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Diminuer les consommations et les rejets :
• Réduire la consommation en eau : l’industrie hydro-
métallurgique est basée sur l’utilisation de l’eau. C’est la
seule technologie capable d’extraire le nickel des sols
latéritiques pauvres. Le procédé hydrométallurgique
de Vale Nouvelle-Calédonie nécessite de l’eau douce.
La région où est implanté le projet, dans le Grand sud
calédonien, subit des conditions météorologiques très
pluvieuses favorables, avec un surplus pluviométrique
de plus de 2 m3/an par rapport à l’évaporation. Pour sa
consommation en eau douce Vale Nouvelle-Calédonie
captel’eaud’unbarragearticielconstruiten1959*et
optimise sa consommation d’eau en recyclant celle-
ci, jusqu’ à 60% selon les secteurs. Le recyclage et la
réduction de la consommation d’eau constituent des
indicateurs clés de la performance environnementale de
Vale Nouvelle-Calédonie. Ainsi, l’objectif de recyclage de
l’eau douce est de 75%.
• Réduire la consommation des énergies fossiles :
utiliser un pipeline pour amener le minerai de la zone
d’extraction(mine)versl’usinederafnagedunickel,
évite le roulage de nombreux camions.
• Réduire les gaz à effet de serre : Vale répond au Car-
bon Disclosure Project qui est une organisation à but non
lucratif, lancée en 2000, et qui réunit aujourd’hui 475 des
plus grands investisseurs institutionnels mondiaux. Son
objectif est d’encourager le développement d’une métho-
dologie commune de mesure des émissions de gaz à
effet de serre et de faciliter son intégration dans une
analyse plus globale de prise en compte de cet enjeu.
*LacdeYaté
3- Restaurer
L’enjeu de la revégétalisation des zones impactées (notamment la surface minière) est clairement
établi dans l’arrêté ICPE et dans la Convention pour la conservation de la biodiversité (cf chapitre
convention biodiversité).
Il est considéré avec la plus grande attention par Vale Nouvelle-Calédonie. Le site est en effet
proche de trois réserves terrestres et jouxte la zone tampon d’une aire marine inscrite au patrimoine
de l’UNESCO.
Dès1996,l’entrepriseacrééunepépinièreexpérimentale.En2007,unepépinièrecapablede
produire et de stocker 500 000 plants est construite. C’est actuellement la plus grande infrastructure
de Nouvelle-Calédonie pour la production de plantes locales et/ou endémiques. Elle représente 42
200m² de serres et 16 personnes employées à plein temps, dont un expert botaniste reconnu du
mondescientique.
En 2010, plus de 220 espèces ont été reproduites en pépinière, des espèces rares qui servent à
enrichir les parcs forestiers de la Province Sud comme des espèces utilisées en revégétalisation, les
espèces « pionnières ». Chaque hectare revégétalisé est l’objet d’une restauration préalable du sol
avant l’implantation de 20 à 50 espèces pionnières différentes qui assureront une revégétalisation
selonunconceptpaysagerdiversié,àraisond’unplantchaque1,5m².
L’objectif pour les trente prochaines années est de restaurer les surfaces décapées puis libérées
par le projet au fur et à mesure de l’évolution minière, à raison de 30 hectares par an (maximum 300
000 plants).
Les plants en surplus (plus de 200 000) sont destinés à revégétaliser des zones érodées, incen-
diées ou des mines abandonnées, en dehors du projet Vale Nouvelle-Calédonie, dans un objectif de
restauration de la trame verte du Grand sud calédonien. Dans la cadre du Pacte pour le développe-
ment durable, l’association pour le reboisement œuvre conjointement dans ce sens.