60 RACHID CHOUKRI - ABDELLAH EL KINANI
Cet isomorphisme, qui est continu, est bien bicontinu par le th´
eor`
eme de l’ap-
plication ouverte. Par ailleurs, d’apr`
es iii) du Lemme 2.2, les P
isont les seuls
id´
eaux `
a droite maximaux de A. Donc, par ii) du mˆ
eme lemme, on a
P
1∩... ∩P
r={0}.
D’o`
u le r´
esultat.
En utilisant le th´
eor`
eme de Gelfand Mazur, nous obtenons comme cons´
e-
quences, les r´
esultats suivants.
Corollaire 2.4. Pour qu’une alg`
ebre de Banach r´
eelle unitaire A v´
erifie la
condition (2) il faut, et il suffit, qu’elle soit isomorphe `
a l’alg`
ebre Rr×Cs×Ht,
pour certains entiers r,s et t.
Corollaire 2.5. Pour qu’une alg`
ebre de Banach complexe unitaire v´
erifie la
condition (2) il faut, et il suffit, qu’elle soit isomorphe `
a l’alg`
ebre Cr, pour un
certain entier r.
Remarque 2.6. Le th´
eor`
eme 2.1 ne reste plus vrai sans la Q-propri´
et´
e. En effet,
soit Al’alg`
ebre des classes de fonctions complexes mesurables sur l’intervalle
[0,1].Munie de la topologie de la convergence en mesure, Adevient une F-
alg`
ebre. De plus, elle v´
erifie la condition (2). Mais elle n’est pas isomorphe `
a
un produit fini d’alg`
ebre qui sont des corps (ce produit est n´
ecessairement une
Q-alg`
ebre). Cependant, dans le cas Fr´
echet, on a le r´
esultat suivant :
Th´
eor`
eme 2.7. Soit A une F-alg`
ebre complexe de Fr´
echet et de dimension infi-
nie. Si A v´
erifie la condition (2), alors A est alg´
ebriquement et topologiquement
isomorphe `
a l’alg`
ebre CN.
D´
emonstration. Pour la preuve, nous aurons besoin du lemme suivant dont la
preuve ne pr´
esente aucune difficult´
e.
Lemma 2.8. Toute alg`
ebre unitaire norm´
ee v´
erifiant la condition (2) est une
Q-alg`
ebre.
Preuve du th´
eor`
eme 2.7. Soit (|.|n)n∈Nune suite croissante de semi-normes
sous-multiplicatives d´
efinissant la topologie de A.Alors, pour tout n, la topolo-
gie quotient, sur l’alg`
ebre An=A/ker|.|n, est de Fr´
echet et plus fine que celle
d´
efinie par la norme induite par |.|n.De plus, l’alg`
ebre Anv´
erifie la condi-
tion (2). Donc, par le Lemme 2.8, Anest une Q-alg`
ebre. Par le th´
eor`
eme 2.1,
il existe un entier rntel que Anest isomorphe `
a l’alg`
ebre Crn. D’o`
u, d’apr`
es ([4],
Th´
eor`
eme 5.1, p.20), Aest la limite projective des An. D’o`
u le r´
esultat.