La lutte contre l`“amputation” continue

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La Clinique du pied diabétique Ibn Nafis fête son 1er anniversaire
La lutte contre l’“amputation” continue
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Ils sont des dizaines à avoir bénéficié d’une prise en charge salvatrice du pied diabétique dans
cette structure, unique en son genre en Algérie, créée en partenariat avec le Centre de génie
génétique et de biotechnologie de Cuba.
“Après avoir suivi le traitement à base de l’Heberprot-P au sein de la clinique Ibn-Nafis, j’ai pu éviter une
amputation quasi certaine à mon pied.” Yazid, 42 ans, un père de famille diabétique, a pris, il y a quelques
mois, attache avec cet établissement privé spécialisé dans l’espoir d’éviter une inexorable mutilation de son
pied droit, “décidée” désespérément par ses médecins traitants. Il est clair qu’à son arrivée dans cette clinique,
les chances d’une guérison étaient minimes étant donné la forte gangrène qui rongeait son pied au niveau du
tendon d’Achille. C’est la partie la plus délicate des membres inférieurs et la plus redoutée par les chirurgiens.
Cet écueil n’a, toutefois, pas dissuadé le professeur cubain, Jorge Luis Valdes Napoles, qui s’est lancé le défi de
soigner Yazid, amputé déjà du pied gauche. “Ils pouvaient ne pas t’amputer et guérir ton pied”, avoue
le Pr Napoles à la lecture des examens précédant l’opération d’amputation. Le diagnostic établi par le
spécialiste cubain prouve encore davantage le laisser-aller qui règne en maître dans les services de
diabétologie relevant des hôpitaux algériens. “Là-bas, l’on ne se casse pas trop la tête, à la moindre lésion du
pied, l’on recourt indubitablement à l’amputation”, déplorent les malades souffrant d’ulcère du pied diabétique
(Upd). Ce n’est pas le cas ici à la clinique Ibn-Nafis où l’espoir d’un rétablissement définitif de l’Upd est
désormais permis grâce au médicament Heberprot-P. Au bout de 10 injections de ce flacon, à raison de trois fois
par semaine, Yazid marche sur ses deux pieds et redevient de nouveau autonome. Cela était possible grâce au
suivi permanent du Pr Valdes Napoles qui était aux petits soins pour ses patients jusqu’à la rémission totale. Ils
sont des dizaines à avoir bénéficié d’une prise en charge salvatrice du pied diabétique dans cette structure
unique en son genre en Algérie, créée en partenariat avec le Centre de génie génétique et de biotechnologie de
Cuba. Ses dirigeants et son personnel soignant fêtent le premier anniversaire de sa création. À cette occasion,
la clinique ouvre ses portes durant la semaine allant du 19 au 23 mars en cours à tous les malades atteints de
l’Upd pour un examen médical gratuit qu’assurera le “Dr Jorge”, comme aiment à l’appeler à la fois le personnel
et les malades d’Ibn-Nafis. Un autre patient âgé de 62 ans n’a jamais vu sa plaie se cicatriser depuis plus de 17
ans ! L’os étant touché, il ne doit son salut qu’au traitement proposé par la clinique. Celui-ci ne se fait qu’après
consultations diverses en diabétologie, en podologie et en angiologie, résultats d’analyses médicales et
équilibrage du diabète... C’est dire le caractère multidisciplinaire de la prise en charge des malades de l’Upd
assurée à Ibn-Nafis. En dépit des résultats plus que satisfaisants auxquels est arrivé cet établissement, sa
responsable, Djebbar Lyna, souhaite faire mieux en faisant profiter un maximum de malades de cette “formule
magique” issue de la biotechnologie cubaine. Fixée à environ 30 000 DA le flacon, Heberprot-P demeure, en
effet, inaccessible pour la majorité des diabétiques. D’où son appel aux ministères de la Santé et du Travail pour
inscrire ce produit pharmaceutique sur la liste des médicaments remboursables par la Sécurité sociale. “La Cnas
doit se pencher sérieusement sur ce dossier car il est moins cher de traiter l’upd d’un malade avec Heberprot-P
que de pratiquer une amputation à l’hôpital qui continue de vider les caisses de la Sécurité sociale…”, soulignet-elle. En attendant une décision des pouvoirs publics qui fera bénéficier les patients de ce traitement, les
gérants de la clinique poursuivent leur investissement et prévoient l’ouverture prochaine d’un bloc opératoire
où seront exécutés plusieurs actes médicaux. Ils sont convaincus qu’Heberprot-P demeure la seule alternative à
l’amputation du pied diabétique, et essayent, dans ce sens, d’assister et de soulager au maximum les malades.
À bon entendeur…
B. K.
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