26
g) Ses avantages et limites
1. Les avantages du marketing viral
a) Financiers
Peu onéreuse :
Il suffit de créer le contenu (texte, vidéo, photo) afin d'alimenter les réseaux sociaux,
alimenter les sites de vidéo online, participer à des forums.
Contrairement à une campagne de publicité classique, l’audience n’est pas achetée,
mais le plus souvent obtenue majoritairement gratuitement. Cette audience diffusera
et/ou recommandera la marque autour d’elle.
Toutefois des coûts peuvent être engendrés si l’entreprise souhaite sous-traiter sa
campagne virale.
Il existe aussi des coûts liés à une partie de l’audience de base achetée lors de l’achat
d’espace tels que des contributions sur des blogs, des espaces publicitaires, la location
de bases emails etc.). Ces dépenses peuvent être effectuées lors d’une phase de
lancement de la campagne virale.
Cependant, certaines campagnes disposant d’un très bon contenu, et la bonne cible
n’ont pas automatiquement de coûts de départ de campagne. La campagne se fera
naturellement et se diffusera tel un « virus » sur la toile.
Le budget donné à une campagne viral est moins lié aux résultats finaux de la
campagne, c’est la créativité et l’originalité de la campagne et sa mise en place qui
détermineront le succès ou non d’une campagne.
Celui ci dépendra des ressources de l’entreprise en terme de création des contenus, de
la qualité de l’exécution de sa campagne. Des entreprises peuvent donc faire appel à
une agence spécialisée pour mettre en forme son idée.
h) Mise En Place Technique
Facile à mettre en place :
Il faut au préalable préparer une vidéo (ou tout autre support) avec un contenu
(humoristique, intriguant, touchant, inattendu, original et surprenant) pour une cible
bien précise afin qu’elle comprenne rapidement le message et qu’elle le diffuse autour
d’elle.
27
Possibilité de passer par des sites pour se faire aider à être connu en mettant en place
un système d’affiliation.
Exemple :
⇒ http://www.clickbank.com/index.html
⇒ http://www.1tpe.com/
i) Meilleurs Etendue De La Campagne Vision Globale
Visibilité et diffusion à grande échelle
La visibilité est plus large que sur un média publicitaire classique, celle-ci touche une
cible plus large tout en diffusant un message personnalisé.
De plus, elle permet l’atteinte d’une cible plus large, non atteignable habituellement
avec les outils classique du marketing. Celle-ci ne sera pas automatiquement
influencée par les autres médias (télévision, radio, presse écrite). Ainsi, la propagation
de la campagne se fera plus rapidement et à une plus grande échelle qu’une
campagne de publicité classique.
Crédibilité et attention de la part des cibles :
On parle d’une publicité choisie et non subie, l’audience sera donc plus à l’écoute du
message contrairement à une publicité imposée.
La crédibilité quand à elle, est fortement renforcée puisque ceux sont les clients qui
deviennent les « ambassadeurs » de la marque et délivre le message autour d’eux, ils
sont maîtres de la communication sur l’entreprise. Ce qui crée un lien de confiance et
de proximité entre l’entreprise et son client qui est pleinement satisfait et fidèle à la
marque pour laquelle il va faire indirectement de la publicité via la recommandation.
Optimisation et amélioration de la notoriété et de l’image de
marque :
Les consommateurs donnent une image très positive de la marque autour de lui si le
message est adéquat.
Ils transmettent leurs informations sur le produit, et donnent leur jugement pour
conseiller autour d’eux par différents moyens (bouche à oreille, réseaux sociaux,
vidéos/tuto on line, forums etc.)
28
« Sur Internet, un internaute influencerait 8 personnes ».20
j) Lien Privilégie Avec Les Cibles
LEADER D’OPINION RELAIS INFOS : Marketing d’influence ou
« Seeding »
Le marketing d’influence qu’il soit sur des supports online et/ou offline correspond
au bouche à oreilles par des leaders d’opinion (consommateurs influents, célébrités,
associations de consommateurs) et le Community management. L’entreprise dispose
de multiple façons de relayer son message à ces « influenceurs », elle peut proposer
des choses diverses et variées plus ou moins originales tel que des produits à tester,
les faire participer à un événement, un jeu… L’important est de retenir l’attention de
la personne visée afin qu’elle accepte la proposition et diffuse après avoir fait le test
autour d’elle.
Pour l’aspect online, l’ensemble des blogs visités sur internet jouit d’une forte
crédibilité. La relation du bloggeur avec son audience est basée sur l’honnêteté, la
transparence et la confiance.
