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E. Choudja, B. Sonnery-Coet
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LE GENOU - SIMS OPUS XLIV
Les spécicités de la technique sont :
La gree du semi-tendineux (ST) est laissée
pédiculée au bia pour réduire le risque de nécrose
avasculaire.
L’ulisaon de la technique outside-in au fémur
permet un placement du tunnel avec un débride-
ment minimal de la face axiale du condyle latéral.
Le forage rétrograde permet la créaon d’une chaus-
see fémorale plutôt qu’un tunnel transcondylien,
ce qui préserve davantage le stock osseux.
La gree du ST est placée à l’intérieur de la nourrice
du LCA qui conent les vaisseaux sanguins, les
éléments nerveux et les broblastes ().
LÉSIONS DE LA RAMPE MÉNISCALE
POSTÉRIEURE
Les lésions du segment postérieur du ménisque
interne (SPMI) sont souvent associées à une rupture du
LCA [11]. Des aeintes spéciques du ménisque interne
(MI) telles que les lésions méniscosynoviales, capsulo-
méniscales ou du ligament méniscobial sont trouvées
dans 9 à 17 % de cas de rupture du LCA et sont rare-
ment diagnosquées sur l’imagerie par résonance
magnéque (IRM) préopératoire [12]. Elles ne sont pas
souvent diagnosquées quand on ulise les voies
d’abord arthroscopiques antérieures, même avec un
test au crochet. Elles ont été décrites dans les années 80
par Strobel comme lésions de la “Ramp” du ménisque
[13] et ces dernières années plusieurs auteurs se sont
intéressés à cee problémaque [12, 13, 14].
La prévalence d’une lésion méniscale associée à
une lésion du LCA se situe entre 47 et 61 % [15]. En
2010, S. Bollen et coll. rapportent des lésions capsulo-
synoviales dans 9,3 % des cas dans leur série prospec-
ve de 183 reconstrucons du LCA [12]. Liu et coll.
quant à eux trouvent une prévalence de 16,6 % sur
une série consécuve de 868 reconstrucons du LCA
[14]. En 2014, dans notre série [6], nous avons trouvé
une lésion méniscale chez 125 paents sur 302
(41,4 %) ; 75 (60 %) lésions du corps du MI ont été
diagnosquées par une voie d’abord arthroscopique
antérieure standard, 29 (23,2 %) lésions de la
rampe ont été vues par une voie postéro-médiale, et
21 (16,8 %) lésions ont été mises en évidence par voie
postéro-médiale après palpaon et un minime débri-
dement superciel des ssus mous au Shaver ; elles
ont été appelées “lésions cachées” [16].
Une lésion du LCA chez un paent de moins de
30 ans, de sexe masculin, un long délai accident-
chirurgie sont considérés comme facteurs de risques
d’une lésion méniscale associée [12].
L’importance des ménisques pour la stabilité du
genou dans les lésions chroniques du LCA a été claire-
ment démontrée [17, 18]. Une lésion périphérique du
segment postérieur causée par les traumasmes
répétés sur le MI se comporte comme un “pare-chocs”
sur un genou avec un LCA décient [19]. La contrac-
on du semi-membraneux à son inseron le long de la
capsule postéro-médiale peut fragiliser la périphérie
du ménisque et entraîner une lésion capsuloméniscale
[20]. Une lésion longitudinale du SPMI avec un LCA
Gree du ST dans la nourrice du LCA, qui conent les vaisseaux san-
guins, les éléments nerveux et les broblastes.