INTRODUCTION `
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ETRIE RIGIDE 45
Ce sont les s´eries formelles qui convergent sur Dn(K). Cette K-alg`ebre est munie
d’une norme
f=max
ν|aν|
qui fait clairement de KT1,...,T
nune K-alg`ebre de Banach. Remarquons que l’on
peut d´efinir de la mˆeme fa¸con AT1,...,T
npour toute alg`ebre de Banach A.
Théorème 2.2.—Soit n1. Notons Tn=KT1,...,T
n. Les propri´et´es suivantes
sont vraies.
(a) L’alg`ebre Tnest noeth´erienne, factorielle, de dimension de Krull n.Toutid´eal de
Tnest ferm´e.
(b) Pour tout id´eal maximal mde Tn, le corps Tn/mest fini sur K.
(c) Pour tout id´eal Ide Tn,ona√I=∩m∈V(I)m,o`uV(I)est l’ensemble des id´eaux
maximaux de Tncontenant I.
Les ingr´edients principaux pour la preuve du th´eor`eme sont le th´eor`emedepr´epa-
ration et de division de Weierstrass dans Tn. Comme cas particulier de ces th´eor`emes,
toute fonction f(T)∈KTse d´ecomposedefa¸con unique sous la forme
f(T)=P(T)(1 + Tg(T)),P(T)∈K[T],g(T)∈KT.
Ainsi, l’ensemble des z´eros de fest fini dans D1(K). Pour tout anneau A, notons
Spm(A) l’ensemble des id´eaux maximaux de Aet Dn
K= Spm(Tn).
Corollaire 2.3.—Si Kest alg´ebriquement clos, alors Spm(Tn)=Dn(K). Pour tout
id´eal Ide Tn,onaSpm(Tn/I)=Z(I),o`uZ(I)est l’ensemble des z´eros communs
des fonctions f∈I.
C’est l’´equivalent du th´eor`eme des z´eros (Nullstellensatz) de Hilbert. Lorsque K
n’est plus n´ecessairement alg´ebriquement clos, la propri´et´e(c)duth´eor`eme 2.2 montre
que l’on peut consid´erer les points de Dn
Kcomme des orbites de Dn(K) sous l’action
naturelle de Gal(K/K). En particulier, on peut munir Dn
Kde la topologie la plus fine
qui rende la projection π:Dn(K)→Dn
Kcontinue. Pour tout id´eal Ide Tn,ona
π−1(V(I)) = Z(I). Cela induit donc une topologie sur V(I). L’inclusion V(I)→Dn
K
est une immersion ferm´ee.
Définition 2.4.—Une alg`ebre affino¨
ıde (sur K) est une K-alg`ebre Atelle qu’il
existe un homomorphisme surjectif de K-alg`ebres Tn→A. Comme l’id´eal
I:= Ker(Tn→A)estferm´e, Ah´erite d’une norme quotiente pour laquelle elle
est compl`ete. Notons X= Spm(A) qui s’identifie `aV(I). La topologie sur Xd´ecrite
comme ci-dessus est appel´ee la topologie canonique de X. On peut montrer qu’elle
est ind´ependante du choix de la pr´esentation Asous la forme Tn/I.
Pour tout x∈X,onnotek(x)lecorpsr´esiduel A/m(o`umest l’id´eal maximal de
Acorrespondant `ax). C’est une extension finie de K, et elle est donc munie d’une
unique valeur absolue qui prolonge celle de K.Soitf∈A.Onnotef(x) l’image de
SOCI ´
ET ´
EMATH
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EMATIQUE DE FRANCE 2001