Il est donc essentiel pour les entreprises de s’intéresser de près aux bloggeurs
d’influence qui véhicule une image positive du produit testé et de ce fait une image
positive de l’entreprise. De cette façon, le bloggeur diffuser très rapidement
l’information à son audience qui elle même la diffusera autour d’elle tel un virus. De
cette manière, les entreprises ont le pouvoir de transformer ces « leaders d’opinions »
en d’ambassadeurs de leur marque.
Interactivité avec la cible
Exemple :
⇒ Tipp-Ex (choisir quelle est notre fin préférée)
⇒ Film « Paranormal Activity » (filmer la réaction des spectateurs dans les salles
de cinéma pendant le visionnage du film)
Le cible est lui même cœur voire acteur de la publicité de l’entreprise. C’est une façon
de gratifier les clients en participant à leur propre campagne de publicité. En fonction
de la notoriété de l’entreprise, un processus de « mise en valeur » de leur client se
crée. Ce qui génère un sentiment de fierté chez le consommateur. Ceci est pour la
plupart des personnes participantes aux campagnes de publicité, une marque de
confiance et d’affectivité de la part des entreprises.
20 Selon Mehdi Moukarram
29
Il existe donc une vraie relation de confiance entre l’entreprise et sa cible qui met en
jeu la publicité d’une marque. Sans lui l’entreprise ne fait rien, elle lui diffuse un
message puis laisse la cible faire le reste du travail. A partir de cette étape là,
l’entreprise perd tout contrôle sur la diffusion virale de sa campagne.
1. Les differentes limites
a) Financières:
Malgré le grand succès de nombreuses campagnes virales, il en existe des ratées.
Certaines entreprises ont acheté une mise de départ. Dans ce cas là, le niveau
d’audience sera trop faible par rapport aux coûts de mise en place qui ne seront pas
amortis.
Il reste toutefois plus difficile à mesurer son retour sur investissement des campagnes
contrairement à d’autres campagnes car il y a de nombreuses informations à trier.
k) Au Cœur De L’entreprise
L’entreprise doit détenir une bonne stratégie lors de son étude de marché. Elle doit
prendre en compte un environnement changeant, l’avènement d’internet et de son
influence sur les consommateurs.
Il lui faut donc prendre en compte les différents paramètres autour d’elle, le marché,
les besoins mais aussi ce qui se passe sur internet, ce qui se dit, ce qui fonctionne.
Le but est de proposer le bon produit, au bon moment.
Il faut savoir que la méthode du marketing viral fonctionne seulement avec les bons
produits, les mauvais produits que cela soit au niveau de leur qualité, de leur
fonctionnalité ou tout autre paramètre négatif ne sera pas relayer sur internet, du
moins pas de façon positive. Un message d’avertissement se diffusera entre les
consommateurs, et une image très négative sera diffusée en masse. Ce que nous
appelons « des recommandations négatives », se déclencheront et l’entreprise en
subira les conséquences en terme d’image et d’économie.
C’est pourquoi l’entreprise a la nécessite d’intégrer le marketing viral dans sa
stratégie global. Il est peut être simple de mettre en place une campagne, cependant il
est nécessaire d’avoir réfléchi et travaillé sur les messages à faire passer, les cibles de
ce type de marketing, d’évaluer les risques et avantages.
30
l) Anticiper Et Gerer La Campagne
Campagne difficile à gérer de l’intérieur
Une fois la campagne lancée, il est difficile voire impossible de gérer les messages
relayés sur la toile. L’entreprise peut perdre le contrôle de son image et de la
campagne. Il y a des risques de détournement et/ou de modification du message de
base durant la campagne. Ceci se fera de façon volontaire ou involontaire. Cependant
ces risques peuvent entraîner des conséquences néfastes pour l’image de la société,
sur la campagne lancée, et éventuellement causer des incidences de ventes.
Saturation de la méthode virale
Avec la propagation et la globalisation du marketing viral, la méthode en vient parfois
à perdre en efficacité, elle perd de son originalité et son caractère unique de base.
Contrairement aux toutes premières campagnes virales qui étaient alors inconnues et
qui ont créé rapidement de gros buzz.
De plus, avec la diffusion des connaissances et des techniques via internet, de
nombreux consommateurs connaissent les techniques employées par les marketeurs.
De ce fait, il devient plus complexe d’attirer et de tromper cette nouvelle cible. Il faut
donc aller plus loin dans la construction de la campagne afin de ne pas perdre de
l’audience, utiliser de nouvelles techniques. Il faut d’avantage innover et être dans
l’avant garde.
