188 ART PAL~OUTHIQL À L'AIR LIBRE
,
Alpajares), conlains painting. Ali these sites, except
for lhe paintings af Fraga do Gato, which are of uncer-
tain chronology, have very similar characterislics,
wilhin lhe framework of lhe final Gravettian on lhe one
hano, ano lhe Magdal~nian on lhe olher. The molifs are
mostly zoomorphic, and lhe majorily of lhem depicl
caprines, bovines, equids and cervids. More lhan 90%of
lhe engravings are concentraled in the Côa valley. The
other "isolated" sites contain very few motifs. They are
monothematic panels which only contain one (Ribeira
da Sardinha) or a few figures (Mazouco). At Fraga do
Gato, one finds an association of two or three animal
species. We suggest, as a working hypothesis, that these
three sites -together with that of La Faia, the site that
is farthest upstream on the Côa -can be considered as
the marker~ of a territory that was in a way made sacred
by the massive presence of this rock art. Bearing in mind
the long duration attributed to these images, we shall
study -on the basis of a spatial analytical model -the
topographic location of the sites in this regional space,
the positioning of the panels within each site, and lhe
position of t~e figures inside each panel. We shall take a
look at the associations of the different animal themes,
in an attempt at/~ symbolic interpretation of the sanc-
tuary's organizarion. For example, and taking into
account lhe obvious similarity that links this assembla-
ge with that of the neighbouring site of Siega Verde.,
especially in lerms ofthe incised motifs, one observes
that, in lhe Côa region, the concentrations of engravings
are distributed in small sectors, apart from lhe few mar-
ginaJ panels mentioned abové, whereas at Siega Verde
alI the engravings are spread out regularly along lhe
River Agueda.
Galo (Urros, Torre de Moncorvo), Ia rache de
Mazouco (Freixo de Espada-à-Cinta) (Jorge el ai.
1981) et Ies 22 stations de Ia région du Côa (pl. h.-
t. 1), ces demieres d'une três grande variété tech-
nique, thématique et formelIe. 11 est probable que
dans un avenir proche, de nouvelles prospections
completent cette distribution.
Le faibIe nombre de sites rupestres paléoli-
thiques peut être da à des questions de tradition
historiquel de Ia recherche, vu le manque de pros-
pections systématiques orientées vers Ia détection
de motifs artistiques de Ia période gIaciaire, Ia dis-
persion des genres de gisements extérieurs et
intérieurs étant en partie conditionnée parIa géomor-
phologie2. La partie Ia plus septentrionale du Portu-
gal est gIobalement caractériséepar un substrat de
granites ou de schistes peu propices à Ia formation
de grottes. En contrepartie, au Sud, des puissantes
couches calcaires ont permis Ia formation de cavi-
lés souterraines, dont certaines de grandes dimen-
sions. Cependant, on n'y a trouvé qu'une seule
grotte ornée, alors que quantité d'autres grottes sont
connues, avec ou sans vestiges du Paléolithique
supérieur.
Cette liaison entre l'ambiance géologique et Ie
type de station conditionne égaIement Ia conserva-
tion des manifestations artistiques et, en consé-
quence, Ia perception que naus en avons actueIlement.
A ciel ouvert, Ies processus de décaIcification des
calcaires sont plus intenses qu'à l'intérieur des
grottes. C' est une des raisons pour lesquelles les
témoignages gravés ont pu disparaitre et ne jamais
être retrouvés. En revanche, ils apparaissent et sont
plus facilement identifiables sur les supports de
schiste et de granit présents au Nord. En ce qui
conceme les peintures, l'ambiance extérieure est
moins favorabIe à leur conservation, qui reste
cependant possible lorsqu'elles sont protégées par
des petites comiches, des abris-sous-roche ou autre
genre de plates-formes de pierre les abritant des
divers agents érosifs, com me à Faia, dans Ia vallée
du Côa.
Keywords : Côa Valley, open air palaeolithic rock art,
Gravettian, Solutrean, spatial an3.lysis, landscape
archaeology, Farizeu
Introduction ",'"
Sur Ie territoire portugais on ne conÍiait que
cinq sites comportant des reuvres graphiques de
sty1e paIéoIithique qui, en Iien avec Ia configura-
tion hydroIogique, sont concentrés sur deux secteurs,
au Sud et au Nord du pays : un site d"'ambiance inté-
rieure", Ia grotte d'Escoural (Santiago do Escoural,
Montemor-o-Novo) avec ses représentations peintes
et gravées (Santos et ai. 1981, Lejeune 1996) ; quatre
sites à cieI ouvert dans Ia région du Haut Douro, Ia
rache gravée monothématique de Ribeira da Sardin-
ha (un petit affluent dúSabor -FeIgar, Torre de Mon-
corvo), I'ensemb1e prob1ématique peint de Fraga do
Objectifs, problématique et considéra-
tions méthodologiques
L'objectif de cette étude est d'évaIuer Ie rôIe
du contexte paysager dans Ie traitement graphique
paIéoIithique de Ia région du Côa (pI. h.-t. I). On
I Jusqu'à Ia découverte des gravures du Côa,. Ia tradition de I'étude de I'art rupestre paléolithique n'existait pas au Portugal, en rai-
son d'une part du nombre réduit soit de sites connus (Escoural à partir de 1963 et Mazouco en 1980), d'autre part de chercheurs
orientés vers ce theme d'étude. , /~;!
2 La définition de "sanctuaire" extérieur ou intérieur se rapporte au degré d'incidence de Ia lumiere solaire. Ainsi, ort entend par exté-
rieur "un conjunto de cuevas o abrigos con grabados [ou peintures, ainsi que le défend I'auteur] lineales o zoomorfos en paredes
sflbre Ias que incide directamente Ia luz, o estan bien iluminadas en Ias zonas de antecueva hasta Ia penumbra" (Fortea 1994 : 203-
204). Bien que Breuil (1952: 23-24) ait relevé ce phénomene, ce fUi Laming-Emperaire (1962: 187) qui Ia premiere insista sur le
besoin de distinguer un art de ta lumiere et un art des ténebres non seulement par Ia localisationet I'ambiancegéographique, mais
également paria thématique (Clottes 1997 : 203). '