1.4. Examens complémentaires
• Biologie :
- Syndrome inflammatoire + polynucléose
• Hémocultures : le plus souvent négatives
• Prélèvements uro-génitaux :
- ECBU 1er jet
- ECBU 2ème jet
- Frottis urétral, prélèvement de pus urétral
- Recherche de BK dans les formes subaiguës ou chroniques, sérologie de la brucellose : localisation
secondaire, sérologie Chlamydia dans l’hypothèse d’une pathologie sexuellement transmissible.
1.5. Enquête étiologique
L’étiologie sera précisée par l’interrogatoire :
- notion d’exposition sexuelle,
- manœuvre urétrale,
- sondage.
Les étiologies se répartissement en deux groupes principaux :
- d’une part, les orchi-épididymites liées à une maladie sexuellement transmissible :
gonocoque surtout, éventuellement Chlamydia.
Dans ce contexte, il existe une urétrite ± une prostatite.
L’atteinte orchi-épididymaire par du Candida, du Trichomonas, voire du Mycoplasme, est rare ou
discutable.
Il s’agit plutôt d’une pathologie du sujet jeune.
- D’autre part, les infections urinaires et prostatiques en rapport avec un uropathogène type
Escherichia coli, voire Pseudomonas ou Entérocoque lors de manœuvres ou de pathologies iatrogènes.
Ceci se rencontre lors de la pathologie du carrefour urétro-prostatique (sténose, adénome), prostatite post-
endoscopique.
1.6. Traitement, évolution
Selon l’étiologie :
- Ceftriaxone 500 puis Doxycycline 200 mg par jour, dans l’hypothèse d’une maladie sexuellement
transmissible.
- Ou Oflocet 200 mg 2 fois par jour pendant 10 jours.
- Le Cotrimoxazole, Bactrim peut être utilisé si une prostatite est associée, si le germe est sensible. Dans
l’hypothèse d’une prostatite, un traitement long de 4 à 6 semaines, voire 12 semaines, peut être justifié.
- Outre le traitement antibiotique, un repos de l’organe, avec repos au lit, suspensoir et anti-inflammatoires
non stéroïdiens sont souvent indispensables.
La guérison est le plus souvent obtenue, parfois au prix d’un petit nodule résiduel.
Les complications sont rares : abcédation testiculaire, sur un terrain débilité (diabète, retard diagnostique). Une
récidive est possible si le traitement a été insuffisant.
Les séquelles sont représentées par :
- un obstacle canalaire, responsable d’une azoospermie,
- exceptionnellement, une nécrose testiculaire.