Les cibles confondent spam et campagne virale
L’omniprésence de la publicité sur internet, les réseaux sociaux, les sites internet, les
forums, les plates-formes de vidéo, les mailings peuvent finir par agacer les
consommateurs.
Les boîtes mails des consommateurs sont surchargées de publicité et promotion en
tout genre. Il faut par conséquent créer une cohérence entre le message et la méthode
utilisée pour livrer le message, au bon endroit et au bon moment. Si le message livré
ne contient pas un fort degré d’intérêt pour les personnes ciblées, il sera
immédiatement considéré comme un spam.
CONCLUSION :
Le marketing viral a évolué en même temps que l’évolution des outils de
communication de la toile internet et ses réseaux sociaux.
En résumé, le marketing viral implique de savoir manier les différents outils avec les
différents supports à notre disposition. Par exemple, choisir le bon contenu de la vidéo
(support du contenu) avec les bons sites de partages vidéo et réseaux sociaux (outils
31
de diffusion). Par ailleurs, il faut aussi avoir le bon contenu au bon moment. Comme
vu précédemment, le marketing est également une histoire de timing.
Le Marketing Viral mene
̀ àune approche complementaire
́
de votre communication
par:
- la multiplication des contacts
- l’incitation àde nouvelles relations avec votre cible:
- connivence
- echanges
́
- dialogue
- innovation
- communauté
Le Marketing Viral accroit̂ les valeurs « relationnelles » d’une marque en la creditant
́
d’une personnalité« attachante ».
Avec le Marketing Viral, vous faites « adherer
́ » volontairement le client/prospect à
votre message afin qu’il participe progressivement àla construction de votre Marque.
electronique
́
ou de messages commerciaux, d’oùces quelques synonymes : Bouche à
oreille
electronique,
́
buzz
marketing,
marketing
d’influence,
etc.
Ce marketing est specifique
́
dans le sens oùce sont les consommateurs qui sont les
principaux vecteurs de communication. Par interet,
́ ̂ curiosité ou amusement, ils
diffusent l’information àleur reseau
́
de connaissances et celle-ci est donc transmise à
une large cible d’une maniere
̀ tres̀ rapide tout en restant peu couteuse.
̂
Ce sont les
raisons pour lesquelles les professionnels ont de plus en plus recours au marketing
viral, voir àinternet pour se faire connaitre.
̂
Ce phenomene
́
̀ de marketing viral n’engendre t-il pas une dematerialisation
́
́
du contact
? L’un des elements
́́
à etudier
́
sur l’internet est l’absence de contact physique aussi
bien entre vendeur et acheteur qu’entre emetteur
́
et recepteur.
́
Ceci est important
surtout en ce qui concerne la credibilite
́
́de la source.
 +++++++
En dehors de l’aspect purement commercial, et de la recherche de bénéfice ou du
capital sympathie auprès des cibles visées, il existe des effets secondaires positifs sur
la société en interne. Lorsqu’une campagne virale a connu un succès, elle peut
produire des effets tels que la sympathie qui crée un sentiment de fierté en interne
chez les salariés. Dans les petites structures un second effet est connu mais plus rare,
lorsqu’elles sont associées à la réalisation de la campagne en apparaissant par
exemple dans un film à vocation virale.
Les différents exemples de réussites ont prouvé l’efficacité de cette nouvelle arme
marketing. Cependant au vu de son succès et sa capacité à développer l’effet « bouche
32
à oreille », peut déclencher un effet néfaste lié à la prolifération rapide des avis des
consommateurs qui sont maître de l’image de l’entreprise.
Le consommateur est devenu acteur pour la marque, et se trouve au cœur d’un
processus marketing
En dépit du succès et de l’efficacité de ces nouveaux outils dans le marketing digital,
les entreprises se doivent de rester prudente dans l’utilisation du marketing viral. Avec
le temps et sa notoriété, cette méthode pourrait venir à s’essouffler et perdre un peu en
efficacité avec le temps. En effet, la barrière entre vidéo divertissante et spam est très
étroite.
Les entreprises doivent être d’autant plus créatives et innovantes en terme de contenu
et faire face à forte concurrence accrue. La manière de mener la campagne virale est
aussi essentielle, il est important de respecter les différentes étapes, cités
précédemment. Car le contenu seul ne suffit pas toujours, d’autant plus dans la
période actuelle où règne la compétitivité entre les entreprises.
33
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